Aller au contenu
Le Web des Cheminots

Bandaa Bono

Membre
  • Compteur de contenus

    886
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Bandaa Bono

  1. Tract SUD Rail d'analyse et de bilan de la grève : http://www.cheminots.net/forum/index.php?showtopic=16065
  2. Tract d'analyse Tract_La_Gr_ve_12_du_24_novembre_08.pdf
  3. la réponse de SUD Rail : http://www.cheminots.net/forum/index.php?showtopic=16064
  4. tout est dans le sous titre 2008___11___24___Conseil_d__Etat_CPRP.pdf
  5. Oui Dom le relevé de DCI doit reprendre les points d'accords et de désaccords, le projet de relevé est toujours réalisé par la direction et c'est les OS qui proposent des amendements, dans le cas présent c'est le relevé des débats ayant eu lieu lors de la réunion de conciliation du 19. Je vais essayer d'avoir le projet envoyé par la direction le 19 au soir pour comparer avec la version du 20 expurgé.
  6. Si moi je le vois le problème : le statut à plusieurs vitesses et des réglementation différentes pour chaque activité ! mais je suis trop dég pour écrire une analyse complète ce soir revoltages
  7. tract la grève n°11 avec les propos de Nogué en réponse à un appel téléphonique SUD http://www.cheminots.net/forum/index.php?a...st&id=11114
  8. C'est HS ton truc mais bon tu as un positionnement à priori différent de SUD, c'est respectable. Cela ne t'autorise pas pour autant à discréditer une revendication sans argumenter. pas la peine de répondre c'est HS, c'est juste pour dire qu'il ne sert à rien d'allumer pour allumer.
  9. mélange pas tout, la revendication reste le retrait du décret, pour autant rien n'empêche de tenter de négocier pour faire mieux que ce qui à été lâché et puis je pense aussi que la phrase est là pour parler de l'ouverture des négociations sur l'amélioration de la production qui je crois fait parti du préavis. Quant à savoir si la stratégie des OS est payante pour les unes ou les autres, on va attendre les AG de lundi pour avoir une première indication, puis c'est les élections qui trancheront sans doute, car chaque salarié fera son choix avec ce qu'il ressent de tout ce bordel.
  10. à lire pour essayer de comprendre tout ce qui se passe 2008___11___21___La_Gr_ve_11.pdf
  11. Courrier de SUD rail à Nogué à propos du relevé de conclusion de la réunion de conciliation. SNCF Mr Nogué - Directeur des Ressources humaines 34 rue du commandant Mouchotte 75699 PARIS Cedex 14 Monsieur le directeur, Mercredi, vous avez reçu les 5 fédérations syndicales qui appellent à la grève à compter du 23 novembre à 20 heures. Mercredi soir, vous nous avez communiqué un projet de relevé de conclusions de cette réunion. Jeudi après midi, des propositions de modifications vous ont été transmises par la fédération CGT. Nous avions eu connaissance de ces propositions et donné notre accord, puisqu'elles revenaient à retirer un certain nombre de choses avec lesquelles nous sommes en désaccord et que vous aviez annoncé ou confirmé la veille. Jeudi, vers 17 heures, nous avons été amené à vous téléphoner, puisque plusieurs sources nous indiquaient « que les négociations se poursuivaient ce jeudi après midi » … alors que, pour ce qui est de la fédération SUD-Rail, nous n'avions pas eu la moindre recherche de contact de votre part depuis la fin de la réunion de la veille. Une demi-heure plus tard, Mme Ravelli (responsable de l'observatoire social) nous rappelait pour nous dire que des échanges se poursuivaient entre la fédération CGT et la direction SNCF (dont vous-même) ; Mme Ravelli nous précisant que ces échanges portaient sur le relevé de conclusions de la réunion de la veille, nous lui avons demandé de vous rappeler que cela concernait donc 5 fédérations, et non une seule… Mme Ravelli nous a indiqué « M. Nogué prendra contact avec vous, à l'issue de ses discussions avec la CGT ». Tout en redisant que le procédé était « étonnant », nous avons pris soin de préciser à Mme Ravelli les moyens les plus rapides pour nous joindre à tout moment. Aucune nouvelle, jusqu'à un message électronique à 20h17, par lequel M. Hislaire nous adresse le « relevé de conclusions » de la réunion de la veille. Cette version est expurgée de tous les passages dont la suppression était proposée par la fédération CGT. Evidemment, si ce qui était écrit n'existe plus « en vrai », ce n'est pas SUD-Rail qui s'en plaindra. Mais comme les passages gommés correspondent à des choses que vous avez affirmées le 19 devant 5 fédérations, que cette suppression a manifestement fait l'objet de longues négociations avec une seule de ces fédérations le 20, nous ne comprenons pas bien le sens. Bien sûr, cela aurait été plus simple, si vous aviez discuté de manière transparente avec toutes les parties concernées. Cela aurait été plus sain que d'agir ainsi, mettant en porte-à-faux une des fédérations, que vous essayez de faire passer comme recherchant une porte de sortie à tout prix, pour éviter la grève. Sans reprendre tout, il nous parait indispensable d'avoir des précisions sur au moins deux passages que vous aviez écrit dans votre relevé de décisions envoyé le 19 au soir et qui ne sont plus dans la version du 20 : Vous aviez dit et écrit « … la mise en œuvre des roulements de conducteurs volontaires pour le Fret n'est pas réalisable pour le 14 décembre prochain, pour des raisons techniques liées à la construction opérationnelle des plans de transport et des roulements. » Les « raisons techniques … » ont disparu : ce n'était donc pas vrai ? Il y a une autre explication ? Quelle est-elle ? Vous aviez dit et écrit « Les dérogations limitées, telles que reprises dans le nouveau projet d'article 7, pourront être mises en œuvre en tant que de besoin et dans le respect des dispositions réglementaires, c'est-à-dire à la fois dans le cadre collectif des roulements de service, des tableaux de service et des tableaux de roulements, et sous réserve de l'accord préalable et explicite des agents concernés ». Tout cela a disparu. Est-ce que cela signifie que la direction renonce à utiliser les possibilités de dérogation à la