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Le Web des Cheminots

likorn

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Tout ce qui a été posté par likorn

  1. Je ne pense pas qu'il faille surestimer les ressources en personnel. En machines doit y en avoir une ou deux, mais des agents en réserve ça ne se fait plus trop. Autre solution, qui coûte évidemment, avoir des trains de secours et sauvetage un peu partout (en théorie à 15mn des tunnels importants), avec des pompiers professionnels encasernés exprès, et les faire intervenir pour tout train (de voyageurs) immobilisé en pleine ligne. Je ne dis pas que c'est mieux, c'est plus rapide (c'est exceptionnel qu'un train reste plus de 2h00 en rade avec ses voyageurs) mais le prix du billet n'est pas le même...
  2. Mais je croyais que c'était un métier de profiteurs? Il n'y en aurait plus?
  3. Le capitalisme ne présuppose certainement pas un marché supervisé par les règles étatiques. Absolument pas. Ca, c'est du capitalisme rhénan, dans la grande famille des économies mixtes. Le capitalisme est défini en général comme un "Système économique et social qui se caractérise par la propriété privée des moyens de production et d'échange et par la recherche du profit". Point (Et c'est ainsi que je l'ai appris aussi en cours d'économie). Le capitalisme permet absolument la connivence, suffit qu'il y a consentement du possédant privé et du copain exécutant.
  4. Ho pas qu'au chemin de fer, particulièrement ici, mais pas que là. J'étais par exemple épaté par le nombre d'heures que passent les profs à faire la même chose, du reporting. Ma foi, nous avons vaincu l'URSS, sans concurrence le système capitaliste se meurt.
  5. Bonjour. Concernant la rigueur, je suis au regret de devoir remarquer que cela se perd. Non pas forcément à la conduite, mais de manière générale. Il est devenu normal, face à une problématique, de simplement édicter une règle potentiellement contradictoire avec une autre règle. Il n'est plus recherché la sécurité, mais l'absence de responsabilité pénale, ce qui n'est pas pareil. Au niveau de la technicité, les systèmes étant de plus en plus externalisés, il devient très difficile d'avoir une compréhension fine et complète de ceux-ci, on se focalise plutôt sur la peur de l'infraction réglementaire, voir le rejet du savoir vu comme une rébellion contre l'autorité, plutôt que de la maitrise complète de l'outil. Le pire exemple étant très clairement l'ETCS, système absolument non pertinent, cher, peu intuitif et en plus dangereux, mais qui est la norme du futur. Je précise quand même qu'étant dev' de formation, j'ai la compétence de reconnaitre un programme à chier, et l'ETCS en est un. (Par contre y a des trucs super, comme notre ADL - Régulation Adaptative. Ça c'est bien, ça c'est le futur, c'est aussi une étape pour l'automatisation, mais c'est porteur, vraiment). Le transport public n'est pas forcément un service publique en Suisse. Plusieurs compagnies coexistent et se partagent le marché. D'une manière général chaque Canton a une forte tendance à confier le trafic régional à sa propre entité, et le trafic national est soumis à des concessions distribuées par l'OFT entre "les grandes compagnies" que sont les CFF, le BLS et le SOB. La maturité est en effet l'équivalent du bac. À ceci près que la maturité suisse n'est divisée qu'en deux : maturité académique ou professionnelle, la première orientant vers l'Université (et la recherche), là ou la seconde oriente vers les Hautes Ecoles (et l’ingénierie). Une matu' n'a aucune valeur en Suisse, en tant que telle. J'en ai une, mon chef pas. Je suis étonné qu'une formation soit proposée à La T'chaux, il n'y a que huit agents actuellement et le dépôt est très fortement menacé par TransN, la compagnie du Canton de Neuchâtel qui a repris l'ensemble du Réseau Neuchâtelois en 2018. Notons que l'avantage, c'est que les horaires sont assez sympa, le logement pas cher, et qu'il y a une chouette ambiance. Petit bémol, le titre de l'annonce n'est pas contractuel, le risque de finir à Bienne existe. Pour l'allemand, il faut obtenir un A1, avant le terme de la formation. Peut importe qui donne le certificat, faut qu'il soit harmonisé, c'est tout. Le A1+, soit le vocabulaire ferroviaire, peut se faire auprès d'un chef de dépôt agréé dans l'année qui suit l'examen. Dans le standard actuel il s'agit d'une situation d'urgence