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Le Web des Cheminots

likorn

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Messages publiés par likorn

  1. Salut likorn !

    Tu devrais poster ton histoire sur le blog ! :)

    Bah ouaip, pourquoi pas.

    Faudrait juste que je corrige l'orthographe. Parce que là c'est pas ... top.

    Emmental n'est-il pas suisse aussi ?? :Smiley_63:

    et regarde http://www.fendant.com/accueil

    et dis-moi si tu n'aurais pas soif tout d'un coup ?

    Ouaip, de la vallée d'Emmen, en fait, ce qui semble logique. Donc le gruyère d'emmental, c'est un peu comme le camembert du cantal...

    Et, règle d'or, ne jamais proposer du fendant à un vaudois. jamais! (Bienvenue dans le monde compliqué des guéguérres du pinard suisse, c'est à celui qui aura le plus de mauvaise foi :) ).

  2. Si déjà, que l'on ai une harmonisation des balises de répétitions des signaux, là je suis pour. C'est à mon avis une bonne chose, ça évitera d'avoir 5o capteurs par engin pour, au final, assurer la même, une répétition des signaux et une transmission voie-machine...

    Par contre, pour le reste, hum... Mettre l'ETCS partout, comme le souhaite actuellement l'OFT, c'est un peu comme à l'époque des tentatives d'imposition de l'attelage automatique. Les suisses les ont achetés, étant plus royaliste que le roy et donc plus européens que les européens, et ... et après on les a regardé rouiller.

    Mais comme on a du pognon, parait-il...

    Au passage, comment cela se passe-t'il pour les mécanos français de la région RA qui roulent Genève? Ils devront très prochainement se mettre à la signalisation suisse, ce me semble. Auront-ils un permis limité? Qui s'occupe de leur formation? Etc... Etc...

  3. Un genevois te parlera du lac de Genève avec l'accent genevois. Les autres romands te parleront du lac Léman avec leur propre accent. Mais il est normal que les habitants d'un petit village de pêcheurs situé à l'embouchure d'une petite rivière s'approprient un lac pour se donner de l'importance :)

    L'expression "il n'y a pas le feu au lac" n'est pas suisse. Elle a été créé sur mesure pour nous, et notre grand sens de la dérision nous l'a fait adopter, mais nous ne l'avons pas inventée... :tongue:

    Personne ne dit Octante en Suisse. On dit huitante, sauf à Genève et Neuchâtel (où l'on dit quatre-vingts comme chez vous), mais de octante point. Sinon, les vélos ont été supprimé de l'armée en mille neuf-cents nonante-cinq (mwahahahaha).

    Servent à rien les glaçons dans le verre, fait déjà trop froid.

  4. La réponse est très simple, à Zurich Hbf, 40 secondes est considéré comme un retard pénalisant une autre entrée ou une autre sortie. Je ne l'invente pas, c'est le chef de poste qui me l'a expliqué un jour que je me baladais au haut de la tour. Pour rappel, un train en suisse est en retard dès 3 minutes et si Zurich garde le train et qu'il ne passe pas la frontière à l'heure, c'est la faute de cette même gare, et des CFF, et les seconds ne vont pas tarder à demander des explications aux premiers*.

    Comme c'était une journée problématique, personne n'a voulu prendre le risque de retarder ne serait-ce que de quelques secondes de trop une liaison internationale soumise à un impératif de ponctualité contre remboursement, remboursement qui n'existe absolument pas de la même façon en trafic intérieur puisqu'en Suisse le seul impératif est de ramener un passager à bon port dans la journée de validité de son ticket.

    Conclusions: si quelques mecs ratent la correspondance suite aux soucis du trafic national il n'y a pas de problème particulier de remboursement tant qu'il y a d'autre liaisons dans la journée. Mais si une liaison internationale est retardée, alors là, ça coute bonbon. Du coups on n'en retarde plus que la dernière relation en question et uniquement en cas d'extrême nécessité.

    Alors les correspondances pour ce genre de train, actuellement, c'est pour faire joli dans le décor.

    *Il n'y pas longtemps j'ai reçu une demande de rapport pour un retard de 4mn. Trois jours après les "faits" en questions. Si si, on se fait chi** pour 4mn, et ce en trafic régional!

    P.S Sinon d'accord avec toi pour le train de nuit, mais je parlais juste de la ponctualité et non pas de la diversité de service.

    • J'adore 1
  5. J'ai vécu çà samedi dernier (RhB 25mn de retard au départ et 35 a l'arrivée, CFF 10mn de retard au départ et 15 àl'arrivée), et 4 heures d'attente à Zurich Hbf puisque le TGV de 13h34 n'a pas attendu, lui......