réglementation permises par le décret rédigé avec FGAACFDT ? Ou est-ce seulement que vous n'écrivez plus que vous le ferez ? Lors de la grève reconductible en défense du régime de retraite des cheminot-e-s, il y a un an, vous nous aviez déjà écartés de négociations auxquelles les autres fédérations étaient conviées. Lors de cette même grève, le président Pépy avait organisé des rencontres « secrètes » hors du siège de l'entreprise avec une seule fédération syndicale. Cette pratique n'est pas très recommandable en matière de non-discrimination syndicale et d'équité ; elle est par contre très politique. C'est le choix de la direction de l'entreprise… Dans l'attente des réponses aux questions très simples que vous pose la deuxième organisation syndicale de l'entreprise, et en vous rappelant que nous sommes disponibles pour négocier, nous vous adressons, monsieur le directeur, nos salutations. Pour la fédération des syndicats SUD-Rail : Alain Cambi - Nathalie Bonnet - Christian Mahieux
  12. entendu sur I télé à l'instant : la CGT à suspendu son préavis !
  13. tu finis par m'énerver avec le coup de la grève politique que tu nous serine en permanence ! Et pour finir tu veux utiliser la charte d'amiens pour faire croire que celle-ci dirait que le syndicalisme ne devrait pas faire de politique ! Ce qui est totalement faux la charte d'amiens ne dis pas du tout cela : « Le Congrès confédéral d'Amiens confirme l'article 2, constitutif de la CGT :« La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat ».Le Congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classe, qui oppose sur le terrain économique les travailleurs en révolte contre toutes les formes d'exploitation et d'oppression, tant matérielles que morales, mises en œuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière. Le Congrès précise, par les points suivants, cette affirmation théorique : dans l'œuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l'accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d'améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l'augmentation des salaires, etc. Mais cette besogne n'est qu'un côté de l'œuvre du syndicalisme : d'une part il prépare l'émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l'expropriation capitaliste, et d'autre part, il préconise comme moyen d'action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd'hui groupement de résistance, sera, dans l'avenir, le groupe de production et de répartition, base de réorganisation sociale.Le Congrès déclare que cette double besogne, quotidienne et d'avenir, découle de la situation des salariés qui pèse sur la classe ouvrière et qui fait, à tous les travailleurs, quelles que soient leurs opinions ou leurs tendances politiques ou philosophiques, un devoir d'appartenir au groupement essentiel qu'est le syndicat.Comme conséquence, en ce qui concerne les individus, le Congrès affirme l'entière liberté pour le syndiqué, de participer, en dehors du groupement corporatif, à telles formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou politique, se bornant à lui demander, en réciprocité, de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu'il professe au dehors. En ce qui concerne les organisations, le Congrès déclare qu'afin que le syndicalisme atteigne son maximum d'effet, l'action économique doit s'exercer directement contre le patronat, les organisations confédérées n'ayant pas, en tant que groupements syndicaux, à se préoccuper des partis et des sectes qui, en dehors et à côté, peuvent poursuivre en toute liberté la transformation sociale ». C'est clair non , on y explique que les individus peuvent faire les choix politiques qu'ils veulent du moment qu'il ne fasse pas de prosélytisme à l'intérieur du syndicat et que le syndicat dans ses choix et ses tactiques ne doit pas tenir compte des stratégies et objectif des partis. Mais le fait que le syndicat doive exercer son action principalement contre le patronat induit bien qu'il peut prendre une position politique et faire des actions politiques, puisque l'on parle d'action économique. D'un autre côté la partie du début est un véritable projet de société : donc un positionnement politique. Arrête de déformer ce que manifestement tu ne maitrise pas ! Ensuite, il faut définir ce que tu entend par "grève politique" ? Il me semble évident que tu entend : " grève pour faire chuter le gouvernement ". C'est sans doute ton positionnement politique qui te rend aveugle, car l'expression "grève politique" est généralement employé par les hommes politiques de droite qui veulent déconsidérer les mouvement sociaux. Je ne crois pas que les 5 OS qui maintiennent leur préavis aient pour but de faire chuter le gouvernement, mais ils essaient simplement d'être en accord avec leurs convictions. Des convictions qui leur font dire que l'on ne peut pas accepter de mettre un doigt dans l'engrenage de la déréglementation même uniquement pour une activité et uniquement pour des volontaires. Valider la possibilité d'exception en fonction des besoins d'une l'activité c'est autoriser une réglementation future en fonction des besoins futurs de toutes les activités en situation de concurrence et donc du statut à plusieurs vitesses. C'est cela la vision de la défense des intérêts individuels et collectifs pour ces OS. Pour la FGAAC/CFDT la vision est différente, c'est d'accepter les logiques de concurrence et d'accepter de mettre le doigt dans cet engrenage au titre du moindre mal et pour théoriquement garder la charge de travail à la SNCF. les deux positions sont respectables mais inconciliables car elles reposent sur 2 visions du monde différentes. C'est clair qu'il y a en faisant grève pour le retrait et en gagnant, un risque que la charge de travail parte alors dans les filiales. Les cheminots trancheront en faisant ou en ne faisant pas grève. Alors la grève est-elle "politique" mais oui bien sur, au sens noble du terme " s'occuper des autres". Et bien évidement dans cette interprétation toute action syndicale est "politique", mêmes celles de la FGAAC.
