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likorn

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Messages publiés par likorn

  1. Le 24/06/2017 à 15:01, Greg4546 a dit :

    La semaine dernière, nos voisins Suisses étaient appelé aux urnes dans le cadre d'une votation concernant le changement de région pour la ville de Moutier, ainsi la Cité Prévôtoise passe du canton de Berne à celui du Jura.

    Résultat de recherche d'images pour "moutier suisse"

    Source : Tribune de Genève

    http://www.lematin.ch/suisse/drapeau-redevient-jurassien/story/25941224

    https://www.rts.ch/info/regions/jura/8714524-la-presse-suisse-estime-que-moutier-a-pris-une-decision-coherente.html

    Résultat de recherche d'images pour "moutier canton du jura"

    Source : Le Temps

    http://m.20min.ch/ro/news/romandie/story/25423447

     

    Notons que seule la commune a voté, et pas le reste du pays. Les suisses ont voté en 1974 pour accéder à la demande de la République du Jura d'entrer dans la Confédération en tant que Canton, et au passage d'accéder a l'indépendance vis-à-vis de Berne (le Canton).

    Car oui, autant étrange que cela puisse paraître il s'agit bien d'une colonisation. Vaud était un baillage de Berne, perdu suite aux guerres Napoléonienne et compensé au traité de Versailles par le leg du Jura, anciennes terres de l'Evéché de Bâle.

    Notons qu'il s'agit de la seule frontière cantonale, religieuse et linguistique du pays. Et ce n'est pas anecdotique, certains Cantons ont toujours une religion officielle.

    • J'adore 2
  2. Dans les autres grandes aventures, il y a le risque du quiproquo de lieu.

    Un grand problème rencontré par les chemins de fer concerne la manière d’appeler les lieux et les villes. En effet, la plupart des villes et pas mal de villages suisses ont plusieurs noms, un par langue. Il y a bien entendu le célèbre "Biel / Bienne", ou encore "Fribourg / Freiburg" voir "Basel / Bâle", mais il y en a des centaines d'autres et tous ne sont pas si évident.

    Kerzers se dit Chiètres, en français; Gampelen se transforme en Champion, Gléresse devient Ligerz et Schaffis se francise en Chavannes. Il y a même des bleds avec plus de deux noms, Basilea diront les Tessinois lorsqu'ils parlent de Bâle.

    Pendant longtemps, la règle fut simple. À l'écrit, on utilisait normalement la langue majoritaire dans la commune, par exemple "Solothurn" n'était écrit qu'ainsi, mais à l'oral les agents disaient bien "Nächste Halt Solothurn, prochain arrêt Soleure".
    Il fallait alors demander un billet pour Coire au guichet, mais ensuite rechercher la voie de départ du Direct pour Chur sur l'affichage des départs. À contrario, à Zurich on aurait demandé un Billet (prononcé Billette) nach Delsberg avant de chercher "Delémont".

    Tous ces pièges, bien entendu, perdaient le touriste et rendaient aussi compliqué l'exercice de certains métiers. J'ai souvenir d'un cas pour une course d'école avec un billet d'école pour lequel ma mère perdit un temps fou, elle ne se souvenait plus du nom germanique de la localité qu'elle voulait atteindre et l'agent n'était pas de la région. Il a fallu trouver une carte pour se souvenir qu'Evilard se dit Leubringen.

    Pour le malheureux touriste, il devenait néanmoins trop compliqué de s'y retrouver, la règle a alors évolué. Désormais, on doit écrire mais aussi dire le nom du lieu dans la langue majoritaire. Choix qui a provoqué un tollé et même un débat politique puisque certaines villes n'ont pas de langue majoritaire clairement marquée (Bienne et Morat), ou sont presque entourées par une autre langue (Fribourg).

    L'ancienne régie dû donc faire en partie marche arrière et admettre que certaines villes soient toujours différenciées selon la langue de l'orateur, mais j'entends souvent des ricanements quand la voix des CFF annonce que ce train desservira "Grechen Süd", ville 100% germanophone mais connue très majoritairement en Romandie sous le nom de "Grange", avec sa "Montagne de Grange" qui surplombe la Vallée de Tavannes, totalement francophone.

