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Le Web des Cheminots

PLANONYME

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Tout ce qui a été posté par PLANONYME

  1. En France, 5 millions de consommateurs excessifs et 2 millions de dépendants à l'alcool. Je me souviens d'un formateur entendu comme expert par le CHSCT qui indiquait que 10 % (si je me souviens bien) des personnes occupant un emploi étaient affectées et qui soulignait que ça touchait indifféremment tous les métiers, toutes les entreprises et qu'il n'y avait donc aucune raison de penser que 10 % des effectifs de la SNCF, y compris dans les métiers de sécurité, dans l'encadrement, insistait-il, étaient concernés. Et par provocation, il sortait la calculette. 30 cadres dans l'établissement, vous avez 3 cas problématiques ! 200 collaborateurs (je ne me souviens plus de l'effectif) dans votre U.O. Circulation, vous avez potentiellement 20 problèmes ! Et avant d'être le cas échéant déclaré inapte, les fonctions à risque avéré ont nécessairement été tenues pendant un certain temps. Alors, St Lazare je ne sais pas, mais mon expérience personnelle me laisse penser que c'est comme ailleurs. Dans le PRCI qui était dans le périmètre de compétence du CHSCT dont je fus un temps le secrétaire, il y avait régulièrement des pots alcoolisés. Et quand je voyais à l'occasion un agent circulation (coupeur) prendre son repas au petit restaurant du quartier dans lequel il avait ses habitudes et ce qu'il consommait en déjeunant alors qu'il allait dans la foulée prendre ou reprendre son service, je savais bien qu'il était hors limites. Et je n'étais pas le seul à le savoir. Il y a bien longtemps de cela dans un poste d'aiguillage d'un établissement voisin, il y avait un collègue que tout le monde surnommait "boum boum". Il avait à son actif pas mal de manœuvres qui s'étaient terminées par un choc ou un déraillement. Je vous laisse deviner pourquoi. Un jour, son cadre débarque à l'improviste et le relève immédiatement de ses fonctions. Il m'appelle pour me signaler ces faits à la permanence d'un syndicat que je tenais ce jour là. Au téléphone, je devine bien qu'il n'est pas dans un état normal. J'oriente avec tact et mesure la discussion sur ce qui fâche. Il me jure non pas qu'il n'a pas consommé de boissons alcoolisées avant et pendant son service, mais "pas beaucoup" (sic). C'était déjà plus que je n'en aurais moi-même supporté mais bon. Comme il insiste sur le fait de ne pas être sous l'emprise d'un état alcoolique, je lui dis qu'alors - comme il est sûr de son fait et que son cadre n'est pas plus que moi médecin - il n'a qu'à aller se faire faire immédiatement une prise de sang au labo le plus proche, ce qui nous donnera des billes incontestables pour la suite. Je me fais d'ailleurs fort de lui faire rembourser ces frais médicaux sans ordonnance s'il n'y a rien d'anormal. Banco, il accepte et il y va. Deux jours plus tard, je m'enquiers auprès de lui des résultats de la prise de sang. Il était à plus de 2 grammes. Les placards, ça existe aussi. Avec parfois les bénéfices du bar clandestin reversés à l'Orphelinat pour se donner bonne conscience. Dans un service dont j'étais le DPX, j'avais repéré un langage codé : "quand tu auras fini avec le client, tu pourras aller regarder le dossier jaune que je t'ai sorti ?". Le dossier jaune, c'était l'apéritif d'une marque bien connue et de la même couleur. Après localisation du placard, mise en demeure fut faite avec menace de le vider d'autorité avec cisaillement du cadenas si le nécessaire n'était pas fait. Il fut vidé en maugréant certes mais ce fut fait. Quand on est DPX et qu'on a une étiquette syndicale (rien d'incompatible), on passe deux fois plus pour un emmerdeur. Le lieu de consommation fut sans doute transféré car ce genre de problème ne se règle pas aussi facilement. Alors, Saint Lazare j'insiste, je ne sais pas. Mais le témoignage apporté est hélas crédible. D'ailleurs sanctions il y a eu. Et si un syndicat a appelé à la grève (bien suivie d'après ce qu'on m'a dit) c'est que beaucoup de gens se sont sentis concernés, visés peut-être, menacés le cas échéant. Sinon, en toute logique, il n'y aurait pas dû y avoir un seul gréviste.
  2. Il me semble bien que la SNCF accepte aussi contractuellement une limitation de la fourniture d'énergie électrique en cas de pic de consommation. En échange, elle obtient une remise.
