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Le Web des Cheminots

Bandaa Bono

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Messages publiés par Bandaa Bono

  1. Donc on va attendre tranquillement le résultat de cette négociation, pas la peine de flinguer par anticipation.

    Moi, si les deux compères arrivent à faire retirer la modification de l'art 49 je dirais bravo !

    mais, je ne crois pas que le gouvernement ira jusque là, alors après les compensations, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, ce sera toujours une forme de remise en cause de l'accord 35h par l'accroissement de la flexibilité et donc de la pénibilité des conditions de travail.

    Il serait quand même préférable, de parler d'amélioration de l'organisation du travail tout en gardant les taquets actuels de la réglementation, qui donnent déjà suffisamment de flexibilité, sans modifier l'art 49 qui est mettre le doigt dans l'engrenage de la généralisation de l'exception comme règle.

  2. http://www.istravail.com/article408.html

    Représentativité : une réforme au goût d’inachevé

    La « position commune » du 9 avril 2008 et la loi du 20 août 2008 ont modifié en profondeur les règles de la représentativité et de la négociation collective. Ce nouveau dispositif rénovera-t’il la « démocratie sociale » ou aggravera-t’il la crise des syndicats ? Les interrogations sont nombreuses.

    La plupart des acteurs et commentateurs se sont félicités de cette réforme « historique ». Rarement, on a vu un tel enthousiasme - acteurs sociaux, politiques, médias, experts - s’agissant d’une réforme sociale et, au surplus, d’une réforme sociale portée par la droite parlementaire. Faut-il renoncer pour autant à tout questionnement ? La « position commune » et sa transcription législative soulèvent un certain nombre de questions, voire de contradictions. La liste qui suit ne se veut pas exhaustive.

    - Interrogations sur une curieuse négociation -

    En premier lieu, à part FO, personne n’a demandé sérieusement que la discussion porte également sur la représentativité des organisations patronales. Le sujet a été « oublié » aussi bien lors de la négociation mais aussi lors de la discussion parlementaire. Aussi étrange que cela puisse paraître, l’opposition de gauche n’a pas réclamé que les organisations « représentatives » des employeurs soient soumises aux mêmes critères que celles des salariés. Tout le monde a trouvé cela naturel.

    En second lieu, il y aurait beaucoup à dire sur la conduite de cette négociation. L’un des négociateurs que nous avons interviewé a pour sa part rejeté le terme de « négociation ». Il développe que, sur la base des notes de problématique du MEDEF, chacun des participants réagissait ou faisait part de son point de vue, sans qu’il y ait véritablement délibération ou construction collective d’un projet : « Le représentant du MEDEF commentait sommairement le texte [élaboré par son organisation et adressé la veille de la réunion aux différents négociateurs]. Puis intervenait un tour de table. Chacun s’exprimait sans qu’il n’y ait aucun échange. On brodait sur une déclaration qui avait été préparée [la veille]. Au fur et à mesure, les intervenants réagissait forcément un peu à ce qu’avaient dit leurs prédécesseurs. Mais il n’y avait pas d’échange et pas de réaction du MEDEF [...]. On n’a pas vraiment discuté ensemble. [En outre] FO est sortie très vite de la négociation [...]. Une seule fois, les cinq organisations syndicales se sont réunies à part, au cours de la négociation, mais uniquement sur la question de la transparence [financière], qui a été un chantier mené à part de la négociation. La transparence, la tenue des comptes, ça ne s’est pas discuté autour de la table [...]. Quand il y a une véritable négociation, chacun avance des arguments et l’autre dit pourquoi il ne retient pas l’argument. Là, il n’y a pas eu d’échanges. Les seuls échanges c’étaient ceux des textes [notes de problématique]. On ne bougeait pas parce qu’on n’était pas convaincu par l’autre. Mais il y a eu d’assez nombreuses rencontres bilatérales [...] ». Selon ce témoignage, l’essentiel de la négociation s’est même fait - en réalité - à trois, entre MEDEF, CFDT et CGT, lors de rencontres bi- ou trilatérales.

    - Une position peu commune -

    Le texte d’avril 2008 mérite-t-il le nom de « position commune » ?

    Cette dénomination a déjà été utilisée une fois dans le passé. En juillet 2001, 4 confédérations syndicales (sur 5) et les 3 organisations patronales adoptaient une « position commune sur les voies et moyens d’approfondissement de la négociation collective », qui allait aboutir à la loi Fillon de mai 2004, introduisant la notion de majorité pour la dénonciation d’accord. C’était la première fois qu’on parlait de « position commune », laquelle n’usurpait pas tout à fait le qualificatif puisque 7 partenaires sociaux sur 8 l’avaient endossée.

    En revanche, la « position commune » d’avril 2008 n’a été signé que par 4 partenaires sociaux sur les huit. Et les deux organisations syndicales qui ont signé ce texte totalisent à elles deux 43,9 % des suffrages exprimés - soit 28,3% des inscrits - aux élections des CE (qui seront la future mesure de la représentativité) [résultats publiés par le ministère du Travail, relatif au cycle électoral 2004-2005]. Il n’y a donc pas d’accord et sa dénomination est usurpée voire trompeuse. En effet, le terme a été repris dans la presse qui a donné fort peu d’échos aux protestations des autres organisations, comme si la réforme était assise sur une base conventionnelle et majoritaire.

    - Des syndicats plus forts... mais moins de syndicats -

    L’émiettement du syndicalisme est souvent invoqué comme l’une des causes - sinon la cause cardinale - de la faiblesse du syndicalisme français (en termes d’effectifs) et de la désyndicalisation. Une « sur-offre » organisationnelle - parce qu’illisible - tuerait en quelque sorte la demande. A tout le moins, elle placerait les employeurs en position d’arbitres du dialogue social, appauvrissant ou faussant ce dernier. Mais, beaucoup ont dénoncé aussi un système « verrouillé », la « rente de situation » que le droit confère à cinq confédérations qu’il importe de remettre en cause, la nécessité de tenir compte des évolutions sociales et syndicales intervenues depuis les années 1960 et, singulièrement, dans les années 1990, avec l’émergence de nouveaux syndicats, tels l’UNSA et les syndicats SUD. D’où le projet de suppression du « monopole » des cinq lors du premier tour des élections professionnelles, de l’ouverture à toutes les organisations « légalement constituées » des candidatures à ces élections, d’une mesure de la représentativité qui privilégie l’audience électorale.

    Mais, en parallèle, beaucoup insistent sur la nécessité de réduire le nombre des organisations syndicales, de favoriser leur regroupement... « et donc [de] tuer » - selon le terme volontairement provocateur de Paul-Henri Antonmattei (2008) - certaines organisations qui n’auraient pas, ou plus, la taille critique. Cette « taille » a été estimée de façon approximative (et non argumentée) : 5 % des voix (selon CGT), 10 % (selon CFDT), 10 % des inscrits (selon le MEDEF), 12 à 15 % des inscrits (selon le rapport Attali, 2008)...

    La refondation de la démocratie sociale exige donc son lot de « sacrifiés » sur l’autel du chiffre. Etonnant dilemme de la démocratie sociale ! Des organisations ont donc vocation à disparaître alors même qu’elles ont été actrices d’une histoire, qu’elles n’ont pas nécessairement démérité (si tant est que l’on puisse - ou doive - « évaluer » ce passé ou leur action présente), qu’elles ne comptent pas nécessairement beaucoup moins d’adhérents ou d’équipes militantes que les organisations « dominantes ». On ne peut que se demander si cette « idéologie de la démocratie sociale » justifie ainsi de faire table rase.

    - Les critères de la représentativité... ou l’embouteillage -

    L’accumulation de critères pour déterminer la « représentativité » pose également problème (et risque d’entretenir les contentieux au contraire du but recherché). On passe de 5 critères légaux (ou plutôt 4, compte tenu de la désuétude de l’un d’entre eux : l’attitude patriotique sous l’Occupation) à 7 qui sont cumulatifs (même si l’élection est privilégiée) et alors même que la jurisprudence de la Cour de cassation avait ramené leur nombre à 2 : l’indépendance et l’influence.

    - Interrogations sur le financement du syndicalisme -

    Il y aurait beaucoup à dire sur la question des ressources du syndicalisme, qui ne font l’objet, dans le meilleur des cas, que d’une transparence très limitée et, le plus souvent, demeurent opaques, d’où des scandales récurrents, qui alimentent des pamphlets. La « position commune » et la loi « portant rénovation de la démocratie sociale » s’attaquent également à cet aspect, préconisant la certification et une publicité relative - l’une et l’autre encore à préciser (par décret) - des comptes des organisations syndicales. Cela sera-t-il suffisant ?

    La question centrale est celle du périmètre des organisations astreintes à cette publicité. Les fédérations et les confédérations sont des sortes de « holdings ». L’essentiel des ressources et des dépenses sont logées, non pas dans la « maison mère », mais dans des satellites qui, dans la « position commune », ne sont pas astreints à cette publicité : centres de formation, organismes de recherche, sociétés de conseil, d’expertise, de vente de services aux CE, caisses de solidarité, associations de consommateurs, etc. Tant que la lumière ne sera pas faite sur ces « nébuleuses » qui gravitent autour des organisations syndicales, la transparence ne sera qu’un leurre. Comment avoir des renseignements sur certains de ces organismes ? Si le législateur paraît conscient de cette situation, imposant aux syndicats d’établir des « comptes consolidés » avec les « personnes morales » qu’ils contrôlent (même si celles-ci ne leur sont pas formellement affiliées), cette obligation reste assez floue et - donc - encore à préciser (par décret).

    Pourquoi ne pas avoir cherché une évaluation sérieuse, à l’instar de ce qui se pratique dans les pays voisins de ce point de vue (ce qui aurait valu aussi pour la déclaration ou la comptabilité des effectifs) ? Pourquoi la question des salariés « mis à disposition » - qui constituent aujourd’hui la ressource essentielle de la plupart des organisations syndicales - était-elle laissée de côté (et n’intégrait pas ces préoccupations en matière de transparence) tant dans la « position commune » que dans la loi ? Les parlementaires ont toutefois rendu obligatoire la déclaration de ces derniers (dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire). Mais cette obligation est mise à la charge de l’employeur.

    - La « logique majoritaire » appliquée aux relations professionnelles -

    La CGT, la CFDT, bon nombre d’experts ou observateurs sociaux ont réclamé l’introduction d’une « logique majoritaire » dans les relations professionnelles, postulant que des organisations minoritaires signeraient - trop facilement ? - des accords défavorables aux salariés, sans donner précisément d’exemples, ni évaluer ces pratiques. S’est ainsi développée une critique (en bloc et non argumentée) du dialogue social pratiqué jusqu’alors et de ce qu’a produit la négociation collective, sous-entendant notamment une collusion possible entre certains négociateurs syndicaux minoritaires et le patronat.

    Beaucoup ont également reproché au MEDEF et, singulièrement à l’UIMM, de jouer les divisions entre organisations syndicales. Mais, pour sa part, l’UIMM estimait en 2006 que le système de négociation collective avait « bien fonctionné » jusque là, soulignant le nombre important d’accords signés annuellement. Elle mentionnait en revanche l’ambiguïté de certaines organisations : « s’il est parfois difficile et même courageux de signer un accord collectif, il est facile de le critiquer sans le signer, tout en ne s’y opposant pas ». Enfin, pour l’avenir, l’organisation patronale disait ses réticences envers la notion d’accords majoritaires. Ce principe présenterait le risque d’un « blocage durable » de la négociation, d’un appauvrissement (ou d’un pur formalisme).