    D'un autre coté, çà m'a permis mon premier trajet en 2N2 sur la 4706.....

    Oui, bon, que le RhB ai du retard ne m'étonne pas, c'est normal. Les conditions étaient quand même rudes et c'est un chemin de fer de montagne, logiquement soumis aux aléas climatiques: ça avait du retard mais ça roulait.

    D'ailleurs, dans le principe, qu'on ai des trains en retard était clairement prévisible, il n'est pas possible de faire comme si il ne faisait pas froid, qu'il n'y avait pas de neige et que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes à 20° Celsius. Non, 10 minutes de retard depuis Coire, même pas 40 sur un chemin de fer d'altitude, à défaut d'être remarquable c'est néanmoins très correct. Je ne suis pas sur "qu'avant", dans cette fameuse époque où "tout allait mieux", ça l'aurait été, mieux.

    Ce qui l'est moins, c'est quand tu as des retards totalement évitables comme le furent une partie de ceux enregistrés sur l'arc lémanique. On savait qu'il n'y avait pas de réchauffeurs, on savait que les agents n'avaient que des balais, on savait que ça allait geler, on aurait put prévoir deux ou trois personnes formées aux réchauffeurs portatifs (puisque maintenant il faut l'être, on ne va pas changer le monde hein...) dans la journée pour assurer un minimum de réactivité.

    Ça n'a pas été le cas, et du coups au lieux de lutter contre les éléments, on les a subis, ce qui n'est pas pareil.

    Après, moi, comme disait l'autre, je n'ai pas la vue d'ensemble. :tongue:

    • J'adore 1
  6. Connu pour son impeccable service, sa desserte horaire, sa densité et sa légendaire ponctualité, le réseau suisse est souvent considéré comme étant une sorte de paradis ferroviaire. Il y a pourtant des jours durant lesquels le petit paradis se transforme en gros foutoir, les nuages se désagrègent, et ça part irrémédiablement en roue libre.

    Au soir d'un hiver plus rigoureux que les précédents et déjouant d'ailleurs en partie les pronostiques pessimistes tablant sur un réchauffement climatique, je m'en revenais de ma pause l'esprit libéré et le ventre alourdi par une flammekueche salvatrice en ces période de grand froid. -9°, de grosses rafales de bise à 80km/h facile, de la neige qui vole, un temps à décorner les boeufs en somme.

    Sur mon LEA, le TOP indique une reprise de service à la voie deux, à 20h58. Comme il me reste huit minutes, je m'arrête dans le couloir qui mène aux voies et sert de local de pause aux agents de manœuvre, j'en profite pour prendre le petit café que je n'ai pas eu le temps de commander au restaurant, en attendant de traverser les voies. Je n'ai que moyennement envie d'attendre au froid, et puis je serai sur place en deux minutes, il y a le temps. En discutant avec les deux agents qui se réchauffent au même endroit que moi, j'apprend que le secteur suisse est en partie perturbée par des aiguillages gelés. A Genève, c'est bien connu, il ne fait jamais froid, ne neige jamais, et personne n'a jamais cru bon d'installer des chauffages d'aiguilles et ce même sur les voies principales, fait unique sur le réseau. D'après ce que j'entends, on le paie ce soir comme à chaque hiver d'ailleurs. Rien de bien neuf en fait, je me réjouis néanmoins de ne pas m'être trouvé en avance sur le quais, il y a peu de chance que le collègue arrive à se pointer en avance.

    À l'heure dite, me voila néanmoins en train de monter le quai. Une légère appréhension s'empare de moi en constatant, en bout de quai, la présence d'une navette dont l'unique feu blanc allumé m'indique qu'elle est clairement en mode "parc", sans cabine en service... Aurais-je mal-lu ma consigne et raté sa préparation? Il n'en est rien d'après ce que je vois mais un doute s'empare néanmoins de moi. Je constate alors sur voie une la présence de la navette qui fait le croisement, et m'informe auprès de l'autre mécano qui m'explique, ou plutôt me prévient: "écoute, moi je finissais il y a une heure, et là franchement, je ne sais même pas si je remise ou si je repars sur Coppet". Je sens que ça va pas être simple...

    Une troisième navette, affichant bravement "Lancy-Pont-Rouge", arrive alors sur la voie deux, pourtant déjà occupée par une rame qui l'empêchera clairement de continuer. Le mécano en cabine m'annonce qu'il ne fait pas le 11090 de 20h58 mais le 11088 de 20h28 et que donc, bien qu'étant à l'heure, je suis un train trop tôt (et non pas un pont trop loin). Néanmoins, la gare l'appelle à ce moment même pour lui signifier de changer de bout (de sens) et d'attendre d'autres informations pour remiser son train; aucune précision n'est apportée quand à la façon dont la soixantaine de passagers présent dans le train pourrait poursuivre leur voyage, apparemment au poste c'est un peu la panique...

