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Le Web des Cheminots

Cyril83

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Tout ce qui a été posté par Cyril83

  1. Parmi "les gens", il y en a qui manquent de civisme, d'autres qui sont des procéduriers. La maladie du papier timbré n'est pas apparue avec le covoiturage, un ancien voisin agriculteur m'avait raconté plein d'histoires très amusantes se rapportant à des litiges dont l'objet était la circulation des chars à boeufs sur les chemins d'exploitation. Une meilleure accessibilité de la justice (il n'y a qu'à faire une recherche Google pour trouver les bons formulaires) entraîne logiquement une hausse du nombre de litiges effectivement portés devant les tribunaux, et le covoiturage s'étant fortement développé, il est logique que des litiges apparaissent dans la foulée. De même que les procéduriers de la campagne ne sont pas à l'origine de la disparition des chars à boeufs, je doute que les procéduriers de la ville fassent disparaître le covoiturage ; mais c'est effectivement un paramètre à prendre en compte pour les conducteurs.
  2. ...sauf qu'à te lire, aujourd'hui, "les gens" feraient du covoiturage par plaisir et non par obligation. Pourtant, mis à part la suppression du service militaire et l'apparition d'internet (en incluant le présent forum et certaine centrale de covoiturage dont je tairai le nom pour ne pas lui faire de publicité gratuite), la situation n'a pas tellement changé. Le covoiturage n'est en effet rien d'autre qu'une sorte de stop amélioré, avec mise en relation préalable et participation aux frais. Ce qui me gêne dans les interventions de plusieurs contributeurs, dont la tienne, c'est le fait de tirer des généralités à partir de situations individuelles extrêmement variées (et quand tu sembles m'inclure dans des jugements à l'emporte pièce et un rien méprisants, effectivement, ça a le chic pour m'énerver). L'aspect financier est évidemment un facteur, mais qui selon la personne, le jour, le motif du déplacement et le sens du vent sera pondéré par plein d'autres critères. De même, ce que tu considères comme des inconvénients (par exemple, le fait de devoir cohabiter plusieurs heures avec des personnes dont rien ne te garantit que leur discussion sera intéressante) sera vu par d'autres comme des avantages. Alors, je ne vois pas comment on peut parler "des gens". On peut regretter certains choix de consommation, comme celui des personnes (déjà croisées, ou dont j'ai pu entendre parler) qui vont faire du covoiturage pour ensuite descendre à l'hôtel Mercure et/ou prendre l'avion pour New-York (en touristes), mais après tout, c'est leur libre arbitre. À l'inverse, comme dit par Capelanbrest, le covoiturage est avant tout un "système D". Si ce "système D" permet à des gens qui n'ont pas beaucoup de moyens de voir plus souvent leur conjoint / leurs parents / leurs enfants / leurs amis, où est le mal ? Pourquoi un smicard, qui a peut-être fait l'effort d'accepter faute de mieux un travail pas intéressant, mal payé et dans une région qu'il ne connaît pas, n'aurait pas le droit de se déplacer de temps à autre ? Sachant qu'on parle de déplacements à l'intérieur de la France, pas d'un voyage aux Seychelles. Ou alors, on en revient toujours au même point, il faut commencer par supprimer le yield management dans les TET (au nom de quoi le prix d'un service public varie-t-il en fonction de la date et de l'heure d'achat de la prestation ?).
  3. Dans la double mesure où tu répondais à mon message en le citant et où je fais partie "des gens", je pense être autorisé à me sentir visé.