  14. Arrêtez de vous empailler inutilement, attendez d'avoir tous les faits pour juger et prendre position pour le problème qui nous occupe. A titre d'information je vous donne le compte rendu intégral SUD de la réunion de conciliation suite aux 2 préavis déposés. Je ne doute pas que certains trouveront dans les réponse des OS de quoi continuer à alimenter leur haines respectives. Mais je vous invite plutôt à vous concentrer sur les réponses de la direction elles sont significatives. et pour ceux qui douteraient encore des intentions de la direction je renvoi à l'histoire. En 2001, Gallois annonce "la pause" dans la mise en place de Cap client suite à la grève conjointe des OS ( CGT et CFDT, et je ne sais plus qui l'as faite dans les petites ). Une "pause" n'étant pas un "retrait", la gestion par activité au lieu d'être mise en place verticalement et intégralement à partir d'une date, fut petit à petit mis en place en partant du bas, création d'équipes d'activités, d'UO ou d'UP d'activités puis finalement d'Etablissement d'activité pour finir par le regroupement dans une activité même. le processus est en passe d'être terminé pour le fret, les autres suivront. Cela à mis bien plus de temps qu'une mise en place verticale mais la direction n'as jamais renoncé à mettre en place ce qu'elle avait décidé. Seule une conscience des choses et des mobilisations fortes soutenues dans le temps permettent de freiner ou de stopper momentanément les projets de la direction. l'équilibre ne s'obtient que par un rapport de force permanent, que l'on vienne à fléchir et l'on recule immédiatement. ---------------------------------------------------------------------------------------------- COMPTE RENDU « interne » AUDIENCE CONCILIATION DU 19 NOVEMBRE Présent : CGT, CGC, FO, CFTC Pour SUD-Rail : Christian Mahieux, Erik Meyer, Alain Cambi. Cela commence par un changement de salle et un refus par la direction (Hislaire) de recevoir l'intégralité des délégations sous prétexte que le matin c'est audience CGT et après midi SUD, la direction refuse que les autres O.S. non signataires des préavis s'expriment. Suivent des négociations de couloir pour enfin obtenir gain de cause. Au final, la direction sera représentée par Nogué, Hislaire, Damas et Jamet (début de la réunion : 11h00). Direction : audience dans le cadre du préavis CGT joint au préavis SUD, reçu 2 préavis. Lecture du préavis CGT et SUD. CGT : Au-delà de l'épisode malheureux de ce matin, nous sommes ici à la suite de 2 actions revendicatives (juin et novembre) jusqu'à quelques jours, nous avions un refus de la direction de négocier. Pour preuve la réunion de la CNM qui acte un passage en force contraire aux engagements de PEPY du 23 MAI. Sur les négociations fgaac/cfdt du week-end, vous ouvrez des discussions avec deux O.S minoritaires pour leur sauver la tête en remerciement de leur compromission depuis des mois. Ils ont négociés l'application de la déréglementation, personne n'est dupe. Après les retraites, la déréglementation … La collaboration et la compromission atteint des sommets, une DCI qui génère 2 préavis de grève, c'est une première. Contestation ou jurisprudence, les O.S jugeront. Ces événements nous donnent plus d'arguments et nous renforcent. L'économie de la déréglementation pour les ADC, c'est 6M€, en comparaison des 300M€ annoncés, ce n'est rien. Pour nous, c'est bien un problème d'organisation de la production. Nous demandons l'arrêt des roulements volontaires et la réintégration de la charge de travail dans les UP d'origines. Nous demandons une reprise à zéro. Le volontariat est une méthode hypocrite comme on le voit dans le privé (70ans, dimanche). Le décret est-il toujours à l'ordre du jour ? La direction va-t-elle rester sur sa position dogmatique, cela représente une fissure dans la réglementation et si vous voulez éviter le conflit et sauver le FRET, cela passe par là. Sur 4 zones, avec l'absence de volontaires et les décisions de justice votre déréglementation est inapplicable. Quant à la transposition ETF dans le décret, elle ne respecte pas la clause de sauvegarde. SUD-Rail : nous avons déposé un prévis de grève vendredi, pas de nouvelles de la direction depuis 5 jours alors que nous sommes dans un contexte social très dégradé. Nous réclamons le retrait de la nouvelle demande de la direction de modification de l'article 7 du décret 99-1161 et l'ouverture de négociations, on ne discute pas sous la menace. Nous dénonçons la mise en place de plusieurs réglementations à la SNCF qui facilitera le morcellement de l'entreprise par activité. Nous demandons l'arrêt des roulements volontaires. Choix de la direction de favoriser deux O.S. même dans le journal de communication « les infos » (Pour rire : on a notre Conseil Fédéral prochainement, on pourra vous donner un communiqué sur cette réunion pour que sa paraisse dans le journal ??? On prend acte que désormais, la possibilité est donnée aux OS de déposer/reporter un préavis. CFTC : quel dialogue social ? Arrêt des roulements volontaires et meilleure utilisation du Rh actuel pour optimiser la production. CGC : insiste sur la dégradation intolérable du dialogue social, nous demandons un vrai dialogue social. Une réelle négociation doit s'engager et doit être acté dans un relevé de conclusion. Nous devons rassurer les personnels, l'objectif étant de lever le préavis, la balle est dans votre camp. Nogué ; Notre objectif est clairement de favoriser la négociation avec les