likorn

Mais non. Perpétuité et on devrait la lui couper. Dixit le lecteur-juge. Avant ça aurait été mieux, la contrôleuse n'aurait pas quitté la cuisine.

Bon, en dehors de toute idéologie, dans les faits, circuler sans accompagnement ça se fait et ça fonctionne très bien. De plus, avoir un malaise et compter sur son agent de train pour survivre, c'est autant logique que de compter sur les passagers. L'agent de train n'est pas en cabine, ou alors ce n'est pas un agent de train. En plus son accès à la machine n'est pas forcément aisé, je n'ai encore jamais vu un agent passer par le talus pour voir ce qui se passait lors d'un arrêt prolongé et une absence d'information de ma part (parce que oui, parfois je n'ai pas que ça à faire que d'informer). Ensuite, quid des trains fret ou en matériel vide? Enfin, donner à l'agent de train des compétences médicales, c'est aussi leur faire endosser une responsabilité dont je ne suis pas certain qu'elle soit bien accueillie. Bref, je ne suis pas sûr que le risque de malaise soit un argument pour exiger le retour, respectivement le maintient, des chefs de train.

Eh oh, la France aussi est coutumière du truc, le nucléaire, Aréva, c'est Chinois sans doute?

Bah la radio c'est nul, démodé et inutile. On fait tout nos tunnels de base sans obligation de l'avoir, et pourtant il n'y a eu aucune catastrophe. C'est dire si toutes ces précautions sont surfaites et inutiles, contrairement à ma prime d'efficience et ma garantie de bonus.

Le tram fonctionne à l'énergie propre? L'électricité n'est pas forcément propre. Et des supercondensateurs ne sont pas obligatoirement moins nocifs (en se cantonnant uniquement à la rareté et la durabilité des matières nécessaires) ni moins gourmands (fabrication et élimination comprise) qu'un vieux tacot à pantographe et transformateur.

Moi j'ai toujours trouvé ça rigolo de faire passer le Chlore par Genève-Cornavin et de le laisser 30 minutes à quai au nom du risque qu'il faisait courir à La Praille. Un risque immobilier d'ailleurs puisque sa présence interdisait des constructions habitables. Reste que le chlore en gare voyageur, je ne vois pas le gain, là, vu le contexte. Pour en revenir au KVB, à la "genevoise", entre le fait que les balises merdaient vraiment au début (FU, tu me manques), qu'elles étaient mal calibrées (la voie de droite? Mais on roule à gauche! Comment ça "banalisée"?) ou qu'elles plantaient à revers... On a bien rigolé. Et puis cette idée d'économiser sur la RSO... Fallait vraiment être un bureaucrate pour avoir une idée autant bête.

Tiens ça me fait penser, ça marche bien les balises KVB version Suisse? Parce que à Genève... Hum

Réglementairement, ça s'appelle Basel RB. Pour "rangierbahnhof", gare de manoeuvre littéralement, gare de triage en bon français. Géographiquement, c'est situé dans la banlieue de Bâle, à Muttenz. Mais Muttenz n'est pas Basel RB d'un point de vue enclenchement et encore moins au regard des tableaux de parcours. Et pour qui roule en Suisse, la limite de gare n'est pas une plaisanterie. Basel SBB, c'est la gare voyageur, elle, elle est bien sur le territoire de la commune du même nom. Après, c'est comme Gare de Lyon et Gare du Nord, c'est Paris.

Je ne suis pas d'accord. Il existe plein de mécanos en Suisse qui sont diplômés, licenciés ou autres. On a des ingénieurs, des pilotes d'avion, d'anciens banquiers et même des linguistes. Il font très bien leur métier, et ils l'aiment, aussi. Ces gens apportent des visions, des expériences, des savoirs. La formation ne fait pas tout, c'est l'envie qui compte, et si possible pas une envie passionnelle. Mais il est vrai que nous n'avons - heureusement - pas votre discipline.

Y a toujours de pélerins qui passent en France. Y a pas deux mois on en a descendus deux de Bâle. Mais avec du matos affrété par des privés, bien qu'avec une loc SNCF en tête, quant à savoir qui conduit depuis Genève...