  3. Que des premières classe ! La SNCF qui s'interroge aujourd'hui sur la manière de faire revenir les voyageurs d'affaires à la première classe, eh bien là elle avait la recette. Un train dont, si je me souviens bien, le sillon horaire était protégé au maximum des perturbations des autres circulations.
  4. Dans cette discussion, des choses émergent qui me font penser que l’ensemble du sujet n’est pas trop maîtrisé par certains intervenants. A mon sens, il n’y a pas d’un côté les « gentils » qui plaident pour le titre-restaurant et de l’autre « les méchants » qui sont farouchement contre… et majoritaires (mais comme je dis souvent on a les syndicats qu’on mérite). Cette revendication sur le titre-restaurant est apparue à la SNCF il y a déjà une trentaine d’années ! Dans mon organisation syndicale (qui est pour alors qu’ayant été amené à travailler et réfléchir pour elle sur le dossier je suis plutôt plus que réservé sur le sujet), j’ai souvent répété qu’une revendication qui n’avance pas en 30 ans est certainement assez mal posée. Les erreurs que je lis ici dans cette discussion me le confirment. Je propose donc mon éclairage, uniquement dans une perspective de vulgarisation. Les lecteurs attentifs auront déjà remarqué que je parle de titre-restaurant. C’est la seule appellation officielle car Ticket Restaurant, Chèque Déjeuner, Chèque Restaurant ou encore Chèque de Table, moins connu, sont des marques commerciales. Il existe aussi une application avec la carte porte-monnaie électronique Moneo. C’est quoi le titre-restaurant ? Qui est-ce qui paye ? Pour l’employeur, c’est de la masse salariale. Mais à la différence des éléments habituels et standards de rémunération, les sommes consacrées au financement des titres-restaurant sont exonérées de cotisations sociales. Tant la part dite « employeur » que la part dite « salarié ». Il y a des syndicalistes qui disent qu’en fait il n’y a qu’une part, celle du salarié puisque ces cotisations représentent du salaire différé par les prestations qu’elles financent. Pas faux ! Il y a bien sûr des limites à ces exonérations… sauf à vider les caisses des organismes sociaux qui n’en peuvent déjà plus des exonérations de ceci, de cela. Dans la pratique, un titre-restaurant a actuellement une valeur faciale de 10 €. L’employeur en paiera « de sa poche » - lire plutôt qu’il prélèvera sur la masse salariale disponible – de 50 % à 60 %, soit entre 5 € et non pas 6 € mais 5,33 € car c’est le maximum actuellement autorisé en 2014. D’où la limitation à 10 € de la valeur du titre pour optimiser l’exonération. Le reste sera payé par le salarié bénéficiaire, soit de 4,67 € à 5 €. Pour le salarié, le titre-restaurant est donc autant une « rémunération accessoire » (une sorte d’avantage en nature) que le prépaiement d’un achat à visée alimentaire. Au restaurant (ou chez le détaillant en fruits ou légumes), contre son titre-restaurant à valeur d’acceptation de 10 €, l’utilisateur en aura bien sûr pour 10 € sur la carte du commerçant. Il ne manquera pas de se dire (et c’est exact) que finalement il n’a prépayé de sa poche qu’environ 50 % de la note s’il n’a pas été tenté par quelques suppléments en sus de la formule en général ajustée à la valeur courante d’un titre-repas. Le principal intérêt du dispositif (pour l’employeur ou pour le salarié, voire pour les deux, je laisse à chacun le choix de trancher) c’est donc que la somme prélevée sur la masse salariale arrive à 100 % dans les mains du salarié. 5 € c’est alors 5 €. Tandis que, par comparaison, 5 € de salaire (brut pour le salarié) c’est en gros 7,50 € de masse salariale pour l’employeur et seulement 3,75 € en monnaie sonnante et trébuchante (net) pour le salarié. Calculs très approximatifs pour donner un ordre de grandeur. En période de vaches maigres, la mise en place d’un avantage de type titre-restaurant exonéré de charges sociales est donc susceptible de redonner un peu de mou ou de marge à la négociation salariale. J’ai lu que ceux qui étaient contre pouvaient être pour « si c’est le patron qui paye » (sic). Oui, c’est lui qui paiera. Mais il ne paiera (sans doute) pas deux fois. En tout état de cause, c’est lors d’une négociation salariale qu’il convient de formuler la revendication. Est-ce fait ? Je ne sais pas. Je ne crois pas. Rien ne s’oppose à la mise en place du titre-restaurant à la SNCF à l’issue d’un accord salarial intégrant ce dispositif. Rien ne s’y oppose si ce n’est la résistance ou le refus de