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likorn

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Messages publiés par likorn

  1. Sur l'ex-ligne Genève Eaux-vives - Annemasse, la gare de Chêne-Bourg, dont le bâtiment est classé, a été ripé sur une trentaine de mètres.

    C'est le deuxième bâtiment qui "déménage" pour faire de la place à la futur liaison transfrontalière Cornavin-Annemasse (dite CEVA) qui devrait ouvrir fin 2017.

    Quelques jours plus tôt un accord de principe a été trouvé entre le Canton de Genève, la Confédération et les CFF pour une extension en souterrain de la gare Cornavin. Le surcoût de 400 millions de CHF, par rapport à une extension en surface qui avait été initialement préférée par les CFF, sera assumé par le Canton qui doit encore trouver le financement. Cette extension, prévue à l'horizon 2025, accueillerait quatre voies supplémentaires. Une mise en zone piétonne de la place de Montbrilliant ainsi que sa valorisation sont également évoqués.

    Au passage, on sait désormais que la liaison CEVA sera en 15'000V et signalisation CFF plus ou moins jusqu'à Annemasse, la transition de signalisation devant avoir lieu au carré d'entrée de cette dernière gare et une voie supplémentaire en 15'000 serait édifiée à Annemasse; éventuellement, une deuxième pourrait être commutable. De manière anecdotique, CFF Infra a demandé à RFF s'il pourrait être possible d'implanter le TIV-D 40 d'Annemasse selon le calcul de freinage "suisse", soit environ deux fois moins loin.

    http://www.20min.ch/ro/news/geneve/story/A-midi-pile--le-ripage-de-la-gare-est-termine-15327650

  2. Cet article est purement scandaleux!

    Il est écrit pour sous-entendre très clairement qu'il s'agirait d'un sabotage (des anti-nucléaires) alors qu'à ce stade aucun élément connu du public ne permet de l'affirmer. Ce n'est pas de l'information, ce n'est pas une synthèse, c'est de l'insinuation en l'état mensongère.

    Je n'aime pas particulièrement les anti-nucléaires et leurs dévissages d'écrous, mais là, ce torchon me révulse.

    • J'adore 1
  3. Vu l'énergie cinétique développée par un train, ce n'est pas une clôture ou une barrière qui retiendra des voitures ou wagons, sans parler du fait que de tel obstacle peuvent aussi être des dangers mortels pour les passagers du train, par exemple en sectionnant une voiture si celle-ci se met en travers avant le début de ladite clôture.

    Çà aurait été le cas ici, d'ailleurs, vu que le déraillement a eu lieu sur une aiguille.

    Donc non, le truc, c'est surtout d'éviter le déraillement, avant de limiter les dégâts éventuel de celui-ci.

    • J'adore 1
  4. Des tracteurs pousse-wagons, j'en vois de temps à autre sur les embranchements notamment des ferrailleurs. Vu qu'en général il n'y a qu'un ou deux wagons, ça suffit largement. Le dernier que j'ai vu était près de Givisiez, sur la ligne Fribourg-Payerne. Sinon je suis presque certain d'en avoir aperçu un à la caserne de Grolley pour les wagons porte chars.

    Miracle du trafic par wagon isolé...

    • J'adore 1
  5. Le billet de seconde classe avec le demi-tarif a subit la même augmentation, puisqu'il s'agit d'un abonnement qui réduit le prix du billet de moitié. Sans oublier que l'abonnement demi-tarif a lui aussi vu son prix augmenter, ce qui équivaut à une double augmentation (billet de base et abonnement majorés).

    L'abonnement général, quant à lui, a subi une augmentation plus forte du simple fait qu'il est passé de produit d'appel à un abonnement luxueux. Personne n'avait envisagé pareil succès, et donc pareil déficit... L'AG permettant de circuler à volonté sur l'ensemble des TP suisses, on imagine bien que c'est assez rapidement attractif (en fait à peu près dès que l'on doit utiliser un abonnement de parcours).