    En ce qui concerne purement le domaine ferroviaire, la carte des langues CFF place clairement Bienne dans la partie allemande, mais la gare est commandée depuis le Centre d'Exploitation de Lausanne, il est donc admis depuis bien longtemps qu'entre Granges et la frontière linguistique de Douanne / Twann ce soit un peu le foutoir et que chacun parle sa langue, ce qui donne des dialogues parfois amusant.
    Exemple contraire à Sierre, théoriquement francophone mais dépendant de l'équipe de manœuvre de Brig, absolument et uniquement germanophone.

    De manière plus anecdotique, on peut parfois deviner la langue de l'ingénieur en charge d'un projet selon certains choix, la gare de Biel Mett est ainsi abrégée en "BIMA", comme Bienne Mâche...

    Au final, le mécano francophone recevra un bulletin de charge rédigé en allemand si le préparateur est germanophone, il saura que les faisceaux changent de nom selon les régions et que le tableau d’épellation lui aussi se traduit. Il prendra garde à ne pas utiliser les chiffres n'importe comment puisque si le francophone dit volontiers "Train cinq-cent quarante" le germanophone aura une préférence pour "Fünf Vierzig", soit "cinq quarante" et enfin il ne s'offusquera jamais de ne parfois même pas comprendre un autre romand : il m'a fallu du temps pour comprendre ce que voulait dire le collègue me conseillant de ticler (verrouiller, alors que j'utiliserai volontiers cotter) ma cabine...

    • J'adore 5
  3. Tu prends ta voiture pour aller chez le boulanger du coin, à 10mn. Tu tombes en panne. Tu appelles la police pour avoir de l'eau dans les 10mn, et une clim', sinon tu portes plaintes contre contre le service de police qui ne respecte pas son contrat d'assistance à la population.

    C'est cohérent, complétement idiot et irréaliste, mais cohérent de bêtise.

    Par contre oui, on devrait tenter dans un délai raisonnable, en rapport avec la situation, d'apporter de l'eau lorsqu'une perturbation importante (à la louche, au delà d'une heure) a lieu, parce que oui en plein cagnare et dans un TGV planté sans jus en pleine campagne, même si j'ai une bouteille d'un litre, elle ne durera pas longtemps. Mais là on retombe sur un point important, ce n'est pas parce qu'on à soif qu'on est en danger...

    • J'adore 6
  4. Ho dans le trucs incompréhensible, pendant 10 ans on devait rouler à 5km/h sur les "voies couvertes". Je crois d'ailleurs en avoir déjà parlé.
    On a tout vu : voie recouverte, voie abritée, voie ceci et cela jusqu'à ce qu'enfin apparaisse "voie intégrée au sol".
    Ah bin oui...

    Mais m'occupant aussi de traduction, il faut parfois admettre que la rédaction en allemand est déjà délicate, voir incompréhensible. C'est un gros problème rencontré d'ailleurs partout, y compris par l'Administration Fédérale avec par exemple ce passage du code civil.

    Citation

    Lorsque des modifications entraîneraient pour un copropriétaire des dépenses qui ne sauraient lui être imposées, notamment parce qu'elles sont disproportionnées à la valeur de sa part, elles ne peuvent être exécutées sans son consentement[...]

    De manière générale, le gros problème se résume par le constat suivant, et je peux vous dire qu'il pourri vite la vie du traducteur.

    Citation
    Certes, il n'y a pas, dans notre pays, de rivages côtiers.
     
    Mais si, entraîné par l'allemand qui emboîte ses compléments à l'inverse du français, vous écrivez dix phrases à rebours du sens «naturel» à chaque page, la lecture sera un pénible labyrinthe.

    Bref, j'ai réussi parfois à caser plusieurs "ainsi que pour" dans un même paragraphe.

    Pour en revenir à mon histoire bernoise, je rappelle qu'en Suisse on doit parler dans une langue officielle, celle du lieu, et en l’occurrence que la langue officielle de Berne est l'Allemand et non le Suisse-allemand. En allemand, j'avais en son temps passé un B1, et suivi des cours en B2 (mais sans le certifier), mais en suisse-allemand, franchement, bah non.

    Mais c'est ainsi, les agents de manœuvre n'ont pas toujours l'envie de parler en Allemand, voir parfois ne le parle pas vraiment, et l'on se retrouve alors à avoir un agent d'origine balkanique qui parle un mélange de suisse-allemand et d'allemand avec un accent déjà difficilement compréhensible pour un germanophone,...

