Bonjour,
J'ai remis la main sur un article
Un extrait d'un article de l'étude Socio Culturelle du territoire Francais
"Sur le territoire du programme Man and Biosphère MontViso"
Dès avant l‘arrivée du train à Briançon, en 1884, les habitants de la haute Durance se sont plaints de leur enclavement,
d‘habiter dans un bout du monde. Comparée à celle de l‘Ubaye sa situation paraît pourtant enviable.
On ne sait quels mots utiliser pour qualifier la situation dans laquelle se trouvait cette dernière.
Certains cols avaient été ponctuellement aménagés à l‘occasion des passages de troupes
et de l‘artillerie qui exige des chemins praticables.
Cela n‘avait pas d‘effets sur les communications avec la vallée de la Durance ou avec Digne.
C‘est seulement en 1883 qu‘une route relia la vallée à la gare de Prunières. Dix ans plus tard,
la liaison vers Seyne-les-Alpes et Digne était ouverte. Le chemin de fer aurait pu être l‘occasion
pour l‘Ubaye de rattraper son retard. Le projet d‘une ligne de Digne à Barcelonnette, prévu par la loi
du 7 juillet 1879, fut rapidement abandonné. Celle de Prunières à Barcelonnette, prévue par la même loi,
ralliait les espoirs des édiles. Son intérêt stratégique renforçait ses chances de réalisation.
Mais, d‘études en études, de ministre en ministre, les décisions traînèrent. Ce n‘est qu‘en 1902
que la concession fut attribuée à la compagnie P.L.M. L‘adjudication eut lieu en 1909. Les premiers
coups de pioche furent enfin donnés tandis qu‘on étudiait les variantes de tracés rendus nécessaires
dans l‘éventualité dela réalisation du barrage de Serre-Ponçon. Les adjudications des différents
ouvrages d‘art auront lieu en 1913. Interrompus par la guerre, les travaux ne reprirent qu‘en 1915,
avant d‘être à nouveau arrêtés, faute de main d‘Œuvre et de matériaux, en 1917. En 1919, les chantiers
redémarrèrent. Ceux des tunnels et des viaducs progressaient lentement. Finalement, en 1937,
le Conseil général des Basses-Alpes prononça l‘abandon des travaux. Plusieurs raisons peuvent
être invoquées pour expliquer cet échec, comme le développement du transport automobile
(par la même compagnie P.L.M.), l‘argument militaire à nouveau ou encore l‘action occulte de certains
émigrés mexicains actifs à protéger leur berceau familial des injures du progrès.
Faute d‘une liaison ferroviaire, les liaisons routières entre massifs, vers le Queyras et
le val d‘Allos (Verdon) furent facilitées grâce à la rocade militaire des Alpes qui,
à la fin du XIX° siècle, met en continuité les grands cols parallèles à la frontière italienne,
Izoard (1887), Vars (1891), Allos et le versant nord de Restefond.
La route et le tunnel du Parpaillon (1892-1900) assuraient, au cŒur du dispositif, une sortie sur l‘Embrunais.
En 1920, l‘ouverture aux automobiles de la route du col de la Cayolle et l‘organisation en circuit de la Route
des grandes Alpes,de Nice au lac Léman, desservie par cars complétaient cette liaison entre les massifs...
On peut retrouver cet extrait dans le fichier PDF suivant :
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Bonne lecture
Gérard