    Pendant que le mécano change de bout, j'appelle la régulation des mécaniciens afin de tenter d'avoir un début d'information sur ce que je pourrais éventuellement faire, en lieu et place de me les geler sur le quai. Après trois essais la voix plus que lasse et désabusée de la régulatrice de service me répond, s'ensuit un dialogue résumant bien la réalité du moment:

    -Salut salut, c'est la merde à ce que je vois?

    -M'en parle pas... Tu fais quoi toi?

    -11090, enfin il parait, y a 11088 qu'est là, qu'est supprimé, et qu'ils remisent apparemment.

    -Ah bon? Ah je sais pas, et 11090, il est où?

    -J'ésperais que tu le saches en fait. Y a une seconde navette sur la voie deux là, c'est elle qui doit faire 11090 au moins entre Genève et Lancy?

    -Euh...Je sais pas, mais je crois pas...

    -Mouais... Bon en gros j'appelle la gare quoi?

    -Ouais, fait ça, parce que moi franchement je savais même pas que 11088 était partiellement supprimé. C'est la merde, y a un message toutes les 15 seconde sur ALEA (le système d'information inter-service).

    Appelle à la gare, dont on peut résumer ainsi la teneur:

    -Je recherche 11090.

    -On espère qu'il arrive sur la trois, dans quelques minutes, prie avec nous.

    -...Amen

    Effectivement, surgissant du néant, mon train arrive à 21h15 sur voie trois, pendant que sur voie deux se trouve deux autres navettes dont une toujours annoncée comme allant à Lancy alors que la première, en bout de quai, toujours hors-service, l'en empêchera clairement. Après entente avec le mécano de ladite navette, information haut-parleur, modification des affichages, contrôle à bord du train, à 21h25 mon train s'ébranle à destination de Lancy. Là-bas, ça fonctionne plutôt bien, et j'arrive juste à temps pour un départ à l'heure lors de mon retour à Genève.

    22h03, sortie fermée... Ah non ça s'ouvre, c'est la classe, ça roule! Hop, on m'aiguille ... à gauche? Huh? Euh... Arrêt au signal de sortie, appelle à la gare:

    -11091, tu m'aiguilles sur les principales? On ne dessert rien jusqu'au Vengeron?

    -Euh... Ho m4/&&ç/! Attends, je reprends le signal, merci.

    Puis quelques longues secondes plus tard.

    -11091? Tu peux changer de bout? Ces put...punaises d'aiguilles ne tournent pas...

    -T'en as marre toi, je le sens.

    -Totalement... Un jour comme ça, autant rester à boire du thé!

    Retour à la voie une, re-changement de bout, ré-ouverture du signal, on repart sur la bonne voie cette fois. A la vue de la halte de sécheron, je constate que le vent à déplacé une bonne partie des éléments du chantier qui borde la voie et qu'il y a notamment un ... un truc sur la voie?

    Blong! Choc léger, mais choc quand même, je m'arrête à quai et pendant que le service voyageur s'effectue je rappelle la gare.

    -Tu me reconnais? 11091, le chantier de Sécheron s'est déplacé sous l'effet du vent, y a des objets sur la voie. Je vais voir si j'ai des dégats et constater si les voies sont utilisables, tu me fais de la marche à vue en entendant. Et désolé...

    -Boarf, tu sais, on point où ça en est, t'es notre train le plus à l'heure actuellement...

    Au début du quai, sous l'effet des rafales, des barrières de protections sont tombées sur la voie, et j'ai chopé le montant de l'une d'elle, sans dégât apparent. Après m'être débattu un temps avec celles-ci, des éléments isolants qui volaient au vent et plusieurs morceaux de tuyaux de plastique qui roulaient sur la quai, avec 50 minutes de retard, je reprends ma marche. La neige soufflée rendant le rail très mauvais, dès 400ampères le différentielle explose, malgré l'utilisation continue de l'anti-patinage et du sable, je ne verrais jamais la lampe cesser de clignoter et le compteur se stabiliser sur une quelconque vitesse; d'après lui j'oscille entre 45 et 150km/h, y a pas à dire, je lime.