l’entreprise (qui n’a rien à y perdre sauf quelques charges administratives pour le suivi) ou des négociateurs et donc de ceux qu’ils représentent. Poser une question c’est prendre le risque de la réponse. Mais là ou ça devient un peu compliqué, c’est l’articulation avec l’existant. Et je ne sais pas si vous pensez comme moi mais au sein de la SNCF j’ai l’impression qu’on n’aime pas trop les revendications techniquement compliquées. Il y a des cheminot(e)s qui perçoivent déjà des éléments de solde exonérés de cotisations sociales. Les allocations de déplacement. Qu’est-ce qu’il y a dans une allocation de déplacement, qu’est-ce qui en fait varier le taux ? La durée du déplacement certes… mais surtout, et en conséquence, le nombre de repas couverts par le déplacement. J’ai écrit plus haut que l’employeur ne voudra pas payer deux fois. Les organismes sociaux non plus n’accepteront pas une double exonération. C’est l’un ou c’est l’autre. Il n’y a pas de cumul possible entre allocations de déplacement, panier et tutti quanti, et titres-restaurant. Qu’on se le dise, qu’on se le répète. Et qu’on regarde éventuellement comment on peut faire… Mais, à mon avis, ça reste à faire ! Le dispositif vise donc la grande masse des sédentaires comme on les nomme (à condition qu’ils ne soient pas en déplacement). Un seul titre-restaurant par repas compris dans l’horaire de travail journalier. Reste à savoir si les organismes de contrôle accepteraient qu’un posté faisant un horaire 6h00-14h00 « bloc » (si ce n’est la pause casse-croûte tolérée par le RH0077) a un repas dans son horaire de travail. Sans coupure (au sens RH et donc non rémunérée) pas sûr qu’on puisse considérer qu’il y a prise d’un repas dans l’horaire journalier. Donc pas de titre-restaurant… puisque c’est pour aller se restaurer (C.Q.F.D.). Sauf à exiger des coupures systématiquement. C’est sans doute meilleur pour la santé mais je ne suis pas sûr que la revendication soit toujours bien accueillie. Il y a parfois de ces revendications qui tant qu’elles ne sont pas en phase d’acceptation et d’application ne posent aucun problème mais quand il faut passer aux actes, c’est tout de suite plus tendu. Tant qu’on bossait 40 heures, je n’ai jamais eu de problème avec les revendications pour les 39 heures puis ensuite pour les 35 heures. Mais quand il a fallu négocier le passage de 40 à 39 puis de 39 à 35… je ne vous dis pas (vous savez comme moi) ! Il y a même eu des grèves. Comme d’aucuns ont témoigné de l’utilisation de titres-restaurants dans un cadre amical et familial, quelques rappels (certains ont déjà été faits par d’autres contributeurs, de manière un peu tronquée parfois, mais on peut, on doit insister). Article R.3262-7 du Code du travail : « (…) Ce titre ne peut être utilisé que par le salarié auquel l’employeur l’a remis ». Article R.3262-8 du Code du travail : « Les titres-restaurant ne sont pas utilisables les dimanches et jours fériés » (sauf s’ils portent de manière très apparente une mention contraire apposée par l’employeur, sous sa responsabilité, au bénéfice des salariés travaillant ces mêmes jours). Article R.3262-9 du Code du travail « Les titres-restaurant ne peuvent être utilisés que dans le département du lieu de travail » (sauf là-aussi mention contraire apposée par l’employeur sous sa responsabilité pour les salariés itinérants). Je sais le folklore qu’il y a autour de ça. Moi aussi j’ai pratiqué les sorties restaurant du week-end avec les titres-restaurants financés (en partie) par l’employeur de mon épouse. La dématérialisation du titre-restaurant mettra fin peu à peu à ces souplesses et tolérances (ou dérives) puisqu’il suffira que le logiciel de contrôle des informations restituées par le support magnétique intègre les interdits et bloque les acceptations non-conformes (du genre plusieurs titres du même consommateur lors d’un repas, utilisation un jour ou en un lieu non autorisé…). Donc ne plus trop compter là-dessus à terme. Et pour conclure ma contribution, on entend parfois parler de cas de mise en place de titres-restaurant ici ou là dans l’entreprise. C’est ce que j’appelle des versions édulcorées (un peu, sur un registre différent, comme pour le Chèque Vacances dans certains C.E.), c’est-à-dire des formules hors du dispositif légal (et donc pour ces titres-restaurant sans exonération de cotisations sociales). Rien n’interdit à un employeur d’aller acheter des titres-restaurant chez un émetteur (Ticket Restaurant, Chèque