    Une fois, j'ai assisté à un échange marrant à Lausanne. L'agent de manœuvre au fort accent espagnol, déjà difficilement compréhensible par moi, tentait de communiquer par radio avec un mécano zurichois qui parlait un français basique et clairement ne comprenait rien. Le but de la manœuvre était simplement de faire le tour avec la loc, pour une raison quelconque. Au bout d'un moment, l'agent s'est penché par la porte, et abandonnant sa radio il a fait l'entier de sa manœuvre au sifflet et aux gestes.

    Comme quoi, parfois, les vieilles solutions sont les plus sûres.

    • J'adore 4
  5. Il y a 23 heures, Pepe a dit :

    Et c'est avec ce genre de conneries ou d'interrogations inutiles que le jeune stagiaire oublie d'acquitter et/ou de freiner lorsqu'il rencontre ce type de situation...

    A trop vouloir couper des poils de cul en 4, on se fait éjecter à la moitié du stage...

    Je ne suis pas sûr que comprendre la définition de l'aspect d'un signal soit une connerie.

    • J'adore 2
  6. Il y a 8 heures, aldo500 a dit :

    A priori aussi stupide que celui des vieux sur les jeunes c...

    1 partout

    Et toc!

    Je reconnais volontiers être un sacré jeune con, d'ailleurs j'ose tout, c'est dire si c'est facile de me reconnaître.:Smiley_15:

    Ça ne m'empêche pas de penser que ce fameux texte peut, et pourra encore, être mal compris. Il n'est pas dur, mais suffisamment alambiqué pour laisser place à l'imaginaire.

    • J'adore 1
  7. Le fait de ne pas parler de feu jaune clignotant mais de feu jaune avec un éclairage cadencé évite la confusion avec ... le feu jaune clignotant.

    Tu admetteras qu'un jaune clignotant n'a rien à voir avec le disque jaune placé sous le TIVD, donc pour bien différencier et savoir de quoi on parle, on utilise deux termes différents pour deux signaux dont la signification et l'utilisation diffèrent totalement.

    Après certains ici oublient qu'apprendre n'est pas un long fleuve tranquille. Quand le seul support est un dessin on peut légitimement se poser des questions sur l'aspect réel du signal; et comprendre faussement que le disque jaune est éclairé fixe pendant que son feu jaune centrale ne clignoterait que la nuit, par exemple.

    Mais c'est plus simple de dire que les jeunes sont cons, d'ailleurs ils sont tous rivés sur leur portable au lieu de se cultiver, à l'heure où je vous écris sur ce forum internet.

    Ça confirme ce que je ressens et remarque depuis un certain temps : la vieillesse est bien souvent un naufrage.

    • J'adore 6
  8. Certains le savent : en Suisse cohabitent plusieurs langues, mais contrairement à une idée trop répandue les suisses sont loin d'être bilingues. De manière génerale, si une certaine accomodation aux fautes et incompréhensions existe il ne faut pas moins rester réaliste, on se comprend mal.

    Et c'est pareil dans le petit monde du chemin de fer.

    Du coups, et même s'il s'agit d'histoires courtes, en voici quelques unes. Histoire de mieux comprendre pourquoi ici, contrairement à ce que l'on pourrait croire, rien n'est carré.

    Un soir pluvieux et froid, me voici à la recherche de mon train en gare de Bern - Wayermannhaus. Normalement, et depuis que je faisais ce tour, il attendait bien sagement sur la voie J8, une manoeuvre planifiée consistait à tirer la charge, refouler, laisser quelques wagons, tirer puis revenir J8 avant de repartir vers Lausanne. Simple. Efficace.

    En cette soirée, aucun train sur J8, ni aucun agent de manoeuvre en vue.

    Le côté piquant étant que je ne connaissais pas le numéro du poste de Wayermannhaus, et que je dûs donc me farcir un premier appel au poste de bern. On imaginera facilement l'agent francophone se faire dicter un numéro de téléphone en allemand, tentant de prendre note sur des feuillets que le vent ne voulait pas laisser en place. Ce fût une première épreuve.

    Wayermannhaus m'annonça que mon train avait du retard, et que Bern aurait pu me le dire. Il m'invita à me rendre au local de la manoeuvre, pour me réchauffer, et m'avoua ne pas savoir où il se situait ce qui me fit une belle jambe. Néanmoins, j'eu de la chance, l'agent parlait un mauvais français comparable à mon mauvais allemand et nous nous comprîmes presque sans difficulté.