  4. Au fait, quand un "français moyen" beugle contre les "fainéants de cheminots", il me semble que la réponse consiste à lui demander s'il a déjà mis les pieds dans une cabine de conduite et travaillé de nuit. Ça devrait marcher dans les deux sens : les cheminots qui critiquent sur ce fil le covoiturage jusqu'à en devenir ridicules pourraient-ils nous indiquer à quel date ils ont payé pour la dernière fois plus de 25 % du tarif normal d'un billet de train ? Question subsidiaire : se sont-ils déjà retrouvés sans emploi et sans allocation chômage, et si oui, quel était l'état de leurs finances à cette période ? Ont-ils, en particulier, renoncé à tout déplacement... y compris lorsque le motif du déplacement envisagé était de retrouver du travail ? Ces précisions permettraient, à n'en pas douter, de mieux apprécier la profondeur et le discernement de certains avis éclairés émis sur ces pages.
  5. Ton message est d'un tel degré de stupidité qu'il m'en ferait presque rire si, comme déjà dit, ça ne donnait une bien mauvaise image des cheminots en général. J'ose espérer que tu le fais exprès, ou que tu n'as simplement pas lu les messages qui précèdent où j'expose les motifs de mes déplacements.
  6. Le mépris que certains cheminots réservent aux usagers / clients (que dis-je, aux "français" - les immigrés et touristes étrangers ne se déplacent pas, c'est bien connu) donne en tout cas très envie de payer plus cher pour contribuer à la défense du système social que constitue le chemin de fer... Ah oui, j'oubliais : la différence de prix entre train et covoiturage mentionnée dans mon précédent message, soit 106 euros, représente 30 % de mes ressources mensuelles pour juillet et août. Ce "détail" n'est pas destiné à faire pleurer dans les chaumières (ma situation financière étant appelée à s'améliorer sensiblement à brève échéance), mais c'est un élément d'éclairage qui devrait peut-être amener certains à éviter la pseudo-sociologie de comptoir.
  7. Les déplacements ne sont pas toujours "de loisirs" (donc le fait de personnes qui "ont les moyens" et font le choix de se déplacer pour occuper une partie de leur existence) ou "professionnels" (donc payés par l'employeur), ils peuvent être aussi personnels (payés de la poche de l'heureux voyageur) et "contraints" (même si dans l'absolu, se déplacer à un entretien d'embauche ou pour visiter un appartement à louer n'est jamais une obligation...). Pour un déplacement de dernière minute (eh non, les entretiens d'embauches et les visites de logements ne se programment pas 3 mois à l'avance !), en semaine (carte week end inutile) et pour un voyageur trop vieux pour la carte jeune et trop jeune pour la carte vieux, le surcoût du train par rapport au covoiturage est de l'ordre de... 100 % du prix du covoiturage. Pour avoir dû réaliser deux déplacements de ce type en dix jours, je peux dire que le goût du train et la défense du rail sont des facteurs très insuffisants pour choisir entre deux moyens de transport, l'un à 122 euros et l'autre à 228 euros (coût global des deux A/R).
  8. On n'arrête pas d'en apprendre, sur ce fil.
  9. Tiens, ma conductrice de vendredi dernier m'a expliqué qu'elle est chimiste chez Colas (entreprise de travaux publics du groupe Bouygues) et planche notamment sur la question "le pétrole va disparaître, par quoi remplacer le bitume qui sert de liant dans les revêtements routiers". Je n'ai pas osé lui répondre que cela ne serait pas un gros problème s'il n'y a plus de voitures à faire rouler...
  10. Comme dit plus haut, rendre le train "cher" à la dernière minute, c'est-à-dire au moment où il est concurrence avec le covoiturage sur les relations desservies par les TET, est un choix de l'AOT. Est-ce à dire que l'AOT "sabote" le système ? C'est difficile à dire faute de pouvoir comparer les recettes avec ce qu'elles seraient sans le yield management. Pour ce qui est des conséquences sociales de nos choix de consommation, tu as certainement, comme moi et même sans avoir le dernier Itrucmuche dont nous nous fichons conjointement, acheté de nombreux produits fabriqués en Asie, contribuant ainsi à la désindustrialisation massive du vieux continent. Nobody's perfect... Sache pour finir que même après avoir découvert le covoiturage il y a déjà plusieurs années, je suis longtemps resté un usager fidèle de la ligne Paris - Clermont-Fd, parce que j'aime beaucoup le train (!) et que celui-ci paraît de prime abord nettement plus fiable que le covoiturage (puisqu'on ne sait jamais sur qui on va tomber et quand on va arriver). Le constat de quelques incidents un peu désagréables en 2013 et de l'écart de prix significatif (25 à 30 euros sur un aller retour) m'a conduit à revoir cette position depuis cette année, sans pour autant qu'il ne s'agisse d'une position définitive...