Déjeuner, Chèque de Table, etc.) et de le monnayer à ses salariés ou mieux de les distribuer gratuitement. Dans la comptabilité, ça passe en remboursement de frais. L’URSSAF s’en moque si l’avantage ainsi accordé en absence de frais dûment justifiés n’a pas échappé aux cotisations. Après, c’est des histoires de comptables et de contrôleurs de gestion entre eux. Je me doute que certains cas cités de mise en place on servi à acheter la paix sociale. Une réorganisation, les salariés sont transférés à perpète. Il n’y a pas de restaurant d’entreprise (le siège du C.E. territorialement compétent est parfois à des centaines de km de là et l’institution n’a pas forcément envie de se lancer dans une nouvelle installation aussi potentiellement déficitaire qu’une ligne nouvelle TGV) et pour accompagner socialement, surtout pour qu’il n’y ait pas trop de vagues, l’axe, l’activité, le domaine ou l’entité distribuent du titre-restaurant. Toute dernière chose. L’acceptation d’un titre-restaurant est tout à fait possible dans un restaurant d’entreprise (au sein des C.E. SNCF comme ailleurs). C’est un moyen de paiement comme un autre. Au gestionnaire du site de restauration de décider s’il les accepte ou pas comme tout moyen de paiement (carte bancaire, chèque, prépaiement… titre-restaurant sachant que pour ces derniers il est interdit de réserver l’acceptation à tel ou tel émetteur, il faut les reconnaître tous). Il n’y a pas de contrainte particulière pour le gestionnaire (une petite commission et un décalage de trésorerie mais c’est vrai aussi pour le paiement CB et, dans une moindre mesure pour le chèque bancaire avec le risque d’impayé qui va avec en sus). Si cette question autour d’un interdit a la vie dure, c’est que les restaurateurs (le privé !!!) avaient en son temps obtenu que la restauration collective ne puisse accepter les titres-restaurant comme moyen de paiement, ce qui protégeait leur marché (car il s’agit bien d’un marché, le marché est partout). Mais ils avaient aussi une autre revendication : que les taux de TVA entre la restauration de ville et celle qui est proposée par une collectivité soient harmonisés (ce qui n’était pas le cas à l’époque). Auparavant, les collectivités (comme les C.E. SNCF) achetaient leurs matières premières TTC avec un taux de TVA alimentaire (réduit) mais ne percevaient rien sur le prix du plateau au titre de la valeur ajoutée (pourtant il y en avait de la valeur ajoutée car vous vous doutez bien que sur un repas servi « à la cantine » au prix de 6 ou 7 € il y a à peine 2,50 € de victuailles). C’était plus économe pour le consommateur final que, pour le C.E., acheter les denrées et autres fournitures hors taxe et de facturer ensuite la TVA au taux normal sur le prix de revient total. Mais cela interdisait d’accepter les titres-repas comme moyen de paiement, pour bien faire la différence entre le marché et le collectif. Terminé depuis quelques années. La TVA a été harmonisée entre les deux secteurs. Aujourd’hui, les C.E. achètent leurs matières premières hors taxe comme tout professionnel de la restauration et facturent la TVA au consommateur à un taux qui est le même en collectivité comme en restauration de ville (taux intermédiaire de 10 % aujourd’hui). Voilà. Je ne suis pas (plus) concerné. D’expérience, sur certaines revendications, il faut mieux ne pas être soi-même concerné. Car sinon, avant même d’aller négocier le bout de gras avec l’entreprise (quand elle veut bien), le plus dur est de passer par le compromis et la compréhension réciproque entre corps de métiers. C’est toute la difficulté du syndicalisme. C’est tout son sens aussi.
  5. Des syndicalistes qui dévient...(le verbe dévier). Mais oui bon sang, mais c'est bien sûr ! Et pourtant qu'est-ce que j'ai cherché et essayé de tourner la phrase dans tous les sens ! mais je suppose que c'est parce que ça vient de moi. Oui !
  6. RH0400 2.4 Surclassement 2.4.1 Surclassement à titre payant Le titulaire d'une FC de 2ème classe peut accéder à la 1ère classe en réglant 50 % de la différence entre le prix des billets à plein tarif de 1ère et 2ème classe et 25% pour les enfants de 4 à 12 ans, sauf exception mentionnée dans le présent référentiel. Lorsque l’ayant droit se surclasse, le fichet de voyage est utilisable après acquittement du surclassement correspondant. Par plein tarif, il faut entendre le Prix Plein Tarif Loisir tel qu'il figure et est désigné dans les Tarifs Voyageurs (conditions générales de vente).