    Autre interrogation : la réforme engagée va favoriser la décentralisation de la négociation et une inversion dans la production des normes. L’élection, et les autres critères cumulatifs de la représentativité, suffiront-ils à garantir, dans ces conditions, l’indépendance des négociateurs syndicaux ? Cela peut relever d’autant plus d’un pari que cette même réforme va accroître la dépendance financière - ou plus largement en termes de ressources - de ces négociateurs vis-à-vis de l’entreprise, étant donné, en particulier, que le système des « mis à disposition » dans le secteur privé va se trouver pleinement légitimé et, par là, encouragé, sinon généralisé. Dès lors, ne conviendrait-il pas de prévoir l’intervention possible de négociateurs extérieurs à l’entreprise et appointés par le syndicat ? On sait en effet, à travers les taux de signature des accords d’entreprise, que les syndicalistes, au niveau de l’entreprise, sont rarement en position de refuser leur signature (ou que l’utilisation de leur droit d’opposition est source d’imbroglios ou d’impasses).

    - L’appréhension du syndicalisme dans sa dimension électorale n’est pas neuve -

    Cette réforme n’a été précédée et ne renvoie à aucune analyse du déficit de légitimité des organisations syndicales. Elle ne s’interroge pas non plus sur les moyens ou instruments de connaissance de cette légitimité (résultats des élections professionnelles, statistique des grèves par exemple), sur leurs modes de production, qui mériteraient une discussion franche.

    Cela dit, privilégier le vote et, ce faisant, une dimension plus sociologique du syndicalisme, marque-t-il véritablement une rupture ? Le syndicalisme - appréhendé à travers son audience électorale - n’a-t-il pas pris, depuis longtemps déjà, le pas sur le syndicalisme d’adhérents ou sa reconnaissance plus étroitement juridique ? De ce point de vue, la relecture de la préface de Jean-Daniel Reynaud au livre de Gérard Adam, Le pouvoir syndical, paru il y a 25 ans, est éclairante.

    Relevant des « taux d’adhésion » aux organisations syndicales, somme toute « modestes, mais une proportion de votants en faveur de listes syndicales « confédérées » qui est « très élevée », Jean-Daniel Reynaud écrivait en 1983 : « on peut donc avancer qu’aujourd’hui le vote sert de substitut à l’adhésion : ce sont les résultats aux élections professionnelles (comités d’entreprise, prud’hommes) qui non seulement mesurent l’audience d’un syndicat, mais sanctionnent son action et lui accordent - ou ne lui accordent pas - une légitimité (souligné par nous). Ce sont eux aussi qui, du même coup, donnent aux syndicats leurs ressources principales : du temps de délégation payé à ses représentants ».

    Et de poursuivre : « Les syndicats français ont donc d’abord une assise institutionnelle. Leur pouvoir tient à la légitimité que leur confère l’élection (beaucoup plus que l’adhésion), aux ressources que leur procurent les institutions, au corps de militants formés et disciplinés que ces ressources leur permettent de constituer, à leur accès aux comités qui sont établis un peu partout pour consultation dans l’administration et le gouvernement, à leur communauté de famille avec les partis politiques de gauche. C’est cette assise institutionnelle qui leur donne leur pouvoir : pouvoir politique par excellence, dans son origine comme dans ses objets ».

    Et de mentionner encore : « Une démocratie de masse [s’est substituée] à la démocratie professionnelle ». Finalement, Jean-Daniel Reynaud a tout dit - sur le sujet qui nous occupe - dès 1983...

    Dès lors le diagnostic et les préconisations qui ont conduit à la « position commune » d’avril 2008 sont-ils les bons ? Cela va-t-il réellement permettre de dynamiser le syndicalisme (comme titrait Le Monde du 1er juillet 2008) ? Les faiblesses n’auraient-elles pas plutôt d’autres causes qu’un droit « obsolète » et la nécessité de s’appuyer sur l’élection, ce qui est en réalité le cas depuis longtemps. Relisons Jean-Daniel Reynaud. Autorité et pouvoir des syndicats tiennent notamment « au corps de militants formés et disciplinés », à leur « communauté de famille avec les partis de gauche », aux « ressources que leur procurent les [multiples] institutions » où ils sont implantés. N’est-ce pas du côté de la faiblesse des équipes syndicales, et donc du recrutement, des implantations effectives (que risque d’épuiser un peu plus la mise en œuvre de la « position commune ») qu’il conviendrait de regarder ? N’est-ce pas le travail syndical (ou son absence) qui est en cause ? Par ailleurs, l’institutionnalisation aurait-elle tué le syndicalisme ? C’est aussi la question des relations - certes dangereuses ou discutées - avec les partis qui est en cause. Comme on le sait, la crise du communisme est pour beaucoup dans celle du syndicalisme, spécialement à la CGT... tandis que le PS a toujours éprouvé des difficultés avec sa base ouvrière, pour le moins étriquée, et syndicale. Mais, dans les pays voisins, des modes d’interaction plus vertueux ont pu être trouvés.

    Il est donc à craindre que l’élection ne régénère pas le syndicalisme, en tous les cas ne permette pas de passer à la vitesse supérieure si tel est bien l’objectif. Dans une large mesure, l’élection fonde déjà sa légitimité. Le projet risque même de l’affaiblir puisque toutes les élections ne bénéficient pas de la même considération dans la « position commune » (et la loi). Seules les élections organisées dans l’entreprise sont prises en compte. Les élections prud’homales, qui permettent également une « rencontre » avec les organisations, sont négligées... alors même que, lors de leur rénovation en 1978-1979 (loi Boulin), elles avaient été envisagées comme un canal à valoriser, sinon à privilégier, pour l’expression de la « souveraineté du peuple au travail » (Andolfatto, 1992).

    Si privilégier l’élection ne change rien, puisque tel était déjà le cas - au moins depuis un quart de siècle - quels sont les véritables intérêts des promoteurs de la « position commune » ? A tout le moins, faut-il envisager des objectifs implicites mais inavoués ?

    - Des objectifs implicites et non avoués -

    La loi nouvelle fermera probablement définitivement la porte de la représentativité syndicale aux nouvelles organisations (a contrario de l’esprit d’ouverture qui est affiché). Il sera en effet difficile à une section de l’UNSA ou de SUD de percer dans une entreprise, sauf migration massive d’équipes syndicales issues du « club des 5 » comme on a pu le voir ponctuellement dans certains établissements aux cours des années passées (mais cette « fermeture » était sans doute bien l’un des buts recherchés) . Quant à envisager qu’elles dépassent la barre des 8 % et, à terme, 10 % aux niveaux des branches et interprofessionnel, cela paraît utopique. Au mieux, le syndicalisme sera à deux vitesses : deux ou trois organisations nationales mais une plus grande diversité à la base (ce qui pose la question de l’articulation entre ces niveaux).

    Plus précisément, l’objectif du MEDEF serait-il « avant tout d’affaiblir le système [actuel] » selon un négociateur syndical ? Et ce dernier d’indiquer que la priorité de l’organisation patronale concerne « la négociation dans l’entreprise », avec pour objectif « que le chef d’entreprise négocie avec le moins de contrainte possible ». Serait-ce aussi de rendre encore plus invisible le syndicalisme ? En extrapolant une affirmation du chef de l’Etat sur « l’invisibilité de la grève », consécutivement aux réformes sociales qui sont mises en œuvre - déclaration intervenue lors d’une convention de l’UMP sur l’Europe, le 5 juillet 2008 - on pourrait envisager une telle conclusion (cf. Michel Noblecourt, Le Monde, 16 juillet 2008).

    Pour ce qui la concerne, la CGT a réussi à imposer une logique majoritaire qu’elle a toujours défendue, dès lors qu’elle a accepté le principe électoral (en 1936), mais qui avait été remis en cause à la Libération, ce qui avait permis de consacrer le pluralisme syndical. Cette logique lui apparaît probablement comme une assurance pour son avenir, en même temps qu’elle légitime pleinement sa direction et la ligne de celle-ci depuis dix ans. Mais le recours à l’élection paraît aussi, pour la CGT, un moyen de discipline interne, voire de liquidation d’un passé.

    La CFDT, persuadée d’être la première confédération française depuis quelques années, peut être tentée de jouer aussi cette logique majoritaire qui consacrerait son premier rôle, dans un contexte de décrispation idéologique ou de nouveau réalisme qui peut lui sembler favorable. Plus prosaïquement, il s’agit d’abord d’endiguer les départs d’adhérents et d’équipes syndicales vers SUD ou d’autres organisations, d’où l’importance attachée aux seuils et aux critères de représentativité.

    Comme la présomption irréfragable de représentativité, ce nouveau droit syndical assurera une « nouvelle rente de situation » pour ces deux organisations. On pourrait forger l’expression de « syndicratie monopoliste d’Etat » qui signifie la fusion entre intérêts de groupes dominants, en association avec les pouvoirs publics. Dans le même temps, cela précarisera le statut des autres organisations, sinon rendra incertain leur devenir. Dans ces conditions, le stock de militants pourrait continuer de se réduire, ce qui ne plaide guère pour une resyndicalisation.

    Cette situation favorisera-t-elle aussi une recomposition syndicale ? Le projet de fusion entre la CGC et l’UNSA, rendu public quelques jours après l’adoption de la « position commune » pourrait le laisser supposer. Mais ce projet aboutira-t-il compte tenu des cultures et des sociologies assez divergentes de ces deux organisations ? En outre, la « position commune » permet de préserver la « représentativité » d’une organisation catégorielle telle la CGC. Par contre, si la fusion avec l’UNSA aboutissait à une organisation plus interprofessionnelle, le statut de cette association pourrait devenir plus aléatoire.

    Pour conclure

    Première remarque : dans une étude comparée portant sur les grands pays européens, parue en 2002, Christian Dufour et Adelheid Hege montraient que la capacité d’action des représentants syndicaux ne découle pas des règles légales particulières à chaque pays, mais de la qualité et de la densité des relations quotidiennes que les représentants parviennent (ou ne parviennent pas) à établir avec les salariés qu’ils représentent.

    Deuxième remarque : la transformation (partiellement) négociée de pans importants du système français de relations professionnelles, au premier semestre 2008, constitue manifestement une accélération dans une évolution plus globale qui caractérise le « modèle syndical » français depuis une trentaine d’années.

    On est passé d’un modèle de la mobilisation sociale (caractérisée par des taux de syndicalisation et de conflictualité sociale relativement élevés et un répertoire d’action traditionnel, telle la fonction de défense et de recours) à un système de groupes de pression en lutte pour le partage de positions de pouvoir et de ressources diverses. On pourrait parler d’une « cartellisation » du syndicalisme selon une suggestion de Jean-Luc Parodi (Aucante, Dézé, 2008, p. 14). A l’image de ce qu’on observe dans les systèmes de partis dans les démocraties contemporaines, la notion de « cartellisation » éclaire en effet les mutations de la forme syndicale, à tout le moins en France : extinction du syndicalisme de masse, développement d’organisations autonomes par rapport à leurs anciennes bases, professionnalisation de la représentation syndicale, forte imbrication des organisations dans des institutions de toute nature qui leur procurent des ressources accrues, à la fois d’origine publique et privée, changements rapides dans les relations industrielles, favorisant la décentralisation de la négociation collective et la dérégulation...

