bobdobbs

Je soupçonne que le PK correspond au panneau « limite des locomotives électriques FS » côté France (dans cette image de Google Street View, il est visible sur la gauche, le téléphone à droite des voies indiquant le PK). La section de séparation se situe bien plus loin, après le tunnel des Calandres. Non, il n'y en a qu'une. La voie la plus au sud (la troisième sur la droite dans la photo susmentionnée) est celle de la ligne de Breil, il est impossible de l'utiliser pour rejoindre le triage (elle croise la bif, mais c'est juste un croisement, pas une TJD, comme on peut le voir ici). Aucune idée, mais le signal baissez-panto à droite de cette photo-ci (à l'entrée du triage) pourrait être un indice. Je laisse luxemburg confirmer/infirmer, vu qu'il est coutumier des lieux. 5121 ayant évoqué l'hypothèse d'une future électrification de la ligne de Coni, il me semble que la question de Breil (en tant que troisième point de contact avec le RFN) est tout-à-fait pertinente dans ce cadre (mais bon, avant de rêver d'électrification, il faudrait déjà qu'il y ait seulement une volonté de garder la ligne active. Et là, à en juger par l'attitude du gouvernement Français, il est permis d'en douter).

Ça faisait longtemps que je n'avais pas écrit dans le coin, mais puisqu'on parle de ma région... Oui, les RT font foi, mais ce que tu montres, c'est le schéma de la ligne, pas les RT eux-mêmes. Ces derniers sont là, et le fichier qui nous intéresse est celui-là. On y lit en particulier, « en gare de Vintimille La Roya Triage, exploitation à 1500V jusqu'au km 0,096 (portails côté France) à l'exception des voies 0, 1 et 2 alimentées à 3000V » (page 17, c'est votre serviteur qui souligne). Ah ça oui, c'est d'autant plus logique que le début de la ligne (du BV de Vintimille jusqu'à l'emplacement d'un ancien EP désormais déposé, peu avant le croisement du racc des Calandres) est déjà électrifié en 1500V. En revanche, je serais curieux de savoir ce que ça impliquerait pour Breil-sur-Roya et au-delà, sachant qu'électrifier en 3 kV empêcherait la SNCF d'utiliser son matos électrique actuel sur ladite portion... Les engins Italiens monocourant sont généralement pourvus d'un rupteur qui inhibe ladite disjonction (vu que c'est obligatoire pour accéder à Vintimille et à Modane).

Pour info, je ne sais pas s'il y a des gens intéressés, mais le rapport sur l'accident de Viareggio a été publié (en revanche, il faut connaître la langue de Dante Alighieri pour le lire). Il conclut, sans surprise, que la rupture de l'essieu est la cause directe de l'accident, mais indique par ailleurs qu'« à la lumière des résultats des analyses effectuées en laboratoire, de l'analyse de la vitesse de propagation du défaut […] la crique a eu une incubation remontant à un intervalle temporel pouvant être estimé entre 10 et 20 ans soit entre 500 000 et 1 200 000 km parcourus » (p. 70 du rapport). Je pense que l'on peut se poser des questions sur l'efficacité des procédures suivies lorsqu'un essieu peut parcourir 500 000 km avec un défaut structurel sans qu'il soit décelé.

Oui, mais ces voitures sont appellées ainsi par les Italiens. Parle de « VSE » à un cheminot Italien, il te regardera avec un air de merlan frit. Pour eux, ce sont des Eurofima. Point. Tu l'as déjà dit, et je pense que tu succombes à une déformation professionnelle : en tant que voyageur, j'ai toujours trouvé ces voitures extrêmement silencieuses (sauf exception évidente pour cause de roue carrée). Serais-je électricien, peut-être aurais-je l'oreille aux aguets pour ces servomoteurs infernaux, mais comme la plupart des gens ce n'est pas mon cas. Oui… Mais ça c'est toujours du point de vue maintenance, je parlais d'un point de vue voyageur. Enfin bon, le problème n'en sera bientôt plus un, le temps que la SNCF arrive à se débarrasser de toute trace d'une rame tractée et ne fasse plus que de l'autom ou du TGV.

Technicentre semble avoir été traumatisé par les VSE >:-) Mais non, il s'agit bien de voitures UIC-Z1 (on le voit à la gueule de la porte d'accès comme sur cette image, avec la Z à gauche et l'Eurofima — ou VSE pour les Français — à droite). La différence pour le voyageur reste néanmoins purement académique : ce sont toutes les deux des voitures que j'ai toujours trouvé très confortables, plus que les Corail (et les fauteuils épais de l'époque avant les Eurostarmachin n'y étaient pas pour rien).