  7. Le 23 octobre 2014, les signataires de l'accord 2014 sur la rémunération se sont réunis pour aborder la mise en oeuvre technique de certaines mesures contenues dans l'accord. Flash_Info_Suivi_Accord_Salarial_Couleur.indd.pdf
  8. On ne saurait reprocher à un DPX, dirigeant de proximité, de ne pas avoir toutes les infos sur tout. Mais son boulot c'est aussi d'aller chercher les infos pour répondre aux sollicitations des membres de son équipe.
  9. Qu'est ce qui est déjà fait depuis longtemps ? Des conducteurs indépendants, exerçant à leur compte ? Je ne crois pas. Pas encore. Pas contre, dans le transport routier et fluvial, oui depuis longtemps. C'est ce que j'ai écrit. C'est qui le conducteur de Maillé ? Désolé si je ne suis pas tout. Quel rapport avec le fil à couper le beurre ?
  10. Non, je crois que 2D2 fait bien part de ses préoccupations à propos des agents de conduite qui, à la retraite de la SNCF, poursuivent leur activité dans une autre entreprise ferroviaire en cumulant pension de retraite et revenu d'activité. Par contre, il fonde sa contribution sur des dispositions ne concernant a priori que les retraites versées par le régime général. L'URSSAF n'accepterait certainement pas ! Les allocations de déplacement doivent rester en rapport avec les frais de déplacement. L'URSSAF fixe d'ailleurs des plafonds (pour les petits déplacements et les grands). La part "suggestion" d'un déplacement doit être rémunérée comme un salaire et soumise à contributions sociales et fiscalité comme tel. Par contre , - je fais de la politique fiction peut-être - dans l'absolu, rien n'interdirait à un agent de conduite de se déclarer dans une activité de free-lance non salariée. Et de se mettre à disposition d'une entreprise ferroviaire au cas par cas et en fonction des commandes de cette dernière avec paiement sur facture ! Dans le transport routier et fluvial, ça se passe déjà en partie comme ça. Un retraité d'où qu'il soit peut se mettre à exercer comme artisan, commerçant, mandataire, entreprise individuelle... et facturer ses services sans que son régime de retraite (général ou spécial) ne puisse rien lui reprocher ni réduire en quoi que ce soit le montant de sa pension.
  11. Je crois que 2D2 conclut un peu vite ! Le texte qu'il vise concerne les pensions du régime général. Or, un cheminot en retraite de la SNCF ne perçoit pas une pension du régime général. Sur le site de la caisse de retraite du personnel de la SNCF (et non pas de la SNCF) , les règles de cumul avec le régime spécial sont ici : http://www.cprpsncf.fr/vous-etes-pensionne/informations-pensions-du-regime-special/votre-pension-au-quotidien/vous-repren-0 Cela dit, il est fort possible que ce ne soit pas exactement à jour s'il y a eu des modifications récentes dans la période ou à venir très prochainement. Toujours est-il qu'on retrouve déjà cette limitation du cumul à 160 % du SMIC. Mais, il y a un "mais"... cela ne concerne (ou concernait ?) que les retraites du régime spécial liquidées à partir de l'âge de 55 ans. Or, nos agents de conduite, objet du courroux de 2D2, liquident le plus souvent leur retraite avant 55 ans, par définition ou par principe ai-je presque envie de dire. Je ne suis donc pas du tout sûr que cet effet d'aubaine de pouvoir cumuler la pension SNCF et un revenu d'activité cesse. En l'état actuel, c'est un droit. On peut en discuter, s'en étonner, s'en offusquer, mais c'est un droit. Par contre, ce qui est nouveau et à mon humble avis il n'y a que ça de vraiment nouveau, c'est que la reprise d'activité ne produira aucun droit nouveau à pension de retraite d'où quelle vienne, ce qui n'était pas le cas auparavant (salarié et employeur cotisant néanmoins normalement). Sous toutes réserves.
  12. Lu ici : http://www.ouest-france.fr/fibre-optique-dimportants-problemes-de-connexion-internet-lannion-2927778 On notera que le rédacteur du coin ne confond pas RFF et SNCF. Un incident sans doute lié aux travaux en cours sur la voie ferrée Plouaret - Lannion.
  13. Eh Capitaine Train, faudrait aussi penser à faire la publicité légale de vos éléments financiers pour 2012 et 2013...
