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Le Web des Cheminots

Nipou

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Tout ce qui a été posté par Nipou

  1. En france il n'y a qu'une norme, pour tous les chefs comme pour tous les CRL : arrêt non prévu, c'est un accidentel donc on repart en accidentel. Il arrive que des gars s'arrêtent en trop, que des clients descendent, que d'autres montent et que le train reparte comme si de rien n'était ... c'est quelques km plus loin, que le gars se rend compte qu'un truc a du clocher quelque part ...
  2. ​La crainte c'est que le jour où tout fonctionnera à nouveau normalement, tu ne saches plus faire simplement lol
  3. A mon avis, dans les bureaux de la FNAUT c'est tout rose avec plein de gros nounours tout doux ... ou alors ils fument des trucs pas catholiques. Si le privé se lance un jour dans le TET, ce sera pour faire concurrence direct au TGV en faisant du train moins rapide mais moins cher (dans l'idée du projet SNCF qui n'en finit plus de ne pas aboutir), et pas pour faire les relations qui rapportent rien comme on fait nous.
  4. Le GM ne rentre pas en ligne de compte car il n'a pas à savoir ce qui se passe, c'est de l'ordre privé. Non, pour les cas que j'ai eu à suivre, c'est moi qui ais décidé de l'organisation du retour en tête, après validation médicale. Là aussi c'est très variable d'un cas à l'autre mais on sait qu'un état de fatigue important n'aide pas à se stabiliser donc on fait des retours par petites gouttes, genre une JS, puis deux JS par semaine, et en journée simple, puis suivant les réactions, on monte en gamme jusqu'a retrouver un rythme normal. Souvent il faut freiner les agents pour les protéger car dès la première semaine passée, ils veulent retrouver une vie normale et donc faire comme les collègues, enchaîner les JS. C'est un besoin de retrouver sa place dans un collectif, mais on sait par expérience qu'une reprise en fragile et que l'agent se pense souvent trop fort trop vite (le fameux up&down), donc on limite. Après plusieurs mois de travail sédentaire, la reprise peut prendre plusieurs semaines, ou plusieurs mois, toujours suivant les réactions et les retours médicaux. Après tout ça, parfois l'agent veut reprendre son roulement d'origine, parfois il n'en a plus la force et préfère un roulement qui va moins loin, moins vite, donc on adapte. Il y a quelques cas d'agents qui ne remonteront jamais mais fort heureusement ils sont très rare. Tout ça nécessite des moyens, moyens qui ne sont pas mis en oeuvre partout je m'en doute. Pourtant se donner les moyens pendant cette période, c'est se donner toutes les chances qu'a la fin le conducteur retrouve son métier, donc c'est de la dépense "utile" pour l'entreprise.
  5. Des conducteurs de trains sont dépressifs. Selon l'état de gravité de la maladie, conjointement avec l'équipe médicale, ils sont écartés ou pas temporairement de la conduite. Ils sont accompagnés tout au long du parcours et reviennent (souvent encore sous traitement) en tete de train. Et quand on sait par quoi ils sont passés, quand on sait la profondeur de leur troubles et les propos qu'ils tenaient à cett période, les revoies là est une grande réussite. Mais ils n'en ressortent jamais indemne. Ils ont un autre regard sur eux, sur leur vie, sur leur métier et se savent fragiles. J'ai eu plusieurs cas à suivre, plusieurs parcours à comprendre, et chacun était très différent de l'autre pourtant tous avaient un point commun : la place que se donnent ces gens dans leur famille, dans leur métier, et la faculté qu'ils ont a en parler. Des gens très ouverts cachent souvent une part sombre qui elle, reste bien fermée, y compris pour leurs proches. Le métier, ses contraintes, ses responsabilités, ne sont souvent que la partie visible de l'iceberg, la partie qui vient témoigner que ça part en sucette. Et quand on creuse, on découvre autant d'histoires qu'il y a d'agents avec pourtant toujours ce point commun : quelque soit leur âge, ils cherchent encore leur place dans l'entité, dans la société, dans leur famille ...
  6. Ca fait combien de fois qu'on annonce son départ ou sa volonté de départ ou la volonté d'un autre pour son départ .... ? C'est redif sur redif cette histoire.
  7. Ca n'a rien à voir avec les métiers de sécurité, c'est dans tous les domaines. Mais il existe des cas où les deux sont totalement scindés, rares mais ils existent. Et dans une recherche de causes, il ne faut rien s'interdire de creuser, donc surtout pas partir avec des principes préconçus.
  8. Je comprends le sentiment qui peut les animer et j'ai moi même été dégoutté plus d'une fois, mais je trouve ça petits bras : je suis pas content donc je vais taper au pif (car beaucoup ne connaissent rien des programme en dehors de 2 ou 3 accroches de slogan) et si en plus ça peut faire chier ceux en place, j'en serai heureux". Mais en quoi faire chier un autre peut il te rendre plus heureux ? On peut comprendre le sentiment immédiat de "vengeance" mais au delà, en choix pour un pays et un avenir ? ​Je pense que c'est là où ils se trompent : si, ça peut être pire, et prendre un peu de recul sur l'Europe ou le monde aide à en prendre conscience.