Je pense que les E414 (ex ETR500 première version, désormais utilisées avec les UIC-Z) le permettent aussi.

Il y a déjà des agences de voyage (et un site concurrent de VSC) qui vendent des billets, donc techniquement, oui, la vente des billets pourrait être entièrement externalisée. Mais c'est un peu un argument par l'absurde : les billets sont directement liés au cœur de métier de l'entreprise, alors que les services annexes, non, donc il est plus logique d'externaliser ces derniers. J'ai eu la même impression que toi… lors de mon transit au T3 de DXB. Eh oui, on l'oublie un peu (et de ta part, c'est un peu étonnant ;-) mais les aéroports modernes sont remplis de boutiques dont la relation avec le transport aérien n'est pas follement évidente (électronique, spiritueux, horlogerie, j'en passe et des meilleures). Et personne ne trouve rien à y redire, bien au contraire les gens ont tendance à laisser des appréciations négatives sur les aéroports où il n'y a pas suffisamment de commerces ! J'avoue ne pas être un grand fan personnellement, mais après tout, si la majorité souhaite faire des achats dans les transports, pourquoi ne pas le lui proposer ? Le pire qui puisse arriver est que les gens n'accrochent pas, et que le service soit abandonné à brève échéance. Autrement, bah ça fera toujours des emplois (pas qualifiés, certes, mais il y en aura toujours un grand nombre, TER Market® ou pas). Je ne comprends pas : c'est mal de fréquenter une salle (et moi qui me fais tancer en permanence pour ma non-pratique du sport) ? De dialoguer avec des gens à travers le réseau ? De se défaire un peu de son stress ? Je préfère toutes ces options à aller faire des courses, vraiment. Et si j'ai les moyens de payer des gens pour aller les faire à ma place, bah tout le monde est gagnant : j'évite de m'enquiquiner, la boîte gagne plus de pognon et des emplois sont créés. Je ne vois vraiment pas où est le problème là-dedans. Voilà un argument plus intéressant, et dont je ne doute aucunement (je n'utilise pas ces services justement parce que l'offre présentée m'a toujours paru ridicule face aux produits en rayon, alors que le choix aurait dû être logiquement plus grand). En revanche, tu te places là du point de vue du consommateur. Du point de vue du gestionnaire des gares, ça n'a que peu d'importance du moment que le partenaire trouve une clientèle (et puis, bon, si on veut se préoccuper du consommateur, on pourrait commencer par les tarifs de la restauration à bord des trains par rapport à sa qualité, hein).

Je propose de refonder les Tramways des Alpes-Maritimes (qui étaient propriété des CP) pour permettre la grimpette ferroviaire sur les cimes de l'arrière-pays (ben quoi ? À une époque, un gars proposait la réouverture du Central Var sur son site, je peux bien soutenir le retour des TAM ;-) C'est un serpent de mer. Il n'y a visiblement pas de volonté politique, et l'on se contente de déclarations d'intention qui ne mangent pas de pain. C'est comme pour le passage en rive droite à Carros : on parle, on parle, et rien ne se fait jamais. Un scandale, tu veux dire. J'habite à deux pas, et voir ce bâtiment à l'abandon depuis des années me fait mal au cœur. Apparemment, l'intermodalité à Nice consiste à tracer des symboles sur le trottoir pour indiquer la direction du tram depuis la gare (!). Seule mince consolation : Peyrat voulait carrément démolir la plus grande partie du bâtiment, il en a été empêché. Un parking tout court. Et malgré ça, les rues du quartier sont un alignement sans fin de bagnoles. On en retrouve garées sur les trottoirs, les arrêts de bus, les passages cloutés (gggrrrrr), etc. Je dois être le seul Niçois à ne pas posséder une caisse, je pense (et je ne compte pas en acheter de sitôt). Voilà, et puis comme ça on pourra ensuite expliquer que vous voyez, le tram suffit bien pour la partie basse, et les CP perdent du pognon sur la partie haute, donc hop, fermeture, on déferre, Capri c'est fini ! Estrosi l'a proposée, cette cagade (il serait bien content de pouvoir récupérer ainsi cette ligne gérée par ses opposants de la Région) mais très peu pour moi, merci. [edit : par ailleurs, avec les nouvelles automotrices il y a certainement moyen d'avoir une desserte efficace sans besoin de tram. Un horaire cadencé à la ½ heure serait déjà très pratique, à mon avis]

