Cyril83

Comment ? Sophie de Menthon prend le train, cette technologie ancienne, coûteuse... et peu commode pour monter sa valise ? Elle n'a pas les moyens de prendre l'avion ? Il lui reste à présent Eurolines, en attendant que Veolia et Air France exploitent des rames à grande vitesse. Donc à présent, plus d'excuse, on ne veut plus la voir dans un TGV conduit par un cheminot syndiqué.

Hélas l'idéologie libérale est en vogue, et pas seulement à Bruxelles...

Seulement ? Tu en récupères les deux tiers sur ta feuille d'impôt, et "selon mes calculs", comme ils diraient, 1000 euros, c'est 3,87 % de la moyenne du cumul prime de charbon et prime d'absence de prime versées à l'ensemble des ADC. Allez, 3000 euros sinon rien !

Je sais mais certains arguments ("le rail est une vieille technologie" et "Bruxelles est pro-ferroviaire") battent de tels records de débilité que je ne pouvais pas m'empêcher de les relever. En même temps ils critiquent aussi le Royaume-Uni. Mais bon, faut pas trop chercher de cohérence dans le discours, en dehors du fait que l'Ifrap est plus royaliste que le Roi libéral que Bruxelles. Une niche fiscale oui, mais ce n'est pas considéré comme une subvention. Néanmoins ça revient bien à être indirectement financé par l'Etat.

D'ailleurs ne retrouve-t-on pas méchanceté et jalousie chez nombre de personnages politiques de premier plan ?

En effet je découvre. Une visite de leur site (en se limitant bien sûr à lire les titres des "rapports" et "articles") est instructive. Casser du sucre sur le dos de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un service public vaut à l'Ifrap d'être reconnu d'utilité publique, ce qui l'habilite notamment à percevoir des legs, outre bien sûr le financement par l'Etat (par le biais des déductions fiscales accordées aux donateurs) qui existe également pour des structures non reconnues d'utilité publique. A mettre en rapport avec par exemple la situation des assos qui défendent le patrimoine ferroviaire...

C'est vrai que lire ça est déjà une perte de temps en soi. Mais c'est quand même amusant de voir à quel point ce discours est bâti sur du vent (pseudo vérités qui n'en sont pas, termes excessifs dissimulant l'absence de chiffres, présentation biaisée de la situation...).

"Le rail est une vieille technologie" : pas autant que la roue ! "Des subventions considérables" : cette expression ne coûte rien, si j'ose dire, alors qu'on attend des chiffres. Et on attend aussi de savoir combien la route a coûté dans le même temps (construction et entretien généralement à la charge du contribuable, mais aussi coûts environnementaux, prise en charge par la collectivité des morts et des blessés... pour pouvoir comparer, il faut tout prendre en compte). "Il n'y pas de Smicard dans les TGV" : qu'est-ce qu'il en sait ? il a réalisé une étude sur le sujet ? "Le report modal de la voiture vers le train représente une part modeste" : et alors ? est-ce pour autant que l'offre ferroviaire perd toute pertinence ? "Pour le trafic de vacances, la voiture reste ultra-majoritaire" : toujours pas de chiffre... "Pour les TER, les subventions se montent à 75 % des coûts, cela a créé une demande" : exactement de la même manière que des infrastructures de bonne qualité payées par la collectivité attirent voitures et camions. Pourquoi l'un serait-il scandaleux et l'autre pas ? "Les TER n'assurent que 1 à 2 % des déplacements locaux en train-km" : moi pas comprendre... les déplacements en voiture ça doit pas faire beaucoup de "train-km" non ? "Il faut être proche d'une gare et n'avoir rien à transporter pour en profiter" : on va rarement au travail avec une valise. Et même si c'était le cas, ça ne serait pas gênant pour prendre le train. Quant à la proximité d'une gare... c'est le principe des parcs-relais, non ? "On constate que l'on a induit en tout cas des comportements de localisation des individus importants" : c'est le cas aussi pour la voiture, sans voitures, que seraient les lotissements ? Et puis tout le monde a-t-il le choix ? "L'autocar apporte de nombreux avantages dont celui de pouvoir faire quasiment du porte-à-porte" : pour quelle vitesse commerciale ? "Cette idéologie du ferroviaire est aussi en vogue à Bruxelles" : Bruxelles, un repère de bolchos ? On aura tout vu...

En même temps un vrai troll (pas une imitation) écrit mal et fait des fautes d'orthographe.

D'ailleurs "St." n'est pas une orthographe française.

Ce n'est pas forcément un problème de conception, les architectes et la SNCF n'imaginaient pas forcément il y a 30 ans que le trafic connaîtrait une telle augmentation. Par contre, c'est effectivement un sérieux problème et ça ne va pas être gratuit de le résoudre !

On ne le voit plus beaucoup ces derniers temps, qu'est-ce qui lui arrive ?

Lyon Part-Dieu et ses quais bien trop étroits. Toutes les gares en impasse.

