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Le Web des Cheminots

Cheminant

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Messages publiés par Cheminant

  1. Pour approfondir un peu, toujours dans libé et à rapprocher de la situation "SNCF":

    Le lien: http://www.liberation.fr/page.php?Article=338140

    L'article:

    Trente-quatre ans de monopole

    par Pascal RICHE

    QUOTIDIEN : lundi 14 novembre 2005

    A Washington

    Amtrak (American travel by track ­ Transport américain par rail) a été créée par le président Nixon le 1er mai 1971, par la réunion des activités de transport de passagers longue distance des compagnies régionales menacées de faillite. C'est une société de droit privé dont le capital est contrôlé par l'Etat fédéral. Amtrak emploie 19 000 personnes et transporte plus de 25 millions de passagers par an.

    Elle possède les rails dans l'est des Etats-Unis. Ailleurs, elle les loue aux compagnies de transport de marchandises pour y faire passer ses trains. Elle détient le monopole du transport de passagers entre les grandes villes américaines, tandis que les trains de banlieue sont gérés par des organismes liés aux collectivités locales. Seul le transport de marchandises est déréglementé. Environ 500 compagnies privées se livrent sur ce marché une réelle concurrence. Amtrak perd plus d'un milliard de dollars par an et sa dette dépasse 3,5 milliards de dollars. Dans un rapport publié au début du mois, le Government Accountability Office (l'équivalent de la Cour des comptes) prévoit une augmentation de ces pertes de 40 % dans les quatre prochaines années.

  2. Le lien:

    http://www.liberation.fr/page.php?Article=338139#

    L'article:

    Opposé au désengagement de l'Etat, le patron d'Amtrak, les chemins de fer américains, a été débarqué. L'opposition démocrate craint le dépeçage.

    Bush lance sa bataille du rail

    par Pascal RICHE

    QUOTIDIEN : lundi 14 novembre 2005

    Washington de notre correspondant

    L'administration Bush n'aime pas Amtrak. Rien de personnel : juste une question idéologique. Aux yeux des conservateurs américains au pouvoir, la compagnie de chemin de fer contrôlée et renflouée par l'Etat fédéral est devenue un symbole à abattre : celui d'une économie «socialiste» à laquelle l'Amérique a décidé de tourner le dos. L'administration Bush s'est donc jurée de se débarrasser du fardeau, en le découpant d'abord en plusieurs morceaux.

    La semaine dernière, le conseil d'administration de la société, intégralement composé de personnalités nommées par George W. Bush, a viré sans ménagement le patron, David Gunn. Ce dernier, un diplômé de Harvard ayant quarante ans d'expérience dans le transport ferroviaire, était en poste depuis trois ans. Il n'avait pas démérité, puisqu'il avait réussi à réduire les coûts de la compagnie alors que l'activité augmentait. Néanmoins, selon le conseil d'administration, Amtrak a besoin d'un «nouveau type de leader» avec «une vision et une expérience» pour «appliquer le plan stratégique adopté en avril». Sous-entendu, Gunn a montré peu d'empressement à remplir sa mission.

    Trois points.

    A écouter comment les uns et les autres parlent dudit plan, le désaccord est manifeste. Selon le président du conseil d'administration, David Laney (un Texan qui avait levé 100 000 dollars pour la campagne de Bush en 2000), le but est «d'améliorer Amtrak, la qualité de son service dans le corridor nord-est, augmenter le service du rail dans les régions à forte densité démographique et dans les corridors de plus en plus congestionnés du pays, et apporter plus de discipline aux services longue distance d'Amtrak». Le patron jeté du train, lui, voit les choses autrement : «Leur but, depuis le début, est de liquider la compagnie», a-t-il déclaré juste après son éviction. Selon lui, la stratégie de l'équipe Bush se résume en trois points : «Zéro financement, mise en faillite, démantèlement.»

    Amtrak a été créé en 1971, lorsque le gouvernement fédéral a décidé de prendre le contrôle du transport des passagers aux Etats-Unis. Mais la compagnie n'a jamais réussi à gagner de l'argent. Chaque année, le Congrès vote une subvention d'1,2 milliard de dollars. Au total, l'entreprise a reçu près de 30 milliards de dollars. «L'Oncle Sam a dépensé presque autant à renflouer Amtrak que pour envoyer un homme sur la Lune», a calculé le Wall Street Journal. Quoiqu'il en coûte, difficile de se passer d'Amtrak : la compagnie possède et entretient les voies ferrées qu'utilisent les autres compagnies de chemin de fer dans le nord-est du pays.