  14. Ah ? D'éminents contributeurs ci-dessus semblent quand même avoir un peu de mal avec la valeur du point...
  15. Parce que, sur le papier du moins, la SNCF n'est pas libre de ses tarifs. Ceux-ci sont homologués (entendre qu'elle fait à peu-près ce qu'elle veut en matière commerciale mais dans la limite du prix fixé par les "Tarifs Voyageurs", texte réglementaire au sens administratif du terme, c'est-à-dire censé être l'émanation de la puissance et de la volonté publique). Et que, pour l'heure du moins, il n'est pas possible de faire homologuer un seul tarif qui serait celui de la période de pointe pour tous les trains (libre ensuite à l'entreprise de vendre au cas par cas moins cher). Deux niveaux de prix sont donc homologués. L'un pour la période de pointe. L'autre pour la période normale. Il faut donc bien faire entrer chaque circulation dans la bonne case sauf, même en cas de forte affluence et malgré le yield management, à buter sur le prix maximal de la période normale, si c'est dans cette catégorie que le train a été référencé. Par exemple, un Paris - Bordeaux ne pourra être vendu que 77 € maxi (Loisirs, 2ème classe) en période normale. Tandis qu'en période de pointe, le prix pourra être poussé jusqu'à 94 €. Sur cet exemple là, ça fait quand même 11 % de différence ce qui n'est pas rien quand le transporteur est à la recherche de la reconstitution de ses marges. Pouvoir prétendre que l'indication de la période n'est qu'indicative et donc la changer au dernier moment en cas de demande plus forte qu'imaginé est donc habile. Cela dit, un nouvel entrant ferroviaire n'aurait sans doute pas à se contorsionner comme ça pour décider de ses tarifs en fonction de l'offre et de la demande.
  16. Et on ne sait toujours pas quelle est la valeur du point de grille ! Quand je dis que les cheminot(e)s sont ignorants de certains trucs pourtant fondamentaux (moi le premier !)...
  17. Dans le cadre de stages de découverte en milieu professionnel ou d'opérations portes ouvertes ça se fait parfois. Mais en tout cas pas par accord de gré à gré entre un agent de conduite et un jeune (ou moins jeune d'ailleurs). Comme il a été répondu, cela est totalement prohibé.
  18. Normal qu'il y ait plusieurs réponses puisqu'il n'y a pas deux agents de conduite qui perçoivent exactement la même rémunération (même si les règles de base sont les mêmes pour tous). C'est variable selon leur grade (leur qualification donc), leur ancienneté, leur affectation... En pièce-jointe, la grille de rémunération des agents de conduite. Elle démarre au coefficient 211,6 (le débutant de chez débutant) et finit au coefficient 327 (la fin de carrière théorique d'un vieux de la vieille). Cet écart représente le déroulement maximal de salaire (mais tous les agents de conduite n'atteignent pas forcément le niveau le plus élevé). Et ça représente combien en monnaie sonnante et trébuchante ces coefficients ? Euh, désolé, je regrette presque de m'être hasardé à vouloir faire une réponse car je n'en sais fichtre rien. Je ne connais pas la valeur du point ! Je crois d'ailleurs qu'il n'y a pas beaucoup de cheminots à savoir instantanément de mémoire quelle est la valeur du point. Je garde espoir qu'un autre commentateur viendra compléter ma réponse (et la rectifier au besoin). il faut ajouter l'échelon d'ancienneté : + 2 % en début de carrière, jusqu'à + 20 % à partir de 16 ans et demi d'ancienneté avec des majorations progressives dans cette fourchette (pour faire simple + 2 % tous les 2 ou 3 ans). Ce calcul sur le coefficient, la valeur du point et l'échelon d'ancienneté ne donne que la rémunération (brute) de base. Il faut y ajouter des primes diverses, variées et variables. Jusqu'à 30 % de la rémunération ? Est-ce que j'écris une bêtise ? Quelqu'un viendra bien confirmer ou infirmer. Et retrancher les cotisations sociales salariales pour obtenir le net (de l'ordre de 25 % à 30 % de mémoire). Doc210.pdf
  19. A mon avis, il y a tout simplement moins de déplacements quotidiens des ingénieurs télécom et de leurs sous-traitants de et vers Lannion. Pendant longtemps, les ingénieurs se déplaçaient beaucoup entre les deux sites du CNET qu'étaient Lannion et Issy les Moulineaux. Aujourd'hui, tout ça a dû être rationalisé et chacun travaille "chez lui". Les entreprises de pointes du secteur se sont également peu à peu regroupées géographiquement autour d'Orange Lab's dans la zone industrielle de Lannion. La meilleure organisation est toujours celle qui engendre le moins de déplacements.