en conduite, avec 4 à 5 phrases/échanges à assurer, sans besoin d'être exact mais en comprenant et en étant compris, ainsi que d'un vocabulaire. D'une manière générale l'allemand scolaire est suffisant. La préférence aux gens du coin est réelle, je viens de lire une annonce des RH avec la mention "personnel habitant la région", ce qui est révélateur. En même temps, il faut l'admettre, l'abnégation n'est pas la même face aux horaires sur appel et décalés lorsque l'on a 2 heures de route, ou 15 mn de marche. Je ne pense pas, par contre, que la nationalité joue un rôle, ni même l'absence de connaissance du domaine. Déjà parce qu'il y a forte pénurie de main d'oeuvre mais aussi et surtout parce que ce ne sont pas mes croix blanches dans mon petit sang pur qui jouent un rôle, c'est simplement ma proximité géographique. Il existe tout un tas de franc-comtois qui bossent aux CFF, voir qui sont en formation, et certains sont dans la classe avec mention "personnel de la région". Par ailleurs les francs-comtois ou habitants de Gex détestent aussi "les frontaliers", sobriquet qui désigne le type aux dents longues venu de loin pour l'oseille et qui construit sa piscine avec son premier salaire, c'est ça qui commence a vouloir être évité par les employeurs helvète, pas le français mais "le frontalier". D'une certaine manière, tout sera là. Non pas avec le passeport, mais bien avec ta motivation. Néanmoins, ne soyons pas naïf, une classe avec plus de 50% d'étrangers, de résidents étrangers j'entends, c'est politiquement dangereux. Nous avons eu notre Brexit à nous en 2014, avec une votation populaire - acceptée - qui demandait de nouveau des contingents pour les travailleurs étrangers, UE comprise. Heureusement qu'il s'agissait d'un simple principe constitutionnel... Je dis ça comme ça, mais le nucléaire existe aussi en Suisse. Évidemment, en allemand.
  6. Si jamais, en page 97 (48 en format pdf) du dernier loco-folio, il y a bon comparatif entre les diverses compagnies suisses. https://www.vslf.com/files/images/info/locofolio/2022/lofo221_f.pdf Il y a quelques imprécisions de traduction et des notions absconses pour un néophyte, comme la LDT (AZG en allemand) qui est la Loi fédérale sur le Temps de Travail qui s’applique aux chemins de fer, mais c’est un bon résumé trop rarement disponible. (Pis bon en dehors de ça pour ceux que ça intéressent il y a une attaque en règle contre le système ETCS, au moins 30 pages)
  7. C'est pour les guignols d'après ce que je comprends, les autres -l'élite triée sur le volet qui constitue la caste divine du rail - ne le remarquent jamais et le voient comme une atteinte à leur art. (Je précise, vu que cela semble t'échapper, que je faisais de l'ironie). Le guignol, il sait qu'il est failible, lui. Il sait que les erreurs, ça arrive, que c'est humain et que c'est pour ça que la sécurité ne peut jamais reposer sur la simple observation d'un seul individu, sans réelle boucle de rattrapage. Le guignol justement il sait et remarque que parfois il se trompe. Mais sûrement que cela ne t'arrive jamais, infallible conducteur de ligne que tu es, élite de l'élite et glorieux baron du rail auréolé qui n'a jamais manqué le moindre panneau routier. Néanmoins, tu dis tout est son contraire dans ton argumentaire, soi disant que le rail serait conposé de personnel compétent, mais au final non car si toi tu es un seigneur, maintenant, la piétaille qui est engagée serait incapable et bien moins compétente, au fond tout ne serait pas si bien trié que cela quoi, comme sur la route. Et justement, au vu du nombre d'automobilistes ainsi que de l'absence de professionnalisation de ce transport, la posture qui consiste à s'attendre à ce que l'automobiliste soit irreprochable est absolument risible d'irréalisme. Sauf que ça tue, et ce n'est pas glorieux pour un milieu composé de gens "trié sur le volet". Ou alors on peut aussi dire qu'on manque de moyens pour améliorer un système (les PN à SAL donc) qui dans sa conception date quand même de 60 ans, et que ça fait partie de la vie que d'avoir des accidents. À tout prendre ce serait plus honnête que ces cris d'orfrai devant l'humanité de l'humain. Quant à ton écart sur les AC qui font rouler des trains sur des voies neutralisées, ils ne fait que me donner raison, l'humain se plante. Il envoya même des trains l'un contre l'autre sur des VU, alors qu'il suffisait de ne pas le faire.
