Sud-Rail a prévenu que son représentant au Conseil d'administration de la SNCF voterait contre la nomination de Guillaume Pepy à la présidence, qui préfigure selon le syndicat de cheminots "la filialisation et la privatisation" de l'entreprise publique. "Présidence de la SNCF : enfin calife à la place du calife !", ironise Sud-Rail dans son communiqué.
"Le gouvernement récompense celui qui a réussi à faire croire que +grâce à lui+ la contre-réforme des retraites avait été acceptée par certaines organisations syndicales", ajoute le syndicat.
Avec cette nomination, attendue la semaine prochaine, le gouvernement "confirme que le découpage de la SNCF en activités de plus en plus autonomes va se poursuivre jusqu'à la filialisation et la privatisation", estime-t-il. "Sauf si d'improbables engagements contraires étaient pris, vers un développement d'une SNCF entreprise de service public - ce qui passe par l'arrêt immédiat des restructurations actuelles (fret, contrôleurs, etc.) - cela motivera le vote contre cette nomination de l'administrateur Sud-Rail", indique le syndicat.
"Guillaume Pepy, c'est le règne de la communication, c'est-à-dire l'art de rendre joli ce qui ne l'est pas, la faculté de monter en épingle du vent. Ce n'est vraiment pas de ça dont ont besoin cheminots et usagers", conclut Sud-Rail.
Source: le Figaro