    Enfin, le voie 7 (liberté de parcours 19h-5h) est passé de 77 à 129.- en même pas 5 ans.

    Je me répète, mais pour 2014 la Confédération (propriétaire de CFF SA) souhaite que le bénéfice progresse.

  6. Premièrement, petite pensée aux concernés.

    Deuxièmement, ne sombrons pas dans la psychose! Des trucs gros, ça arrive, et plus souvent qu'on ne le croit. Il n'y a pas pour l'instant aucune indication qu'il s'agisse d'autre chose qu'un accident.
    Il est tout à fait possible que plusieurs écrous ou vis se brisent en même temps, par cause de mauvaise qualité de l'alliage ou de mauvaise taille; il y a d'ailleurs un exemple assez flagrant en aéronautique avec un vol de BA qui avait perdu son commandant de bord suite à la perte du "pare-brise" (j'ai un blanc concernant le terme exact, vu l'heure...), sans oublier bien sur l'erreur de maintenance (intervention sur le mauvais aiguillage, détection incomplète par manque de temps, erreur dans le relevé, etc..)

    Il se peut donc, par exemple, que deux écrous fussent brisés et que le troisième céda lors du passage du train, projetant par réaction l'éclisse contre une roue, un bandage, et la projetant dans le cœur. C'est statistiquement peu probable, mais ça peut arriver, et ce fut peut-être le cas. Pas besoin d'un bon dieu contre soi.

    Alors, chers collègues, sachons raisons garder. Il y a eu un accident, et pour l'instant nous en sommes là.

    • J'adore 3
  7. A ce sujet, le patron des CFF a réduit son salaire en 2012. Alors non, je ne dis pas que c'est un saint, que je l'adore ou quoi que se soit dans cette veine là, mais c'est un geste que je considère comme étant correct. Pas besoin de s'extasier, mais pas besoin de râler non plus.

    Par contre, je râle volontiers sur le fait que les charges administratives, dues notamment à la séparation infra-exploitation, on plus que doublé. Y a vraiment que dans le transport qu'on fait l'inverse de ce qui se fait en économie générale avec des concentrations et rationalisations.

    • J'adore 1
  8. Dans notre cas, aux CFF, s'offrent deux possibilités:

    Si le retard empiète sur la fin de service ou une pause coupée (non payée), le retard compte comme temps de travail suplémentaire si situé après la fin de service, ou comme temps "normal de travail" si durant une pause. Il y a une ou deux subtilités qui te permettent, avec une minute de retard dans le cas d'une pause de 50 à 59mn, d'en récuperer une vingtaine payée.

    Si le retard n'empiète pas, il ne donne bien évidemment droit à rien d'autre que de raccourcir nos temps d'attente et autres pauses dans la limite de la réglementation (5h maximum de machine puis 20mn de pause, les 5h sont prolongeable en cas de perturbation et sous la responsabilité du mécano).

    Faire sauter le tour du lendemain par suite de retard et de non-respect du repos ne te réduit pas ton temps de service, le tour étant modifié moins de 36heures avant la prise de service.

  9. Complètement.
    Et donc on condamnera les TER après avoir refait (une partie) des voies, modernisé tout le matériel roulant (notamment pour les handicapés) et relancé à tout va le trafic ferroviaire. Bref on aura quand même jeté de l'argent par les fenêtre, les bus ne seront pas plus accessible ou confortable que l'était l'ancien matériel et tous les efforts fait pour repasser de la route au rail se solderont par un chiffre au bas d'une facture.

    • J'adore 5
  10. Je ne crois pas que les CFF débauchent réellement en Ile-de-France. Il y a suffisament de personnes intéressées et intéressantes dans les régions frontalières. Par contre les CFF ne se privent pas d'embaucher à l'étranger, et le bouche-à-oreille fonctionne bien, de même qu'Internet pour arriver sur les offres d'emplois et les adresses utiles.