  8. Moi je trouve que le KVB ou le DAAT, c'est tirer vers le bas. Ça démontre la rigueur légendaire des conducteurs de trains même pas fichu d'observer la signalisation à demeure. Dire qu'il suffirait d'insister plus lourdement sur les dangers de la conduite pour se passer de ces couteux et inutiles appareils. Et je ne parle même pas du mémento, quelle insulte au savoir.
  9. Toujours https://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=alarm Mais les animations sont toujours à l'échelle de l'Europe centrale, avec la France entièrement visible.
  10. Tiens, vous savez que ... enfin ... comment dire... non mais bref, on va attendre encore quelques morts et surtout les traditionnels "quand même, il n'a qu'a respecter la signalisation, rhalala!"
  11. Évidemment que je suis pas pour supprimer mon emploi ;) Mais je maintien surtout qu’un véhicule autonome, en zone de campagne au moins, c’est sur la route - ouverte - qu’il aura de l’avenir. Pas sûr le rail. Et ça, ça arrivera pour 2035, à priori pas après.
  12. Il y avait une astérisque, qui renvoyait à une note, que je recopie "*Bon je parie qu'il y a au moins 2/3 exceptions, mais j'aimerais alors bien connaitre leur réelle utilité et leur rentabilité pour qu'ils s'agissent uniquement d'exceptions. " On peut mettre Rotterdam comme exception, mais je ne savais pas qu'il s'agissait d'un village. Et ça reste une exception. Et surprise, je finissais ensuite mon message suivant ainsi C'est super, nous sommes d'accord. Le transport public, avant d'être un choix économique, est donc un choix politique. Alors maintenant, j'attends des arguments politiques pour investir dans un transport autonome sur voie ferrée âgée (ce qui coutera quand même quelque chose en plus), roulant à priori à 50km/h (ce qui est lent), sur une seule ligne (ce qui en fait une exception sur un seul trajet). Parce qu'encore une fois, le prix du rail est malgré tout plus élevé que la route, par personne transportée, c'est un simple fait qui se démontre à chaque étude d'opportunité. La question n'est donc pas là mais dans l'utilité, l'avantage perçu. Parce que là, on a un système sympa peut-être car on aime le rail, mais dès qu'on voudra le faire aller plus loin que la voie ferrée, ça n'ira plus, et pour cause. Alors qu'un bête bus à accumulateur, lui, il est flexible, il peut faire un réel maillage du territoire sur infra existante et déjà entretenue, "suffit" juste de poser les bornes de recharge. C'est déjà pratiqué dans au moins trois villes en Suisse depuis 4-5 ans (enfin Fribourg c'est plutôt 20 ans), ça marche super bien, et on peut développer rapidement le réseau pour capter le potentiel. Là, on ne le captera que sur la ligne, ce qui est déjà en soit limitant car tout le monde sait qu'on ne fait pas que des trajets sur une ligne, et en imaginant qu'un jour les rames soient pleines on sera emmerdé par la capacité, tant de l'Infra que des véhicules. En fait, ça cumule les désavantages des deux modèles, y a pas de flexibilité, y a des coûts d'investissements, y a des coûts d'infra supplémentaires, y a des véhicules à usage restreint, y a le risque du prototype. Je rebondis sur ton final, oui le train à desserte fréquente, c'est bien, c'est efficace (pas rentable, efficace), faut juste avoir un réseau dense pour que sa grande capacité de transport soit suffisante pour justifier son existence. Et pour atteindre cette capacité, vaut mieux des fréquences hautes, qui ramènent vers l'axe fort, et là le bus fait très bien le boulot. On en revient toujours à un truc simple, une voie ferrée c'est limitant lorsqu'on veut modifier deux centimètres de tracés, et pour une desserte fine c'est forcément un peu contradictoire. Par exemple, quand on explique à quel point la Suisse c'est merveilleux, on oublie toujours que : -Le réseau de bus interurbain, rural ou de montagne est aussi cadencé, en correspondance, avec une très haute fréquence. -La tarification est unifiée au niveau nationale, avec un horaire accessible en deux clics pour l'ensemble des systèmes. -L'aménagement du territoire est conçu pour densifier les zones de gare, puis les zones proches des arrêts, interdisant dans l'ensemble du pays les constructions éloignées des dessertes des transports publics. -Les villes sont de plus en plus hermétiques au traffic routier, obligeant de fait à s'y rendre en transport public. Ça, c'est un moyen de maintenir le rail. Parce que ça maintient logique l'utilisation de celui-ci, on structure le territoire autour du transport public, et pas l'inverse. Pas besoin de Flexy ou de Daisy pour cela.
