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Le Web des Cheminots

Niko

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Tout ce qui a été posté par Niko

  1. Je n'ai aucun doute sur le fait que ça cartonne. Le low cost en général cartonne, c'est en rapport direct avec nos conditions de vie actuelles. La société se paupérise petit à petit, et il en est de même pour notre mode de vie. Mais le coup de la vie lui, explose. Il suffit de se souvenir, en 2005, je faisais régulièrement Paris-Marseille pour aller voir ma famille. Et avec la carte 12/25, le billet aller coûtait....25,80€ !!! Pas sur aujourd'hui qu'on le trouve à mois de 37/38€... Aujourd'hui pour la même chose, il faut accepter de transformer des TGV en train de banlieue ! L'avenir, c'est le TGV classique pour ceux qui en ont les moyens, et le transport de masse pour les autres. La boîte ne fait que s'adapter à la société, et même si je trouve ça gerbant, tant pour le service public que pour l'avenir des cheminots, mais je suis sur et certain qu'on s'arrachera les billets. J'ai déjà des potes qui en parlent pour faire des week-end à Montpellier, alors imaginons pour les étudiants qui iront retrouver leurs familles...
  2. Exact je l'ai passé alors que je roulais depuis déjà 5 ans ! Pour ce qui est de l'embauche j'ai l'impression que pour certains l'arrivée dans la boîte va être pleine de retours à la réalité difficile...
  3. J'étais le mécano du train coincé juste avant Rumilly...que du bonheur l'évacuation des voyageurs en leur faisant descendre un talus plein de neige, les faire marcher 600m avec de la neige jusqu'aux mollets pour les mettre au sec, demander le secours, mettre l'AGC en véhicule et préparer l'attelage de secours, puis annulez la demande de secours et tout ranger une fois que le jus est revenu ! Arrivée prévue à Annecy : 9h15, arrivée réelle : 13h42
  4. Ah ah ah...faut en parler aux millions de banlieusards !!
  5. Au lieu de raconter des conneries pareilles, tu ferais bien de relire au moins tes fautes avant de poster...
  6. Les CEF sont aisément magouillés par la direction. J'ai souvenir d'un établissement où j'étais élu DP, ou même sans faire de sémantique syndicale, la boîte refusait de compter les délégués comme 0,5 en effectif (alors que la loi l'impose), et refusait même de comptabiliser les temps partiels (AGECIF, Congés examen, et même congés sabbatiques !) comme des agents qui n'étaient pas à temps complet. Suite à un audit indépendant, la direction nationale a reconnu que mon établissement magouillait les CEF...et l'établissement a dû reconnaitre un déficit de 8 TB et 5 TA !! Mais effectivement, ça fait pas avancer le débat sur l'ET PACA
  7. Ah ah oui t'inquiète c'était le sens de mon propos. Il y a les syndicats qui font adhérer sur des idées, des combats. Et il y a les autres, qui pensent que c'est en filant des téléphones, des réductions à droite à gauche qu'on attire le chaland... Je trouve ça plutôt dégueulasse pour la force des dits syndicats...
  8. Ca signifie que tu peux faire des remplacements au titre 1 ou 2 indifféremment cet article. Mais c'est bien la journée qu'on t'affecte qui est au titre 1 ou 2, pas le conducteur. Et si c'est au titre 2 ta prog doit respecter les taquets réglementaires (programme semestriel etc...)