    Les CFF voient, à mon avis, la chose très simplement. Si un agent partiellement ou totalement formé provenant de l'étranger se présente et qu'il n'y a pas de postulation équivalente au niveau local, ils ne vont pas hésiter. Après, que le futur employé vienne de Brest ou de Paris ne regarde pas l'employeur mais bien l'employé. Il est aussi vrai sans doute qu'avec des frontaliers il y ai une impression de plus grande flexibilité; un frontalier ne connait ni la législation suisse, ni les pratiques du coin et se considérera plus volontiers comme un chanceux, ce qui ne risque pas d'arriver avec un indigène.

    La langue n'est pas une obligation si l'on se cantonne à la conduite. Il sera demandé de suivre quelques cours durant la formation et en fonction du dépôt d'attache choisi, point barre. Par contre, si l'on s'occupe de gestion du trafic (agent-C) ou d'un travail même de "petit cadre" avec quelques personnes sous sa responsabilité, un certificat sera exigé (mais uniquement en fin de formation, ce n'est pas forcément un préalable).
    Pour donner un exemple, il est demandé d'avoir le A1 d'allemand aux mécaniciens franchissant le röstigraben: pourtant A1 ne peut-être certifié, c'est le premier niveau, l'élémentaire.

    Il est important de noter qu'il existe aussi un dédit formation aux CFF, et que rater la formation peut amener théoriquement à devoir le rembourser.

    Enfin, il ne faut pas oublier le côté très germanique du coin. Tu as une garantie de garder un emploi aux CFF, mais pas de garder ton emploi ni ton salaire ni ton lieux de service, et la garantie ne couvre que les ré-organisation pour motif économique. Si tu ne passes plus le médical, tu tombes dans la ré-orientation professionnelle.

    EDIT
    Ah oui, et si l'on veut tenter le grand saut, à savoir "l'expatriation", pour vous donner une idée, un 2,5 pièce neuf situé entre Lausanne et Genève coute facilement 1600 à 1900.-/mois, soit 1500€. Les prix sont à la hauteur du salaire :Smiley_04:

    • J'adore 2
  11. Je vous remercie pour vos réponses.

    Donc, en résumé, il aurait été possible d'avoir un jaune clignotant sur le premier panneau si la distance eut été de plus de 500 mètres entre le second et le troisième panneau.

    Marrant, maintenant que l'on me l'a expliqué en long et en large je remarque que c'est ce qui est écrit dans le règlement et que je n'avais pas réussi à comprendre complètement. Et là je ne vois même plus pourquoi ça me posait "problème".

    Peut-être parce que le truc équivalent en Suisse serait "Annonce 60" (img 3*); "Annonce 40"(img 2*) sur un signal combiné; "Exécution 40" (img2).

  12. Il y a pénurie sur le marché suisse. Et il y a aussi un besoin urgent d'agent flexible.

    Disons que le salaire à de quoi attirer, c'est certains, mais il ne faut pas oublier de retrancher l'impôt à la source (spécialité pour les frontalier qui n'est jamais indiquée lorsque l'on parle de salaire net).

    Après, il faut absolument prendre en compte le fait que si tu rates tes examens de fin de formation, c'est la porte sans un au revoir. Et ils n'hésitent pas à le faire. Sans oublier que cela recommence tous les cinq ans avec les examens périodiques. Il faut donc prévoir une sortie, un plan B.

    Il ne faut pas oublier non plus que les trajets peuvent être très long. Être agent CFF te donne droit au libre parcours sur le réseau national, mais encore faut-il pouvoir l'utiliser (sinon les frais d'essence peuvent vite devenir astronomiques). Sans oublier que les repos sont de 9h ici, ce qui fait court avec 1h40 de route...

    Enfin il faut bien avoir à l'esprit que venir bosser en Suisse, c'est plonger dans une autre culture, cousine certes, mais différente... J'ai vu suffisamment d'agent-circulation venir travailler sur La Plaine pour savoir que la plupart n'ont pas trouvé l'Eden, bien qu'ils n'aient pas trouvé l'enfer non plus hein!