  13. Bien sûr que si, surtout lorsque le moyen de payer ladite dette est un salaire. Le perdre, ou le voir réduit (ne serait-ce que par l'inflation) est rapidement grave, dramatique. Une dette est toujours un risque, contrairement à une épargne. Anticiper la jouissance d'un bien, notamment d'une maison, c'est compréhensible, ça reste risqué. Et c'est exactement ce qui est arrivé en 2008 aux U.S, il y a justement de fortes chances que cela recommencer vu le taux d'endettement moyen du ménage normal de la plupart des pays européens. Je suis toujours épaté d'ailleurs la légéreté avec laquelle une dette est vue aujourd'hui, ce serait normal, un simple moyen de posséder (alors que non) quelque chose que l'on ne peut encore pas posséder (et que de fait on ne possède pas), le tout souvent en tenant compte de la situation financière du moment T sans prendre en compte une probable augmentation du coût de la vie au moment T+. Je ne fais pas exception, je suis endetté à plus d'un demi-millions de francs par une dette hypothécaire*. Imaginons que la crise se prolonge, que mon pouvoir d'achat diminue parallèlement à une augmentation des taux, et bien je finirai simplement par perdre ma maison. Et ce sera coton pour la vendre dans une situation économique pareille. Evidemment, j'ai quand même fait mes petits calculs et il faudrait que les taux atteignent 6-7% pour que je sois aux portes de ce risque (ce qui est arrivé au milieu des années 90'), mais il existe, et il existera aussi au moment de prendre ma retraite. *Ce qui n'est pas beaucoup pour un bien immobilier suisse. Aujourd'hui, même un appartement vaut ce prix. Et non, on ne rembourse jamais une telle dette, on meurt avec. Et on transmet la dette au propriétaire suivant.
  14. Le problème, c'est qu'un B1 c'est du travail. Faut le payer, et l'entretenir. Àlors que le chauffeur de car...
  15. Si évidemment le poid a une influence, désolé de te faire remarquer que les technologies n'ont rien à voir, les méthodes de construction et d'entretien non plus. Ce n'est dans le cas précis pas le tonnage mais l'utilisation, enfin le ratio utilisateur/coût qui va compter et Amsterdam n'est pas un (joli) bout de campagne en terme de densité. Enfin, franchement, pourquoi est-ce que le rail se meurt dans le massif central? À cause du coût du personnel roulant ou parce que le renouvelement des voies coûte trop chère par rapport au nombres de passagers? Y a pas dix trains par jour hein, et ils ne sont pas lourds. Et crois bien que j'aimerais que cela soit l'inverse, mais cela ne l'est pas. Le chemin de fer est a ses avantages, mais il est plus cher par utilisateur dans le cas de petite population, on tombe donc sur un choix politique et plus sur de la pure logique économique.
  16. D'accord, alors c'était mal compris de ma part. Mais à la question : Je dois faire rouler une dizaine d'AR par jour de véhicules d'une vingtaine de places, sur une infra dédiée dois je le faire sur une chaussée de type routier ou sur une voie ferrée ?" Je répondrais quand même que cela n'existe pas*, car on ne fait justement pas d'infra dédiée dans ce cas là et pour cause justement de coût; c'est un joli sophisme que cet énoncé. *Bon je parie qu'il y a au moins 2/3 exceptions, mais j'aimerais alors bien connaitre leur réelle utilité et leur rentabilité pour qu'ils s'agissent uniquement d'exceptions.