    Grogner.

    Dans son projet de budget, en février dernier, Bush n'a pas reconduit la subvention, histoire de créer un premier électrochoc. Gunn a traité cela d'«irresponsable», signant probablement là son propre arrêt de mort. Le Congrès américain a dû la rétablir lui-même. Après quoi, le secrétaire aux Transports, Norman Mileta, a pu publiquement grogner contre ce nouvel «encouragement au gaspillage et à l'inefficacité qui définissent Amtrak».

    Le conflit avec Gunn a vraiment éclaté en septembre, lorsque le conseil d'administration a décidé de «filialiser» sa division «corridor nord-est», la région de Boston à Washington. C'est la zone la plus active et profitable d'Amtrak, mais c'est aussi celle dont les équipements vont nécessiter une lourde modernisation dans les années à venir.

    L'administration américaine estime que sa réforme permettra «d'adapter plus facilement les opérations aux besoins des usagers». L'idée est surtout de refiler le coûteux bébé aux Etats (démocrates) de la côte est. La nouvelle société serait contrôlée par un consortium cogéré par ceux-ci. L'Etat fédéral pourrait ainsi se désengager peu à peu. Toutefois, les états concernés, qui ont déjà du mal à financer les lignes régionales, n'ont aucune envie d'hériter du cadeau.

    «Hobbyistes».

    L'éviction de Gunn a soulevé un tollé. L'Association nationale des passagers de chemins de fer craint d'assister «à la première étape d'un effort visant à tuer le transport des passagers». Plusieurs journaux ont consacré des éditoriaux scandalisés à l'événement : «Pour les 25 millions d'usagers d'Amtrak, cela devrait être un appel aux armes», a claironné le New York Times. Au Congrès, les sénateurs de la côte est ont dénoncé en choeur le projet de «braderie» ou de «casse» d'Amtrak. Selon eux, la compagnie pourrait vivre tranquillement si elle recevait une taxe dédiée, comme c'est le cas pour les autoroutes, qui perçoivent une partie de la taxe sur l'essence. Les élus sont sous la pression des syndicats d'Amtrak, mais aussi des nombreux électeurs amoureux du chemin de fer. Ceux-ci, parfois appelés les «hobbyistes» (une fusion de hobby et de lobbyiste) sont politiquement influents et ils recrutent même dans des régions dénuées de toutes gares.

    Commentaire (désintéressé...désolé mdrmdr ):

    Ca me rappel quelque chose...

    PS à l'attention des modos:

    J'ai placé ce sujet dans cette rubrique car il me semble que celà peut "éclairer" notre situation française (en effet, il n'y a pas qu'à Zurich où l'on pense qu'il faut parfois regarder ce qu'il se passe ailleurs), ceci-dit, un déplacement de ce sujet ne me gêne pas s'il doit survenir vers la partie du forum réservée aux opérateurs étrangers.

    Sujet déplacé des infos SNCF vers opérateurs étrangers

  3. Je reste perplexe, le fait de refuser l'intéressement devait nous éviter ce genre d'avatar au sujet de la privatisation et nous prémunir contre la grippe aviaiare, la guerre en Irak et les méchants tout plein qui depuis Zurich nous annoncent des tas de changements à l'encontre du service public... et maintenant, vous pouvez nous le dire, ça a changé quoi de refuser le "pognon"? Vous êtes grotesques, et tout le monde le voit!

