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Le Web des Cheminots

Bandaa Bono

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Messages publiés par Bandaa Bono

  1. C'est bien ce que je dit dans le sujet concommitant et connexe : la forme des rencontres ne change rien au fond des revendications...

    Nous sommes dans le "paraître"... comme si nous allions vers une "sortie de crise" parce que les OS et le gouvernement ont trouvé un accord de méthode sur les réunions... cestachier

    Je vais finir par rejoindre les ultras qui trouvent que l'on (les medias) nous manipule...

    Désolé de te contredire, mais à mon sens la forme des réunions à changé le fond de la revendication pour la CGT, puisque celle-ci n'acceptait pas avant de rentrer dans les négociations par entreprise tant que le cadre de la réforme n'était pas modifié. C'est bien pour cela d'ailleurs que Bertrand à accepté la proposition de la CGT, le pré requis de modification du cadre n'étant plus réclamé.

    Oui les médias nous manipulent ou essayent de le faire, c'était particulièrement flagrant au JT de la 2 hier soir.

  2. La fgaac a décidé de négocier avec la seule direction sncf sur l'application de la réforme dans l'entreprise : OK Libre à elle.

    Les autres syndicats demandaient une négociation tripartite gouvernement-direction-toutes OS pour d'abord discuter du fond de la réforme (la lettre de cadrage gouvernemental et ses conséquences.

    Bertrand refusait de le faire à son niveau. face à ce blocage, Thibault a proposé des réunions tripartites au niveau des entreprises, par régime spécial. Le gouvernement a besoin d'une porte de sortie vu le rapport de force. Il répond donc favorablement. Maintenons la pression pour que ces négociations nous soient favorables.

    Les cheminots attendent des OS qu'elles soient unies et rassemblées pas le contraire.

    DOM je trouve que tu te gourre un peu là. Les OS demandaient une reunion bipartite OS/gouvernement pour parler du cadre de la réforme. Sur les réunions tripartite par entreprise, proposées par la CGT et accepté par Bertrand, il y a certainement des différence de perception entre les fédé et les conf ( je pense à FO particulièrement ). J'ai rien entendu de la part de la CGC et de l'UNSA là dessus. Et SUD n'est pas demandeur de ce type de réunion.

    Perso je trouve que la Conf CGT change de discours, entre le : " la CGT n'ira pas discuter en entreprise tant que la cadre de la réforme ne sera pas modifié " de thibault et la proposition de réunions tripartites en entreprise, qui reviennent à accepter de négocier en entreprise sans que la cadre ait été modifié, il y a un renoncement qui va créer des vagues dans les syndicats de base CGT cheminots.

    Le seul avantage que j'y voit c'est que négocier en table ronde évitera les bilatérales de merde ou chacun avance ses billes séparément, mais bon c'est une très mince contrepartie à un renoncement extrèmement important à mon avis.

    Je passe sur l'intervention pitoyable de chérèque au JT, qui ne cherche qu'un moyen de sortir de la grève, avec des journalistes qui servent la soupe à une OS complaisante. Proposer de suspendre le mouvement pour le reprendre plus tard si les négociations internes ne donnent pas satisfaction, c'est une pantalonnade ! On bat le fer quand il est chaud ! c'est démobiliser les salariés et relancer un mouvement plus tard sera de plus en plus dur ensuite avec le risque d'être faible et donc de ne pas peser dans la négociation. Mais bon je n'attendais rien de mieux de la part de mon ancienne OS.

    Je suis d'accord il faut reconduire partout en france demain pour continuer à maintenir la pression sur le gouvernement dans tous les cas. Par contre pour l'unité, je crois que demain ça devrait changer de discours, je ne suis pas sur que toutes appellent à la reconduction ! Malheureusement.

  3. Pas de jugement hatif pour avoir été délégué dans une autre vie, j'ai souvent pu constater que l'on vous modifie le DD en DC ( grève chez les sédentaires ) que le lendemain de la grève dans IDAP. les CPS refusent souvent de mettre le délégué en grève par anticipation, le jour même de la grève les CPS sont aussi souvent en grève ou on autre chose à faire, la régularisation se fait le lendemain.

    Donc si vous interrogez Castam ( chez les ADC ce doit être l'équivalent d'IDAP ) faites le, non par anticipation mais à postériori, cela vous évitera d'accuser à tort.

    Ceci dis, un délégué est représentatif de son organisation si celle-ci appelle à la grève il est anormal, à mon sens, de se trouver en DD. Par contre, si elle n'appelle pas, il n'est quand même pas tenu de suivre l'actualité qui vient d'autres OS.

    Dans certaines OS pour les permanents en service libre il existe des pratique de reversement au syndicat de la valeur de la journée considérée quand il y a grève, mais je ne sias pas si toutes les OS le font.

  4. Lis plutot ça!!!

    ça décoiffe comme un ouragan et ça donne de l'urticaire à certains:

    http://www.cnt-f.org/

    POM POM TRALALA L'ANARCHIE VAINCRA !