  20. Il me semble que la desserte aérienne Paris - Lannion a longtemps eu la réputation d'être d'une part la plus subventionnée de France et d'autre part la plus chère aussi. Elle a été plus d'une fois menacée. D'autres compagnies que HOP! ont dû passer l'éponge. Je pense que HOP! fait du rabattement vers les vols Air France Klm ce qui limite ou annule l'impécuniosité de la desserte. Le tissus socio-économique du coin y est très attaché... mais personne ne veut payer. A une époque c'était le Centre National d'Etudes des Télécommunication, fleuron de la zone industrielle de Lannion (par la suite France Telecom puis Orange Lab's), qui remplissait l'avion avec ses collaborateurs et ceux de ses partenaires.
  21. Lire ici : http://www.ouest-france.fr/bretagne/cotes-darmor/lannion-22300 Mine de rien, 3 500 000 € de subvention de la CCI pour 128 000 voyageurs. Soit à peu de choses près l'équivalent pour chaque voyageur du prix de vente d'un Paris - Lannion en TGV®, plein tarif, 1ère classe. EDIT : agaçant ce surligné intempestif, impossible à enlever.
  22. Lire ici : http://www.ifrap.org/Liberaliser-le-transport-vite,14470.html On notera que Maria Hari, directrice d'IDBUS, semble plaider dans le même sens (sous toutes réserves que ses propos n'aient pas été dénaturés) : (la réglementation actuelle), c'est une énorme contrainte. Il faut que les recettes tirées de l’exploitation en France ne constituent pas plus de 50% du chiffre d’affaires de la ligne. Dans les gares routières nous devons refuser aux clients de leur vendre un billet et ensuite ils voient partir le bus avec des places libres. IDbus c'est quand même une filiale de SNCF. Et sa directrice est sous l'autorité du Groupe SNCF et de son Président. Soit Pepy est d'accord avec ça, soit elle risque de finir (au sens figuré s'entend) comme Mata Hari pour intelligence avec l'ennemi !
  23. En 2011 : wi-fi gratuit impossible selon G. Pepy. A relire ici : http://www.zdnet.fr/actualites/le-wi-fi-gratuit-a-bord-des-tgv-impossible-declare-le-president-de-la-sncf-39761407.htm
  24. Alors que ces questions d'avancement en grade et de déroulement de carrière ou de salaire font chaque année l'objet d'un véritable folklore dans l'entreprise (les délégués ne s'occupent que de ça pendant quelques semaines), je suis étonné du manque de connaissances sur le dispositif statutaire et ses gardes-fous. Je ne savais pas que le Livret RH utilisait le terme "récompense". Mot qui me semble totalement inapproprié. Rien que ça, devant un Tribunal, succès garanti pour l'employeur ! Si des fois des gens du service juridique nous lisent. Le diable se cache dans les détails. Il n'y a qu'une seule chose qui vaille, c'est le Statut. Chapitre 6, article 3.1.2 au cas d'espèce : Ces notes sont attribuées en tenant compte de l'expérience acquise et de la maîtrise de l'emploi tenu. Il faut donc retenir qu'il faut d'abord être noté. C'est-à-dire être a priori considéré comme "apte" (on parle bien de note d'aptitude) à occuper un emploi du grade supérieur. La note sert ensuite (et seulement) à classer les agents retenus pour déterminer dans quel ordre ils passeront au grade supérieur. Au cas présent, si j'ai bien compris, c'est seulement le 30ème agent sur la liste d'ancienneté qui est retenu, noté. Et le 1er de la liste de se sentir lésé. Tout comme a priori le 2ème... jusqu'au 29ème. Voir même le 31ème, ou le 50ème, ou le 100ème, peu importe, qui pourrait aussi considérer que c'est lui le "meilleur", que c'est lui qui devrait être (bien) noté et promu... Et pour être noté, que faut-il statutairement ? De l'expérience acquise. Cela c'est donc de l'ancienneté. Et de la maîtrise de l'emploi tenu. Pour bien faire, ce dernier critère ne devrait pas être (trop) subjectif. Le 1er de la liste (le plus ancien) non noté, ou tous ceux qui sont devant le premier noté (par définition plus anciens que lui dans le grade) pourront donc venir titiller le notateur sur son appréciation de la maîtrise de l'emploi tenu. Mais on ne doit pas attendre les opérations de notation pour ça. Chaque entretien annuel (obligatoire normalement !) doit être l'occasion de forcer le DPX à placer le curseur quelque part. Sur le formulaire de conduite de l'entretien, il est demandé de préciser si le subordonné est dans les clous par rapport aux exigences de son poste, en-dessous, au-dessus, voire largement au-dessus. Difficile ensuite de ne pas noter celui qui a été apprécié comme étant