  4. Parfois je me demande juste si nous ne devrions pas simplement faire grève contre le capitalisme, le gouvernement et notre société contemporaine; au moins se serai plus honnête que d'employer des emphases pour dire de manière incompréhensible la même chose. Sur le principe je suis d'ailleurs assez d'accord avec cette idée mais il faut aussi admettre que les cheminots ne sont pas les "gardiens du temple" de la bonne pensée. Le tout serai de savoir ce que l'on veut réellement, lutter pour construire une entreprise publique du 21eme siècle libérale ou bien partir en croisade contre ce siècle et à revers de la société pour conserver ou "racheter" ce que cette entreprise publique a été. Mais dans un cas comme dans l'autre, il ne faut pas perdre de vu que les politiques ont déjà un coup d'avance et que dans tout celà on ne pèse pas lourd sauf au-travers de luttes claires est précises contre des projets de lois, des orientations budgétaires et des directives européennes, expliquons au gens qu'elles sont nos craintes et pourquoi, en disant non à la privatisation rampante, on dit au gens de toute manière vous ne comprendrez pas mais on fait grève quand même, alors ils ne comprennent pas et se disent: "marre de cette boite de trotskistes, il vont encore nous faire ch..r". Nous y gagnerons tous lorsque toutes les OS expliquerons au non cheminots ce qui se passe pour les cheminots.

  5. Sur la transparence les comptes sont disponibles (ne me demande pas où par contre)et au moins vérifiés (la cour des comptes surement puisqu'il y a de l'argent public en jeu), maintenant c'est vrai que les affaires récentes n'ont pas aider à rendre les choses moins opaques. Sur le fait que l'Etat subventionnant se met à l'abris de la "vindict" par contre ce système est déconnecté de la couleur du moment, c'est la loi qui oblige tout gouvernement à subventionner que celà lui plaise ou non tout comme le fait de subventionner les autres partis politiques, le raisonnement est exactement le même puisque l'ambition au final est la même: la sauvegarde du pluralisme idéologique nécessaire au fonctionnement démocratique et inscrit dans la constitution. Avantage de se système, c'est en plus qu'il permet d'éviter l'instrumentalisation justement, mais là...il y a surement à redire.

  6. Chez nous ils envisagent le changement des fauteuils, du micro onde et une réfection complète de la peinture, en effet, pep's ne permettait pas ce genre de financement :wub: mais vitamine's (réduit à vite's, au rang des jeux de mots de maître Cappello ça rejoint le tordant: "la ligne D change") si, "mes" 300 euros permettent d'améliorer nos conditions de travail, je vais donc demander la mise en place d'un lit pour pouvoir "jouir" au travail de ce que j'aurais pu avoir chez moi...désolé, je sors.

  7. Savir, oui les syndicats sont subventionnés par l'Etat en fonction de leurs "représentativités". Pour la "ponction d'office", la question peut aussi se poser pour les partis politiques dont les subventions sont également accordées sur le "même" critère, l'objectif de ces subventions c'est la volonté républicaine et démocratique de garantir la vie sociale du pays et de nourrir ainsi le pluralisme idéologique. En dénonçant ce genre de ponction c'est là le risque d'atteinte à l'indépendance syndicale, même si je sais que certains pensent, non sans raison, que l'instrumentalisation existe encore. Moi je suis plutôt fier de voir une partie de mes impôts partir dans ce genre de subventions même si elles arrosent des syndicats aux antipodes de mes convictions. Mais le débat peut tout à fait exister sur le sujet, entre autre au nom du pluralisme. Le problème, comme sur plein d'autre sujets, c'est que des affaires de détournements et d'abus de bien sociaux ont jeté le discrédit sur le fonctionnement des subventions syndicales et donc aussi sur le syndicalisme et c'est particulièrement navrant.

  8. Tous les agents de l'infra sont invités à répondre à un questionnaire (certainement TNS-Sofres, rapport à M. Pépy) qui doit permettre à la direction de se rendre compte des aspirations des agents et du rendu des nouveautés récentes concernant tous les corps de métier de l'infra.

    Une opération de com qui veut nous faire dire: "on nous écoute!"... :wub:

  9. Je comprends que ce monsieur soit furax, j'en excuserai presque la conclusion de ses propos qui demeurrent certainement placés sous le signe de la colère qui souvent obscurcit le jugement (pour rester correct). C'est quand même intéressant de comprendre les voyageurs/clients/usagers (comme ça tout le monde est satisfait?) lorsqu'ils sont confrontés à de tels "dysfonctionnements", si vous trainez de temps en temps sur les sites des voyageurs/clients/usagers de la ligne D et des RER en général( http://www.marredurer.com par exemple) vous constaterez que ces réactions sont nombreuses et tout à fait compréhensibles même si l'anti-sncf et la ("quasi") haine du cheminot sont souvent au coeur des arguments apportés (mais pour çà il n'y a pas forcément besoin d'aller voir sur internet, on le sait tous).

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