  9. Si les syndicats deviennent des catalogues Auchan...ça craint pour le débat d'idées. C'est une plus une carte de syndicat là c'est une carte de fidélité nonmais
  10. Niko

    Thello

    Oui il y a un serpent de mer qui rôde dans la vallée quand à l'amélioration du temps de parcours mais effectivement c'est très très compliqué. Impossible entre Grenoble et Gap sans des aménagements titanesques, impossible également dans le Diois, et dans la Haute Vallée de la Durance. En revanche il y a une vraie possibilité d'aménagements entre Aspres et Chorges, puis un peu entre Embrun et Montdauphin. Mais il y a là à tout casser 20mn à gagner, loin de créer une révolution. La clientèle d'affaires est de fait réduite quasiment à néant dans la vallée (sauf avec l'avion + taxi). Pour moi le plus pratique était quand même d'aller à Oulx. Mais cela dit, cette discussion mériterait plutôt un sujet qui lui est consacré ;)
  11. Niko

    Thello

    Il convient de distinguer deux types de trains de nuits quand même (hors période ski qui est particulière) : - Ceux qui doublent les lignes TGV, et qui n'ont de raison d'exister que si l'on a une vraie vision du service public (emploi, tarifs attractifs, desserte de gares "oubliées" par le TGV etc...) - Ceux qui désenclavent par nécessité des régions et vallées entières. L'exemple du Paris-Briançon est sans doute le plus parlant. Au delà du service public, c'est à mon sens une nécessité vitale à la vallée de la Durance de la maintenir sous respiration artificielle tant le temps de trajet est long pour faire Briançon-Paris (de tête on doit être à 7h de jour). Dans le cas contraire, il y a une solution naturelle : plus de liaison TGV desservant Oulx (des TGV limités à Turin peut-être un jour), puis des bus, ce qui pénalise le reste de la vallée. Où bien la solution plus radicale, plus polluante, plus inconfortable : des bus réguliers jusqu'à Grenoble avant de pouvoir goûter à la grande vitesse. Malheureusement, vu la posture de la boîte, j'imagine ce qu'ils préfèreraient...
  12. Effectivement être délégué ou même juste représentant c'est grandement générateur de perte de salaire. J'ai jamais aussi bien gagné ma vie que depuis que je suis en stand-by...
  13. Ils roulent déjà depuis quelques temps sur Genève/Lausanne non ?? Je suis sur d'en avoir pris un cette semaine en allant à Lausanne
  14. Tout dépend de l'utilisation qu'on veut en faire. Moi le rendement je m'en fiche, je voulais juste l'abondement. L'investissement boursier te fait rentrer déjà dans une autre logique. Je crois que tu peux leur demander le détail des investissement faits dans ton fonds. A+
  15. Impec, dans 6 mois il faudra mettre des lampes bleues dans les AGC alors parce que je pense que sur les derniers trains Aix/Marseille qui sont très peu peuplés et mal-famés, ils n'hésiteront pas à monter pour leurs affaires...
  16. Moi j'essaye de ne rien changer à mon rythme habituel. Que je roule ou pas, je mange toujours entre 12h et 14h le midi, et entre 19 et 21h le soir. Bon après si j'ai fini dans la foulée je patiente jusqu'à la maison mais j'essaye de ne pas déroger à cette règle.