    Bref renseigne toi bien sur le lieu d'engagement, la fonction, la durée de celui-ci (si c'est en durée déterminée notamment) et n'hésite pas à feuilleter la CCT pour savoir si l'on te propose bien ce qui devrait l'être. Les CFF ne sont pas plus margoulins que les autres, mais ils ne le sont pas moins non plus.

    Et un conseil, syndiques-toi. La protection juridique du domaine professionnelle, c'est très important.

    CCT CFF 2011-2014

    Travailler en Suisse en tant que frontalier

    Le Syndicat SEV

    EDIT
    On a bien un mécano qui habite Brest, alors des Franciliens c'est toujours moins loin.

    • J'adore 4
  13. Bien le bonjour à tous,

    Un truc m'échappe depuis pas mal de temps - pour ceux qui connaissent - à l'entrée de Belgarde (s/ Valserine) en venant depuis Genève ou Evian.

    Dans le tunnel, nous avons doit à un Ralentissement 30, suivi d'un TIV D 60. A la sortie du tunnel se trouve un signal présentant à nouveau un ralentissement 30, un tableau Z puis un TIV D 40. Enfin en arrive sur un signal RR. La 1ère aiguille est repérée par un chevron.

    Soit une séquence R, R, RR si pris en déviée.

    Voila un gribouillis pour montrer le truc.

    Mais en gros, mis à part à perdre du temps, je ne comprends pas très bien l'intèrêt d'avoir une suite R, R, RR. La distance est certes trop courte entre le 2ème R et le RR, mais n'y aurait-il pas d'autres solutions telle que R cli, R, RR?

  14. Pour la Suisse, tu me mets dans le doute, c'était peut être pour le tgv avec le liseret rouge, ligne de coeur, il me semble...

    Le groupe TGV de Lausanne n'a pas d'uniforme, ça c'est sur et plus que certains. Peut-être les mécanos Lyria venant de France et s'arrêtant à la frontière?

    Après, il arrive que certains mécanos s'habillent avec une cravate parce qu'ils trouvent cela joli, c'est leur droit. Tu es peut être tombé sur un homme de goût.

    • J'adore 2
  15. Les zones avec une mauvaise réception existent aussi en GSM-R.

    Il arrive que ce soit la radio elle-même qui, pour une raison X ou Y, capte moins bien; mais il arrive également que l'on passe dans une zone non-couverte. Les mystères des ondes...

    De manière amusante, sur les radios Alstom que j'utilise souvent, la perte de liaison radio déclenche un bruit plus fort et dérangeant que la réception d'une alerte. Ce n'est pas un défaut du GSM-R en soit mais bien de la radio en elle-même... Sur les Mésa par exemple, c'est transparent auditivement parlant.

  16. Sur le plan professionnel et SNCF, j'ai remarqué que le port de la tenue (pas forcément cravate) est obligatoire, sauf pour les conducteurs de trains.

    J'ai eu l'occasion de réaliser des déplacements en Suisse, Belgique et Espagne, et j'ai remarqué que même les conducteur portaient la cravate.

    Une question d'image de marque certainement, et pour la SNCF, il existe des tenues pour les conducteurs ?

    La cravate? Quelle cravate?

    Aux CFF ou au BLS, y a pas d'uniforme et encore moins de cravate pour le personnel de conduite.

    Il y a une vague tentative de nous refourguer des "vêtements de travail" qui ressemblent à peu près à la nappe de ma grand-mère, mais ça ne prend que très très moyennement*. Et l'obligation n'est pas là car il n'existe aucun vestiaire adapté, et les temps de service devraient être rallongé pour se changer (c'est la loi).

    Et moi, le "commercial-service-clientèle", on ne m'a pas demandé si ça m'intéressait d'en faire lors de mon engagement; et comme ça ne m’intéresse pas, je m'habille confortablement mais certainement pas élégamment.

    Tant pis si le bonnet gêne certains ploucs.