Tout dépend de ce qu l'on entend par cette désactivation. Dans le cas de la présentation d'un Ks1, peut être que le PZB est ponté automatiquement. En Suisse, en cas de présentation de notre équivalent du Ks1, le signal auxiliaire, on appuie en cabine sur une chouette touche et hop on désactive le "système de freinage automatique". C'est prévu ainsi. Et je me réjouis de voir si chez eux la présentation du Ks1 se fait en application d'une check-list ou si l'on fait tout de mémoire, dans l'instant. Pas que j'ai un problème avec ça hein, moi je bosse toujours sans check-list, mais j'en ai pour mes très rares cas de doute. Cela dit, il faudra éclaircir aussi cette notion de "jouait au moment de l'accident", si réellement durant la procédure il n'a pas lâché son natel, c'est un petit peu (euphémisme vaudois) embêtant: ça s'appelle un meurtre par dol éventuel. Si par contre il l'a posé mais c'est bêtement planté dans sa réflexion visant à établir si "le block était libre", ça reste dans l'homicide par négligence, voir involontaire.

Tu peux toujours retenter, mais il y a de forts risques qu'ils se souviennent de toi...

Alors sans dénier un caractère dramatique à l'attaque en question, ne serait-on pas un petit peu en train - l'air de rien - de faire de la surenchère? Si à chaque déséquilibré qui tente de se suicider en donnant un vague sens à son geste fou on colle l'étiquette d'attentat, on ne va pas devoir attendre bien longtemps pour changer la définition du mot; et en supprimer la notion de République éventuellement. Enfin, j'dis ça, je dis rien, mais crier "Allahu akbar" et voir ensuite Daesh communiquer aux médias "si si, c'est nous" me fait plus penser à du marketing bien géré qu'autre chose. Et nous, grands dadets, on joue à fond leur jeu. C'est un peu pareil pour Nice, sans nier là encore toute l'horreur du geste, bien entendu. Après tout, un geste identique à celui de Nice (bien que beaucoup moins meurtrier), en 2003, ce n'était pas du terrorisme ni un attentat; mais le coupable n'a rien crié il est vrai...

Moui. Si je suis à l'heure, je privilégie le confort. Je sais quelle courbe, quelle aiguille et quel secteur est moins stable, moins agréable, ce qui n'a rien à voir avec la sécurité. Tu peux rouler sur autoroute à 130 sur du goudron bruyant, moins bien stabilisé, mal aplani, sans que cela soit dangereux; c'est juste plus désagréable. En retard, je ne privilégie plus que la sécurité, je roule aux vitesses limites, qui sont d'ailleurs encadrées par une marge de sécurité hein, pour avoir fait du train d'essai (en accompagnement), on peut rouler bien plus vite, c'est juste moins agréable, là aussi. Enfin, oui, il peut y avoir un problème, un arbre en travers, un rail cassé, un bout de ciment. En voiture aussi. D'ailleurs tu peux même mourir dans ta maison parce que ton toit s’effondre, habiteras-tu dehors pour autant?

Non, je ne sais pas en effet, vu qu'en Suisse on ne découche pas. Mais je n'ai jamais prétendu le savoir et ne souhaite d'ailleurs pas le faire. Ce que je prétend, c'est qu'il est dommage de demander l'amélioration des conditions en utilisant des arguments fallacieux. Que les foyers soient chiants, que les longues découches soient pénibles et que ça vous les brises, surtout les jeunes, je le conçois tout à fait. Mais il ne faut pas présenter des arguments pseudo-bidons. Il faut présenter les faits, les risques, les possibilités d'amélioration. Or les risques ne sont pas les agressions mais l'ennui, l'insatisfaction, la solitude, la consommation qui peut lui être liée, la dépression pour les cas extrêmes (mais les mécanos sont des gens extrêmes). On peut aussi mettre en avant qu'un agent content de son RHR sera aussi plus fiable et plus flexible: si on a passé une bonne soirée/journée, faire deux heures de plus est plus facilement acquis. On peut préciser les améliorations par secteur: dans une ville, je peux comprendre qu'être dans un foyer éloigné de celle-ci et inaccessible en transport public soit frustrant, ne peut-on pas demander un prêt de vélo? On peut enfin indiquer que la plupart des demandes ont des coûts très modéré, et qu'éventuellement des solutions locales peuvent être trouvée : un exemple Suisse, la télé du local est l'ancienne d'un mécano. Enfin, de mon petit point de vue, ça sonnerait vachement plus sérieux que de prétendre risquer l'agression physique de la part de collègues de la concurrence... Peut être aussi un peu naïf, cela dit, mais je vis dans un pays de naïfs.