Le RVB est en cours, mais sur la partie basse de la ligne (entre Nice et Plan-du-Var). Ce RVB s'imposait réellement (j'avais vu une photo faite du côté de Saint-Philippe montrant un rail de… 1892, année de l'inauguration) mais le problème, c'est que les travaux sont réalisés en bloc, en interrompant totalement la circulation entre Nice et Lingostière de juillet à octobre. Or, cette section est la plus fréquentée de la ligne. Quant aux autocars de substitution, ils prennent un chemin très différent (géographie du réseau routier oblige) et ne desservent donc aucun arrêt entre les deux extrémités de la section impactée ! Si on rajoute à cela le fait que les horaires sont chamboulés, je me dis qu'on ne s'y prendrait pas autrement si l'on souhaitait dégoûter les voyageurs. Quoi qu'il en soit, les travaux ont bien commencé : la gare de Nice n'est plus qu'un terrain vague rempli de ballast et de pelleteuses, et certains des PN (en piteux état) ont été remplacés (anecdote : les travaux m'ont donné l'occasion de constater que les caniveaux de signalisation contribuaient à la préservation de la faune, en l'occurrence une nuée de rats qui se livraient à une belle cavalcade dans les emprises :-) J'essaierai de prendre des photos si j'ai le temps et, en octobre, j'irai sans doute tester si la géométrie de la voie ne donne plus le mal de mer…

Eh bien oui, c'est un scandale ! Tu viens de révéler ce que jusqu'ici ne savaient (outre les cheminots) que les membres du club très fermé des… gens qui fréquentent des magasins de bricolage ou ont eu à ouvrir une armoire technique (!). Maintenant, des hordes de terroristes armés de ce terrible secret vont pouvoir commettre des exactions comme… euh, je sais pas, mettre du poil à gratter sur le fauteuil du mécano ? ! Sincèrement, s'il y avait là un véritable problème, des dispositifs plus sécurisés seraient en place depuis belle lurette (voir l'aviation, où les mesures de sécurisation nécessaires ont été prises lorsque la situation a montré qu'il y avait un vrai risque). D'un autre côté, quand on lit les démêlés de quelques photographes ferroviaires avec certains agents de la Suge ou de ses équivalents au-delà de nos frontières, on est parfois tenté de croire que les trains relèvent du secret-défense. Mais oui, les militaires aussi sont assez bons (façon de parler) dans ce genre-là. En France, je ne sais pas, mais en Italie, ça peut se trouver. Notez qu'il y a le manuel de la E402B, qui est autorisée RFN. Tremblez, braves gens ! Ils ne sont pas exempts de reproche, leur cirque avec la sécurité aéroportuaire est quelque peu lamentable (dégradant pour les passagers, et inefficace : des journalistes ont réussi à faire passer des armes au travers des contrôles). S'ils se contrefichent des RT, c'est pour la bonne et simple raison qu'un désaxé ayant envie de faire des dégâts n'a pas besoin de doc technique, voir ce qui s'est passé à Madrid ou à Londres. Pourrais-tu aller dire ça à mes clients, à l'occasion ? Je ne leur en veux pas, mais j'admets que, parfois, ils me les brisent un peu quand ils se prennent pour des informaticiens ;-) Dans mon métier, on appelle ça la sécurité par l'obscurité (ne pas révéler la méthode utilisée pour éviter que quelqu'un trouve une faille). Tout ce que ses partisans y gagnent, c'est un faux sentiment de sécurité. En revanche, ils y perdent la possibilité qu'un observateur leur fasse remonter une éventuelle faille avant que les « méchants » la trouvent (et généralement, ils la trouvent). Interdire aux gens d'en parler, ça ne sert à rien, l'info finira par fuiter.

En France ? Non. En Suisse ? Oui. En revanche, je ne sais pas s'il prend en compte les perturbations (d'un autre côté, les trains Suisses sont ponctuels, n'est-il pas ? ;-) Je ne suis pas Suisse, mais voici la webcam des CFF (sur une Re460) et celle du MOB (qui me fait prodigieusement enrager, quand je compare ce qu'on y voit à l'état déplorable des voies étroites en France).