  11. On dit souvent que "les vieux, il faudrait les tuer à la naissance" ; ça réglerait en même temps la question des gamins braillards.
  12. J'imagine la personne qui, ayant à choisir entre train et covoiturage sans connaître aucun de ces modes de transport, arriverait sur ce forum et n'aurait, pour faire son choix, que ces retours d'expériences apocalyptiques mais présentées comme inévitables. Gosses braillards ou passagers mutiques munis de baladeurs et oreillettes ? Sacré dilemme...
  13. Je vais finir par croire que j'ai eu chance assez extraordinaire d'être arrivé quasiment à chaque fois à avoir des discussions plus ou moins développées avec des personnes dont l'unique motivation était la pingrerie et l'arrondissement de fins de mois difficiles ! Sur une quinzaine de voyages, ça ne m'est arrivé qu'une fois de ne pas discuter du tout (la conductrice et sa passagère avaient leurs discussions à elles et n'avaient visiblement aucune envie d'être importunées par les deux personnes qu'elles daignaient transporter sur la banquette arrière). Alors bien sûr, moins de 20 trajets, c'est un échantillon qui ne représente rien statistiquement, et contrairement à Greg4546, je me garderai d'en tirer une conclusions générale. Mais ce qui est certain est que ça fait une bonne quarantaine de personnes, conducteurs et autres passagers, qui ne rentrent pas dans la description que tu fais... Et j'aimerais savoir quelle est l'"autre génération" dont tu parles, car sachant que les covoitureurs ont entre 18 et 70 ans, même le très sélect club des vieux cons de ce forum ne peut pas prétendre être d'une "autre génération". Que tu t'inquiètes des effets pervers du covoiturage sur le train, c'est une chose. Que cela te conduise à te réjouir du flicage de la société ("n'importe qui dépose plainte pour n'importe quoi, et le quidam objet de la plainte est convoqué au commissariat") décrit dans le récit d'Ae 8/14, c'est pitoyable... Quant au "sabrage des Intercités", il a commencé en 2003 avec la hausse du prix "pour financer le matériel Téoz" et la mise en place du yield management, politique fortement soutenue en Auvergne par le conseil régional de Giscard, et qui n'a jamais été remise en cause lorsque l'État est devenue l'autorité organisatrice des TET. La conséquence n° 1 du yield management est l'impossibilité d'obtenir moins d'une semaine avant le départ du train, avec une carte de réduction et même en période creuse (milieu de journée en semaine...), un billet à moins de 35 euros en seconde classe. Sans yield management, le covoiturage ne serait pas financièrement "compétitif" sur un trajet comme Paris - Clermont.
  14. Les débats de sourds, c'est toi qui les crée en transformant tes expériences en vérités générales et en faisant le procès de tes interlocuteurs (je suis ravi d'apprendre que je suis hostile au train et transports en commun : j'espère au moins que cela ne me vaudra pas une plainte au commissariat ?). Effectivement, inutile de discuter avec toi, mais au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, tu n'es pas le seul avec lequel je confronte mon point de vue.
  15. Tu as fait du covoiturage combien de fois pour émettre ce point de vue au présent de vérité générale... qui n'en est pas une ? Sinon, pour poursuivre dans la mauvaise foi et dans la caricature facile, ce que tu décris ressemble à peu près à ce qui se passe dans un train. La seule différence (continuons sur la lancée...), c'est le prix (plus élevé) et les retards (plus fréquents).