  17. Absolument. Il avait été imaginé d'automatiser le LEX Genève-Annemasse. Le prix de construction (tout compris) était juste doublé, celui de l'exploitation était aussi supérieur*, sinon ça allait. *Il y a plus d'entretien, et le personnel certes en nombre inférieur est largement plus qualifié. Les moyens d'entretien de la voie sont également augmentés. Euh... faisant partie du DFB, ce n'est pas ce qu'on lit à l'AG. Et ce n'est pas ce qu'on voit dans la réalité, les voies des touristiques, souvent, c'est juste de la survie prolongée, y a trois circulations par semaines, et ça tient 20 ans, mais si on fait 3 circulations par jour (ce qui est peu), ça n'en tient plus que 3. EDIT J'ai retrouvé le rapport 2020 (2021 je ne l'ai pas encore) du DFB (Dampf Furka Bergstrecke) Donc rien que 700 à 800'000 .- juste en entretiende la voie, pour 18 km hein. Il y a deux millions qui doivent sortir pour les murs de soutenement le long de la Reuss. Et les frais du tunnel de faît (et des autres en fait) sont comptés à part, d'ailleurs les Cantons d'Uri et du Valais y contribuent car ni la Fondation ni le DFB n'ont les moyens de le maintenir seul. Par ailleurs, une partie du travail est fait par les bénévoles, dire que l'Infra ne coûte rien est juste faux.
  18. Non, ça aura permis de démontrer que le prix du billet est essentiel dans les objectifs gouvernementaux actuels, à savoir réduire l'utilisation de la voiture et les coûts de déplacement. On a la preuve absolue qu'en dégageant des fonds on peut largement inciter les gens à prendre les transports publiques. C'est bête mais c'était et c'est toujours aprêment discuté dans les parlements (en Suisse aussi, l'idéal de droite c'est que les gens ne veulent pas prendre les Tp parce que c'est en commun, et que c'est donc nul alors que la voiture c'est recherché, parce que t'es seul, et que c'est bien). Évidemment que pour subventionner faudra rogner, ou inventer de nouvelles taxes. Bon, c'est le boulot amusant d'un corps législatif. Par exemple, on peut baisser les investissements dans la route, c'est ce qu'on a fait en Suisse pendant 30 ans, et on a créé une nouvelle taxe sur l'essence pour améliorer les Tp, je sais que c'est fou, ce fût même accepté en référendum. De ce point de vue là, un gouvernement de coalition n'est pas un problème du tout. Tout dépend de l'entente de ladite coalition, et du fonctionnement du système en général. Dans le monde allemand, la coalition n'est pas une calamité mais un phénomène normale de la Démocratie parlementaire. On fait exploser le gouvernement quand vraiment on ne se comprend plus, mais pas par principe de nuisance ou de gouvernance (selon qui ne veut plus comprendre l'autre). Cela dit, à ma connaissance, il n'y a jamais eu de "quoi qu'il en coûte" en allemagne, uniquement des mesures ponctuelles et présentées comme telles dès le début. On peut même avoir des gouvernements qui ne sont pas susceptibles d'être menacé par leur parlement, c'est le cas en Suisse. C'est pratique. En échange l'exécutif est "faible", il n'a aucun moyen de contourner le parlement. Évidement, c'est très lent, il n'y a pour l'instant absolument aucune mesure économique en Suisse, et je doute qu'il y en ai avant cet hiver. Par contre, en ce qui concerne le "bon père de famille", dans un monde qui s'organise entièrement autour du crédit, je peux t'assurer que c'est utopique. Les bons pères et les bonnes mères de familles (parce qu'elles savent aussi compter, en fait) sont devenus plutôt rares. De mémoire, alors que les suisses sont sensés être des gens traditionnellement prudents et économes, 40% des ménages avaient au moins une dette (hors dette hypothécaire) en 2021. Autant dire que l'inflation est un problème au final moins grave que la remontée des taux d'intérêts, jusqu'à ce que de toute manière les dettes deviennent insupportables et limite la consommation, avec tout ce que cela signifie. On y arrivera vu notre politique économique actuelle.