Cf. l'article du Canard : même la direction de la SNCF reconnaît que le TGV n'est pas la priorité. Évidemment, de là à rouvrir les lignes... Pour répondre à la question de départ, 320 km/heure, c'est déjà pas mal, surtout à des tarifs "démocratiques" (les billets ne sont pas gratuits mais sont accessibles). A quoi bon aller plus vite alors : - que cela aura forcément un coût (infrastructures et exploitation), - que l'avion ira toujours (enfin tant qu'il y a du pétrole) plus vite, - que si l'on choisit une autre infrastructure (comme pour l'aérotrain), dont les avantages restent à démontrer en exploitation commerciale, tout sera à reconstruire et qu'on retombera sur les mêmes inconvénients que l'avion (pas de desserte des centres villes).

ça rappelle beaucoup la livrée Corail d'origine (pour le "découpage" des voitures) et aussi la livrée Corail plus (pour le choix des couleurs, en dehors bien sûr du "carmillon"). Le "carmillon" et le noir donnent plus ou moins une image de luxe, l'ensemble est sobre. C'est encore ce que la SNCF a fait de mieux depuis pas mal de temps. Quand on pense au fric qui a été claqué pour la livrée "en voyage" et le pelliculage des Téoz... Mais avant de juger définitivement, il faudra voir le nez des motrices !

J'avoue ne pas bien comprendre la jurisprudence en la matière. Dans une autre affaire évoquée sur ce forum il y a quelques mois, la cour de cassation avait si mes souvenirs sont bons estimé que la vie personnelle de ses clients (comme le fait d'avoir un avion à prendre) n'était pas son problème (je résume grossièrement). Ici, on aurait un jugement inverse. Par ailleurs, les sommes allouées sont très inférieures à celles demandées. Quelle est l'explication ? La piqueuse l'acupunctrice avait surestimée son manque à gagner ? Car sinon, il n'y a que deux solutions possibles : soit la SNCF est civilement responsable et elle doit payer la totalité de la facture (du moins pour ce qui est du manque à gagner, dont le montant doit être facile à établir, contrairement aux dommages-intérêts pour préjudice moral dont le chiffrage est toujours subjectif), soit la SNCF n'est pas responsable et n'a donc pas à payer un centime.

Quelques unes encore (jusqu'en décembre) en Rhône-Alpes le temps que les B6 Corail soient modifiées pour fonctionner avec des 22200. On en parle sur le sujet officiel des 25100.

Pourquoi la gare de l'Est, et pourquoi pas St-Lazare tant qu'à faire ? Autant aller à Bercy ou Austerlitz, c'est quand même plus logique...

Haute-Savoie ?

Et que dire aussi des extincteurs, par exemple ? Tiens oui, une CC 1100... n'aurait-elle dû pas être découpée depuis longtemps ?

Exemple vécu il y a quelques années à Lyon Part-Dieu (gare à ajouter à la liste des "erreurs de conception", du fait de la largeur des quais) : quai rempli de voyageurs attendant deux trains (un sur chaque voie, dont un TGV il me semble) pas encore arrivés ou mis en place. En attendant que les trains attendus arrivent ou soient mis en place, un AGC bien rempli arrive à son terminus sur l'une des voies en question. J'étais dans l'AGC et me rappelle très bien avoir eu besoin de 30 minutes pour faire le trajet entre la porte du train et le hall de la gare. Il fallait se frayer un passage mètre par mètre. Et combien de fois j'ai vu, dans cette gare, des voyageurs se déplacer en marchant sur la bordure du quai alors que le train arrivait à quelques mètres, donnant sans doute quelques frayeurs aux ADC (qui klaxonnent parfois). Un faux pas et ils se seraient retrouvés coupés en deux avant même de réaliser ce qui leur arrivait.

Il me semble qu'à l'époque où Amiens se plaignait de ne pas être sur la LGV vers Londres puisque celle-ci allait passer par Lille, il avait été proposé à la mairie des TGV sur ligne classique.

Le débat était déjà bien commencé sur ce fil : http://www.cheminots.net/forum/index.php?/topic/22678-rennes-nantes-en-20-minutes-avec-laerotrain-nouvelle-generation-cest-possible/page__p__290436__hl__a%E9rotrain__fromsearch__1#entry290436

Personnellement je ne comprends pas bien ce que ça peut faire qu'une loco farcie d'amiante soit exploitée par la SNCF ou par une autre EF. A partir du moment où l'achat d'occasion se ferait en toute connaissance de cause, notamment quant aux obligations pesant sur le propriétaire en fin de vie du matos, où est le problème ? Ou alors, si on considère que le personnel (mécano, agents de maintenance) risque de s'intoxiquer, il faut pousser la logique jusqu'au bout et envoyer tout ça illico à Culoz. Enfin il ne faut peut-être pas le suggérer trop fort, ça pourrait presque "leur" donner des idées...

Principalement pour une question d'amiante, non ?