partenaires qui le souhaitent. Concernant la CNM, nous considérons que cela c'est mal passé. Nous avons pris conscience avec la conjonction des préavis, que le point d'équilibre n'était pas situé au bon endroit, c'est pourquoi nous avons bougé. La direction à demandé le décret, le gouvernement sortira le décret (ou non ?) suivant les réactions des uns et des autres. Nous nous sommes remis autour de la table le week-end dernier pour discuter des 2 points d'achoppements forts le temps de conduite et l'encadrement des RP. Pourquoi les discussions avec la FGAAC/CFDT, car elles sont en accord avec les choix stratégiques de la direction pour le FRET contrairement aux autres qui sont opposés depuis MAI aux choix de l'entreprise. Stricte application aux agents du FRET, ce dispositif transitoire dans l'attente de réouverture de négociations sur l'organisation du travail. L'enjeu c'est la survie de l'activité à l'intérieur de l'entreprise, la question de la réglementation n'est pas le point central, mais représente un élément non négligeable du redressement de l'activité. En fin de semaine dernière, nous avons indiqué au gouvernement que nous étions prêts à revenir sur certains points de nos demandes. La direction du fret à fait l'analyse des conséquences de la nature des modifications et en à tiré comme conclusion qu'il n'était pas envisageable de mettre en œuvre les roulements volontaires au service de décembre. Il faut avancer de manière raisonnée, si les conditions ne sont pas réunies, c'est difficile de négocier. Ces dispositions sont forcément transitoires, surtout après les modifications. CGT : Sur la CNM, c'est bien à la demande de la SNCF, donc il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles, vous dites que vous ne touchez pas à l'accord 35h, c'est faux. Nogué : l'accord 35h est doublé par un décret qui peut évoluer par un passage en CNM. CGT : nous voyons bien ou vous allez, un accord est dénoncable pas un décret qui engage le gouvernement. Vous n'avez pas répondu sur le décret, est ce qu'aujourd'hui les modifications du décret vont sauver le FRET ? Nogué : non. Alors écoutez les O.S. cela fait des mois qu'on perd du temps alors qu'on aurait pu discuter sur l'amélioration de la production. Vous nous faites la démonstration que le décret ne sert à rien. Le décret peut être maintenu sur la base de la seule transposition de l'accord ETF. Nogué : le décret est parti dans le ministère et n'est plus de notre ressort. SUD : Il est possible le week-end de revenir sur le contenu mais pas aujourd'hui ??? Nous rappelons également que notre préavis concerne tous les services et que sur votre nouvelle demande de modification de la réglementation que nous dénonçons, rien n'a bougé pour les agents sédentaires. Nogué : le volontariat n'est pas remis en question, le contenu du décret n'est pas remis en cause car il nous laisse des marges de manœuvres non négligeables. Les choix industriels de l'entreprise ne sont pas négociables. CGC : on ne pourra jamais accepter qu'un choix individuel remette en cause les équilibres collectifs. Nous avons besoin de vous voir évoluer sur cette position. Le volontariat est inacceptable. FO : la direction a reculé sur ces dispositions initiales prévues au titre 1 mais aggrave les conditions de travail des agents du titre 2, c'est inacceptable, alors que les CRML ont déjà beaucoup donné et donne encore. Nogué : les bougés ont été obtenus également sous la pression du préavis CGT et SUD CGT : le pourcentage des DII sur le prévis FGAAC de 10 à 12 %, actuellement 50 ou 60%, nous vous demandons le retrait des roulements volontaires. Pose quatre questions : Abandon des roulements volontaires ? Promulgation du décret ? Ouverture des négociations sur l'organisation de la production ? Mise en œuvre du changement de service avec l'abandon des roulements volontaires ? Nogué : Avant l'interruption de séance, il indique qu'il apportera les précisions sur ce qu'il considère être des points de convergence : · L'article 5 relatif à la transposition des directives européennes concernant le personnel roulant effectuant des services d'interopérabilité transfrontalière. · Report du volontariat. · Réglementation du travail modifié à caractère transitoire. Nous réitérons à la direction notre demande de retrait du nouveau projet de modification au RH077. L'arrêt définitif du volontariat. Interruption de séance d'environ 45 mn Nogué : · Confirme qu'il n'y aura pas au 14/12 l'opération volontaire telle que prévue notamment en intégrant les flux de mobilité : les mobilités ne seront pas proposées aux agents. Mais confirme également le principe de dérogation au Fret. · La direction va rebâtir la charge sur la base de la réglementation actuelle. · Elle maintient sa demande de modification du décret et précise que c'est le gouvernement qui décide. Concernant les modifications concernant l'article 5 : (alinéa 1) : « Un accord d'entreprise peut déroger aux dispositions du présent article dans un sens plus favorable aux agents ». La notion « d'équipage » est remplacée par « Les dispositions du présent paragraphe ne s'appliquent pas s'il y a un deuxième conducteur affecté à la conduite du train. » · Négociations sur la production fret : Nogué se contente de rappeler le calendrier (tables ronde « production », retour d'expérience fret, table ronde « stratégie ». Pour « enfoncer le clou », Damas confirme que le principe du volontariat est maintenu. Il dit qu'en dehors des changements de