  17. Oui oui en effet depuis j'ai heureusement été remboursé... Petit conseil pour éviter d'avoir à "négocier" son remboursement : faites faire autant d'acte que de dents arrachées !! Car si le stomatologue vous facturera pour chaque dent enlevée, la CPR ne remboursera qu'à l'acte...même si dans le même acte il y a l'extraction de 4 dents ! C'est un système stupide mais mieux vaut les retirer une par une, financièrement parlant. Ou alors demander la facturation de 4 actes au médecin. Mais pour l'avoir vécu...faites tout d'un coup ça évite les souffrances répétées ;)
  18. Disons qu'il y a des villes où l'on sait que ça sera facile. Aix en Provence, Montpellier, Toulouse, Nantes, Rennes, Lyon ou Nice sont réputées pour être des villes où la vie est plus facile quand on est gay. A l'inverse, Marseille, Strasbourg, Clermont et quelques autres sont des villes où on ne s'installe pas trop pour éviter les emmerdes (bien qu'à mon sens ce soit souvent à tort). Je débute en vie provinciale alors je ne saurai pas trop te dire si c'est plus facile ou non. Mais perso je vis à présent en Haute-Savoie, et heureusement, je n'ai absolument rien changé dans mon mode de vie. Jusqu'ici ça se passe très bien, mais on est pas à l'abri des imbéciles (Annecy est une ville très très calme, ça doit aider). Après des mauvaises réactions j'en ai déjà eu un peu partout. Mais quand on est prêt à pas ne pas se laisser marcher dessus on a pas besoin de baisser la tête. Faut y être prêt, et psychologiquement c'est une sacrée épreuve. J'avoue ne même pas savoir où trouver les correspondants, même si je pourrais jouer le messager si ça peut servir. @ Necro, merci pour ton message ;)
  19. Pour en revenir à l'association, à vrai dire je ne la connais absolument pas. J'ai découvert son existence il y a 2 ou 3 ans, mais je n'ai pas trop d'informations dessus. Je regrette par contre de ne pas l'avoir connu quelques années plus tôt, à l'époque où l'omerta était permanente dans ma vie. Pourtant j'ai connu une personne qui s'en occupait dans mon ancienne région, mais franchir le pas aura été très difficile. D'expérience, je suis sur que cela pourrait servir à beaucoup de jeunes cheminots pour qui il est difficile d'en parler. Mais il est également difficile de rencontrer des gens qui en font partie. Et tout comme il est difficile pour un(e) cheminot(e) de se balader avec un écriteau "je fais partie de l'asso, au cas où !". Le plus difficile pour les deux parties, c'est d'entrer en contact. Je ne l'ai moi-même pas fait, chose que je regrette aujourd'hui. Dans tous les cas, si je pouvais donner un conseil à un cheminot qui a connu cette situation, c'est de ne pas hésiter à les contacter. Et si je peux me permettre de donner un conseil aux bénévoles (n'oublions pas qu'ils font tout cela sur leur temps libre !), ce serait d'ouvrir un forum sur leur site. On sait qu'il est plus facile de dire les choses derrière son écran que dans une salle des pas perdus...
  20. Hello, Je le remets ici si jamais il mérite sa place. Excuses moi, mais pour bien connaître le sujet (sans me contenter des "yaka-fokons"), ce débat dans ma vie, je le vis au quotidien depuis des années. Si aujourd'hui je suis gay totalement assumé, ça n'a pas toujours été le cas. Et je pense que dans notre société, beaucoup de gens n'ont pas encore conscience de ce qu'est de se sentir "différent" toute sa vie, alors qu'en fait, nous vivons tous de la même manière. Je m'explique : pendant 20 bonnes années, j'ai vécu dans le déni de l'homosexualité pour plein de raisons. Pendant mon enfance, on m'a toujours expliqué que ce genre de comportement était anormal, parfois à l'école, parfois à l'église, parfois dans la famille (je vous passe les menaces de coups de fusil ou d'abandon venues de la famille si jamais ils apprenaient ça un jour)... Même si à l'époque ça ne me perturbait pas, ça n'a pas été facile par la suite. Pendant