    Une question essentielle demeure que personne ne semble se poser : cette évolution sera-t-elle favorable aux salariés ?

  3. Tu découvre que les Syndicats de la SNCF sont ABRU...S ?

    Les Syndicats de la SNCF ne songent qu'à une seule chose : les élections et se tirer la bourre entre eux !!!!!!!

    ça fait bien longtemps qu'ils se foutent totalement des Cheminots qu'ils sont censés représenter !

    Mais bon, le dire est politiquement incorrect ici et t'expose à la descente en flamme de plusieurs, qui ne supportent pas qu'on dise ce qui est devenu pourtant une réalité depuis bien longtemps !

    Quand on voit que deux dates différentes suivant les syndicats sont prévues pour appeler à la grève les Cheminots, comment appeler ça autrement que du FOUTAGE DE GUEULE ????

    Allez continuez messieurs les Syndicalistes, le Patron de la SNCF et le Gouvernement vous remercient de votre LAMENTABLE IMBÉCILITÉ !

    On pourrait en dire de même de certaines réponses ici

    Y a t-il des agents qui soient capable de penser autrement qu'en pensée binaire ( bon/méchant, blanc/noir, etc..) ?

    Capable de mettre un peu de relativité dans ses propos, d'émettre des hypothèses réfléchies à partir des faits constatés ou prouvés et non pas simplement des cris d'humeurs rageurs ou haineux.

    Oh, il y en a mais je ne suis pas sur que ce soit la majorité :Smiley_29:

    Pour revenir au sujet, l'unité n'est pas l'apanage de quelques uns elle doit l'être pour tous. Le fait que la FGAAC/CFDT dépose un préavis sans chercher à faire l'unité sur cette date est aussi une manière de refuser l'unité globale tout comme le fait la CGT en imposant en général son calendrier lors des interfédérales. Chaque OS à sa part de responsabilité mais pas le même poid, la CGT peut se permettre d'imposer ses points de vue, pas les autres ou alors à la marge. Et s'il ne se rallient pas à la proposition CGT ils prennent le risque d'être traité de diviseurs, et comme ils ne sont pas seul en capacité de peser ben ils choisissent logiquement et intelligement l'unité sur la date, même si chacun dans ce cas de figure préfère avoir son préavis.

    Pour l'histoire des 10 jours après la CNM, ce qu'un décret fait un autre peu le défaire. ce n'est pas fondamental, bien sur dans l'absolu il aurait été préférable qu'après une interfédérale tout le monde choisissent la date du 18 et que ce soit tout service, mais bon ....

    Notez quanq même que le 24 est un lundi ce qui donne signe d'une volonté à aller plus loin, l'on sait que le passage du WE est plus facile quand les grévistes ont déjà plusieurs jours dans la musette.

  4. Hello

    Est ce que quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi le preavis de la cgt,sud.... ne couvre que la filiere traction?

    Ce preavis est bien motivé par le RH077 ? On n'est donc pas les seuls a etre concerné .

    ( Un syndicat categoriel pose un preavis qui couvre TOUS LES CHEMINOTS tandis que dans un autre temps d'autres syndicats non categoriels en pose un qui ne couvre que la filiere traction )

    Je dois dire que je ne comprends pas tout....

    SUD avait mandat pour une grève tous services, considérant que bien sur il n'y à pas à terme que les ADC ou les volontaires Fret concernés par la modif de l'art 49. La CGT n'a rien voulu savoir sur le sujet, pour elle c'est uniquement ADC et pour tous service on verra plus tard en décembre vers le 6 / 8.

    Pas plus d'infos sur les raisons d'un tel choix

  5. que pense tu de ce coup de poignard dans le dos des cheminots

    en décalant votre départ en grève du 18 au 23, vous aviez pourtant tout en règle pour partir le 18?

    sud serait il à la botte de la cgt, un coup de fil et on se range derrière la cgt. cestachier

    c'est pas le sujet du topic, mais bon je vais répondre quand même :)

    SUD le 12 à proposé de tenir une interfédérale à la suite de la réunion de la CNM, refusé par tous sauf FO, SUD prévient qu'elle à mandat pour partir le plus vite possible, même seule ou avec la FGAAC/CFDT, avant le changement de service de décembre, la CGT sous pression rebondit et propose une interfédérale pour le vendredi. Personne ne semble faire confiance à la volonté de la FGAAC/CFDT de tenir sa reconductible ( le souvenir d'octobre 2007 plane ) SUD propose de partir en tout service dès le 20 sur un préavis SUD, la CGT refuse la date et le tout service et propose le 23 ( pour avoir son préavis ) et uniquement ADC, CFTC et FO ont besoin d'une interruption pour se positionner. SUD en profite pour consulter ses syndicats par téléphone, réponse des syndicats privilégier l'unité d'action donc ok pour le 23 et si possible tout service, mais sans en faire un point de rupture.

    Donc SUD n'avait pas d'opposition de partir avec la FGAAC/CFDT au cas ou il aurait été seuls pour la grève à l'interfédérale, même si elle aurait déposé un préavis à partir du 20 pour se couvrir. Après c'est bien la CGT qui préfère choisir sa date pour avoir son propre préavis et imposer "l'uniquement ADC" en en faisant un point incontournable. Les autres OS qui cherchent l'unité acceptent les impositions de l'OS majoritaire, mais se couvreront sans doute chacune par un préavis.

    Fin du HS ce serait bien de débattre la dessus dans l'autre topic

  6. Tout d'abord c'est fait, j'ai signé à SUD vous pourrez donc me traiter de "vilain gauchiste extrémiste" et pour fêter cela j'ai participé à la manif européenne du 13.

    Allez je vais aussi commencer par médire sur mon nouveau syndicat : pas terrible la mobilisation ! mais proportionnellement c'était la même galère pour tous. J'ai vu la bastille largement plus pleine.

    SUD était la voiture balai de la manif, devant se trouvaient l'UNSA et encore devant la CFDT/FGAAC. Dans la dernière ligne droite montant vers montparnasse il y a eu baston à plusieurs reprises.

    La première à mobilisé que des porteurs de drapeaux bleus FGAAC et UNSA, puis ensuite j'ai vu s'agiter des porteurs de drapeaux CFDT et FGAAC. A la fin j'ai vu un gars manifestement "énervé" qui cherchait en permanence à rentrer dans la cinquantaine de CFDT/FGAAC

    donc trois options possible seules ou ensembles :

    1 - au début accrochage entre FGAAC/CFDT et SAR/UNSA ?

    2 - ensuite accrochage entre CFDT et FGAAC ?

    3 - pour finir accrochage entre FGAAC et "énervé" CGT ?

    Y a t-il quelqu'un qui à des précisions sur cette algarade entre promeneurs ?

  7. http://actualite.aol.fr/actualite-france/s...001569376<h1

    grève des conducteurs à partir du 23 novembre au soir

    Une intersyndicale regroupant la CGT, FO, Sud-Rail et la CFE-CGC a décidé d'appeler à une grève reconductible les conducteurs de la SNCF à partir du dimanche 23 novembre au soir, contre une réorganisation du travail dans le fret, a annoncé la CGT vendredi. "Les organisations syndicales CGT, FO, Sud-Rail, CFE-CGC ont décidé d'appeler à une grève reconductible la filière traction à partir du 23 novembre à 20H00, certaines fédérations réservent leur réponse comme la CFTC", a déclaré à l'AFP le secrétaire fédéral de la CGT-Cheminots, Bernard Guidou.

    La Fgaac (autonomes), 2e syndicat chez les conducteurs de la SNCF, et la CFDT avaient appelé mercredi de leur côté à une grève reconductible dès mardi 18 novembre à 20H00 pour les mêmes motifs.

    Ce mouvement de grève est lié au projet de la direction de modifier la réglementation du travail des conducteurs du fret, au motif d'une nécessaire adaptation pour faire face à la concurrence du privé. Le marché du fret est ouvert à la concurrence depuis 2006.

    La semaine dernière, une grève "d'avertissement" pour les mêmes raisons, mais à l'appel des seules CGT et Sud-Rail, avait été suivie par plus de 40% des conducteurs, selon la direction, et plus de 55%, selon les syndicats.

  8. Avant toutes choses, je tiens à préciser que pour ceux qui se réjouiraient d'avance de me "descendre en flamme", comme ça ne manquera pas d'arriver, ne vous gênez pas, je viens tellement rarement ici, que ça ne perturbera pas ma petite vie.

    Nos Syndicats, qui auraient eu plus leur place à l'âge de pierre qu'à notre époque, vont peut être nous dire qu'elle est la suite du programme après cette brillante journée de démonstration de force, qui restera certainement une fois de plus dans les anales glorieuses des luttes des Cheminots.

    ...................

    Allez je vous laisse vous défouler sur mon post, du moins s'il reste suffisamment longtemps ici (la censure du politiquement incorrect jouera peut être), et ça vous évitera pendant ce temps là de réfléchir à l'avenir ...

    Inutile de dire que je ne répondrait pas, ça sera mon unique post !

    Bonsoir.

    Que l'on vienne expliquer son opinion et provoquer la controverse soit , nous sommes en démocratie. Mais que l'on prenne bien soin de ne proposer aucune solution tout en précisant que l'on ne répondra pas aux réactions à son post provocateur, c'est refuser le jeu même de la démocratie qui est un débat arguments contre arguments.

    Je ne réagirait donc pas à ce post puisque répondre ne servirait à rien selon ce petit vent.

    mais sans doute est-il un adepte du syndicalisme développé par le sieur Chérèque dont je vous donne un aperçu significatif ci dessous.

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    Extrait du livre de Jacques Cotta, « Riches et presque décomplexés » (Fayard), p 125. LA CFDT ET M. CHÉRÈQUE, EN PRIVÉ

    Compte rendu de la rencontre organisée le 27 mars 2007, entre leader de la centrale et le cercle patronal « ETHIC », dirigé par Mme Sophie de Menthon. Extrait du livre de Jacques Cotta, « Riches et presque décomplexés » (Fayard), p 125

    Quelques jours après le petit-déjeuner en compagnie de deux cents membres d'Ethic et de François Bayrou, mon téléphone sonnait. On me demandait si je désirais participer à un remake, cette fois-ci au Cercle interallié et en compagnie de François Chérèque. Le leader de la CFDT face à des patrons déterminés à la veille de la présidentielle sur des thèmes sociaux, politiques et économiques ne pouvait laisser indifférent. Mais une mauvaise surprise m'attendait, la veille dudit petit-déjeuner: un contrordre fut donné dans des termes qui ne pouvaient qu'aiguiser ma curiosité:

    - Sophie de Menthon vous fait dire que si cela ne tenait qu'à elle il n'y aurait pas de problème, mais c'est M. Chérèque qui pose comme condition l'absence de tout journaliste.

    - Même en demeurant discret?

    - Même, nous sommes désolés. Il nous a dit que c'était une condition absolue à sa venue.