service, la direction ne sait pas faire pour un nombre important d'agents et de journées mais que dès que le décret sera promulgué, elle l'utilisera ci et là ponctuellement pour faire des adaptations de service d'ici le mois de juin. Ces adaptations seront pour les agents de conduite, CRML compris. VOICI LES « REPONSES » DE LA DIRECTION ALORS QUE NOUS SOMMES RECU DANS LE CADRE D'UN APPEL A LA GREVE DE CINQ FEDERATIONS SYNDICALES !!! SUD-Rail : Ces réponses ne sont pas possibles dans le contexte actuel et dans le cadre de cette réunion. Vous êtes responsable de votre nouvelle demande de modification, vous pouvez retirer cette demande et vous êtes responsables d'avoir fait parvenir cette demande au gouvernement lundi alors que nous avions déjà déposé un préavis, CGT aussi et que vous connaissiez probablement le contexte d'appel par cinq fédération. CGT : si le décret est modifié pas de modification de la réglementation du travail à la SNCF et des discussions sur l'organisation de la production. FO : Retrait de la demande de modification. CGC : Idem, il faut discuter. CFCT : Idem. En conclusion : nous demandons à la direction de nous rencontrer à nouveau le plus rapidement possible afin d'avoir d'autres réponses. A priori, une prochaine réunion devrait avoir lieu (Peut-être demain matin, mais c'est pas sûr du tout Damas rappelant que demain il y a la table ronde « production »). Fin de la réunion 14h30
  15. t'aime bien essayer d'avoir toujours le dernier mot ! mais là tu suppute mon gars ! aucune preuve, c'est une appréciation personnelle Je pense, à contrario, que les OS n'auraient pas refusé une convention collective ferroviaire basé sur la réglementation SNCF au prétexte que ce serait entériner l'arrivée de la concurrence. La concurrence est là c'est un fait et au contraire signer une convention collective de haut niveau protège les entreprise déjà installé ( donc la SNCF ) car les nouveaux entrants ne peuvent pas jouer sur le dumping social pour prendre des parts de marché et dans le cas ou la rentabilité devient faible par rapport à l'investissement consenti bien il ne prennent pas de risque et laissent tomber. Mais bien évidement le gouvernement et les chargeurs ne souhaitent pas une convention collective de haut niveau qui de fait protégeraient les monopoles public, car justement ils souhaitent leur démantelements.
  16. je ne répondrais pas non plus au sondage qui n'en n'est pas un en fait puisqu'il ne propose pas de solutions à la question qu'il pose. La question parle du rôle, les options de réponses parlent des moyens. le rôle il est simple c'est la défense des intérêts collectifs et individuel des personnes qui se sont associés pour construire et faire vivre l'association dénommé syndicat qui les représentera. Vous noterez que les patrons ont aussi le droit d'avoir leur syndicat ce n'est pas limité aux simples salariés. pour lessyndicats de salariés, les moyens pour parvenir aux buts fixés par les statuts et textes de congrès qui régissent le syndicat sont diverses et variés, l'ordre logique est approchant de cela : étudier les évolutions proposés par les donneurs d'ordre en faire une analyse des avantages et inconvénients pour les personnes que l'on représente suite à cela construire un cahier revendicatif corrigeant les effets négatifs le soumettre au donneur d'ordre, c'est la négociation informelle informative et préventive si la négociation informelle n'a pas donné de résultats faire respecter les prérogatives des instances, éventuellement demander une expertise en cas de non respect de la loi informer l'inspection du travail faire une demande d'audience tout le temps du processus informer les personnels concernés ( tournées et tracts ) les mobiliser degré selon le besoin ( tournées, pétitions, HIS, rassemblements, manifestations ) en cas de refus ou d'échec du processus de négociation lors de l'audience déposer une DCI en cas d'échec du processus de négociation lors de la DCI déposer un préavis en cas d'échec lors de la réunion de conciliation consécutive au préavis faire un appel à la grève faire la grève ( modalités en fonction des besoins et de l'objectif à atteindre ) durant le grève rester ouvert à la discussion au cas ou le processus de négociation se débloquerait toujours rendre compte aux personnels en grève et leur demander leur avis Bien évidement selon le temps dont on dispose entre la connaissance du projet et son application certaines phases peuvent être raccourcies, tronqués ou carrément sautés. Voilà toutes les OS qu'elles soient réformistes ou de transformation sociales suivent plus ou moins ce schéma. Ou il y a des différences fondamentales c'est dans les postulats qui guident leurs analyses et choix d'actions. Ce sont ces postulats qui bien souvent déterminent ou l'on met le curseur de l'acceptable. Il est évident que pour une OS révolutionnaire ( genre CNT ) le curseur de l'acceptable sera très haut, plus bas pour une OS de transformation sociale et de plus en plus bas pour les OS réformistes en fonction de leur degré d'acceptation du système économique dominant ( actuellement le capitalisme ). Bien souvent quand vous vous empaillez sur ce forum ce ne sont pas vos raisonnement qui sont faux mais vos postulats qui vous differencient, mais pour certains vous avez du mal à accepter des positionnement différents des votres. Il faut dire qu'il y en a qui mettent un tel paquet de mauvaise foi que ça excite les antagonisme et pousse à l'affrontement.