mon adolescence, il m'a fallu gérer cet épisode. Clairement, je n'étais pas "comme les autres", mais mon enfance m'a poussé à n'en parler à personne, à prendre ça sur moi, à essayer de comprendre pourquoi je me sentais différent, pourquoi je n'avais pas le droit d'aimer ouvertement. Et je ne vous parle même pas du fait de ressentir quelque chose pour son meilleur pote sans pouvoir jamais lui dire... Par rapport à un ado hétéro, cela m'a coûté plusieurs années de ma vie sur le plan sentimental, des hésitations sur le sens à donner à ma vie, jusqu'à me poser régulièrement la question de savoir si elle valait le coup d'être vécue. En plus de s'assumer auprès des autres, il faut s'assumer soi-même, et il m'a fallu 22 ans pour le faire. A qui l'avouer ? Avec qui en parler ? Qui aimer ? En se rappelant qu'à l'époque internet n'existait encore quasiment pas... Autant d'épreuves que je n'aurais pas traversé, si le fait d'être gay apparaissait normal à cette société. Cela a provoqué de nombreux remous qui sont encore palpables dans ma vie d'aujourd'hui. En effet, cette situation m'a contraint à partir loin de mes proches dès que j'en avais l'âge, pour vivre sereinement la situation. Et donc à faire des petits boulots, à galérer pour payer le loyer à 18 ans, et au final à quitter très tôt les études parce qu'il était impossible de faire face financièrement. En cela d'ailleurs, heureusement que je suis rentré à la SNCF finalement... Le tout, sans pouvoir expliquer à personne pourquoi j'en étais là. Je ne dis pas que j'aurais fini énarque sans cet épisode, mais clairement mon destin aurait été différent c'est une certitude. Même durant cette époque "heureuse" de mes 18 ans, il n'était pas facile de vivre ses amours. Je ne faisais jamais les courses à deux, difficile d'arriver à deux à l'hôtel, impossible d'aller dormir dans la famille de l'autre (mon copain de l'époque avait eu droit lui aussi à la menace des coups de fusil !). On dit que pour vivre heureux, il faut vivre cachés. Mais quand c'est toute sa vie qu'on doit enfouir, on vit un calvaire quotidien. Puis vint l'époque de la vie pro, dans un milieu pour le moins macho, et toujours cette impossibilité de dire les choses, de toujours allez aux mariages seul, de toujours éluder les questions, de continuer à entendre tout et n'importe quoi sur le sujet (les trucs du genre, si j'apprends que mon fils est gay, je l'abandonne - ou je le tue -) etc... Et puis à 22 ans, et en l'assumant d'abord en pointillés, je me suis dit que merde, ma vie m'appartenait, et que je préférais être heureux avec 10 proches que malheureux avec 100. Mais vous n'imaginez pas le nombre de séances d'auto-psychanalyse que cela m'a valu ! Le nombre de sueurs froides au moment de l'annoncer à quelqu'un. Ni le coeur qui bat à 1000 à l'heure parce que potentiellement, vous venez de dire quelque chose qui peut changer la relative tranquillité de votre vie. Depuis 6 mois, tout le monde le sait sans exception, mais il aura fallu 4 ans complets pour arriver à faire fi de l'avis des autres, pour me dire que mon bonheur était au dessus de tout le reste. Et encore, je n'ai pas franchi l'étape taboue du milieu du sport... Alors aujourd'hui, sans doute avec un parti-pris mal dissimulé, je ris jaune quand j'entends ou lis des gens arriver avec leur bonne parole et leur bâton de prêcheur expliquer qu'ils s'inquiètent pour l'équilibre de la famille, du couple, de l'enfant en admettant des théories toutes plus foireuses les unes que les autres. Je me dis, mais bordel, quelqu'un imagine t-il encore que je n'ai pas les mêmes aspirations que les autres adultes, à savoir aimer au grand jour, vivre exactement comme tout le monde, participer à la création d'une famille, apporter le meilleur aux gens que j'aime etc... Mais qui sont-ils pour savoir ce qui est bon ou mauvais, stable ou non, censé ou pas ? Sont-ils tous les parents idéaux qu'ils ne