  19. Petit extrait de - selon moi - l'excellent blog de vulgarisation de l'Office Fédéral de Météorologie. On notera que dès le 8 juillet le blog traitait d'un probable (+50%) épisode de chaleur, mentionnant le terme de canicule éventuelle. Au fil du temps il est apparu plus clair que l'épisode devrait être d'une durée relativement brève pour la Suisse, de l'ordre de 4 à 5 jours, ce qui n'est toujours pas certain mais n'a pas encore été démenti par une évolution différente. Du point de vue de l'Office, le "problème" météorologique actuel n'est d'ailleurs pas la chaleur mais l'absence de pluie. Et la bise qui souffle depuis maintenant une semaine a considérablement aggravé le phénomène en accélérant fortement l'évaporation de l'eau du sol. À ce sujet, les données du 9 juillet et les prévisions du jour ne sont toujours pas optimiste, si les vacances d'été s'annoncent belles, d'un point de vue de l'agriculture et des lacs tout actuellement semble nous diriger vers une situation de stress hydrique intense pour l'ensemble du pays. Personnellement, mon seul vrai problème est que j'ai épuisé ma réserve d'eau de pluie. Et je n'aime pas du tout arroser à l'eau potable. On verra si je décide ou non d'intervenir, mais à priori je ne vais pas pouvoir tenir la "récolte" sans recharger mes oyas. Pour finir, petit rappel de l'immense avantage (actuel) de vivre sur un plateau dont l'altitude moyenne est de 400-500m, c'est qu'il n'y a jamais de température au delà de 40°. Le record de Genève est de 39.7 le 7 juillet 2015, et en 100 ans il n'a eu "que" 76 occurrences de température supérieure à 35°
  20. Incroyable ce personnel ingrat qui se met à faire jouer la concurrence. Pour un peu ils se mettraient à voter et à réclamer des droits politiques ces gens-là. (Même chose aux CFF, tu n'obtiens pas ton dépôt? Tu n'obtiens pas de temps partiel ou de contrat avec des plages horaires? Cargo te l'offre).
  21. C'est vrai. On devrait d'ailleurs fermer la frontière, ce sera bien plus pratique, chacun chez soi, et devenons auto-suffisant. Le mécano n'a jamais été seul responsable sur son train, il y a des chefs de trains et surtout des agents de la circulation qui manoeuvrent des signaux. C'est pratique de pouvoir quand même comprendre ce qu'ils racontent quand ils nous ordonnent des choses. Bon, on même temps faut être pragmatique. Je pratique mon allemand dans le domaine ferroviaire tous les ... 6 mois, en étant généreux? Le reste du temps la signalisation se suffit à-elle même. Et dans des réseaux télécommandés, il y a 1 agent-C pour des dizaines de mécanos. Donc bon. Par ailleurs le tunnel du Gotthard est au niveau de l'Infra entièrement bilingue. Beaucoup plus inoficiel mais Bienne/Biel aussi, c'est théoriquement allemand et je ne l'ai jamais parlé là-bas (sauf avec les agents de manoeuvre, c'est plutôt des germanophones, alors que la circulation est purement francophone...). Bref, au lieu d'être européen, on ferait mieux d'être pragmatique.
  22. Et comme il est passé à l'Isle, Cossonay et Echandens, il est nécessaire d'écouter la Venoge, poème de Gilles (qui écrivit une chanson de Piaf, bon pas la meilleure mais voila).