au-dessus des exigences du poste. Toutefois ce n'est pas suffisant pour le noter et le promouvoir tout de suite, car il faut aussi attendre qu'il prenne de l'ancienneté qui est l'autre critère (toujours objectif celui-là). Mais voilà, le mode d'emploi, c'est ça. Anticiper lors des entretiens. Si le DPX a des griefs professionnels, il doit les préciser. Mieux même, il est censé définir les moyens à mettre en oeuvre pour que l'agent progresse vers le niveau d'exigence. Lors de l'entretien suivant, le DPX est censé reprendre la fiche précédente et de voir s'il y a eu progression, si les objectifs individuels ont été atteints et, s'ils ne l'ont pas été, pourquoi ? Et ainsi de suite. Sachant qu'avant de passer du niveau 1 au niveau 2 d'une qualification, il faut (sauf exception) quelques années de bouteille (au moins une dizaine d'années en général), il y a de quoi accumuler et conserver soigneusement les copies de ces entretiens annuels. Et comme sur une dizaine d'année, il y a des chances que le DPX ait changé, ça donne plusieurs points de vue. Si tous vont dans le sens de la maîtrise de l'emploi tenu (ou qu'il n'est pas reproché que ce ne soit pas le cas), difficile ensuite de noter un plus jeune ayant moins d'ancienneté. La lettre de réclamation, plusieurs fois évoquée ici puisque c'est en fait la seule réponse qui vaille à la question posée (pour mémoire : "quel recours possible contre un DPX ?") tartinera donc sur ces deux axes statutaires. La lettre rappellera l'ancienneté et soulignera par la démonstration, par les faits, par les missions accomplies, par les difficultés rencontrées mais surmontées, par le contenu des entretiens... que l'emploi tenu est maîtrisé. Avec tout ça, les délégués de commission ont de quoi faire pour soutenir la réclamation. A ces conditions là, la commission de notation devient parfois un cauchemar pour le notateur final ! Oh ! jamais le collègue 30ème, 50ème, 100ème déjà noté ne sera retiré. Mais le notateur se débrouillera pour rattraper l'agent le plus lésé, le plus révolté, qui aura réussi à démontrer par A + B que le choix du DPX c'est non pas n'importe quoi (l'agent noté peut être excellent) mais non-conforme aux deux règles statutaires. Au risque de se répéter : ancienneté + maîtrise de l'emploi tenu. Normalement, le notateur final (prudent) se réserve toujours une ou deux possibilités pour un tel rattrapage / arbitrage. Ne serait-ce que pour que les délégués de commission signent le P.V. de la commission sans avis défavorable (un objectif RH pour lui). En cas d'avis défavorable (censé être motivé par les délégués), une procédure d'appel est prévue. Mais comme souvent les délégués ne trouvent pas dans la lettre de réclamation des billes à reprendre pour motiver sérieusement leur avis défavorable, la procédure d'appel ne change rien. Mais même quand la réclamation et la confrontation en commission de notation ne changent rien au résultat final, c'est autant d'engrangé pour l'année suivante car, échaudés, les notateurs se gardent bien de trop prêter le flanc plusieurs fois de suite. Dès l'année suivante, soit ils blindent leur appréciation somme toute négative, soit ils note enfin l'agent sur la base du double critère statutaire et de lui seul pour ne plus faire de vagues. Dans le cas présent, on peut se demander si l'intérêt collectif ne serait pas que le 30ème soit rapidement promu pour que tous ceux qui sont avant puissent reprendre espoir dans une perspective d'avancement. Dans une liste établie au départ à l'ancienneté, et à maîtrise égale de l'emploi, l'intérêt du 2ème c'est que le 1er soit promu, l'intérêt du 3ème, que le 1er et le 2ème le soient... etc. Cela dit, je n'ai pas réussi à situer dans la discussion de quel niveau de quel grade il s'agit. Je crois avoir lu : 18 ans d'ancienneté dans l'entreprise et 7 ans sur le niveau actuel... et premier de la liste sur une base d'ancienneté. S'il s'agit de grades de qualification B ou C, ça se tient. Mais s'il s'agit déjà d'un premier niveau de la qualification D, ça me semble assez peu pour être déjà le premier de la liste... sauf à avoir bénéficié auparavant d'avancement significatifs au choix ! Sous toutes réserves sur ce dernier point. C'est ça le choix, chacun est d'accord quand c'est lui qui est choisi. Quand c'est un autre, ça provoque des tensions, des ressentiments. "Notation, piège à con" ai-je déjà vu écrit sur des tracts.
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