Pour l'instant, Estrosi s'est surtout contenté d'un effet d'annonce sans s'engager sur quoi que ce soit. Lorsque du pognon aura été attribué à une LGV vers Gênes, je considérerai qu'on a fait un pas en avant. D'ici là, ce ne sont que des mots. L'offre actuelle de transport régional n'est pas minable entre Cannes et Vintimille, de même qu'elle n'est pas non plus minable entre Savone et Gênes. C'est entre Vintimille et Savone que ça coince, probablement parce que le nombre de voyageurs potentiels dans cette partie de la Riviera est trop faible, sans compter qu'il reste des bouts de ligne à VU. Quant à l'offre GL, je me suis déjà lamenté de la disparition des trains Nice-Milan mais je crains fort, vu l'ambiance entre les deux EF, que ce n'est pas une amélioration de l'infra qui y changera quelque chose.

On peut savoir qui étaient les… euh, disons, personnes peu éclairées¹ à l'origine de cette manifestation, et quels arguments improbables elles avançaient pour la motiver ? 20 minutes de plus par rapport à quoi ? Aux trains préexistants ? Ma foi, si l'augmentation des fréquences est sensible pour les voyageurs situés le long du trajet, le problème n'en est peut-être pas un (je n'ai pas regardé les horaires actuels, ceci dit). Moui. On a donc un tram-train qui ne fait pas de tram sur son parcours Français (Sarreguemines), deux trams-trains qui n'ont pas du tout de parcours tram (Aulnay-Bondy, Ouest Lyonnais), un tram-train qui n'utilise pas de matériel spécifique (Montpellier)… Au bout du compte, il semble que l'auteur de l'article aie raison : on a bien là le premier service en France véritablement digne de porter l'appellation « tram-train ». Après tout, le principal avantage d'un tel engin me semble vraiment être sa capacité intermodale ; si on ne l'envoie pas sur un réseau urbain, un autorail léger ferait aussi bien l'affaire. ¹ Quelques qualificatifs plus colorés me viennent bien à l'esprit pour désigner ces gens, mais je m'en voudrais de choquer la sensibilité des lecteurs les plus jeunes…

Moi, je penserai (1) que si Carrouf' a la télé, l'éthique voudrait qu'ils la lui vendent, pas qu'ils fassent semblant de ne pas l'avoir et la gardent en réserve pour un effet d'annonce, mais comme (2) ce client est visiblement Américain, vu qu'il mesure les télés en pouces, il ne peut de toute manière pas aller chez Carrouf' et il ira donc prendre sa télé au Safeway du coin. J'ai bon ? 2D2, je l'ai déjà dit sur l'autre fil, faire semblant que des trains inscrits à l'horaire de service n'existent pas pour faire plus de bénéfs n'est pas l'attitude qu'on attend d'un opérateur au service du public. Dit de manière plus crue, c'est malhonnête vis-à-vis du client. C'est bien le problème : les trains à ouvrir à la résa, ce sont tous les trains circulant, pour maximiser le confort de déplacement du voyageur (car c'est bien le but final, ça, ou je suis trop naïf ?)

La suppression à tire-larigot des trains intercités « de service public » ne sévit pas qu'en France. En Sicile, le Corriere della Sera rapporte que « le transport ferroviaire de l'île est en passe d'être définitivement " demantelé " ». De 56 trains GL en 2005, on est passés à 24, et au prochain service, les survivants ne seront plus que 14. Pour les habitants d'Agrigento et de Siracuse, la situation sera encore plus pénible, prévient le Quotidiano di Sicilia : « les passagers seront contraints à prendre des autocars pour Messine, devront rejoindre le ferry à pied […] et prendre un autre train une fois arrivés sur le continent ». Des ferrys qui se réduisent comme peau de chagrin, étant passés de 6 à seulement 2. Le sécrétaire du syndicat FIT CISL, Amedeo Benigno, estime même qu'« il existe aussi la possibilité concrète du démantelement complet du système de ferries géré par RFI sur le détroit de Messine », écrit BlogSicilia. Le syndicat dénonce la réduction des effectifs des cheminots Siciliens, qui ont été quasiment divisés par deux ces dernières années. Pour alerter l'opinion publique sur la situation, deux syndicalistes ont réalisé une vidéo montrant les désagréments subis par un voyageur voulant se rendre de Palerme à Villa San Giovanni. De son côté, le Gouvernement (peut-être trop préoccupé par les avalanches de scandales politiques, ou pressé par une Ligue du Nord peu encline à écouter les doléances du Midi) ne semble, hélas, guère réagir.