  17. là je crois Vinces que tu raconte une belle connerie, je ne vois pas les OS refuser une convention collective ferroviaire construite avec le RH0077 comme base, pour la bonne et simple raison que le RH va au delà du droit du travail. Par contre, je fait confiance aux patrons de l'UTP ( avec lesquel siège la SNCF ) pour avoir refusé de construire la convention en prenant justement la réglementation SNCF comme base. Faut pas se laisser aveugler par le ressentiment ! et puis tu ne pourra pas mettre cet échec sur le dos des sudistes, ils n'ont pas été autorisé par certaines conf à siéger à ces réunions, pas représentatifs qu'ils disaient, alors qu'ils pèsent deux fois moins à la SNCF ( je précise que ce n'est pas la CGT qui s'y est opposé au cas ou tu lirais de travers ).
  18. C'est vrai qu'il vaut mieux deux son de cloches, seulement il était évident que le compte rendu officiel serait édulcoré et politiquement acceptable, puisque Chérèque refusait d'avoir des journalistes présents pour justement ne pas avoir de témoins pouvant rapporter le sens véritable de ses déclarations. Je note que si sur la forme c'est bien sur très différent, sur le fond la différence est minime nous sommes en plein accompagnement consenti de l'économie de marché et du libéralisme. merci pour le travail de recherche michael
  19. tu fait comme tu le sens, j'ai pas de problème avec ça mon appartenance étant très récente et en plus je crois que pour les sudistes les secrets ils en ont un peu rien à foutre. fin du HS dis moi plutôt ce que tu pense des dires du sieur chérèque ?
  20. Tient c'est bizarre moi qui croyait que la CFDT avait aussi signé la position commune sur la représentativité pour se débarrasser des petites OS dont fait parti la FGAAC ? j'ai du mal lire sans doute ! helpsoso
  21. c'est vrai, mais pas pour des histoires locales. Si typiac souhaite discuter de la note interne Sud qu'il ouvre un fil sur le sujet dans la partie SNCF. Et là je serais tout prêt à y répondre.
  22. Non, le but n'est pas de percuter pour percuter les adhérents de la FGAAC, mais de les informer et de les faire réfléchir. Le livre vient de sortir l'info est relayé par le réseau alternatif. Mais surtout plus largement cela s'adresse à tous les salariés, à tous ceux qui votent CFDT, à tous ceux qui militent encore à la CFDT. Pur ceux qui seraient en accord avec les propos de chérèque, pas de problème qu'ils continuent ! Mais pour ceux qui seraient en désaccord cela devrait faire réfléchir non ?
  23. Là on ne parle pas boutique SNCF mais syndicalisme interpro et vision générale du rôle du syndicalisme dans la société et pour finir de la position du boss CFDT que les adhérents FGAAC vont devoir assumer maintenant qu'ils sont adossés. L'avis que je sollicite est uniquement sur les propos de chérèque. Donc ce serait bien de ne pas faire du hors sujet.
  24. j'ai déjà mis cet article en ligne dans le topic d'un troll et comme il est passé inaperçu je le remet ici pour ouvrir le débat car c'est quand même énorme ! En rouge mes commentaires ---------------------------------------------------------------------------------------------- Extrait du livre de Jacques Cotta, « Riches et presque décomplexés » (Fayard), p 125. LA CFDT ET M. CHÉRÈQUE, EN PRIVÉ Compte rendu de la rencontre organisée le 27 mars 2007, entre leader de la centrale et le cercle patronal « ETHIC », dirigé par Mme Sophie de Menthon. Quelques jours après le petit-déjeuner en compagnie de deux cents membres d'Ethic et de François Bayrou, mon téléphone sonnait. On me demandait si je désirais participer à un remake, cette fois-ci au Cercle interallié et en compagnie de François Chérèque. Le leader de la CFDT face à des patrons déterminés à la veille de la présidentielle sur des thèmes sociaux, politiques et économiques ne pouvait laisser indifférent. Mais une mauvaise surprise m'attendait, la veille dudit petit-déjeuner: un contrordre fut donné dans des termes qui ne pouvaient qu'aiguiser ma curiosité: - Sophie de Menthon vous fait dire que si cela ne tenait qu'à elle il n'y aurait pas de problème, mais c'est M. Chérèque qui pose comme condition l'absence de tout journaliste. - Même en demeurant discret? - Même, nous sommes désolés. Il nous a dit que c'était une condition absolue à sa venue. Le lendemain matin, je décide de passer outre. Je gravis les marches du Cercle interallié, passe le petit perron de l'entrée surmonté d'une imposante et néanmoins gracieuse marquise, ignore un valet de pied en jaquette noire et gilet rouge et pénètre dans le petit salon réservé pour le leader de la CFDT. Étonnement de la secrétaire d'Ethic préposée aux badges, air confus de ma part, incompréhension feinte pour obtenir enfin l'autorisation de m'installer dans un coin de la salle avec engagement strict de ne pas piper mot. Devant une assistance très réduite comparée à celle venue assister à la prestation du leader de l'UDF, Sophie de Menthon accueille l'invité: - Cher François Chérèque, c'est un grand plaisir. Mais laissez-moi vous