  23. Oui mais en même temps depuis 1974 les chemins de fer de tous les Etats européens perdaient et des parts de marché, et de l'argent. Il y avait aussi un vers dans le fruit à l'époque et un élément tangible réel démontrant que les structures publiques devenaient improductives. La chute de l'URSS n'en étant qu'un exemple patent. En 1997, un ministre ancien delégué CGT et membre du bureau politique du PCF, il devait forcément un peu changer d'avis vis-à-vis de son idéologie, tout dans la réalité du moment lui donnait tort. Je ne suis pas entièrement d'accord. Qu'est devenue NKM? Bah elle a émigrée vu l'echec de son parcours politique. Je ne dis pas qu'elle a tout perdu, clairement pas, mais la politique ne rend pas autant riche ou puissant qu'une carrière dans le privé. Un homme politique qui réussi est un entrepreneur raté, ça ce dit. Le risque personnel dans les hautes sphères privées est inexistant, les parachutes dorés de Goldman Sachs, tout ça... C'est d'autant plus vrai dans les pays qui, comme le mien, n'ont pas de système de retraite pour la politique, ni de droit au chômage, ni de rente. Et évidemment, en conclusion, il n'y a que des membres de conseil d'administration qui sont élus (ou des fonctionnaires); pour un ouvrier ou une ouvrière le risque est beaucoup trop grand. Quand j'étais élu, je donnais mes jetons de présence a une camarade, qui élevait seul ses enfants avec un boulot au centre d'équarissage du coin. Son siège était vital pour elle, pas pour le patron du centre lui aussi élu.
  24. Je suis tombé sur cette publication du Haut Représentant ... enfin l'environ ministre des affaires étrangères de l'UE quoi. Bon. Dans le principe, je suis d'accord. C'est toujours assez facile un principe. Parce que le problème, il est là Il est très peu probable que la Russie cesse la guerre, à vrai dire sauf en cas de changement de régime, il n'y a à mon sens aucune chance que le pouvoir russe ne quitte l'Ukraine à court ou à moyen terme. Sans parler du fait que sur le terrain, militairement, c'est quand même elle qui occupe le territoire, la Russie n'est actuellement pas revenu ni aux années 90', ni à la période stalinienne. Donc il y a encore pas mal de marge avant que de réels problèmes intérieurs ne deviennent menaçant. Par ailleurs, j'aimerais bien quand même qu'on m'explique réellement qui depuis 1990 passe son temps à intervenir militairement, et plusieurs fois sans l'accord de l'ONU, dans des états souverains. Je me souviens bien entendu de la Tchétchénie et de la Géorgie (qui n'ont pas empêché l'Europe de faire comme si cela était absolument normal), mais il y a aussi l'Irak, ou la tentation iranienne, ou encore celle du Vénézuéla... Et là, je n'ai souvenir que cela fût une agressivité russe qui s'exprimât. C'est embêtant parce que du coups se parer de vertu n'a aucune valeur, alors que l'on fait appelle à elles dans nos discours (contrairement à la Russie ou à la Chine qui jouent la carte du pragmatisme cynique certes, mais pas irréaliste). Donc tout ceci est bien mignon, il n'est pas forcément en soi inopportun de se défaire de notre grande dépendance énergétique envers la la Russie - qui se rêve bêtement à nouveau impériale. Mais si in fine l'UE emplace les anglais de Blair dans le rôle de petits ventriloques amusants de l'Oncle Sam, en remplaçant un fournisseur omnipotent par un autre, je ne pense pas que l'on puisse dire qu'il s’agisse d'une "Europe de Puissance". Donc va falloir devenir indépendant énergétiquement parlant, enfin moins dépendant. Vivant dans un pays qui a subit très violemment les effets de la 1ère guerre mondiale en matière d'approvisionnement, au point que toute une structuration de la politique et du pays soit encore calqué dessus, j'ai bien l'impression qu'on est trop tard, trop dogmatique, et surtout beaucoup trop mal habitué à se restreindre. Du coups, je trouve cette période particulièrement passionnante. J'ai creusé un (petit) puits au fond de ma cave, comme ça mes bières sont au frais pour regarder le match se jouer. Je sens que cela va être passionnant. Cela à un nom. On appelle cela du clientélisme. Ce n'est pas nouveau, du pain et des jeux dépeignait déjà la même réalité. Et au fond tant le Capitalisme de marché que le Communisme tentent de répondre à cette même question : comment biberonner la source du pouvoir (en démocratie libérale comme communiste, on dit que c'est Le Peuple) tout en ayant des humains qui triment quand même dans leur métier. Si cet hiver le jus est coupé, on aura tout le temps d'y réflechir. Cela ne serait d'ailleurs peut être pas un mal plutôt que de se balader sur TikTok ou de regarder la télé.
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