La maintenance, ce n'est plus ce que c'était. Explosion de caca dans un train Yverdon-Lausanne ou le danger des bioréacteurs.

Okay, donc pour résumer, ce n'est pas la peur des agressions qui vous emmerde. C'est le fait de vous emmerder. Mais vu que c'est un peu léger comme argumentaire : crions à l'insécurité.

Hey, faut pas blâmer l'UE de ce qu'elle n'est pas sensée faire. Développer les lignes régionales, ça reste une affaire régionale, éventuellement nationale dans les pays ultra-centralisé (suivez mon regard) mais d'ailleurs souvent avec des résultats discutables. Logique que Bruxelles ne soit pas au courant pour cette petite ligne, déjà que Rome n'en savait foutrement rien... D'ailleurs, c'est doublement faux puisque des crédits européens existent pour ladite liaison, notamment à cause de l'importance qu'elle a prise avec l'ouverture d'un aéroport dans le coin. Si ensuite ledit crédit est détournée par la mafia (criminelle ou politique, peu importe), je ne vois pas exactement en quoi l'UE devrait être blâmée. Là, elle joue son rôle, donner les moyens aux régions, mais les laisser en user.

En dehors de la qualité, c'est surtout la prose sur les agressions qui m'interpelle, moi. Franchement, on sait qu'il y a des têtes de cochon chez les mécanos, mais de là à craindre de se manger des pains au café... À moins que l'auteur ne soit imbuvable, et éventuellement sociétaire d'un hôtel idéalement placé?

En plus cela n'a rien à voir, la double voie (pas le cantonnement, mais le doublement de la voie) n'est pas fondamentalement un gage de qualité et de sécurité en soi. Il lui faut quand même un enclenchement pour se faire, et c'est bien ce qui manquait dans le cas présent. Enfin bon, citer Staline et parler d'Europe de l'Ouest...

Bon tu sais, chez nous on vient de vive la révolution Kilonewton et autres Mètres en lieu et place des tonnes et des essieux. Jusque là, pourquoi pas, mais ce qui est dommage c'est qu'aucun wagon n'est prêt, et que dû coups chacun fait sa petite popote en attendant. Il y a ceux qui utilisent les anciennes tabelles, il y a ceux qui convertissent, réellement ou réglementairement (ce n'est pas pareil), il y a ceux qui rigolent et mettent un sabot, et il y a ceux qui trouvent qu'au final le frein à air c'est devenu un frein d'immobilisation. Et pour changer les pancartes ETCS (repère de canton) ont changé de nom : moi désormais j'appelle ça un truc bleu ETCS, j'ai abandonné.

Bon bin après moult recherches et quelques courriels à la RTS, on n'a pas retrouvé, désolé...

Oh tu sais, les bus Cambodgiens, les trains Sénégalais, les avions Birmans. Moi le confort hein, m'en tape pas mal. Le seul truc c'est qu'avec la FIP c'est moins cher de jour, et pis que Venise j'y vais en moto si déjà.

Bah pour souvent le croiser à Vallorbe, depuis que le train n'est tracté que par le dépôt de Brig, j'ai clairement vu baisser la fréquentation. Ne serait-ce que parce que les gens ignorent que ces trains existent, mis à part les migrants (sans méchanceté aucune, c'est simplement une constatation personnelle). Reste les week-ends, mais ça ne fait pas vivre une entreprise, même une PME.

Pourquoi est-ce que l'élargissement à l'est "n'aurait pas lieu d'être?" L’Espagne sortant de la dictature franquiste et le Portugal s'extirpant du régime de Salazar te semblent plus apte à rejoindre le marché commun qu'une Pologne libérée de la tutelle soviétique? Je ne vois pas trop pourquoi, mais bon... Que l'on agrandisse l'UE me semble tout sauf utopique. Ce qui l'était par contre c'est d'imaginer qu'en ajoutant 10 pays sans disposer d'un fonctionnement réellement établi, sans disposer d'institutions fonctionnelles et démocratiques (réellement démocratique, pour le meilleur et aussi pour le pire), on arriverait à faire marcher le machin. Les institutions auraient due être fixé avant le "grand élargissement" à l'est, pas après. Mais ça, ce n'est pas une erreur de l'UE - qui n'existait pas encore - mais bien des dirigeants nationaux. Les mêmes qui aujourd'hui jouent à "c'est pas moi, c'est lui" avec cette belle idée tant dévoyée alors que c'est eux qui ont refusé toute démocratie dans les institutions européennes.