nous permettent pas d'être ? Sous couvert d'un débat qui ne les regarde même pas, cette frange de la société ne cherche pas le meilleur pour "sa" société, mais le meilleur pour sa gueule. Ce qui le dérange le moins, ce qui lui permet de continuer à écraser le faible, le minoritaire, celui qui n'est pas "comme tout le monde". Franchement, qui mieux que moi peut savoir si le mariage est une bonne chose, s'il est moral, s'il apporterait quelque chose aux couples comme le mien ? Qui mieux que moi peut savoir si je suis capable d'élever un enfant, de l'aimer, de le porter à la recherche de son bonheur ? Quand on parle de débat, voir de référendum je me dis mais m.... de quoi on parle là ? On est en train de réclamer un référendum pour savoir si deux personnes peuvent déclarer s'aimer devant une mairie, sans que l'on distingue le sexe des mariés ? Mais qui sont ses gens pour imaginer avoir droit de vie ou de mort sur l'amour et la valeur civile d'un couple ? L'adoption c'est pareil (puisqu'on ne parle là que d'adoption, je suis conscient que la procréation assistée mérite, elle, un débat). En quoi serais-je un moins bon père que n'importe quel père adoptif ? Et puisqu'on craint pour l'équilibre de l'enfant, interdisons carrément l'adoption !! Vous pensez qu'un enfant qui ne connait pas ses parents ou qui les a vu mourir n'a pas un équilibre précaire ? J'hallucine totalement en voyant les arguments développés pour essayer d'empêcher quelque chose de tout à fait normal. Moi je me sens plus que prêt à avoir un enfant, et je ne vois pas au nom de quoi on me l'interdirait (surtout les imbéciles qui pensent que c'est un rêve de bobo gay plein de thunes). Non vraiment, il serait temps d'arrêter de vouloir débattre de tout. Il y a bientôt 15 ans, le débat sur le PACS aurait pu me conduire à me jeter par la fenêtre tant j'ai entendu des choses hallucinantes à l'époque (maladie mentale, zoophilie, polygamie, j'en passe et des meilleurs). Heureusement, j'étais encore un peu jeune pour avoir conscience que tout cela me concernait directement. La seule chose qu'on demande aujourd'hui, c'est de vivre comme tout le monde. Et surtout, qu'on nous foute la paix.
  21. Excuses moi, mais pour bien connaître le sujet (sans me contenter des "yaka-fokons"), ce débat dans ma vie, je le vis au quotidien depuis des années. Si aujourd'hui je suis gay totalement assumé, ça n'a pas toujours été le cas. Et je pense que dans notre société, beaucoup de gens n'ont pas encore conscience de ce qu'est de se sentir "différent" toute sa vie, alors qu'en fait, nous vivons tous de la même manière. Je m'explique : pendant 20 bonnes années, j'ai vécu dans le déni de l'homosexualité pour plein de raisons. Pendant mon enfance, on m'a toujours expliqué que ce genre de comportement était anormal, parfois à l'école, parfois à l'église, parfois dans la famille (je vous passe les menaces de coups de fusil ou d'abandon venues de la famille si jamais ils apprenaient ça un jour)... Même si à l'époque ça ne me perturbait pas, ça n'a pas été facile par la suite. Pendant mon adolescence, il m'a fallu gérer cet épisode. Clairement, je n'étais pas "comme les autres", mais mon enfance m'a poussé à n'en parler à personne, à prendre ça sur moi, à essayer de comprendre pourquoi je me sentais différent, pourquoi je n'avais pas le droit d'aimer ouvertement. Et je ne vous parle même pas du fait de ressentir quelque chose pour son meilleur pote sans pouvoir jamais lui dire... Par rapport à un ado hétéro, cela m'a coûté plusieurs années de ma vie sur le plan sentimental, des hésitations sur le sens à donner à ma vie, jusqu'à me poser régulièrement la question de savoir si elle valait le coup d'être vécue. En plus de s'assumer auprès des autres, il faut s'assumer soi-même, et il m'a fallu 22 ans pour le faire. A qui l'avouer ? Avec qui en parler ? Qui aimer ? En se rappelant qu'à l'époque internet n'existait