    *Euphémisme.

    • J'adore 2
  17. Il est quand même important de comprendre qu'une certaine proportion des suisses - non négligeable - considère que les problèmes entre nos voisins, l'UE et nous (concernant le domaine fiscal et des banques) se justifient.

    Le secret bancaire pose problème aujourd'hui, je l'admet volontiers même si j'en suis un défenseur au nom du respect de la sphère privée. Cela dit il n'a pas pour réelle vocation de permettre l'évasion fiscale telle qu'on l'entend aujourd'hui. L'origine en est quand même la protection des intérêts du client contre un état trop intrusif et si le secret bancaire est entré en force en 1934, ce n'est pas pour rien.

    Il est par contre évident que les intérêts du client sont ceux de la banque, je ne parle pas d'altruisme mais de réalisme.

    L'évolution générale du monde a fait qu'aujourd'hui le secret bancaire n'est plus particulièrement justifié par la fuite d'un état devenu dangereux pour une partie de sa population qui pourrait se voir spolier de ses biens, mais ceci ne m'empêche pas de penser que d'une manière générale mon argent ne regarde que moi et que l'Etat n'a pas à connaître l'utilisation que je peux en faire, tant que cela reste légal ou à défaut moral.

    Quitter son pays ou "sortir" une partie de son argent pour payer moins d'impôt tout en donnant des conseils de gouvernances n'est pas ce que je considère comme étant moral. Nous sommes-bien d'accord...

    Mais bref, le dossier du secret bancaire ne devrait plus en être un depuis maintenant deux ans, date de sa mise à mort part suite de nouveaux accords avec les pays se sentant floués qui ne protègent plus les possesseurs de compte étranger contre une demande de renseignement du fisc.

    Quant au problème de la fiscalité, je suis désolé mais je ne comprends que très moyennement pourquoi ce serait notre problème.

    Si la moralité du forfait fiscal m'échappe complètement, il ne faut pas oublier que ce problème ne concerne que certains cantons, et pas la suisse en soi. Sans oublier de plus que la fiscalité est une compétence entièrement cantonale.

    Berne n'y peut pas grand chose...

    Bref, le débat existe aussi de ce côté de la frontière, et l'auteur du billet - un élu genevois - n'est pas particulièrement de ceux dont je partage les idées sur ces sujets (et en général, d'ailleurs). Mais ce qui est assez terrible et finalement qui ressort de cette article, c'est encore et toujours ce franco-centrisme, cette partialité et ce ton moralisateur servi à ceux qui ne seraient pas en accord avec les préceptes actuellement en vigueur du côté de l'hexagone.

    Or sincèrement, si je peux comprendre que le forfait fiscal puisse être condamné sur le plan moral, pour tout le reste, à savoir que la fiscalité de certains cantons helvétiques soit plus attirante que celle de la France en générale, n'est pas vraiment un problème suisse. Les cantons suisses aussi se font une certaine concurrence entre eux, et ce n'est pas forcément plus mal.

    Il est d'ailleurs amusant de constater que ce mot - concurrence - si prisé à Bruxelles et dans les pays de l'UE en général est soudain sujet tabou dans ce dossier là.

    Mais surtout - le fond du problème est que je déteste voir des gens venir m'expliquer comment je devrais vivre ou fonctionner sans prendre la peine de discuter. Car non, ce n'est pas parce que certaines régions ont développées certains atouts économiques attirants des holdings, des riches ou certaines entreprises que nous sommes des voleurs. La plupart des entreprises qui s'installent en Helvétie le font aussi pour ses infrastructures, sa qualité de vie, son administration relativement efficace et sa stabilité.

    Au final, nous sommes simplement un peu en dehors du moule, et ça énerve de voir que ça ne marche pas si mal. D'une certaine manière, on essaie de faire avec ceux qui ont réussi la même chose qu'avec ceux qui ont raté (la Grèce, le Portugal), les faire payer pour que les autres, les tenants de la "Vérité", n'ai pas besoin de se remettre en cause.