    Arrivée à Coppet, terminus. Genève m'annonce que je ferais le dernier train qui part, selon l'horaire, à 0h33 soit il y a 20 minutes. 11002, c'est mon joli nom, on approche d'une heure du matin. Sur le retour, les conditions d'adhérence sont encore moins bonne, mais étant dans la cabine de l'automotrice il m'est plus simple de gérer la chose, et mis à part un serrage d'urgence pour rattraper l'arrêt en rampe de 12pour mille de Pont-Céard, il n'y a rien de particulier à signaler. Beaucoup de sable, une intervention du ZUB pour cause d'emballement des essieux considéré par lui comme une survitesse, rien que de très banal.A Versoix, on me dicte une marche à vue pour le quai de Sécheron, là où précédemment j'ai attrapé une barrière. Selon le train qui est rentré avant, "ça devient vraiment le bordel", je ferai attention donc.

    Alors que j'approche du signal avancé d'entrée de Genève, je vois le signal de queue d'un inter-regio du Valais et constate qu'il vient de taper l'avertissement et que ... que je vais taper faire de même.Nous voila arrêté ensemble, côte à côte.

    -Quelle merde...

    -Ouais, tu as des infos?

    -Ils n'ont plus qu'une voie utilisable dans la gare... Tout est gelé.

    -Ah ouais, une sur les huit?

    -Bah oui...

    Ledit IR repart quelques minutes plus tard, puis un train Poste s'arrête sur ma droite, au même endroit, et la même conversation reprend. Genève m'appelle alors pour s'assurer que j'ai bien reçu mon bulletin de marche à vue, et m'indique que si l'entrée va s'ouvrir, "je ne suis pas encore à quai".

    Le long du quai de Sécheron, durant le service voyageur, je constate effectivement que le chantier est devenu un sacré bordel. En gros, plus rien n'est en place, tout vole, tout roule, tout s'est renversé. Il y a deux agents de l'Infra qui jouent à "attrape-moi si tu peux" avec un tas d'objets bien plus rapide qu'eux, mais la voie, à défaut d'être libre, est dégagée.

    Au signal de tronçon, me voila de nouveau arrêté, le train poste me rattrape et, surprise, c'est lui qui voit en premier le signal passer à l'image 2 lui intimant l'ordre d'entrer en gare. Quelques minutes plus tard, à 1h25, le 28546 s'arrête à ma droite, il est censé arriver à 0h57, mais s'il est en retard, ce n'est que depuis Nyon (à 30km de Genève) qu'il traîne. Tout baigne ailleurs, en somme. Puis c'est enfin mon tour d'entrer, arrivée sur voie deux, avec toujours la navette que j'avais vu à 22h00 en bout de quai. La gare m'indique qu'elle ne sait pas où mettre mon train, qu'elle va tenter le halle de l'entretien, si les aiguilles tournent, si les portes s'ouvrent, si les circuits de voie tiennent, si ...

    Ca fonctionne en partie, et à 1h50, après avoir dû franchir deux signaux à l'arrêt, me voila enfin arrêté dans la halle.

    S'avance alors le responsable du garage du centre d'entretien:

    -T'es le 2500 et quelques?

    -Euh non, j'suis 11002, le dernier qui revient de Coppet.

    -Et tu fois quoi ici?

    -Je remise, demande au coordinateur.

    -Il vient de me dire qu'il croyait que tu étais toujours à Coppet?

    -Euh... écoute, franchement, c'est le bordel, alors regarde avec la gare si tu veux, j'attends 5 minutes, après je me casse, je finissais à 1h10, il est 2h10, je n'ai plus le repos pour demain et j'ai l'intention de limiter les dégâts.

    -Eh...Euh...Bonne soirée, t'as raisons.

    Le lendemain, jusqu'à 6heure du matin, aucun train n'est parti à l'heure, et plus personne ne savait où était quel train.

    Ponctualité record, pays habitué à la neige, hihihi... :tongue:

    • J'adore 5
  7. Oui, les machines suisses et allemandes sont souvent récupératrices because omniprésence de Siemmens...

    Ah non non désolé, Siemens n'est pas omniprésent. Avant c'était BBC, SLM, Vevey, Sécheron et Oerlikon, maintenant c'est Bombardier, Stadler et Alstom. Siemens est clairement minoritaire (à ma connaissance seules les Re 474 sont des Siemens, et les CFF n'ont disposent pas même de vingt).

    C'est simplement philosophique, économique et technique. Avec du 15'000 V alternatif et un réseau particulier (Les CFF produisent plus de 60% du courant qu'ils utilisent et le distribuent par l’intermédiaire d'un réseau séparé du réseau domestique, avec des tensions propres) il y a un réel intérêt à économiser du courant.