    Le lendemain matin, je décide de passer outre. Je gravis les marches du Cercle interallié, passe le petit perron de l'entrée surmonté d'une imposante et néanmoins gracieuse marquise, ignore un valet de pied en jaquette noire et gilet rouge et pénètre dans le petit salon réservé pour le leader de la CFDT. Étonnement de la secrétaire d'Ethic préposée aux badges, air confus de ma part, incompréhension feinte pour obtenir enfin l'autorisation de m'installer dans un coin de la salle avec engagement strict de ne pas piper mot.

    Devant une assistance très réduite comparée à celle venue assister à la prestation du leader de l'UDF, Sophie de Menthon accueille l'invité:

    - Cher François Chérèque, c'est un grand plaisir. Mais laissez-moi vous dire, à vous qui avez eu par le passé le courage de soutenir des réformes difficiles, que je déplore l'absence de la presse. Vous auriez dû au contraire médiatiser au maximum cet événement, vu l'importance de votre discours.

    - Merci de m'accueillir. Et commençons donc par la presse. J'ai demandé à ce qu'elle ne soit pas présente car j'ai décidé de vous parler franchement, sans détour, directement. Entre nous, sans journalistes, ce sera plus simple!

    - Pour nous confier des secrets? plaisante la salle.

    Je connaissais la connivence qui peut exister entre les partenaires sociaux. «Les réunions à répétition rapprochent», dit-on. Mais là, il s'agit de tout autre chose. François Chérèque promet le discours de la vérité comme s'il se trouvait dans une réunion de famille qu'il ne faudrait pas perturber.

    Durant une heure, je vais de surprise en surprise. Le leader de la CFDT réserve à ses hôtes très satisfaits un discours des plus politiques. «L'économie est poussive» et «le premier des problèmes concerne l'investissement» car nous «n'avons pas décliné les objectifs de Lisbonne».

    - Plus clairement? demande Sophie de Menthon.

    - Les réformes de la recherche, des régimes sociaux, des retraites, de l'assurance-maladie, de la santé, des hôpitaux n'ont pas été accomplies.

    En une phrase, François Chérèque fait siennes l'ensemble des mesures qui ont pesé dans le vote négatif du peuple français le 29 mai 2005. Mais qu'importe, la salle communie.

    Il aborde ensuite «l'organisation du marché du travail», «l'existence de la précarité», mais aussi d'une «trop grande rigidité pour les entreprises». Il dénonce le développement de la sous-traitance comme «facteur d'augmentation des inégalités».

    - D'inégalité pour qui? demande un curieux dans la salle.

    J'attends une réponse syndicale. Surprise!

    - Pour les petites entreprises, répond du tac au tac le leader de la CFDT.

    Je me tourne vers mon voisin de table:

    - Je croyais qu'il parlait des employés. Pour un syndicaliste il est assez ouvert, non?

    - Oui, mais si les entreprises ne vont pas bien, les employés non plus. Ce qui compte, c'est l'entreprise, et lui, il a compris!

    Au micro, François Chérèque en est à la dénonciation de «la culture du conflit», condamne «la CGT qui pousse à la grève dans les ports de Marseille», ou «FO qui fait la loi chez les communaux», «la nécessité d'y imposer une CFDT qui aujourd'hui y a des problèmes».

    - Comment? questionne Sophie de Menthon.

    - Par tous les moyens!

    - Je suis troublée, vous reprenez nos positions, que nous exprimons publiquement, intervient la présidente d'Ethic.

    Galvanisé, Chérèque annonce la nécessité de «faire évoluer le contrat de travail», de ne «pas opposer la flexibilité à la rigidité», de réaffirmer «l'attachement à l'Europe» alors que «nous avons mis le drapeau bleu blanc rouge le jour anniversaire du traité de Rome, ce qui était lamentable».

    - Reste la méthode? demande Sophie de Menthon.

    Alors le président de la CFDT parle de «représentativité». Il a déjà rencontré à plusieurs reprises «les conseillers de Sarkozy et le candidat lui-même» avec qui ils sont «plutôt tombés d'accord». Il faut «reconnaître les syndicats dans les entreprises», et non plus au niveau national indépendamment des élections à la base.

    - Atomiser l'interlocuteur, c'est ça qu'il faut, me glisse à l'oreille mon voisin attentif.

    François Chérèque, comme s'il lui répondait en écho, développe l'exemple de Renault. «S'il n'y a pas de licenciement», c'est uniquement parce que «les ouvriers prennent aujourd'hui les jours qui correspondent aux 35 heures de 2008». À l'inverse, à Sandouville, «la production est à flux tendu», donc «ils font 42 heures par semaine».

    - Mais c'est génial! s'exclame Sophie de Menthon.

    - En discutant à la base, la flexibilité s'organise et s'impose d'elle-même.

    - Pourquoi, avec ce discours, êtes-vous au premier rang dans les manifestations?

    - J'ai manifesté contre le CPE car le ministre avait été ridicule dans la forme. Mais sur le fond, nous sommes bien sûr d'accord pour revoir le contrat de travail.

    Dans la salle on est au bord de l'applaudir.

    - Votre différence n'est pas assez marquée avec la CGT, insiste Sophie. Même si Thibault est assez positif, il existe des possibilités de débordement.

    - Sur le terrain, c'est parfois compliqué, mais plus on va vers l'entreprise, je vous le répète, plus les salariés acceptent tout cela. Prenez l'accord Bosch sur le temps de travail. II y a 200 accords du même type, mais personne n'en parle. Laissons les choses se faire dans les entreprises, il y a une adaptation!

    - Vous avez des priorités?

    - La protection sociale sera le gros morceau. Il faut finir le travail sur les retraites après ce qui a été commencé sur les régimes spéciaux. Puis reconnaître que les CDD en lieu et place des CDI, c'est trop paralysant. Donc redistribuer vers l'assurance chômage qui sera plus sollicitée. Enfin, la sous-traitance, dossier difficile...

    - Pas tant que cela, intervient un des vingt membres d'Ethic installé dans la salle.

    - Si, par exemple, prenez Airbus. À vous je le dis : l'État n'a pas à mettre un sou. Il faut faire à Airbus ce qui a été fait à Boeing! Augmenter et développer la sous-traitance et mettre tout cela en concurrence.

    - Mais vous y êtes arrivé sur les retraites? C'était bien plus chaud, non?

    Le leader syndicaliste en serait presque à bicher.

    - Vous accepteriez d'être ministre du Travail de Nicolas Sarkozy ou de Ségolène Royal?

    - Non, je suis beaucoup plus utile à la place que j'occupe. Je peux faire de la pédagogie. Ségolène a compris sur les retraites, par exemple, et elle n'est plus pour l'abrogation de la loi Fillon. En mettant la gauche face à ses contradictions, on aboutit au discours de Villepinte où la candidate socialiste fait de la dette sa priorité et reconnaît l'économie de marché. Mais pour cela, il faut être là où je suis.

    - Puisqu'on est entre nous, vous voterez pour qui?

    - Je peux vous dire que nous avons vu tous les candidats, outre l'extrême droite ou l'extrême gauche. Surtout les deux principaux et Buffet par respect pour elle et aussi parce que sur des notions comme la flexisécurité, elle serait sans aucun doute d'accord. D'ailleurs, l'extrême gauche a aussi fait un pas. Elle reconnaît le marché et la décentralisation.

    - Vraiment?

    - Mais oui, Arlette a pris un coup de vieux, vous savez!

    Dans la salle on s'esclaffe.

    - Vous voyez bien le mal que j'aurais eu si la presse avait été présente.

    - Pour qui voteriez-vous donc? insiste Sophie de Menthon.

    - Nous ne donnons jamais de consigne à la CFDT.

    - En privé?

    - Sarkozy nous a présenté un calendrier pour les réformes et moi et ça me va très bien. On s'y met dès juillet.

    Sourire de Sophie de Menthon et satisfaction de la salle.

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    Mortel non ?

  9. Une sucursale de l'UNSA pour la traction SNCF comme l'est le SAT à la RATP, du au fait que l'UNSA a déroulé le tapis rouge pour quelques personnes!

    Si certains ne croient pas à la liberté d'action de la FGAAC aprés son adossement à la CFDT, moi je crois encore moins à la liberté de parole d'exécutants laissé par une OS composée pratiquement de maitrise et cadres.

    C'est fini de dénoncer les % qui explosent dans certaines catégories!

    Donc voilà l'UNSA qui cherche à rattraper son retard en implantation dans le collège exécution et roulant en profitant de la nouvelle loi sur la représentativité.

    Nous verrons bien comment l'électorat FGAAC va se comporter et comment les équipes FGAAC vont se répartir en fonction de cette nouvelle offre. Si l'on suit les résultats du congrès FGAAC les mécontents ne représentent qu'autour de 15%. En tous cas cela devrait avoir un impact sur le classement syndical chez les ADC et ce pour les militants qui vont se retrouver à la FGAAC/CFDT et ceux qui seront dans le SAR/UNSA il va y avoir affrontement car ces deux OS chassent sur les mêmes terres réformistes.

    S'il me semble plus logique pour un syndicat autonome de rejoindre l'UNSA, celle-ci est toujours la FMC et n'est pas des plus virulente quand il s'agit d'agir.

    Je suppose aussi que cela signe le décès du syndicat catégoriel ACTE qui a du fusionner dans le SAR.

  10. Mais non, vous n'y etes pas du tout....

    Je vous la donne l'explication, moi....

    C'est l'OS des cheminots souffrant d'un des maux du siécle : le cholesterol. Vu la propention des personnes à être frappé cette maladie, un minimum de représentativité semblait necessaire, dans une structure comme la SNCF.

    Vous me direz alors, mais pour quoi ce nom.?

    Parceque les SAR dinent à l'huile........

    Je postule trés serieusement pour la blague la plus nulle de ce forum....

    Fabrice

    il faut rendre à césar ce qui lui appartient : cette réplique est tiré du sketch de pierre Dac et francis Blanche LE SAR RABINDRANAH DUVAL

    alors fabrice va avouer le plagiat : "il peut le faire" mdrmdr

  11. Encore un post tiré du blog de Bernard Aubin, un peu ancien car du début de l'année, mais n'est-il pas prémonitoire ? cartonrouge

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    Tempête sur la représentativité

    Ce n'est pas une surprise, CGT et CFDT signeront la « position commune » définissant les nouvelles règles de représentativité qui devraient leur permettre de se partager le monde du travail. Elles obtiennent bien-entendu le soutien du Medef. Illustration ô combien révélatrice de la manière dont seront défendus les intérêts des travailleurs demain.

    Plus réservée au départ, la CGPME qui reconnaissant la qualité et surtout la productivité des négociations avec les petites organisations, a finalement décidé de ratifier le texte, envoyant celles-ci dans le couloir de la mort.

    L'UPA ne paraphera pas le texte, n'y retrouvant pas ses billes. FO avait dès lundi annoncé sa non-signature.

    L'UNSA , très critique sur cette « position commune », tente un rapprochement avec la CGC. Cette dernière doit faire face à une fronde de sa base, peu encline à ce type de rapprochement. Elle ne signera pas le texte, tout comme la CFTC, qui dénonce une volonté de bipolarisation du syndicalisme.

    La plupart des syndicats lésés par le texte dénoncent tous en cœur l'hégémonie de la CGT et de la CFDT. Le risque est en effet très important en termes de transparence du dialogue social et surtout d'efficience des négociations avec le patronat.