encore quasiment pas... Autant d'épreuves que je n'aurais pas traversé, si le fait d'être gay apparaissait normal à cette société. Cela a provoqué de nombreux remous qui sont encore palpables dans ma vie d'aujourd'hui. En effet, cette situation m'a contraint à partir loin de mes proches dès que j'en avais l'âge, pour vivre sereinement la situation. Et donc à faire des petits boulots, à galérer pour payer le loyer à 18 ans, et au final à quitter très tôt les études parce qu'il était impossible de faire face financièrement. En cela d'ailleurs, heureusement que je suis rentré à la SNCF finalement... Le tout, sans pouvoir expliquer à personne pourquoi j'en étais là. Je ne dis pas que j'aurais fini énarque sans cet épisode, mais clairement mon destin aurait été différent c'est une certitude. Même durant cette époque "heureuse" de mes 18 ans, il n'était pas facile de vivre ses amours. Je ne faisais jamais les courses à deux, difficile d'arriver à deux à l'hôtel, impossible d'aller dormir dans la famille de l'autre (mon copain de l'époque avait eu droit lui aussi à la menace des coups de fusil !). On dit que pour vivre heureux, il faut vivre cachés. Mais quand c'est toute sa vie qu'on doit enfouir, on vit un calvaire quotidien. Puis vint l'époque de la vie pro, dans un milieu pour le moins macho, et toujours cette impossibilité de dire les choses, de toujours allez aux mariages seul, de toujours éluder les questions, de continuer à entendre tout et n'importe quoi sur le sujet (les trucs du genre, si j'apprends que mon fils est gay, je l'abandonne - ou je le tue -) etc... Et puis à 22 ans, et en l'assumant d'abord en pointillés, je me suis dit que merde, ma vie m'appartenait, et que je préférais être heureux avec 10 proches que malheureux avec 100. Mais vous n'imaginez pas le nombre de séances d'auto-psychanalyse que cela m'a valu ! Le nombre de sueurs froides au moment de l'annoncer à quelqu'un. Ni le coeur qui bat à 1000 à l'heure parce que potentiellement, vous venez de dire quelque chose qui peut changer la relative tranquillité de votre vie. Depuis 6 mois, tout le monde le sait sans exception, mais il aura fallu 4 ans complets pour arriver à faire fi de l'avis des autres, pour me dire que mon bonheur était au dessus de tout le reste. Et encore, je n'ai pas franchi l'étape taboue du milieu du sport... Alors aujourd'hui, sans doute avec un parti-pris mal dissimulé, je ris jaune quand j'entends ou lis des gens arriver avec leur bonne parole et leur bâton de prêcheur expliquer qu'ils s'inquiètent pour l'équilibre de la famille, du couple, de l'enfant en admettant des théories toutes plus foireuses les unes que les autres. Je me dis, mais bordel, quelqu'un imagine t-il encore que je n'ai pas les mêmes aspirations que les autres adultes, à savoir aimer au grand jour, vivre exactement comme tout le monde, participer à la création d'une famille, apporter le meilleur aux gens que j'aime etc... Mais qui sont-ils pour savoir ce qui est bon ou mauvais, stable ou non, censé ou pas ? Sont-ils tous les parents idéaux qu'ils ne nous permettent pas d'être ? Sous couvert d'un débat qui ne les regarde même pas, cette frange de la société ne cherche pas le meilleur pour "sa" société, mais le meilleur pour sa gueule. Ce qui le dérange le moins, ce qui lui permet de continuer à écraser le faible, le minoritaire, celui qui n'est pas "comme tout le monde". Franchement, qui mieux que moi peut savoir si le mariage est une bonne chose, s'il est moral, s'il apporterait quelque chose aux couples comme le mien ? Qui mieux que moi peut savoir si je suis capable d'élever un enfant, de l'aimer, de le porter à la recherche de son bonheur ? Quand on parle de débat, voir de référendum je me dis mais m.... de quoi on parle là ? On est en train de réclamer un référendum pour savoir si deux personnes peuvent déclarer s'aimer devant une mairie, sans que l'on distingue le sexe