    A l'origine le fait que les CFF disposent de leur propre courant était une question en rapport avec le domaine de la défense. Les transports ne devaient plus être dépendant de l'extérieur, et donc du charbon ou d'une électricité étrangère.

    • J'adore 1
  8. Pour être très franc, je ne suis pas du tout du même avis que toi !!!

    Quelques torgnoles et autres claques remettent bien mieux les idées en place qu'une simple engueulade, surtout lorsqu'elles sont accompagnées d'interdiction (de sortie, de tel portable, d'Internet etc etc ...) ...

    J'en ai malheureusement la preuve dans ma famille en ce moment, ton dernier paragraphe est faux:

    Ce n'est pas la bonne façon d'élever nos enfants pour façonner le monde de demain ... sauf à vouloir un monde à la "MAD MAX" ...

    En conclusion, en 2012, il ne faudra pas s'étonner de voir une femme au pouvoir, fille d'un borgne...

    Je mettais plus l'accent sur le fait qu'il me semblait, de par mon expérience de vie, compréhensible qu'ils ne réalisent pas la gravité de leurs gestes.

    Après, une claque, une torgnole, un coups de fois, un passage au cachot, etc... Pourquoi pas, j'ai aussi pris quelques coups dans ma vie, et clairement ils me furent salutaires, ce qui me dérange c'est cette manie de croire que la volée de claques résout tout alors que comme toi j'ai des exemples qui prouvent le contraire, et ce à la pelle.

    Dans ce cas précis, c'est bien sur justifié, et je ne prétendais pas que la très grosse engueulade que j'ai vécu à l'époque suffirait pour tout le monde, je disais juste que selon les cas, elle suffisait. Punir un gosse qui fait des bêtises ne passe pas automatiquement par un coup, sinon celui-ci perd de son caractère exceptionnel et tu te retrouves, pour l'enfant, avec des conneries qui sont de son point de vue comparables en terme de punition et donc de gravité, une mauvaise note et faire dérailler un train par exemple.

    Après, je dis ça, élever des gosses, ça fait des millénaires qu'on essaie et qu'on y arrive pas toujours.

    Excuse moi, mais tous les "jeunes" ne jouent pas à ce genre de connerie ...

    Si t'as fait ça à 14 ans, tu devais pas avoir grand chose dans la tête ou être franchement con, parce qu'il me semble qu'à cet âge on est un minimum sensé ...

    Mon fils a 12 ans, il m'a parlé du cas de ces trois abrutis (merde ... attention le censure, j'ai été "vulgaire" à l'égard de jeunes enfants ...), il m'a dit lui même qu'il fallait être malade pour faire ça.

    Alors les éternelles excuses sur la jeunesse insouciante, ça va bien un moment ...

    Tout à fait, et heureusement que la majorité ne suivent pas ce genre de route d'ailleurs. J'ai bien conscience d'avoir été très con, et le mot est faible, lors de mon adolescence. C'est ainsi néanmoins, j'étais con, j'avais une grande faim de transgresser l'interdit pour voir ce que ça allait faire, et j'avais bien envie d'emmerder l'autorité, c'était mes buts, je m'en souviens assez bien.

    Par contre, je ne recherchais pas la catastrophe, les dégâts, les blessés, j'avais, nous avions mes amis d'époques et moi une assez grande capacité à ne pas vouloir voir ce qui pourrait se passer et à refuser d'admettre la dangerosité de nos actes. On jouait, on emmerdait le monde, point barre. Des risques? Voyons...

    Après, pourquoi est-ce qu'un jour j'ai commencé à me rendre compte de ce que nous aurions pu faire? Aucune idée, j'ai simplement grandi peut-être. Certains de mes amis de cette époque ont tous cas sont restés dans cette mentalité et c'est clair que ça mène au mieux à être inutile, au pire à la vrai délinquance.

    Mais ce que je voulais relever, c'est que ne pas se rendre compte, même à cet âge là, c'est très faisable. Et je ne suis pas sur qu'une torgnole amène à une prise de conscience. Après la solution je ne l'ai pas, si j'avais réussi à éviter que mes compères de bêtises ne se perdent comme c'est le cas actuellement, c'est sur que ça m'aurait arrangé.

  9. En même temps, j'ai aussi tenté de faire dérailler un train (à crémaillère en l’occurrence) par jeu, alors que je devais avoir 7 ou 8 ans. Après deux essais on s'est pris, moi et mes petits camarades de bêtises, une engueulade des plus violentes en italien, car nous étions en vacances au Tessin, et nous avons alors arrêté. Alors la torgnole, je ne vois pas l'utilité, il a juste fallu que l'on se fasse chopper pour que l'on arrête. Par contre, ce qui est certain, c'est que nous n'avons alors pas du tout réalisé ce que nous venions de faire, de notre point de vue de petit gosse c'était des nuls, ces chiants d'adultes, de nous empêcher de continuer de jouer.