    Je finis par trouver un local éclairé, en poussait la porte et tombait sur un agent visiblement de maneouvre qui m'invita d'un geste à m'asseoir. Le retard de mon train retardait sans doute sa fin de service et il n'allait pas être dit que personne ne paye pour cela.

    En pleine somnolence, je fus tiré de ma rêverie par un fort et sec "echt rhomt", et docilement suivi mon agent vers mon train enfin arrivé. Il me donna la radio.

    Le premier ordre reçu me fit tout de suite comprendre que la manoeuvre n'allait pas être celle prévue. L'ordre ne ressemblait à rien que je connaisse et ma demande de répéter celui-ci se solda par une répétition à l'identique, et donc toujours incomprise par moi, mais plus fortement énoncée. Deux autres demande de répetition ne me firent pas plus avancer, mais l'a puissance de l'organe de l'agent semblait sans limite.

    Je réfléchis un instant à la situation, et appuyait doucement la charge : "guueeeeet". Ah bon...

    Une discussion en berndutsch s'ensuivit entre l'agent et le poste, puis au loin un signal d'évacuation présentât "manoeuvre autorisée". Ma confiance revint et à l'ordre suivant, je me mis donc à avancer. Puis refouler, décrocher, crocher, appuyer, encore et toujours, nous triions le train et l'allemand de mon compère ne s'améliorait pas; le mien non plus.

    Puis vint une fois où l'ordre d'avancer ne fût pas autant crachée que d'habitude, je ne compris rien, et pas plus qu'avant, mais le tout semblait plus long et je distinguais quelques obscures verbes ajoutés. Néanmoins mon "nicht verstanden" butta sur les mêmes problématiques, une répétition à l'identique, mais hurlée.

    Le signal "manoeuvre autorisée" scintillait devant moi, et la logique de la situation me fit mettre l'inverseur en avant, et avancer.

    Mon mouvement se mit en marche et la radio resta silencieuse : bon ça!

    Néanmoins une petite voie réfléchissait en moi "c'était quoi, cette phrase en plus?" Devant moi les lanternes d'aiguilles me guidaient et aboutissaient à une anglaise (une traversée de jonction-double) dont la lanterne attira mon regard. Un petit coups de froid me remonta la colonne, et je constatais qu'elle n'était pas en bonne position, commandant dans le même temps l'arrêt.

    Toujours ce silence radio, mais... un vacarme apparu sur ma gauche et la locomotive de manoeuvre de la gare passa sur l'anglaise, puis s'éloigna vers les voies de sortie.

    Mon cervaux comprit alors la phrase auparavant si obscure "après le passage de la manoeuvre, en avant", et au même instant - alors que l'anglaise se mettait en bonne position - l'agent me dit doucement "und denn, vorwärt (et maintenant, en avant)".

    Lorsque plus tard je remis ma radio à l'agent de maneouvre, celui-ci m'indiqua, en suisse-allemand dans le texte : " frein bon, et bon réflexe pour un romand".

    • J'adore 8
  9. Il y a 12 heures, ADC01 a dit :

    Il y a déjà eu des galops d'essais pour détecter d'éventuelles anomalies, ce n'est pas les premières circulations sur ces voies nouvelles, si anomalies il devait y avoir, elles auraient déjà été découvertes.

    Pas forcément. Quand on a mis en service la signalisation cabine entre Lausanne et Villeneuve (ETCS niveau 2), personne n'avait détecté que l'enclenchement ne tenait pas la distance en présence de nombreux trains. En conséquence de quoi tous les trains se faisaient tous planter toutes les 2heures environ.

    Si tous les scénarii testables l'avaient été, il n'avait pas été possible de simuler une journée normale avec tout le trafic que cela implique. Et il n'a ainsi pas été possible de détecter cette erreur logicielle.

    Bref, pendant une semaine on a dû mettre des bus, puis limiter une partie du service, le temps de déployer une mise à jour du logiciel gérant l'enclenchement.

    Et comme informaticien, bien que rouillé, je me souviens que dans les protocoles de test ce genre de "bug" étaient notre hantise. Il est très difficile de détecter ces erreurs qui ne surviennent qu'après une longue et intensive utilisation.