dire, à vous qui avez eu par le passé le courage de soutenir des réformes difficiles, que je déplore l'absence de la presse. Vous auriez dû au contraire médiatiser au maximum cet événement, vu l'importance de votre discours. - Merci de m'accueillir. Et commençons donc par la presse. J'ai demandé à ce qu'elle ne soit pas présente car j'ai décidé de vous parler franchement, sans détour, directement. Entre nous, sans journalistes, ce sera plus simple! - Pour nous confier des secrets? plaisante la salle. Je connaissais la connivence qui peut exister entre les partenaires sociaux. «Les réunions à répétition rapprochent», dit-on. Mais là, il s'agit de tout autre chose. François Chérèque promet le discours de la vérité comme s'il se trouvait dans une réunion de famille qu'il ne faudrait pas perturber. Durant une heure, je vais de surprise en surprise. Le leader de la CFDT réserve à ses hôtes très satisfaits un discours des plus politiques. «L'économie est poussive» et «le premier des problèmes concerne l'investissement» car nous «n'avons pas décliné les objectifs de Lisbonne». - Plus clairement? demande Sophie de Menthon. - Les réformes de la recherche, des régimes sociaux, des retraites, de l'assurance-maladie, de la santé, des hôpitaux n'ont pas été accomplies. En une phrase, François Chérèque fait siennes l'ensemble des mesures qui ont pesé dans le vote négatif du peuple français le 29 mai 2005. Mais qu'importe, la salle communie. Il aborde ensuite «l'organisation du marché du travail», «l'existence de la précarité», mais aussi d'une «trop grande rigidité pour les entreprises». Il dénonce le développement de la sous-traitance comme «facteur d'augmentation des inégalités». - D'inégalité pour qui? demande un curieux dans la salle. J'attends une réponse syndicale. Surprise! - Pour les petites entreprises, répond du tac au tac le leader de la CFDT. Je me tourne vers mon voisin de table: - Je croyais qu'il parlait des employés. Pour un syndicaliste il est assez ouvert, non? - Oui, mais si les entreprises ne vont pas bien, les employés non plus. Ce qui compte, c'est l'entreprise, et lui, il a compris! Au micro, François Chérèque en est à la dénonciation de «la culture du conflit», condamne «la CGT qui pousse à la grève dans les ports de Marseille», ou «FO qui fait la loi chez les communaux», «la nécessité d'y imposer une CFDT qui aujourd'hui y a des problèmes». - Comment? questionne Sophie de Menthon. - Par tous les moyens! (clairement chérèque demande à ce qu'on l'aide à éliminer toute opposition, cela dépasse largement le mandat qui lui est confié par les syndicats CFDT, nous sommes là dans la collaboration de classe, il ne défend plus les intérêt des salariés qu'il est censé représenter mais l'intérêt des permanents de la CFDT, de ceux qui sont pour l'économie de marché et le libéralisme, de ceux qui veulent que les syndicats se transforment en organismes professionnels de négociation des rapports sociaux. Avec les rapport de subordination que cela induira par rapport à ceux qui les paieront : les patrons ) - Je suis troublée, vous reprenez nos positions, que nous exprimons publiquement, intervient la présidente d'Ethic. Galvanisé, Chérèque annonce la nécessité de «faire évoluer le contrat de travail», de ne «pas opposer la flexibilité à la rigidité», de réaffirmer «l'attachement à l'Europe» alors que «nous avons mis le drapeau bleu blanc rouge le jour anniversaire du traité de Rome, ce qui était lamentable». ( Allez cassons le contrat de travail pour offrir plus de souplesse à toutes les entreprises, tirons vers le bas les protections sociales, comme si cela pouvait sauvez les salariés dans un contexte de globalisation concurentielle. Il est bien loin le projet de transformation social de la CFDT des années 70 : Le socialisme autogestionnaire: "L'autogestion c'est la gestion des entreprises par les travailleurs, mais aussi de l'ensemble de l'économie et de la cité par le peuple. [Elle] répond au besoin fondamental de responsabilité, de justice et de liberté chez les travailleurs ; elle est de nature à créer un type nouveau de rapports sociaux basés sur l'égalité et la solidarité effectives". Au thème de l'autogestion s'ajoutent ceux de la planification démocratique et de la propriété sociale des moyens de production. Cela trace les "trois caractéristiques de la société à construire".) - Reste la méthode? demande Sophie de Menthon. Alors le président de la CFDT parle de «représentativité». Il a déjà rencontré à plusieurs reprises «les conseillers de Sarkozy et le candidat lui-même» avec qui ils sont «plutôt tombés d'accord». Il faut «reconnaître les syndicats dans les entreprises», et non plus au niveau national indépendamment des élections à la base. - Atomiser l'interlocuteur, c'est ça qu'il faut, me glisse à l'oreille mon voisin attentif. François Chérèque, comme s'il lui répondait en écho, développe l'exemple de Renault. «S'il n'y a pas de licenciement», c'est uniquement parce que «les ouvriers prennent aujourd'hui les jours qui