  9. Nous sommes bien d'accord : c'est un ensemble, dont il rare de pouvoir séparer le pro du perso et dont il est souvent compliqué de donner antécèdent de l'un ou l'autre.
  10. Quelques soient les causes, on peut tout de même se poser une question : en cas de malaise du conducteur d'un train, la VA arrête les trains. Dans un cockpit, on mise sur le deuxième agent (pilote ou copilote). Mais on prévoit quoi en cas de malaise pendant l'absence d'un des deux en cabine ? Dans un long courrier, il arrive que le cockpit soit équipé de toilettes mais pas sur les moyens courrier, donc obligation de sortir de la cabine. D'après ce que je vois, rien, c'est une procédure normale que de s'absenter et de ne pouvoir rentrer que sur acceptation de celui qui occupe encore la cabine. Sauf que si ce quelqu'un n'est plus en mesure d'ouvrir, on fait quoi ?
  11. Bien entendu, beaucoup de gens vont se satisfaire de ca : on a un nom, on a un visage, on peut y coller toute l'horreur de cette catastrophe. Le risque là dedans, c'est que parmis ceux qui voudront aller au delà de ca, viendront bien vite se greffer tout et n'importe quoi à partir du moindre mot ou semblant de début d'indice, car pas capables d'attendre les résultats d'une vraie enquète. Et meme quand l'enquète sera clause, il y en aura encore pour la nier et nous mettre en avant que si c'est la club de sport qui l'avait jeté ou la petite amie un peu distante, ou le collègue avec qui il avait eu une vague embrouille. Que ce soit le patron, le système tout entier ou une cause totalement externe, personnellement je n'ai pas à être rassuré, mais ce que je sais c'est qu'il n'y a jamais une cause, qu'elle soit directe ou indirecte, et que ca aussi, ca apparaîtra dans des rapports que bien peu liront car chacun s'arretera a ce qu'il cherche.
  12. Les gens veulent de l'actu en continu car ca comme le reste, ils consomment et ne veulent surtout pas manquer. Aussi quand il n'y a rien, les médias font de la sauce : ca ne remplie pas mais donne vaguement la sensation de consommer. Alors ca va être la faute à l'entreprise, puis à la famille, puis au prof de math en 4ème du copilote, puis à la pression sociale, puis .... et chacun y allant de son argumentaire fétiche : il faut un coupable, immédiat et facilement identifiable. Personne ne veut se faire chier avec un REX compliqué et multiple (personne, entendons nous ... la très grande majorité). Pourtant rien est jamais simple ... mais le compliqué, personne n'en veut. Rien qu'ici, on voit bien vite des hypothèses en 2 lignes, "hop, je vous en met 2 lignes ma petite dame, emballé c'est pesé". Un vrai REX, c'est des heures, des jours de travail quand on a toutes les pièces, afin de comprendre toutes les interactions, les mécanismes, qui vont bien au delà de la couche primaire façon "c'est la faute au climat social" ou "c'est la faute à pas de chance". Là ils n'ont que des miettes en guise de pièces ... Un mot dans un sens, et hop, une hypothèse plein de sous entendus ... bien vite oubliée par un mot dans un autre sens. Ca tombe bien, les hypothèses foireuses et si possible puantes, ca rempli les affamés de scoop, d'actu à peinture pas sèche. A la fin, combien iront lire le rapport dans quelques mois ? ... quelque uns ici et là, bien peu. mais entre temps, un autre drame sera venu servir de support à la consommation sans fin des malades de l'actu, réconfortés dans leur maladie à grand coups de "spécialistes".
  13. ​J'entends ton argumentaire mais ce que j'en tire, c'est que d'après ce que tu avances, l'électorat FN est encore moins mature que le reste des électeurs : ils sont toujours en attente du messie, de l'oracle qui changera tout et se disent qu'après tout, ceux là n'ont encore rien fait de mal ... c'est se tenir bien peu informé de l'actualité (financement micro parties par exemple) ... et faire bien peu cas de la tendance virevoltante d'une ligne politique qui penche du sens où se trouve le plus grand désespoir en affichant un ennemi à honnir : un coup l'étranger, puis l'état, puis aujourd'hui l'Europe. C'est en cela que je trouve cet électorat simpliste : il ne veut pas se rendre qu'il est manipulé par ce partie tout autant que par les autres. Et encore, je ne viens pas sur le terrain des programmes car là aussi, y'a beaucoup de lièvres à lever. Et quand on veut confronter les idées, on se trouve face à des gens qui devant le mur, préfèrent en dresser un autre, celui de la défense par le complot : "si on me dit que c'est nul, c'est que ça doit être bien mais qu'on veut m'en priver". Les responsabilités en sont pleinement partagées par les deux camps au pouvoir, qui à force de mentir ne sont plus du tout crédibles, même sur certaines vérités. Mais le drame, c'est que certains espèrent encore que se cache, dans cet extrême ou dans un autre, celui ou celle qui dira toute la vérité sans jamais leur déplaire fortement ...