    Pour faire partie d'une entreprise qui pratique une co-gestion occulte avec le syndicat majoritaire depuis plus de 10 ans, je peux très bien entrevoir le sort de la défense des salariés dans les années qui suivent. Double langage, démagogie, illusion, agitation de façade et accords de couloir : voilà ce que serait le dialogue social de demain si cette réforme venait à être actée en l'état.

    En attendant, c'est la panique à bord dans de nombreuses petites organisations. La fusion éventuelle avec un autre syndicat, c'est le risque de perdre son âme, c'est aussi le risque de perdre sa place ! Faut-il, comme les rats, quitter le navire avant qu'il ne coule ou tenter d'écoper en espérant atteindre la rive ? Chacun verra sans doute midi à sa porte.

    Les grands perdants de cette réforme seront les salariés. Mais quand ils s'en rendront compte, il sera trop tard. Je vais vous confier un truc simpliste pour faire la part des choses entre le bon et le mauvais. Ca n'a rien de scientifique et ca marche à tous les coups.

    Quand le patronat, la droite, une bonne partie de la gauche, et de nombreux décideurs se sont unis pour défendre l'Europe, je m'étais dit qu'une telle convergence d'intérêts ne pouvait qu'éveiller les soupçons. Faisons le bilan de notre pouvoir d'achat, après la création de l'euro, la destruction de nos services publics…

    Inutile d'explorer mot à mot la « position commune ». La diversité de ses partisans (rappelons que le PS souhaitait également réformer le dialogue social dans le même sens), leur nombre, et les arguments avancés pour justifier cette réforme sentent le souffre.

    Rassurons-nous, elle a été impulsée par un grand démocrate. Un homme déterminé, qui a toujours fait preuve de générosité envers le monde du travail. Pourquoi s'inquiéter ?

  12. Tes réponses sont intéressantes mais tu conditionnes l'avenir du syndicalisme et son éventuelle reconstruction unitaires aux évolutions politiques de la gauche de la gauche.

    Ce ne sera jamais à mon avis suffisant pour résoudre le dilemme actuel.

    Oui, pour la reconstructio unitaire à gauche, non parce que je le veux, mais parce que l'évolution naturelle du militant le conduit des préoccupations de base des salariés vers une vision plus large au fur et à mesure qu'il milite. Cette vision plus large le conduit inévitablement à se poser la question du relais politique pour ne pas mener éternellement les mêmes combats et voir certaines choses avancer socialement.

    Pour les militants qui choisissent de mener des luttes pour quitter le système capitaliste, inévitablement à un moment ou à un autre ils franchissent le pas et entrent dans un parti politique. Comme bien souvent ils font parti des plus impliqués, ils en arrivent rapidement à des postes de responsabilité que ce soit dans le syndicat, la fédération ou la confédération/union.

    Selon les organisations, le parti devient ainsi le relais du syndicat ou c'est le syndicat qui devient la courroie de transmission du parti, voire le syndicat se substitue au parti ( CNT). Les décideurs, les leaders d'opinions dans les syndicats on quasiment tous la double casquette syndicat/parti, de droite comme de gauche, chez les réformiste comme chez les révolutionnaires. Oh bien sur l'on trouvera toujours des contre-exemples, mais la grande majorité aura la double appartenance. Et même s'ils arrivent à bien séparer leurs deux activités l'influence sur la manière d'agir et de penser sera inévitable à moins d'être schizophrène.

    Donc le meilleur moyen d'arriver à unifier dans l'action le mouvement syndical est qu'il y ait une influence politique qui aille dans le même sens. Après la nécessaire indépendance du syndicat par rapport au parti doit être assuré par les satuts dans la forme et par le contrôle des adhérents au quotidien. Il ya de fait, une nouvelle approche à définir dans les rapport de pouvoir interne aux OS, pour éviter que les apparatchik ne confisquent le pouvoir à leur profit.

    Oui ce ne sera pas suffisant non plus, à mon sens l'on ne peut pas créer du neuf en gardant des structures et des pratiques anciennes qui ont démontrés parfois leur efficacité mais surtout leur porosité aux confiscations de pouvoir et dévelloppé une culture clanique, contraire aux intérêts des salariés.

    La recomposition syndicale pour être réellement efficace doit permettre à chacun d'apporter son vécu dans une organisation vierge créé pour que chacun soit à égalité, en prenant en compte les défauts des structures précédement existantes de manière à ne pas le sreproduire dans la nouvelle. La condition de l'abandon pour chaque OS qui fusionnerait de son nom et de son histoire est le seul moyen pour éviter le subordination de ceux qui abandonnerait leur nom et leur histoire à ceux qui les garderaient.

    Pour l'instant les esprit ne sont pas prêt, particulièrement à la CGT, qui cultive l'histoire CGT comme vecteur d'identification émotionnel auprès de ses adhérents ( premier syndicat, seul syndicat ouvrier, toujours à la point de tout, toujours le meilleur au final même si l'on concède parfois quelques erreurs ).

    Si l'on peut considérer comme souhaitable le regroupement de tous les syndicats réformistes dans un syndicat et ceux de transformation sociale dans un autre, force est de constater que la CFDT et la CGT en voulant initier cette recomposition par l'action du gouvernement et du medef ont choisi la mauvaise méthode. La lecture que la majorité des militants des autres OS vont en faire c'est que c'est un coup de force main dans la main avec le patronat.

    C'est somme toute de mauvaise augure pour une recomposition et une clarification qui est certe souhaitable mais pas de cette manière.

  13. J'ai trouvé cela sur le blog de bernard aubin, analyse intéressante ( je met des extraits )

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    Fin 2007 : le projet de la réforme de la représentativité syndicale est dans les tuyaux. Et presque tout le monde y voit un intérêt. Medef et Gouvernement espèrent limiter le nombre de partenaires sociaux. Leur espoir : avoir des interlocuteurs peu nombreux et conciliants, un dialogue social exclusif avec de vrais gentils et de faux méchants. Pour leur part, les syndicats « non-représentatifs » au sens légal du terme espèrent que cette réforme les fera enfin accéder à la cour des grands. Tandis que les majoritaires y voient l’aboutissement d’un vieux rêve : se partager à deux l’ensemble du paysage syndical. Le Gouvernement, pas en reste, ajoute lui aussi sa touche à ces velléités inconciliables. Il introduit dans la négociation l’évolution de la loi Aubry sur les 35 heures. Pressées de renvoyer à leurs pénates la kyrielle de petits syndicats, CGT, CFDT et Medef signent d’une seule main une « position commune » le 15 avril. A cette date (historique, selon le grand démocrate Sarko), ces syndicats associés au patronat étaient convaincus des bénéfices d’une opération censée mener au gibet concurrents ou protagonistes gênants. Et avec eux une partie de la liberté d’expression des salariés. Ces associés contre-nature étaient loin de se douter qu’en fait, ils venaient de se tirer une balle explosive dans le pied. Leur interlocuteur bien-aimé, le Premier ministrable Xavier Bertrand, leur en a jouée une bonne. Alors que les deux ex-frères ennemis devenus amis de raison voyaient déjà leur « position commune » traduite en Loi – Bernard Thibault se vante d’être à l’origine du texte -, ils ne s’attendaient pas à être confrontés à l’imagination débordante d'un Ministre plutôt rotor. Coupant l’herbe sous le pied du Parlement, celui-ci a finalement pris le soin de modifier lui-même son propre texte. On n’est jamais mieux servi que par soi-même ! Et le 28 mai, CGT et CFDT reprennent possession de leur bébé défiguré. De leur propre aveux, pas moins de 60 articles du code du travail ont été remaniés. Des heures sup pourraient être payées au tarif normal, vocifèrent penauds nos fins stratèges du dimanche. Et tandis que ces arroseurs arrosés crient au scandale et plaident en faveur d’un recours massif à l’action, certains responsables de l’UMP jouent de malice et d’ironie, rappelant à qui veut l’entendre que l’abrogation des 35 heures était l’un des thèmes favoris de l’électorat de Sarko. En décodé : « arrêtez de jouer les vierges effarouchées, vous deviez bien vous y attendre ! ». L’affaire, qui trouverait en partie origine dans les querelles de pouvoir au sein de l’UMP, semble émouvoir le pauvre Fillon. Selon la presse, complaisamment informée par l’Elysée, ce serait pourtant bien lui l’auteur du mélange indigeste représentativité-35heures … à l’origine de cette cacophonie syndicalo-politique. Retour à l’envoyeur ! Ceux qui rêvaient d’une recomposition du paysage syndical en auront pour leur argent ! Qui aurait imaginé, il y a quelques semaines encore, ce mariage de cocus entre Thibault, Chérèque et Parisot ? Quel tremplin inespéré pour les « évincés », qui trouvent là argument de poids pour illustrer les travers du dialogue social d'avenir sauce CGT-CFDT ! A force de jouer avec le feu, ils ont fini par se brûler. Les méthodes employées par Bertrand pour réformer les régimes spéciaux auraient dû les alerter… Mais l’avidité de pouvoir rend aveugle, que l’on soit patron, politique… ou dirigeant syndical. Et peut-être la recomposition du paysage tant souhaitée va-t-elle accoucher d’une configuration autre que celle initialement espérée !

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    Une des raisons inavoué qui a conduit à cet état de fait est aussi le besoin de la bureaucratie syndicale de sauvegarder son emploi, dans un contexte ou les revenus des OS et le droit syndical diminuent.

    D'ailleurs il a aussi une analyse sur son OS la CFTC

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    J’ai dû beaucoup décevoir mon interlocutrice. Car si je m’efforçe, dans le cadre de mes missions de communicant, d’être le plus précis possible, sur ce coup là, j’ai répondu à côté des questions. Ou plutôt j’ai donné ma position sur un sujet qui me parait essentiel, l’avenir de la CFTC. Au Congrès Confédéral de Bordeaux, il y a trois ans, je m’exprimais déjà sur la question. Mes propos avaient d’ailleurs été relayés par la presse.

    Ils n’ont pas changé depuis. Tout d’abord, la CFTC n’a d’avenir que si elle devient plus combative. Cela sans renier ses valeurs. La révolution, d’autre s’en chargeront. Mais le combat sans concession pour la défense et le développement des acquis sociaux, c’est bien le fond de commerce originel de la CFTC.

    La CFTC n’a pas échappé à la scission en 1964, avec des conséquences sur son réseau de militants qu’elle n’a pas terminé de payer. Elle avait finalement été "maintenue" puis reconnue de nouveau comme syndicat représentatif. Avec les avantages que cela apporte… et les effets pervers que cela a induit. Car à défaut de disposer d’Hommes de conviction partout, la CFTC a dû à l'époque requérir au « tout-venant » pour la représenter, dans les entreprises comme dans les organismes paritaires.

    C’est sans s’en apercevoir et sans doute contre son gré que le syndicat s’est transformé en véritable aimant à apparatchiks. Beaucoup ont investi les missions prestigieuses. Ils ont vu de la lumière, de la chaleur, du confort, parfois des espèces sonnantes et trébuchantes et ils sont entrés. Ils en ont profité pour soigner leur égo, parfois pour remplir leur porte-monnaie, ou obtenir un déroulement de carrière inespéré. Pour comble, ceux dont la carte de visite approche le format A3 sont souvent les seuls adhérents de leur syndicat... lorsqu’ils n’oublient pas de régler leur cotisation.