    • J'adore 3
  10. Pour faire un paralèlle, citoyen Suisse j'ai aussi un droit de vote Cantonal, dépendant de ma résidence principale. Bien qu'étant né dans le Canton X, et ayant une origine dans ce même Canton, je n'y ai pas le droit de vote car je n'y réside pas.

    Vous me direz "oui mais des votes locaux ne sont pas importants".  Eh bien si, un étranger résidant depuis plus de 5 ans à le droit de vote dans ce Canton, il y est même éligible. Il y traite de l'impôt, de l'éducation, de la police ou encore de l'accueil migratoire qui sont toutes des prérogatives cantonales.

    Alors parfois ça m'énerve de voir "mon" Canton faire de la merde, par exemple avec son système hospitalier. J'aurais bien envie de donner mon avis, mais je n'y habite plus et d'une certaine manière je ne suis plus baigné dans les affaires du coin.

    Et finalement, ça me semble bien plus logique de lier le droit de vote au lieu de résidence et pas à un passeport, ni à une naissance.

    Bref, ne tirez surtout pas de ces votes "étranger" une représentativité, ceux qui sont partis ne l'ont pas fait sans raison et la moins importante ne fût sans doute pas le rejet d'une partie du pays.

    • J'adore 3
  11. En même temps j'ai toujours trouvé ce concept des "citoyens de l'étranger" amusant.

    Un Françaia habitant aux U.S.A est-il réellement concerne par la politique intérieure se son pays d'origine? Du moins serait-il plus concerné qu'un résident en France mais n'ayant pas la nationalité française?

    Vaste débat, mais penser que les français de l'étranger seraient représentatif de ceux dans l'héxagone est un raccourci imprécis.

    • J'adore 5
  12. Il y a 9 heures, ADC01 a dit :

    Un arrêt Pipi, tout simplement et en cas d’extrême besoin, c'est aussi interdit chez vous ? A noter que notre règlement ne parle pas du tout des besoins physiologiques.

    Réglementairement, c'est interdit oui. En pratique il y a une tolérance mais on te fera clairement remarquer que tu as mis un train en retard par ta faute.

    Et s'arrêter en pleine voie sans rien demander ni ne rien dire peut mener a un avertissement, j'en connais au moins un exemple.

    Faut pas oublier que chez nous 3mn c'est un retard, compté et affiché comme tel. Et même avec un marchandise (considéré en retard dès 15m), sur un réseau saturé, tu as vite fait de mettre 3mn à un autre train.

    Et comme tous nos signaux sont commandés, tout est vu. Si tu te fais prendre par notre VA, où si tu rates un arrêt, le centre de télécommande va t'appeller dans les 30 secondes pour te le faire remarquer.

  13. Si j'ai bien saisi, un arrêt [P] c'est un arrêt privé, ou perso, bref à l'initiative du mécano.

    Interdit sur le réseau Suisse, sauf en cas de danger. Et ça ne passe jamais inaperçu donc on évite vraiment ça au maximum puisqu'il faudra alors le justifier.

    il y a une heure, fabrice a dit :

    AU fait, y-a-t-il un age maxi pour la conduite des trains au CFF ?

    Euh, c'est une bonne question. Il me semble que c'est 67 ans mais je n'ai ni certitude, ni source.

  14. il y a 23 minutes, ADC01 a dit :

     

    Un temps de conduite de 5 ou 6 heures ne veut pas dire que c'est sans arrêt et puis pour pisser, comme j'ai déjà dit, il y a les arrêts [P]

    Merci de la précision, en Suisse on ne s'arrête jamais nul part avec nos trains. bigbisous

    Blague à part, quand tu fais un Genève - St-Gall, qui dure 4h30, avec un seul arrêt de plus de 4mn (Berne, avec 6mn), tu n'as pas intérêt à ce que les toilettes de la première bagnole soient occupées. Et avant qu'on me le sorte, les femmes pissent rarement devant la loc et des mécanos au féminin, y en a.

    Bref, je fais le même métier, je pisse aussi où je peux, quand je peux, mais ça ne m'empêche pas de trouver amusante cette étonnante disparité entre la France et le reste de l'Europe sur le sujet sachant que chez nous c'est un sujet extrêmement important. Nombreux sont ceux qui ne veulent pas faire de la longue distance rien que pour ce problème; des dépôts entiers refusent certaines prestations pour cela, car la majorité ne donne pas son accord au dépassement des 4h30 posés par la CCT.