    Je n'ai réalisé que bien plus tard ce que nous avions failli faire. Tu parles, de belles pierres disposés entre le contre-rail et la rail, sur une aiguille, avec d'autres placé entre les dents de la crémaillère, on aurait pu y arriver vu le bruit et le soubresaut de la motrice.

    Simplement, jeune, t'es con, tu réalises pas. A 14 j'ai balancé un bloc de glace sur un bus depuis le paravalanche d'un arrêt, un bon gros bloc de glace, que l'on devait pousser à cinq à grand peine. S'il avait passé par exemple par le soufflet (c'était un bus articulé), ou si le toit n'avait pas résisté, on tuait des copains peut-être... Lorsqu'on a vu le bordel, bus arrêté, police appelée, etc... On s'est senti, et je m'en souviens très bien, content! On était content, il se passait quelque chose, c'était cool, tout le monde courrait dans tous les sens.

    Non, jeune, t'es con, tu réalises pas. Tu peux te faire engueuler et arrêter tes bêtises, mais tu ne réalises pas, tu veux juste "voir", "essayer", "jouer" ...

    Ça ne pardonne rien, ce n'est pas mon propos, mais il ne faut pas confondre la connerie juvénile d'avec la délinquance. La première peut amener à la seconde, mais elles ne sont pas pour autant obligatoirement liées.

  10. Par rapport à la formation, ECR n'est pas la seule boite à avoir viré la formation de son giron. C'est le cas pour la plupart des compagnies en Suisse, avec des résultats, au niveau de la formation, un peu aléatoire parfois (par exemple, des cours sur un véhicule supprimé parce que l'on reçoit rendez-vous au mauvais dépôt.). Néanmoins, une formation externalisée n'est pas fondamentalement une formation au rabais, l'air de rien je crois connaitre mon métier.

  11. Tiens c'est intéressant ça, si je comprends bien l'usure du panto est surveillée automatiquement? Comment que ça fonctionne ça?

    J'connais bien sur les protections qui existent après un soucis, tel que la protection anti-choc, mais la surveillance de l'usure ça je ne savais pas que ça existait.

    Sinon, en dehors, un sacré chat noir en effet ... Il me fait un peu penser à moi.

  12. Les mercenaires du rail, y en a partout. Des mecs qui sont fort en gueule, se considèrent comme des exemple de mécanos, mais sont près à s'asseoir sur les temps de repos, j'en connais quelques uns.

    J'en connais même un qui était mon formateur, qui m'expliquait qu'en cas de perturbation, la pause minimale de 20minutes dès 5heures de conduite, il s'asseyait dessus "pour faire rouler les trains"; il en était fier le bougre. Depuis, il est devenu expert, il fait des examens pratiques, et récemment il a été mis sur la touche pour s'être assis sur le temps maximal de conduite en continu lors d'un examen, alors qu'un aspirant roulait.

    Je vous laisse imaginer le mec quand même, sa crédibilité ...

    C'est dommage, parce qu'en dehors de ça c'est un bon mec, un passionné, qui connait très bien son métier, mais cette tendance à croire que le repos c'est pour les autres est assez répandue quand même. Je pense que privé ou pas, on peut facilement tomber sur ce genre de gugusse, suffit de gratter un peu.

  13. Il me semble qu'il y a une norme UIC la dessus. Je cherche et je vérifie.

    voila, je cite:

    "C'est le distributeur qui définit pression maximale aux cylindres de frein, laquelle est toujours la même, et est définie par l'UIC à 3,8 ± 0,1 bar. Cette valeur concerne également le freinage d'urgence, comme nous l'avons vu ci-dessus."

    Lien

    http://florent.briso...istributeur.htm

    Oui mais pour une voiture ou pour le matériel en général? Pour une voiture je suis plutôt d'accord, mais sur une machine, clairement, on arrive à bien plus.

  14. Pas logiques, tes propos, Likorn: pas d'enquête si décès de personne, et grand jeu pour du materiel..???koiquesse

    Perso, et de loin, je me soucie moins d'un butoir ou d'une machine, que d'un être humain.....

    Fabrice

    La question n'est pas là, la question se situe au niveau de la faute. Une personne sur les voies, trop près du bord du quai, qui monte au dernier moment dans le train et se fait coincer, c'est sa faute, son imprudence. C'est terrible, mais ça ne nécessite pas de considérer le mécano comme un éventuel criminel.