correspondent aux 35 heures de 2008». À l'inverse, à Sandouville, «la production est à flux tendu», donc «ils font 42 heures par semaine». - Mais c'est génial! s'exclame Sophie de Menthon. - En discutant à la base, la flexibilité s'organise et s'impose d'elle-même. - Pourquoi, avec ce discours, êtes-vous au premier rang dans les manifestations? - J'ai manifesté contre le CPE car le ministre avait été ridicule dans la forme. Mais sur le fond, nous sommes bien sûr d'accord pour revoir le contrat de travail. Dans la salle on est au bord de l'applaudir. - Votre différence n'est pas assez marquée avec la CGT, insiste Sophie. Même si Thibault est assez positif, il existe des possibilités de débordement. - Sur le terrain, c'est parfois compliqué, mais plus on va vers l'entreprise, je vous le répète, plus les salariés acceptent tout cela. Prenez l'accord Bosch sur le temps de travail. II y a 200 accords du même type, mais personne n'en parle. Laissons les choses se faire dans les entreprises, il y a une adaptation! (Là c'est immonde, c'est le contraire même de l'action syndicale qui consiste à unifier les forces et les revendications pour les faire porter au plus haut niveau de manière à s'assurer un rapport de force permettant d'aboutir dans le sens voulu. En délocalisant la négociation au niveau de l'entreprise on diminue le rapport de force, on travaille donc contre les salariés. De plus, c'est l'abandon des 35h porté par la CFDT et encore valorisé actuellement dans leurs affiches prud'hommales. Quand à la revendication des 32h qui devait être l'étape suivante des 35h, passé aux oubliettes du libéralisme je suppose. Sans parler que c'est de la trahison envers les salariés cela l'est aussi envers les militants qui se sont battu pour les 35h et qui cherchent au quotidien à les faire vivre. La soumission au capital est totale.) - Vous avez des priorités? - La protection sociale sera le gros morceau. Il faut finir le travail sur les retraites après ce qui a été commencé sur les régimes spéciaux. Puis reconnaître que les CDD en lieu et place des CDI, c'est trop paralysant. Donc redistribuer vers l'assurance chômage qui sera plus sollicitée. Enfin, la sous-traitance, dossier difficile... - Pas tant que cela, intervient un des vingt membres d'Ethic installé dans la salle. - Si, par exemple, prenez Airbus. À vous je le dis : l'État n'a pas à mettre un sou. Il faut faire à Airbus ce qui a été fait à Boeing! Augmenter et développer la sous-traitance et mettre tout cela en concurrence. - Mais vous y êtes arrivé sur les retraites? C'était bien plus chaud, non? Le leader syndicaliste en serait presque à bicher. - Vous accepteriez d'être ministre du Travail de Nicolas Sarkozy ou de Ségolène Royal? - Non, je suis beaucoup plus utile à la place que j'occupe. Je peux faire de la pédagogie. Ségolène a compris sur les retraites, par exemple, et elle n'est plus pour l'abrogation de la loi Fillon. En mettant la gauche face à ses contradictions, on aboutit au discours de Villepinte où la candidate socialiste fait de la dette sa priorité et reconnaît l'économie de marché. Mais pour cela, il faut être là où je suis. ( ça va vous arrivez à ne pas dégueuler ? ) - Puisqu'on est entre nous, vous voterez pour qui? - Je peux vous dire que nous avons vu tous les candidats, outre l'extrême droite ou l'extrême gauche. Surtout les deux principaux et Buffet par respect pour elle et aussi parce que sur des notions comme la flexisécurité, elle serait sans aucun doute d'accord. D'ailleurs, l'extrême gauche a aussi fait un pas. Elle reconnaît le marché et la décentralisation. - Vraiment? - Mais oui, Arlette a pris un coup de vieux, vous savez! Dans la salle on s'esclaffe. - Vous voyez bien le mal que j'aurais eu si la presse avait été présente. - Pour qui voteriez-vous donc? insiste Sophie de Menthon. - Nous ne donnons jamais de consigne à la CFDT. - En privé? - Sarkozy nous a présenté un calendrier pour les réformes et moi et ça me va très bien. On s'y met dès juillet. Sourire de Sophie de Menthon et satisfaction de la salle. (Donc à la suite de cela nous obtenons "une excellente loi" sur la représentativité, grâce à l'aveuglement de la CGT qui au nom de la survie de ses intérêts de boutique à signer la position commune qui a servis de base à la loi et qui a en plus permis la remise en cause des 35h. Je constate que la dérive qui a fait perdre à la CFDT les militants les plus combatifs depuis 1987 est arrivée à son terme. Ce syndicat n'est plus un syndicat en tant que tel mais un organisme du capitalisme dont l'objectif est de canaliser la contestation au système que pourraient avoir les salariés. Il ne reste plus qu'aux dernières équipes ayant des convictions de se barrer ailleurs, et aux salariés de ne plus choisir ce syndicat pour les représenter.) -------------------------------------------------------------------------------------------- Que pense les camarades de la FGAAC de la pensée et des copains de leur nouveau leader ?
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.