    Bref, c'est rigolo, chez nous la plupart des anciens finissent par détester le trafic longue distance. Mais il est vrai qu'on ne part qu'à 65 ans* en retraite.

    Enfin voilà, pour rester dans le sujet, votre réglementation est parfois bien plus libérale que le reste du continent.

    [EDIT]
    *Je sais, vous devez cotiser 166 trimestre, et partir à 50 ans en ayant cotisé durant 41,5 ans est plutôt difficile, je sais. Ce que je voulais dire c'est simplement que l'âge moyen de départ en retraite est plus élevé aux CFF, pour plein de raisons mais certainement pas parce que vous travailleriez moins que nous...

    • J'adore 1
  15. Fondamentalement, l'ERTMS n'est qu'un standard, au sens technique. Il est en effet assez difficile d'avoir de l'ETCS (en signalisation cabine/ niveau 2) sans GSM-R, puisque les informations du premier transitent par le second.
    Notons quand même que cela n'est pas relié à l'appareil radio GSM-R , une panne de celle-ci n'impactant pas l'ETCS qui utilise sa propre radio et sa propre liaison GSM-R.

    Pour en revenir au Lausanne-Echallens-Bercher empruntant l'avenue d'Echallens, j'ai un petit peu graillé la question et si je me souviens bien avoir vu jusque dans les années 1990 le terminus provisoire au bout de l'avenue susdite, terminus avec son bâtiment provisoire de 1873 (le LEB est en effet le premier chemin de fer à voie métrique de Suisse), je n'avais pas conscience du fait que la traversée sur l'avenue d'Echallens était elle aussi provisoire depuis la même date.

    Ouaip, ça fait 150 ans de provisoire, l'air de rien déjà à l'époque le trafic hippomobile était important et le Conseil d'Etat avait délivré une autorisation exceptionnelle et provisoire tout en mettant en garde le chemin de fer qui ne devait pas effrayer les chevaux...

    Quant à la raison d'aller relier Bercher, petit village de 300 habitants, si je vous dis "Lait Condensé", et Nestlé, vous comprendrez mieux.

    EDIT

    Ah pis pour la nostalgie : http://www.notrehistoire.ch/medias/62056

    EDIT 2

    Et déjà en 1970, on l’appelait "la terreur des automobilistes" http://www.notrehistoire.ch/medias/65213

    • J'adore 2
  16. il y a 14 minutes, capelanbrest a dit :

    Sauf que les automobilistes qui respectent (ou pas) la signalisation......détiennent un bulletin de vote.....alors ....

    Ceci dit si le train peut circuler hors emprises routières ça n'est que mieux....on n'est plus dans les années 30...le trafic routier est trop important et incontournable.

    Exactement,

    sans parler du fait que le LEB est cadencé aux 15 minutes, en simple voie, sur la route. Évidemment, c'est assez peu fiable. Donc les utilisateurs du train sont tout autant unanime, ils souhaitent un vrai train de banlieue, et enfin oublier le surnom toujours très actuel du LEB : la brouette.

    Enfin, il y a aussi des piétons, dans l'histoire, des cyclistes, et même les bus des transports publics qui roulent à contre-sens du train. Tout ça n'est simplement plus adapté.

    • J'adore 3
  17. Il y a 7 heures, Mak a dit :

    La voie est réservée au train, ou les voitures peuvent aussi y rouler ?

    Il y a encore d'autres trains sur route en Suisse ?

    Merci d'avance ::Smiley_24:

    Oui, ça roule encore. Et ça fait des victimes.
    http://www.24heures.ch/news/standard/signalisation-securiser-leb/story/11302788

    Oui oui, il y en a par exemple à travers La Chaux-de-Fonds (Chemins de fer du Jura), ou Aigle (Aigle-Leysin), pour passer souvent des ces villes et y prendre lesdits trains.

  18. Non alors c'est surtout le petit train Lausanne(-Flon) - Echallens - Bercher, qui roule sur l'avenue d'Echalens, en simple voie et donc souvent à contre-sens, qui va enfin être enterré.

    Ce qui sera une excellente chose tant pour la sécurité que la fiabilité de l'horaire, qui est catastrophique actuellement.

    Au delà de l'avenue en question, on continuera a profiter du paysage du Gros-de-Vaud.

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