    Et puis, il y a les vrais militants. Ceux qui croient aux valeurs de la CFTC, ceux qui croient en eux-mêmes qui ont cet engagement indéfectible qui fait tourner le système. Problème : les apparatchiks sont plus nombreux que les militants. Tandis que les derniers ont le nez dans le guidon et développent à tout-va, les seconds disposent du temps et de la lattitude nécessaires à se maintenir en place. C’est d’ailleurs leur principale, voire leur unique occupation. On aboutit ainsi à une sclérose partielle du sytème. Les objectifs réels de ceux qui tirent les ficelles ont trop souvent visé à une médiocrité gage de confort.

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    je crois que cette analyse sur les apparatchiks est transposable dans beaucoup d'OS, d'ailleurs les regroupements à venir vont certainement continuer à en donner l'illustration. La problématique sera avant tout une question de survie des structures existantes et non pas des fusions, en abandonnant l'histoire de chacun, pour construire quelque chose de nouveau sur des bases redéfinies.

  14. Note SUD Rail qui éclaire un peu les choses et le calendrier à venir.

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    Note aux militants sur la situation revendicative.

    Lors des Conseils Fédéraux de septembre et octobre, les syndicats SUD-Rail ont défini des priorités, une stratégie d'action. Evidemment, nous ne sommes pas seuls dans le paysage syndical et d'autres organisations ont leur propre logique ; par ailleurs, la direction agit pour nous combattre. Bref, la situation est rarement aussi simple que nous le souhaiterions …

    Les échéances se bousculent dans les prochains jours. Nous ne sommes pas à l'origine de toutes, mais elles existent, sont connues des cheminot-e-s, et nous ne pouvons ignorer celles qui ne nous arrangent pas !

    Cela ne veut pas dire que nous devons renoncer à notre stratégie d'action, à notre autonomie syndicale, pour se calquer simplement sur les décisions prises ailleurs, notamment dans l'organisation majoritaire.

    • DCI unitaire CGT, SUD-Rail pour les ADC : c'est la suite de notre proposition de DCI « tous services », refusée par toutes les fédérations. La CGT avait donné son accord uniquement pour ADC.
    • DCI SUD-Rail, pour tous les services : aucune fédération n'a voulu s'y joindre.
    • DCI unitaire CGT, SUD-Rail, UNSA, CFDT, FO, CFTC aux Trains : c'est le prolongement d'une campagne initiée par SUD-Rail qui a entraîné les autres fédérations.
    • Rassemblement devant la CNM le 12 novembre : nous avions soumis cette idée à toutes les fédérations et rencontré aucun écho. Nous avons confirmé cette priorité lors du dernier C.F.
    • Manifestation européenne des cheminot-e-s, le 13 novembre : le C.F. de septembre l'avait retenu comme une de nos priorités pour la fin 2008. Nous avons travaillé à la sortie d'un appel international, qui nous permet de contourner le sectarisme des fédérations françaises affiliées à ETF (toutes … sauf la CGC).

    Concernant les Trains, les reculs de la direction lors de la réunion du 27 octobre (DCI), qui restent à vérifier et à quantifier pour SUD-Rail, ont permis à toutes les fédérations de refuser l'interfédérale que nous demandions pour le 28, reculant au 5 novembre … afin qu'il n'y ait pas de grève « Trains » avant le 13 novembre.

    Concernant les ADC, la CGT a décidé d'une grève de 24 heures, le 6 novembre. Pour la CGT, les deux éléments « grève carrée » et « grève ADC » ne sont pas discutables. Avec tout ça, que faisons-nous ? Les camarades de la liaison ADC font part du sentiment des équipes locales Traction SUD Rail : la reconduction, seuls, n'est pas jouable le 6. Ils préfèrent donc, dans un premier temps, suivre la stratégie CGT, jouer au maximum la carte de l'unité : grève carrée pour les ADC le 6, rassemblement le 12 (la CGT confirmera sa participation demain).

  15. La question qui est posée non seulement aux responsables et militants syndicaux mais plus largement à tous les adhérents des syndicats mais encore plus largement aux salariés, c'est la question de l'unité syndicale mais pas seulement en terme d'intersyndicale.

    Non ce n'est pas la question de l'unité qui se pose, mais avant tout de quel syndicalisme nous voulons et pour quels objectifs. l'unité n'est qu'accessoire dans la réflexion, elle ne vient qu'après pour permettre d'atteindre la masse critique nécessaire quand il existe plusieurs OS défendant le même type de syndicalisme et plus ou moins les mêmes projets.

    Les salariés européen ont été abusé par un capitalisme qui leur à fait croire qu'ils pouvaient tous profiter d'une société de consommation en travaillant plus pour créer de la croissance qui crée de la richesse que l'on devait leur redistribuer. Mauvaise pioche, la fin du monde communiste à sifflé la fin de la récréation et des quelques miettes qu'ils avaient du concédé pour gagner la bataille idéologique contre le communisme. Maintenant le capitalisme montre son vrai visage de prédateur, mais les salariés espèrent toujours faire durer l'ancien monde, croire au rève capitaliste, productiviste, consumériste, de la richesse pour tous, de l'ascension sociale. Ce ne sont que mirages, mais il est dur d'abandonner ses illusions.

    Les syndicats ne sont pas tous resté en dehors de ce mouvement, certains s'y sont abandonnés ( les réformistes ) d'autres y ont goutés, été contaminé partiellement ( les révolutionnaires ). Il leur faut tous faire leur autocritique et redéfinir leurs objectifs en fonction de la nouvelle donne économique. Mais le pourront il ? comment arriveront il à secouer le joug qui les alourdi, à savoir la bureaucratie syndicale qui contrôle toutes les confédération et qui agit principalement pour assurer sa survie.

    La réforme de la représentativité (la loi de 1963 ne correspond plus à rien aujourd'hui par rapport aux réalités) peut être l'occasion de créer les conditions de véritables rapprochements entre les différentes organisations et ce en dépassant les querelles de clochers et les intérêts personnels.

    Mais pour cela il faut ôter nos œillères et élever notre regard vers un nouvel horizon.

    Oui il fallait faire évoluer la loi de la réprésentativité, mais pas de cette manière, pas en confisquant de fait le droit d'exister en dehors de 2 ou 3 grandes organisations. Cette loi est le produit d'apparatchik pour sauver des places d'apparatchik, mais elle ne fera pas revenir en elle même les salariés vers les syndicats.

    Les salariés ont besoin d'une perspective syndicale neuve (ça ne veut pas dire que tous l'attendent ou la souhaitent...).

    Les salariés on peut être besoin d'ne perspective syndicale neuve, ils ont surtout besoin d'arrêter de croire au père noel, de déléguer à tous ( politiques et syndicalistes )leur pouvoir d'expression et d'action. Il leur faut se prendre en charge, recouvrir une conscience politique et voir les réalités en face. Ceux qui gèrent en leur nom, les utilisent plus qu'il ne les servent.

    Pour moi, le fait que certain syndicats se posent la questions de rapprochement (dans le cadre de la réforme de la représentativité) est une bonne chose en soit

    mais il est dommage que les plus grands syndicats (CGT CFDT SUD FO CFTC, FSU, UNSA...) ne se posent pas, ne posent pas à leurs adhérents et aux salariés la question en grand

    (on est à un mois des élections prud'hommales c'est vrai...)

    Ce n'est que le début on va voir à l'avenir l'évolution des choses, mais il est clair que les syndicats qui ne vivent que sur le travail de leur permanent et qui n'ont pas une base de militante prête à donner beaucoup de temps personnel n'ont pas grand avenir s'il perdent leur représentativité.

    Un grand syndicat :ça n'empêcherait pas de défendre les spécificités, les aspects particuliers, les besoins propres de chaque catégorie, tout en s'inscrivant dans la défense des intérêts de tous et du plus grand nombre, en particulier de ceux qui travaillent par millions dans des petites boîtes du privé

    et qui eux et elles sont souvent sans droits, sans liberté.

    oui mais de quel type ton grand syndicat ? réformiste ou révolutionnaire ? Et avec quelle structure : centralisé par délégation ou transverse avec révocation possible des délégués. N'oublie pas la nature humaine qui fait dériver toute organisation qie la concentration des pouvoirs est trop grande. Tant que ce problème majeur n'est pas réglé pas de possibilité de voir une "grande organisation syndicale naitre".

    Alors que la fgaac s'adosse à la CFDT pourquoi pas : c'est un premier pas,

    un rapprocghement Unsa, CFTC, CGC pourrait en être un autre...

    Il y a des convergences très fortes entre la CGT et la FSU

    et je ne désespère pas de FO et SUD

    pour créer les conditions d'un rapprochement unitaire...

    Moi à la SNCF j'aurai plutôt joué le ticket : FGAAC/UNSA/CFTC puis le ticket CFDT/CGC les 3 autres restant seules.

    Pourquoi ? parce que tant qu'il n'y a pas de parti pouvant rassembler à la gauche de la gauche, les militants les plus impliqués et les plus actifs et donc leaders d'opinions, resteront dans leurs OS respectives avec leurs différentes logiques ( les PC et LO dans la CGT, les AL et LCR dans SUD, les POI dans FO ). Seul un regroupement des parti se situant à la gauche du PS peut permettre d'initier des rapprochements constructif d'OS du champ révolutionnaires car permettant une perspective de sortie. Sinon il n'y aura que des fusions ou disparition de sections syndicales qu'en fonction de l'application de la loi sur la représentativité et de la volonté des militants de base de continuer à militer dans une autre orga.

  16. Les metiers de roulants ont des spécifités bien particulieres par rapport aux autres metiers de la SNCF et c'est a ce titre qu'un syndicats catégoriel est necessaire (pourquoi crois-tu donc que les ASCT s'en préoccupent ?) de plus qui ira defendre les avancés (sur les conditions de travail, la qualité des couchage en RHR ou la vetusté de certains engins, la reglementation du personnel....) des 15 000 ADC ? les 160 000 autes agents ? je te rappellerais que je n'ai JAMAIS vu les autres service se mettre en greve pour les roulants.... mais par contre le nombres de cas où les OS ont envoyés au charbon lors des grevs les ADC pour defendre l'ensemble des personnel des autres services est impressionnante. ce que veulent les OS c'est avant tout recupere "la puissance de frappe" des roulants lors des greves, même si ceux-ci ne sont pas (ou peu) concernés par les revendications en cause.

    Je crois que les spécificités roulants peuvent très bien être défendues par des ADC dans des OS généralistes quels que soit l'instance DP,CHSCT ou CPC.

    Le point qui te chagrine serait l'utilisation abusive de la force de frappe ADC à d'autre fins que la défense des intérêts des ADC. je n'ai pas suivit particulièrement tous les conflits ADC depuis que je suis dans la boite, il est donc possible qu'il y ait eu des dérives à des moments de l'histoire, certainement quand la CGT était la courroie de transmission du PC, mais cette période est finie et je n'ai pas de souvenir récents d'un abus de ce genre.

    Plus généralement les OS généraliste s'adressent aux salariés et cherchent à mobiliser les salariés pour des problématiques de société qui dépassent un cadre purement catégoriel et c'est à ce titre que les ADC sont sollicités.