    Par contre, un accident impliquant un véhicule contre un autre élément, il y a forcément une erreur de conduite, un non respect d'une règle, une erreur de la part du personnel roulant, et là ça concerne directement le mécano. Bien sur ce serait le même chose dans le cas où tu toucherais quelqu'un qui avait une raison d'être au bord des voies (un agent qui désherbait dans le cas que je connais). Les soupçons pèsent sur toi, c'est logique.

    Mais dans le cas d'un accident de personne, au vue des éléments factuels immédiatement disponible, on peut assez vite déterminer si le mécano pouvait ou non faire quelque chose et surtout si oui ou non il y a une eventuelle faute de sa part, donc très souvent après un suicide ou une mort par imprudence, le mécano ne fait que remplir une déposition. Je ne vois pas en quoi ce serait illogique.

  15. Ho pour un accident de personne, là je veux bien croire qu'ils ne contrôlent rien.

    Par contre, simplement refouler trop fort sur une butte ,rater le freinage et démonter ledit objet, là ton mois complet sera contrôlé, au moins. Parce que rien que pour ça c'est déjà plusieurs heures d'interrogatoires serrés (et quand je dis serrés, c'est serrés, c'est pas pour rigoler; tu joues ta carrière, et on te poses encore et encore les mêmes questions, avant de te faire attendre une heure, le temps de les poser aux autres personnes impliquées, puis on recommence...) non pas par la police mais par le service des enquêtes et accident, un organe fédéral (la police n'étant pas nationale chez nous). Et oui, ils contrôlent les temps de repos, sur plusieurs mois; j'ai des connaissances qui travaillent aussi dans à la commande comme vous dites, des petits détails leurs sont revenus en pleine figures pour des incidents qui n'avaient rien à voir...

    Alors en Suisse nous sommes peu fliqué, on ne contrôle jamais nos bandes, on ne nous emmerdes pas, mais quand ça chie, tout le monde te tombe dessus. Vu le fonctionnement très policier du système ferroviaire français, m'étonnerait que ça soit plus coulant de votre côté...

    Cela dit, ça n'a rien à voir avec la peur au ventre, c'est juste que des gens sont payés pour enquêter en cas de pépin, ils ne se gênent pas de le faire, et c'est très bien ainsi.

  16. Les repos trop court, c'est bien évidemment que ça existe. De même que les temps de conduite trop long.

    Ça ne devrait pas, c'est sur, mais ça arrive. Connaissant un peu comment ça marche, je sais qu'il arrive que certains disent, parfois, "bon, pour 20 minutes de trop, laisse, je fais le train", pendant que d'autres apprécient de faire 15 heures en une journée, histoire de finir plus vite, etc... Ce n'est pas forcément le service de la planification qui fait ce genre de demande, d'habitude c'est plutôt des mécanos qui "estiment que ça va jouer".

    Ça ne devrait pas, mais faut pas se voiler la face, comme partout, certains trichent un peu.

    Cela dit, ça reste des cas isolés, et il est de notre devoir, à nous la majorité des consciencieux, que cela reste des cas isolés.

  17. Euh...3,7 au maxmimum? Au cylindre? En général, je vois entre 3,8 et 4,5 sur une 460 pour un bar de dépression, plutôt 6 ou 7 pour un bar et demi... Sur une voiture de commande, 2 à 3 bar sont généralement présent.

    Si vous avez de si faible pression, je comprends mieux pourquoi à l'époque où l'on voyait une rame INOX circuler sur La Plaine tout le monde s'arrêtait avec 1,5 bar de dépression.

    Non, mais tout dépend du véhicule, du distributeur, etc... Dans le principe, on peut trouver l'information, chez nous, dans le manuel d'utilisation du véhicule. Sur certains on doit d'ailleurs contrôler qu'une certaine valeur soient atteintes (Les Flirts et les ICN pour ne pas les mentionner)

  18. Euh non franchement j'vois pas l'interêt, 90% des gens le grilleront, et je peux les comprendre, en ne saisissant pas l'utilité d'ailleurs toute relative dudit feu tricolore. Un PN est annoncé normalement 150mètres avant par un panneau d'annonce, c'est aussi de la responsabilité des conducteurs de ralentir s'ils ne voient pas le PN, ou alors on limite les voitures à 30 en partant du principe que tous les conducteurs sont des inconscients qui ne respectent pas les règles fondamentales de la conduite à savoir s'arrêter sur la distance visible.

    Par contre, on peut imaginer un orange clignotant, sur les PN à faible visibilité, au niveau du panneau d'annonce, là d'accord, mais un feux tricolore ... Je serai le premier à m'énerver devant.