    Or il n'y a pas que nous qui devons nous remettre en question.

    • J'adore 3
  18. D’accord, d’accord…

    Nos amis français sont venus lundi à Berne. Une délégation du Sénat en visite. On s’attendait à du lourd: on a été servis. La totale. Ce ton, ce style inimitable: ne jamais parler, toujours expliquer.

    Au repas déjà, chez l’ambassadeur, une sénatrice «explique» à ma table que la France est un pays ultralibéral. Oui, Madame. Elle nous raconte les us et coutumes des habitants de cette terre lointaine. Inconnue. Je lui fais remarquer que, si la France est un pays «ultralibéral», la Suisse est un club échangiste. Sous ecsta.

    Quelques minutes plus tard, en séance, un sénateur nous «explique» que nous ne comprenons pas la France. Et sa fiscalité. Il faut savoir que, pour un élu français en tournée en province, si on n’est pas d’accord, c’est qu’on ne l’a pas compris. Alors il réexplique, plus lentement. Il articule. C’est inintéressant, mais joli à entendre.

    Puis, devant notre lenteur – tout helvétique –, une sénatrice admet alors que, dans le fond, nous «ne pouvons pas» comprendre la question fiscale française. Car la Suisse est, je cite, «en retard en matière de dépenses publiques». La preuve: les crèches. Je n’invente rien.

    Désarmante France. Quarante ans de déficit, une dette abyssale, mais elle fait la leçon. Elle donne un cours de gestion de faillite au pays le plus riche du monde. Le cancre fait la nique au premier de classe: le panache laisse coi. Admirable. Encore!

    Moralité: la crise française est plus grave que prévu. On se trompe, notamment, sur sa cause. La France ne souffre ni de son chômage ni de sa dette: elle est malade de son aveuglement. Incapable de se remettre en question. Le fameux «déni»: l’Allemagne a tort, la Suisse a tort, tout le monde a tort.

    Et la France? Elle a raison. D’accord? D’accord. Et pendant ce temps, elle coule. Encore et encore. C’est que le début. D’accord, d’accord…

    J'ai tellement ri, c'est un tel résumé de ce que je (et d'autres autour de moi) ressentons quand nous écoutons les médias et politiciens français "expliquer" ce que nous sommes, qui ils sont, comment on devrait être, cequ'il faut faire...
    A prendre bien sur avec un petit peu de recul, hein! Mais ce côté coq est tellement désarmant et réel.

    • J'adore 2
  19. Je dérive vaguement (ce qui est un comble) mais ... il sert à quoi ce compostage? Franchement?

    J'sais pas, j'ai toujours vu des billets avec un numéro de train, un numéro de place ou alors au moins une heure et une date d'achat, et ce que cela ne suffit pas pour savoir si un type essai ou non de rouler la compagnie nationale?

    Bref, je ne vois pas, et n'ai jamais vu, l'utilité de ce geste. Un agent commercial (ou n'importe qui de bienveillant) saurait-il éclairer ma lanterne?

  20. Le front populaire a aussi renforcé d'autres extrêmes de droite (Action française, etc...).

    C'est toujours pareil dans cette bonne vieille République Française, si ce n'est pas la droite bourgeoise (aujourd'hui la droite libérale) qui dirige, on part immédiatement dans les extrêmes et des deux côtés à la fois.


    Ce n'est pas dû à Mitterrand ou Hollande, ou Blum; c'est simplement une réaction, une conséquence, de la prise du pouvoir par la gauche qui toujours en effraie plus d'un: les antisémites, les anticommunistes, les nationalistes, les déçu du socialisme/communisme , les traditionalistes, une partie de la bourgeoisie et de la droite "normale" (bref c'est autant hétéroclite que la "gauche" en elle-même).

    Et très souvent les parenthèses de gauche (le gouvernement Mitterand ne fut de gauche que sur une très courte période), en France, se situent en période de crise, par définition propice aux montées des extrêmes.

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