    Il est évident que si ton positionnement personnel, est à l'opposé des philosophies qui sont à l'origine de la mobilisation et des objectifs poursuivis, tu peux avoir le sentiment d'une manipulation.

    ce qui fait qu'a l'arrivé ils auront perdu les deux au nom du refus....

    alors là c'est je pense totalement fait en connaissance de cause et le risque est assumé.

    Dans ta logique il faudrait systématiquement négocier des contreparties, puisque toute lutte pour garder ce que l'on a est vaine. C'est une drôle de manière de concevoir le syndicalisme, plus encore quand on pense quand même que les ADC ont une force de frappe importante. A quoi sert une force dont on ne se sert pas et qui nous oblige à négocier des régressions ?

    A rien tout simplement !

  17. Idée bien réductrice que tu as là des Adhérents FGAAC, tu peus épiloguer longuement sur tout un tas de choses, mais là tu fais volontairement dans le racourci grotesque!

    Je veux bien admettre le raccourci, mais pas le grotesque j'ai écrit ceci :

    "Quand à la FGAAC elle représente surtout chez les mécanos l'électorat modéré, principalement intéressé par la possibilité de gagner plus en soutenant une OS catégorielle sans trop se préoccuper du reste".

    je parle donc d'électorat et non pas des militants et adhérents, je parle juste de ceux qui votent FGAAC et espèrent en tirer profit sans voir plus loin que le bout de leur portefeuille, sans mesurer les contreparties données en échanges d'espèces sonnantes et trébuchantes. A contrario bien sûr des vrais militants, qui eux pèsent tout et choisissent en fonction d'une analyse plus large de la situation.

    Et les ADC adhérents SUD ou CGT ou autres, crois tu qu'ils crachent dans la soupe au moment de passer à table?

    Non, mais il ne sont pas, dans leur large majorité, prêt à troquer de l'argent contre l'abandon de conditions de travail favorables ou de protections sociales.

    Maintenant dans les UP, il s'est normalement tenu des AG ou permanence pour expliquer et discuter avec les adhérents avant que les secrétaires de syndicats aillent voter lors du congrés fédéral extraordinaire, pour ma part mes collégues ont trés bien compris que c'était le seul moyen pour faire subsister une OS CATEGORIELLE, qui se préocupe réellement des ADC et tout le temps, et c'est pour eux le principal. Pour ce qui est des fuites nous nous tenons les coudes serrés entre nous, tu voulais quoi un dossier de presse?

    Je prend acte du fait que les adhérents ont été averti et sollicités de façon verbale, ce qui de fait limite le risque de fuite du dossier écrit reprenant les avantages et inconvénients de la loi et de l'adossement. Mais cela limite aussi la qualité du débat, par l'incapacité de saisir les tenants et aboutissants en dehors du contexte émotionnelle d'une réunion publique.

    Maintenant personnellement, si je ne me reconnait pas dans un syndicalisme uniquement catégoriel, je conçoit qu'il puisse exister, je ne souhaite pas sa mort par la main de la loi. Sur ce sujet c'est aux cheminot de trancher en adhérent ou pas et en votant ou pas pour ce type de syndicalisme.

  18. pour sur qu'il fait peur, la première OS de france "en nombre d'adhérents" avec LE syndicat professionnel des ADC.

    à défaut de pouvoir voir mourir la FGAAC, certains devront faire avec un syndicat puissant.

    Je ne crois pas que la CFDT soit la première "en nombre d'adhérents" comme tu le dit, d'où les guillemets sans doute. L'on sait que le décompte des adhérents est affaire de stratégie et que la tendance au mode de calcul avantageux y est prononcé. Disons plus simplement la première réformiste, même si la Conf CGT semble vouloir la rejoindre dans ce créneau.

    Quand à la FGAAC elle représente surtout chez les mécanos l'électorat modéré, principalement intéressé par la possibilité de gagner plus en soutenant une OS catégorielle sans trop se préoccuper du reste.

    Savoir si l'attellage fera un bon équipage de course est la question du topic, pour beaucoup il semble par trop incongru pour tirer dans le même sens à la même vitesse. Alors la question de la puissance est pour l'instant superfétatoire, car comme l'as dit Marc il leur faudra d'abord clarifier leurs positions communes :

    • quelle position prendra la CFDT quand la FGAAC se lancera dans une action catégorielle et quelle position prendra la FGAAC quand la CFDT se lancera dans une action interpro ?

    Sans positionnement clairefement défini et accepté par toutes les parties prenantes, la puissance n'est rien, juste une addition théorique. Reste aussi à savoir comment les adhérents de la FGAAC vont réagir à leur adossement/intégration à un des syndicats qui est la cause de leurs malheurs.

    Il ne me semble pas qu'il y ait eu une consultation en amont élargie à tous les adhérents à la FGAAC, avec un vrai débat de fond et d'orientation pour l'avenir. Car il y aurait immanquablement eu des fuites et nous l'aurions su bien avant l'article des échos et le congrès extraordinaire FGAAC.

    Je crois que les élections feront tout simplement l'arbitrage entre les tactiques d'appareils et les désidérata des agents.

  19. Bonjour,

    L'évolution, plus ou moins rampantes, de l'entreprise n'induit-elle pas de facto l'émergence de fédés catégorielles pour toutes les OS? En effet, qu'en sera-t-il lorsque les régions n'existeront plus en tant que telle avec l'émergence des établissements dédiés situés juste au-dessous d'une direction d'activité?

    Les élections à venir ont-elles un sens alors que l'organisation de l'entreprise finira d'être chambouler en 2012?

    N'y a-t-il pas un risque de "mandat blanc" dans le cadre d'élus d'un établissement Y en 2009 exploser en établissement A, B+C et Z en 2010?

    Mes questions dépassent largement le cadre de ce topic mais j'aimerai avoir votre sentiment en la matière.

    La question est bonne et elle recoupe d'une certaine manière le sujet de ce topic.

    Le regroupement pour survivre, induit par l'application de la loi sur la représentativité, va conduire inéluctablement les petites OS à chercher les partenaires les plus compatible et à redéfinir ensemble leur type de syndicalisme et leurs projets d'avenirs.

    Je passe sur les petites luttes internes pour les postes de permanents qui ne sont qu'un épiphénomène, une phase de transition, même si celle ci peut durer. Mais de toute façon dans ces luttes feutrées, ce sont au bout du bout les adhérents qui tranchent. C'est le fait qu'ils restent, partent ou aillent ailleurs qui validera ou non les stratégies des appareils.

    Ces fusions/acquisition/adossements seront confrontés bien évidement aux évolutions de l'entreprise et à la gestion par activité totalement réalisée sur le territoire national. Nous avons actuellement des Établissements qui sont le plus souvent régionaux, à l'exception des EEX. Le commencement de l'éclatement de celles-ci par la séparation du fret montre que, pour les syndicaliste qui vont suivre cette activité, les périmètres géographiques à couvrir vont être extrêmement important. Les élus d'une même OS auront donc à intervenir sur des territoires précédemment dévolus à des syndicats locaux ( régionaux, d'établissement ou de site ).

    Toute la question est de savoir comment les OS vont gérer cette nouvelle situation, en créant les synergies utiles pour être efficace dans l'action sans accroitre la structure et sans perte d'énergie et de temps.

    La solution la plus simple et la plus dangereuse serait bien évidement de calquer les syndicats sur l'activité SNCF et les sections syndicales sur les Établissements de cette activité. Les liens se distendraient fortement avec les autres syndicats d'activités, par le simple fait que le rythme imposé par la direction, obligera chacun à réagir en permanence sans jamais avoir le temps de prendre du recul. Là est le vrai risque à terme de "dérive catéorielle".

    D'OS qui pour coller au terrain dans un contexte défavorable, sous pression de demandes locales fortes des salariés, sans avoir la capacité d'imposer un rapport de force, accepteraient des négociations de régression sociales en échanges de contreparties fiancières aléatoires.

    C'est d'ailleurs l'objectif de la direction, de forcer les regroupements syndicaux pour avoir un pôle réformiste pesant les 30% nécessaire pour faire signer des accords régressifs. Nous allons sans doute voir resurgir la problématique de "l'intéressement" juste avant les élections de 2009. l'entreprise fera tout pour peser dans les urnes, dans la création de ce pôle réformiste, plus enclins à accepter les changements. Dernier exemple, l'UNSA qui avait dénoncé le premier accord d'intéressement, n'avait pas dénoncé le suvant (ses adhérents avaient trop remués ), si elle signe le prochain avec ceux qui l'avaient précedement signé la barre des 30% est franchie. Ce qui oblige, la CGT, SUD et FO à le dénoncer et faire face, principalement à la CGT, à une certaine grogne de son électorat le moins politisé.

    l'autre risque aggravé de la réforme et des réorganisations SNCF est que le pouvoir décisionel des activités va se concentrer dans la couronne parisienne, avec le risque que les permanents des OS qui seront ne négociation quasi permanente avec ces directions, soit à terme plus proche des patrons que des salariés.

    Tout l'enjeu pour les OS va constituer à trouver la bonne structure syndicale à mettre en place , pour rester efficace, contrer la dérive catégorielle possible, garder une vision interpro et contôler les permanents et les élus pour qu'ils restent dans les limites fixés par leurs mandants.

    Pour les élections, pas de possiblité de les repousser : c'est la loi, elles sont prévues par accord en 2009 elles doivent se tenir. Pour les élus de la période 2009/2012, c'est sur qu'il y aura de grosses évolutions pendant le mandat pour certains, mais si le changement de périmètre et le déplacement des niveaux de responsabilité et des interlocuteurs peut poser des problèmes d'organisation, il ne doit pas poser de problème d'efficacité pour des militants confirmés et investi bien soutenus par leur OS. L'entreprise essaye ausi de calquer son calendrier de réorganisation en fonction des élections de manière à ce que les périodes de transition soit les plus courtes possibles.

    Bon ben j'ai soif maintenant !

  20. la FGAAC resterait autonome dans ces decision et ces actions; Mais la question est bonne, Combien de temps un tel systeme peut-il fonctionner.

    Oui combien de temps cela pourra t'il durer ?

    Quelles sont les limites de la vision interpro de la FGAAC et quelles sont les limites de l'action catégorielle à la CFDT. Avant les positions étaient fortement éloignées, ce sont elles réellement rapprochées ou n'est ce qu'une alliance de circonstance faite plus ou moins dans l'urgence compte tenu des élections à venir ?

    Car les questions qu'à soulevées Marc sont fondamentales, sur les dépots des préavis, sur les journées d'actions interpro, etc...

    Chacune ne pourra rester indéfiniment sur ses postions personnelles sans créer des tensions et des resentiments. C'est en cela que je crois que l'adossement n'est pas viable dans le temps, car pour être pérenne il faudrait progressivement unifier les textes d'orientation des congrès pour avoir in fine, la même vision d'un objectif commun et de la stratégie à mener pour l'atteindre.

    Mais cela reviendra à clarifier le type de syndicalisme que l'on pratique. Donc, soit abandonner l'orientation interpro comme axe principal de travail, soit abandonner le syndicalisme catégoriel. Je crois que dans la confrontation des idées, le petit à du souci à se faire, car je vois mal la CFDT abandonner son orientation réformiste interpro.