    On peut effectivement discuter de l'utilité du feu rouge clignotant, dans le principe un rouge fixe irait aussi très bien et éviterai cette confusion d'avec un orange clignotant. Et surtout, par rapport au fonctionnement des PN en France, faudrait réfléchir à l'utilité des demi-barrières, rien de tel que la peur d'être coincé sur le PN pour limiter grandement le nombre de franchissement à la dernière seconde, et faudrait aussi réfléchir à lier sa fermeture (ainsi que la non présence de véhicule sur le PN) avec des signaux destinés aux trains, quitte à rallonger un peu le temps d'attente des automobilistes.

    (En Suisse, en général, c'est au minimum 1minutes et 30 secondes, les plus longs que je connaisse mettant 6 minutes entre la fermeture et le franchissement, étant lié au block. Et ici aussi des gens tentent de les franchir, parfois, c'est pourquoi on met des barrières complètes).

  19. Bonjour,

    Que la présence de feuilles rende le rail glissant, et que les trains aient alors du retard peut se comprendre (et peut être que pollution et champignons expliquent que ça n'arrivait pas il y a 30 ans).

    Mais je ne vois pas du tout pourquoi le patinage détériorerait les trains, les essieux ou les moteurs !

    Par exemple, par temps de pluie, les métros à pneus (ligne 6 en extérieure par exemple) patinent à qui-mieux-mieux au démarrage comme au freinage (et ça s'entend bien), et ça les empêche pas de fonctionner...

    Simplement parce qu'un essieu qui se bloque, dans un freinage, s'usera rapidement et formera un méplat (que l'on peut d'ailleurs entendre lorsque la roue tourne à nouveau, avec un "tac-tac-tac" caractéristique), à chaque tour de roue c'est un choc que l'on envoie à la voie, et selon sa gravité cela peut causer des dommages allant même jusqu'au déraillement (bon faut faire un gros plat, mais j'ai déjà du ramener une rame à 50km/h avec l'impression qu'un équipe de fan-club sautait à pied joint dans ma motrice).

    Concernant les moteurs, c'est une question d'électricité, si tu envoies du courant et que les essieux patinent, il n'y aura presque plus aucune résistance, et dès lors tu peux facilement atteindre des valeurs élevées, trop élevées, pour le moteur. Un peu comme si tu atteignais la zone rouge sur un moteur à explosion.

    Enfin, il est aussi possible de creuser le rail, au sens propre du terme, en cas de patinage important sur place.

  20. Quels anti-enrayeurs? quel sable? Ne savais-tu pas que les mécanos français étaient les meilleurs du monde? Nous sommes capables de circuler avec des rames d'un autre age ( années 60 pour les 5300, mais il y a pire...), à l'ancienne, tout à l'oreille et au doigté sans être formé spécifiquement mais en lisant que l'on a reçu des formations spécifiques...

    Alors qui c'est les meilleurs??????

    Ceci dit, depuis le 05/11/2011, toutes les rames 20500 qui sortent du Landy ont l'anti-enrayage en service. Et je dois reconnaitre, pour avoir été surpris l'autre soir sur un freinage mouillé, qu'une fois la dépression effectuée, il n'y a plus qu'à laisser agir ( en prenant des distances de sécurité au niveau distances de freinage...). On entend un clic-clic au niveau des CC qui sont derrière et l'anti-enrayage entre en action. Testé une seul fois, à vérifié mais à priori, convaincu !!!

    Ah bah alors je comprends vos ennuis de franchissements intempestifs en cas de neige, verglas, givre ou autre chutes de feuilles, tout s'explique! M'avait toujours halluciné ce petit encart en début d'hiver rappelant qu'on allait vers le moche et que ça allait patiner et enrayer à outrance, je comprends mieux son intérêt désormais.

    Pour info, je roule aussi avec du matériel des années 60, mais il y avait déjà de l'anti-enrayage à l'époque, et des sablière également. Oh bien sur c'est pas extraordinairement efficace, il faut en gros 1400A au différentiel pour voir entrer en action les sabots, et 1800A pour que les crans régressent, la dernière sécurité étant qu'à 154 km/h on disjoncte la machine (déjà arrivé une fois, c'est très amusant). Ça évite les dégâts à défaut d'éviter de se rajouter 500 mètres si on s'y prend mal.

    En tous cas, un arrêt sur le 38 pour mille du train des vignes ,anti-enrayeurs ou pas, lorsque les feuilles des vignes tombent, faut le maîtriser aussi; surtout que le train fait la longueur du quai, au mètre près.

    Je veux dès lors bien admettre que vous soyez les meilleurs; après tout, tout est toujours si beau quand c'est inutile

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