des mariés ? Mais qui sont ses gens pour imaginer avoir droit de vie ou de mort sur l'amour et la valeur civile d'un couple ? L'adoption c'est pareil (puisqu'on ne parle là que d'adoption, je suis conscient que la procréation assistée mérite, elle, un débat). En quoi serais-je un moins bon père que n'importe quel père adoptif ? Et puisqu'on craint pour l'équilibre de l'enfant, interdisons carrément l'adoption !! Vous pensez qu'un enfant qui ne connait pas ses parents ou qui les a vu mourir n'a pas un équilibre précaire ? J'hallucine totalement en voyant les arguments développés pour essayer d'empêcher quelque chose de tout à fait normal. Moi je me sens plus que prêt à avoir un enfant, et je ne vois pas au nom de quoi on me l'interdirait (surtout les imbéciles qui pensent que c'est un rêve de bobo gay plein de thunes). Non vraiment, il serait temps d'arrêter de vouloir débattre de tout. Il y a bientôt 15 ans, le débat sur le PACS aurait pu me conduire à me jeter par la fenêtre tant j'ai entendu des choses hallucinantes à l'époque (maladie mentale, zoophilie, polygamie, j'en passe et des meilleurs). Heureusement, j'étais encore un peu jeune pour avoir conscience que tout cela me concernait directement. La seule chose qu'on demande aujourd'hui, c'est de vivre comme tout le monde. Et surtout, qu'on nous foute la paix. Que ça soit avec les collègues, la famille
  22. Le sujet du mariage semble entendu, tant il parait arriéré de s'affirmer contre (au nom de quoi d'ailleurs, dans une république laïque qui porte le mot EGALITE comme un emblème ?). Ce qui me fait marrer, c'est de voir tous les religieux intégristes qui prétendent défendre le mariage civil....alors que les mêmes dans leurs belles messes en latin affirment chaque dimanche ne reconnaitre que le mariage religieux !! Quand à ceux qui voient en l'adoption une menace pour l'enfant, la famille (et même la patrie selon dassault !), je crois qu'ils feraient déjà bien de voir combien d'enfants d'hétéros vivent dans la misère, la violence, l'alcoolisme etc... Non pas que ces problèmes n'arrivent pas chez les couples gays, mais il seront exactement les mêmes parents (pour le meilleur et pour le pire !). Les enfants dans la cour d'école, qu'importe... Qui n'a jamais entendu dans la cour des moqueries sur le gros de la classe, l'intello de la classe etc... Le gamin qui aurait deux parents homos aurait eu droit à d'autres moqueries si ça n'avait pas été ça. Enfin, des enfants d'homos, il y en a déjà pas mal, et ils semblent bien moins mal le vivre que leurs propres parents n'ont pu le vivre à une époque. Alors que la loi passe vite, ça permettra à boutin de vite ranger sa bible.
  23. Non ça peut exister dans certains dépôt. Mais si le mec n'a pas dit ok pour rester en FAC, il a à tout le moins fait de très mauvais choix. Quand j'étais à PE, j'aurais pu demander à aller au 166 pour avoir le midi/midi, faire que des découchés maison etc... Mais j'aurais attendu une ligne peut-être 6 ans. Au lieu de ça, j'ai accepter de faire du diesel et des RHR, et j'ai été classé au bout de 3 mois. Quand on veut être classé, on peut. A condition de pas faire n'importe quel choix.
  24. Mais le pire, c'est que je suis persuadé que ceux qui ont eu cette idée géniale n'imaginaient même pas faire de vagues avec tout ça. La plupart de nos crânes d'oeuf sortent d'écoles où on leur explique que le management à la France Télécom c'est l'avenir, que c'est comme ça qu'on fait évoluer une boîte publique et que tous les moyens sont bons pour y arriver. Alors évidemment, faire les choux gras des médias c'est navrant. Mais qui est le principal responsable ? Celui qui a pondu ça, ou celui qui l'ébruite ? J'ai pas grand doute sur la réponse malheureusement. Si personne n'en avait parlé le prochain challenge c'est quoi ? On guillotine l'ASCT qui fait le moins de perception ???
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