  14. Non Jack, quand on gagne du temps à louper un arrêt, on en perd surtout pas avec le REx sinon on perd tout le gain de produc ^^ Plus sérieusement, je me demande à quoi ca sert de nous faire part de cet événement ici : on n'en saura rien sur les causes, ni immédiates ni profondes. Ca n'a pour moi pas le moindre intérêt, limite que ça aurait sa place dans le bar de la rotonde, et encore. A ce tarif, pourquoi pas aussi lister les accidents de personnes ... ah mince, on le fait ^^
  15. Et un suicide qui n'a rien à voir avec le monde professionnel, ça ne peut pas arriver ? Forcement, le fait est que si suicide il y a (on en sait encore rien), il a lieu sur le "lieu" de travail mais ça peut très bien etre en lien direct avec un volet purement personnel (j'ai en tête la cas d'une personne s'étant immolée sur son lieu de travail, devant tous ses collègues, pour une histoire d'amour qui s'était mal terminee (hors relation pro). Et dans pareil cas, où s'arrête la responsabilité de l'entreprise, où commence l'intrusion dans la vie privée ... Bien compliqué de déterminer la frontière.
  16. ​Sauf que le monsieur dont je parle et si je prends la peine d'en parler, n'en avait pas le début d'un morceau de compétence ferroviaire. Ne va pas chercher des attaques là où il n'y en a pas. Et faire intervenir un spécialiste de l'air qui ne connait rien en chemin de fer pour un catastrophe de train, c'est ce que certains médias n'avaient pas hésité à faire.
  17. Bon, je pense qu'il a compris l'avis de certains sur ses questions, donc on est pas non plus obligés de passer un par un pour lui expliquer que c'est mal de vouloir rentrer à la SNCF pour l'argent (sans doute que tous ici sont rentrés par amour sans limite du chemin de fer ^^). Des réponses sont données et celles qui ne le sont pas ne peuvent l'être car elles sont trop vagues (les questions) et trop variables (les réponses possibles).
  18. Non, c'est pas un TGV, y'a un avion qui s'est écrasé hier ... ca fera 3 lignes dans ouest france au mieux. Par contre c'est costaud de déjà savoir qu'il a "oublié" ... on peut enchaîner vite fait sur le REX : Fait : arrêt non réalisé. Prescription réglementaire non respectée : arrêt non respecté. Analyse : le CRL a oublié. Actions : Demande au CRL de ne plus oublier. Hop là, 3 h de gagné, encore mieux qu'e oubliant un arrêt ^^
  19. Lors de Bretigny, ils avaient interrogé mrs bidule, pilote de son état, comme spécialiste ferroviaire (forcément c'est du transport donc c'est pareil). J'attends avec impatience qu'on nous rende la pareille et qu'on invite un CRL, CRML ou CRTT à expliquer le pourquoi du comment de cette catastrophe sur un plateau TV.
  20. ​Maiiiiiis nooooooon, c'est stupide ! Non ce qu'il faut faire puisque les gens remontent les rames pour descendre au plus près des escaliers, c'est un seul train, très long, mais très très très long, qui ne bouge pas, dont la dernière voiture est en gare de A (bout de ligne) et la première en B (bout de ligne également). Et pas de loc, vu qu'on ne bouge pas ^^
  21. Elle n'est pas virtuelle, mais pas remboursable dans le sens ou rien que les intérêts mangent les marges. Un petit peu comme la dette d'état. Le vrai combat est juste de ne pas continuer à la creuser, et rien que ça, c'est énorme quand les intérets représentent autant et que le peuple veut des lignes, des TGV, des transiliens, des TER ... et tout ça a pas trop cher. Avant c'était simple, on ne comptait pas, comme ça c'était vite vue.
  22. Surtout que le panto n’apparaît que sur la partie droite de l'image ... puis disparaît ^^
  23. Mon dieu, que de certitudes pour un agent avec si peu de recule ... Tu ne peux regretter ce que tu n'as pas connu car vu ta forte tendance à changer très fréquemment de métier, je vois mal comment "avant" aurait pu te plaire plus de 2 ans. Peut être que tout simplement ce métier n'est pas fait pour toi.
  24. Je pense surtout qu'hier on avait l'illusion de la stabilité, illusion alimentée par le fait que les changements avançaient lentement. Aujourd'hui le changement c'est permanent. Forcément on a cette sensation de ne plus savoir où on va. Dans le doute certains préfèrent voir tout noir. D'autres préfèrent voir tout rose (en général ceux qui sont très là haut), ou du moins l'afficher; Et au milieu y'a la grande masse des cheminots : ils ne sont ni passionnés ni dégoûtes, juste ils font ce boulot comme ils feraient un autre et ont depuis longtemps admis le ait que les carrières aujourd'hui se font sur différents métiers et parfois différentes entreprises. Les cheminots sont comme les autres : ils vivent dans un monde en mouvement permanent, ils y participent pleinement à coup d'internet, de loisirs et de consommation à outrance aussi ils ne peuvent espérer travailler dans une réserve nationale de la stabilité.
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