  16. La connerie des gens est une chose, mais c'est aux pouvoirs publics de veiller à ne pas s'en faire le relai, au détriment de leurs missions d'origine. Tu changeras peut-être d'avis le jour où un client déposera plainte contre toi à cause d'un retard de 10 minutes, et qu'avant classement de la plainte, tu seras convoqué au commissariat pour exposer les raisons de ce retard.
  17. La plainte est obligatoirement transmise au parquet. En revanche, la police peut effectivement procéder à une enquête préliminaire sans demander (ou attendre) l'avis du parquet. À partir du moment où le texte même de la plainte ne laisse percevoir l'existence d'aucune infraction pénale, je ne vois pas pourquoi une enquête préliminaire est ouverte, et je trouve cela tout à fait scandaleux. En dehors des instances officielles (Défenseur des droits, "police des polices", etc...), il existe un journal sympa intitulé le Canard et sa rubrique "couac". Un courrier des "mis en cause" permettrait sûrement de faire reconnaître le mérite de la maison poulaga, et ça changerait des problèmes de trains en retard et de dimensionnement des quais et tunnels.
  18. C'est intéressant. Nous payons donc des impôts pour que la police s'occupe d'affaires qui ne relèvent pas de sa compétence. En effet, si le dépôt de plainte pour tout et n'importe quoi est un droit ( http://www.defenseurdesdroits.fr/connaitre-son-action/la-deontologie-de-la-securite/actualites/le-point-sur-le-refus-de-plainte ), je ne vois pas ce qui autorise la police (sur instruction du parquet ?) à instruire des "affaires" qui ne sont constitutives d'aucune infraction pénale. À la place des "mis en cause", je saisirais le Défenseur des droits et/ou l'IGS / IGPN. Bon, c'est vrai qu'il faut avoir le temps, mais ça paraît quand même dingue, comme affaire. Enfin c'est bon à savoir, la prochaine fois qu'un train aura 5 minutes de retard, je déposerai plainte et Pépy sera convoqué au commissariat.
  19. Encore un article qui relativise l'impact du covoiturage : http://www.liberation.fr/societe/2014/08/03/non-les-taxis-de-la-marne-n-ont-pas-sauve-paris_1074013 (Retranscription approximative.)
  20. Peut-on savoir comment elles ont été informées de l'existence de ces plaintes et de leur classement sans suite ?
  21. J'ai toujours été un mauvais Français. Source ?
  22. Pas d'agacement, je me suis contenté d'exiger une copie de la plainte pour prise d'otages déposée à l'encontre des cheminots au commissariat le plus proche.
  23. Le fait d'avoir une heure d'arrivée annoncée est-il un avantage déterminant ? Non, dans la mesure où comme TER200 le relève, tous les modes de transport sont soumis à des aléas. On n'a même pas l'assurance d'arriver en vie, c'est dire. Si tu dois être impérativement à tel endroit à telle heure précise, tu prévoiras donc une marge de sécurité, que ce soit en train, en voiture, à cheval ou à bicyclette, et peu importe que la probabilité d'un retard soit très faible avec tel mode de transport. Si tu n'as aucune contrainte horaire, tu t’accommoderas des embouteillages comme tu t’accommoderas d'un retard plus ou moins important du train (sauf à être complètement aigri, mais c'est un autre problème). Enfin, s'agissant du trajet Clermont - Biarritz déjà évoqué, qu'est-ce qui est le plus angoissant à ton avis : partir pour au minimum 6 heures de route sans savoir combien d'heures seront passées dans les embouteillages, ou faire 10 heures de train en enchaînant 3 correspondances dont certaines de moins de 10 minutes, avec le risque que le château de cartes s'écroule au moindre quart d'heure de retard du premier train, mais avec une heure d'arrivée théorique imprimée sur le billet ?
  24. Si on regarde les chiffres des tués et blessés, la conclusion est la même.
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