    Ceci dit, cela vaudra aussi pour toutes les fusions/adossements à venir

    A lire l'article de l'usine nouvelle sur ce sujet des fusions que l'on trouve sur l'intranet ( j'arrive pas à l'uploader )

    ref : ARCHIVES_PRESSE_R4876_17

  21. Allez les news

    j'ai croisé nos ex, les ceusses qui sont resté à la CFDT, j'en ai profité pour les chambrer un peu sur leur fiancée catégorielle, eux les rois de l'interpro, qui traquaient les dérives catégorielles dans les équipes locales.

    En rigolant, (jaune évidement) ils m'ont dit que : c'était bien une négociation nationale qui à été présenté aux syndicats pour approbation à postériori et que les syndicats l'on acceptés pour tenir compte des réalités locales de certains. En clair, les régions ou ils ne passent pas la barre des 10% et ou l'apport de la FGAAC leur permet de rester représentatif. la FGAAC semble faire la meilleure affaire puisque cela lui permet d'être repésentative quasi partout même dans des secteurs ou elle est inexistante.

    Revers de la médaille, la loi impose aux fiancés de définir qui sera désigné parmis les théoriques élus comme représentant syndical avant les élections. Ce qui de fait, risque de rendre les négociations pour ces petits postes un peu crispés entre les nouveaux partenaires. Prenons par exemple une région ou la CFDT est naturellement majoritaire sans la FGAAC, l'accord national sera vu comme une contrainte et laisser une place aux nouveaux alliés sera dur. Je ne vous dis pas ce que ce sera, si en plus dans le secteur, la FGAAC pèse rien chez les mécanos ! là ce serait de l'abnégation pure de leur laisser une place.

    Bref le mariage est pas pour demain et la désillusion risque d'être au rendez vous pour beaucoup, enfin si ce n'est pas un mariage d'amour s'en sera surement un de raison ! helpsoso

  22. Arréte de nous prendre pour des truffes avec ce genre d'intro, j'ai un copain qui , je tiens çà d'un ami.......... lotrela

    c'est Hors sujet mais bon ceux qui fréquentent ce forum depuis mi 2007 ( date ou je me suis inscrit ) savent que j'ai un bon réseau d'informateurs, j'ai mis en ligne des notes interne CGT,SUD,CFDT,FO et même FGAAC

    la FGAAC à d'ailleurs été la seule OS à me faire censurer sur ce forum en exigeant des gérants de ce forum de faire retirer la note interne qui expliquait qu'elle négociait de manière non officielle avec la direction nationale avant le conflit des retraites.

    La raison est simple les militants CFDT qui se sont barrés en 2003 ont essaimés dans diverses OS, mais le réseau d'amis existe toujours, couplé avec le réseau des militants politiques implanté dans les OS, les infos circulent voilà.

    Mais il est aussi vrai que depuis le conflit des retraites je me suis rapproché des copains qui sont allés à SUD en 2003 et que donc de ce côté là il n'hésitent pas à me filer des informations puisqu'ils m'ont demandé de les rejoindre pour les élections de 2009. Mais je n'ai pas franchi le pas encore.

    Pour finir je ne pense pas que SUD soit meilleure humainement que les autres, elle doit aussi avoir sa part d'opportunistes, de profiteurs et d'idiots. Mais il est vrai que la confisquation du pouvoir me semble moins forte et moins organisé que chez d'autres et elle semble vivre pour ses convictions sociales et anticapitalistes et non pas pour mettre des cautères sur des jambes de bois. Ce qui à mes yeux est primordial, je ne suis pas pour améliorer continuellement le sort des salariés sans perspectives de changement social et économique. Car lutter en permanence, pour continuer à donner à des salariés transformé en consommateurs addictif, des moyens pour faire perdurer le système qui les oppresse, n'est pas ma tasse de thé.

    fin du hors sujet. mdrmdr

  23. CFDT et la FGAAC qui viennent de « fusionner » (avec des guillemets car nous savons que le terme est inapproprié, nous y reviendrons dans une note ultérieure) sont restées plus discrètes…

    tu en as trop dit ou pas assez, quels sont tes repproches à ce rapprochement

    rendu obligatoire par Scro 1er, le medef et les gros syndicats ?

    est ce une peur que cette fusion donne naissance à un grand syndicat dit "réformiste"

    qui refuse le "non à tout" et la seule alternative "heu GREVE" de plus en plus éloigné des jeunes cheminots ?

    Ce n'est pas moi qui à écrit cela c'est un compte rendu SUD que je met en lecture parce qu'il recoupe l'avis que j'ai mis plus haut, sur la recomposition syndicale décidée par les appareils et permanents.

    Ce que je vois dans ce compte rendu c'est que la direction à bien décidé de faire des économies sur les moyens syndicaux qu'elle donne et que c'est cette réduction qui semble pousser les états major à la fusion et non pas leurs convictions.

    En plus quand tu lis la réaction du secrétaire régional CFTC, moi je dis il va y avoir du sport dans les OS pour la répartition des moyens. A court terme il va y avoir des coup de flingue avec ceux qui ont signé cet accord sur la représentativité : la CGT et la CFDT.

    Je ne suis pas un spécialiste mais si un adossement n'est pas une fusion dans la CFDT, au bout d'un certain temps le problème de l'intégration totale va se poser. D'ailleurs le secrétaire cheminot CFDT parle bien de "fiancailles pour l'instant et de mariage uniquement après la période d'essai".

  24. Voilà un compte rendu SUD, qu'un copain vient de me filer, de la réunion du 20 octobre sur le sujet des OS avec la direction, qui reprend bien les problématiques que j'évoquais dans mes post. C'est même pire puisque la direction arrive à diviser à l'intérieur même d'une OS. je vous met aussi le tract qui va avec.

    -------------------------------------------------------------------------------------------

    Réunion du 20 octobre, sur la représentativité.

    Cette réunion fait suite à celle du 6 octobre, sur les protocoles électoraux. Sur l'insistance essentiellement de SUD-Rail, il était apparu la nécessité de discuter des conséquences des nouvelles dispositions en matière de représentativité, avant d'aller plus loin sur les protocoles.

    La réunion du 20 a eu par moments des allures d'interfédérales aux échanges assez vifs … sous les yeux de la direction. CGT d'un côté, FO, CFTC, CGC de l'autre se jetant à la figure, qui les accords minoritaires signés durant des années, qui la tentative de liquidation d'organisations syndicales orchestrée par la « position commune ». CFDT et la FGAAC qui viennent de « fusionner » (avec des guillemets car nous savons que le terme est inapproprié, nous y reviendrons dans une note ultérieure) sont restées plus discrètes…

    Représentativité

    C'est un point essentiel de la discussion : le 6, seul SUD-Rail l'avait soulevé, et avec insistance. Désormais, toutes les fédérations défendent la même position : le/la Délégué Syndical-e doit être en établissement, et c'est le pourcentage obtenu aux élections CE au niveau de l'établissement qui doit être un critère de représentativité. La direction veut imposer « le CE » comme périmètre de la représentativité en établissement, en ouvrant ensuite le nombre de D.S., en en créant au niveau des établissements … mais uniquement pour les organisations syndicales ayant obtenu au moins 10% des voix sur l'ensemble du CE. Nous proposons un courrier commun des fédérations à la direction. Nous irons au tribunal sur ce point si le blocage persiste jusqu'au bout. La CGT a aussi annoncé qu'elle entamerait les recours juridiques nécessaires si besoin.

    Droit syndical et électif

    Pour les moyens en temps (A.S.L., AY), la direction entend les attribuer à chaque organisation syndicale représentative ; la représentativité est entendue à chaque niveau où est ouvert ce droit (national d'une part, « CE » dans le schéma actuel de la direction d'autre part). Pour les fédérations qui seront représentatives nationalement, rien ne change … si ce n'est que la proposition actuelle de mode de calcul fait que les suffrages obtenus dans les« CE » où elles ne feraient pas les 10% ne seraient pas pris en compte(d'où une baisse des moyens en temps, pour toutes les organisations sauf la CGT). C'est d'autant plus scandaleux que, par exemple, 9% dans une grosse région contribue plus que 11% dans une petite à faire 10% nationalement ! Il y a unanimité des organisations syndicales pour dénoncer cela.

    Pour les fédérations qui ne seront pas « représentatives nationalement », ce sera attribué pour les établissements (toujours au sens « CE » selon la direction), où ces organisations auront obtenu au moins 10% des voix. Notre insistance à demander à qui la direction s'adresserait dans ce cas, a permis de faire éclater publiquement un problème : les fédérations susceptibles (au vu des résultats 2006) d'être non représentatives sont favorables à ce que ce soit donné … aux fédérations, la direction y est prête … mais un membre de la délégation CFTC est intervenu très fermement, pour dire qu'en tant que secrétaire général du secteur CFTC de Strasbourg, il prévenait que son syndicat s'opposerait, y compris devant les tribunaux, à ce que les droits liés à la représentativité régionale soit donnée à sa fédération « non représentative » … Malaise dans la salle (d'autant que juridiquement, c'est totalement fondé).

    Après plusieurs « échanges assez vifs », la direction reconnaît que ses propositions actuelles lui permettent de se faire un « matelas » dont on pourrait rediscuter plus tard ; dans des conditions qui ne sont pas dites ! Bien que nous ayons insisté, et que d'autres fédérations aient repris notre demande, la direction ne s'est pas engagée à fournir un état comparatif global des moyens syndicaux, avec le droit statutaire actuel, avec ce qu'elle propose. Nous intégrons ceci dans la proposition de courrier unitaire.

    Concernant les Représentant-e-s de la Section Syndicale, les 4 heures mensuelles de délégation seront reprises au Statut. Pour les locaux syndicaux, plusieurs organisations ont demandé un délai pour le cas où elles devraient en rendre dans des régions…

    FO et la CFTC dénonce une application de la loi sur la représentativité à la SNCF qui irait au-delà des obligations légales sur le sujet. FO, CFTC, CGC ont demandé des « mesures transitoires » dans l'application de la loi… concernant l'attribution des moyens temps et sur l'occupation des locaux (les mêmes ne semblent pas déterminés à demander des « mesures transitoires » pour que la fédération SUD-Rail soit considérée représentative au sens de la CCN transports ferroviaires privés …)

    La direction doit nous adresser de nouvelles propositions sous la forme d'une nouvelle réécriture du chapitre 1 du statut prenant (peut être !) en compte les remarques des organisations syndicales. La réunion « protocole » du 3 novembre est transformée en nouvelle réunion sur la représentativité. Nous avons insisté pour que la direction nous communique un dossier reprenant les conséquences de la « position commune » et de la loi d'août 2008 sur l'ensemble du Statut, et pas sur le seul chapitre 1 : CPC, Commission Locale Multifonctionnelle, Commission Spécialisée Réseau, et au-delà, Commission Mixte du Statut, Commission Nationale Mixte, etc.

    2008___10___20___D_claration_r_u_repr_sentativit_.pdf

  25. Contre feu ou pas Dom je trouve quand même étonnant qu'une OS accepte 69000 € du patronat quel que soit l'accord, plus encore accepter 23000 € pour un stand du medef par l'intermédiaire de l'uimm dans un congrès du syndicat c'est pire que tout !

    Elles est ou l'indépendance par rapport aux puissance de l'argent ?

    La CFTC reste bien ce syndicat créé et mis en place par les maitres des forges en 1919 et soutenu par eux après la scission qui a crée la CFDT.

    Les valets ont bien rémunérés et ils se battent entre eux pour le fromage ! :Smiley_40:

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