    Pour accompagner le tract mettez la compil "vents libertaires" sur votre lecteur ça décape bien

    Héhéhéhéhé

    LA RÉVOLTE

    Nous sommes les persécutés

    De tous les temps et de toutes les races

    Toujours nous fumes exploités

    Par les tyrans et les rapaces

    Mais nous ne voulons plus fléchir

    Sous le joug qui courba nos pères

    Car nous voulons nous affranchir

    De ceux qui causent nos misères

    REFRAIN Église, Parlement, Capitalisme, État, Magistrature

    Patrons et Gouvernants, Libérons-nous de cette pourriture

    Pressant est notre appel, Donnons l'assaut au monde autoritaire

    Et d'un coeur fraternel Nous réaliserons l'idéal libertaire

    Ouvrier ou bien paysan

    Travailleur de la terre ou de l'usine

    Nous sommes dès nos jeune ans

    Réduits aux labeurs qui nous minent

    D'un bout du monde à l'autre bout

    C'est nous qui créons l'abondance

    C'est nous tous qui produisons tout

    Et nous vivons dans l'indigence

    REFRAIN

    L'État nous écrase d'impôts

    Il faut payer ses juges, sa flicaille

    Et si nous protestons trop haut

    Au nom de l'ordre on nous mitraille

    Les maîtres ont changé cent fois

    C'est le jeu de la politique

    Quels que soient ceux qui font les lois

    C'est bien toujours la même clique

    REFRAIN

    Pour défendre les intérêts

    Des flibustiers de la grande industrie

    On nous ordonne d'être prêts

    Á mourir pour notre patrie

    Nous ne possédons rien de rien

    Nous avons horreur de la guerre

    Voleurs, défendez votre bien

    Ce n'est pas à nous de le faire

    REFRAIN et FIN

    Voilà une chanson qui doit aller avec mdrmdr

  5. Personnellement, je ne tire à boulets rouges sur personne. J'ai juste commenter un tract que l'on citait comme réference.

    Sur l'INSEE je suis d'accord que l'indice ne correspond pas à la réalité mais pourquoi le revendiquer comme référence pour les salaires et le refuser pour les retraites ?

    J'attends toujours que l'on me donne les vrais raisons de préférer l'indexation des pensions sur les salaires plutôt que sur les prix... Sur ce sujet, comme sur les retraites que les OS fassent preuve de courage !

    réponse dans l'article d'alternative économique :

    Les baisses de revenus dues aux réformes Balladur de 1993 pour le privé et Fillon de 2003 pour la Fonction Publique

    La réforme de 1993, en indexant le calcul des retraites sur l’évolution des prix au lieu de l’évolution des salaires et en allongeant aux 25 meilleures années (au lieu des 10 meilleures) les salaires pris en compte pour le calcul du montant des retraites, a conduit à une baisse de celles-ci d’un quart pour la quasi-totalité des membres de la génération 1965-1970 par rapport à ce qui se serait produit sans réforme. La réforme de 2003 se traduira, elle, par une baisse du niveau des retraites de 7% en moyenne.

    Au total, la retraite de base connaîtra donc une baisse d’environ un tiers en moyenne par rapport à la situation qui aurait prévalu si on avait conservé les règles d’avant 1993 : au lieu de croître de 39% entre 2003 et 2030, son niveau ne devrait en effet progresser que de 9%, soit 0,3% par an. Alors que le salaire moyen réel devrait, lui, croître de 1,6% par an, soit + 56% d’ici à 2030.

  6. Sur la CPR, d'accord, c'est ce que je disais mais tu te trompes, que cette réforme passe ou pas ne changera rien. Tout a été décidé au printemps avec l'accord des OS.

    Et sur ce point qui rejoint le précédent on retrouve cette lacheté qui consiste à laisser passer une mesure discrétement pour mieux la dénoncer ultérieurement.

    Sur la réforme de la CPR deux OS, SUD et l'UNSA, ont été résolument contre arguant que cette réforme n'était pas neutre et que son externalisation allait avoir un impact sur les pensionnés. Elles ce sont battus contre, j'ai signé une pétition SUD sur le sujet, mais les autres OS ont choisi de laisser passer la réforme. il y a eut les sièges d'administrateurs qui sont passé de 5 à 11 qui ont permis de rallier les OS qui n'en n'avait pas au début. Même si cela n'a rien changé sur la position de SUD et de l'UNSA.

    On verra le résultat assez rapidement je pense et les cheminots jugeront alors qui avait raison. Ceux qui disait que la réforme étaient neutre ou ceux qui disaient le contraire.

  7. Voilà un petit power point qui sert à la formation des managers SNCF à la relation avec les syndicalistes et au dialogue social. Vous allez pouvoir constater que cela vaut son pesant de cacahouètes !

    il y a des analyses sur les syndicats ( dans un contexte général , pas des syndicats de cheminots )

    sur leurs stratégies et axes de travail, sur les militants. Un truc qui m'a fait hurler sur les motivations à devenir militant : ils oublient "les convictions" !

    Puis après tout sur comment bien mener une négociation ( je conseille aux militants le caleçon blindé pour éviter la castration ) . En tous cas le boulot du manager cela relève du surhomme !

    Bref du vrai, du moins vrai, du farfelu et du très drôle ( objectif de la CFDT : signer plus d'accord que FO !!! ). Ne vous inquiétez pas y en a pour tous le monde !

    Bon les spécialistes de la formation qui ont concocté ce truc doivent pas tout connaitre de la vie des syndicats ( ils devraient se faire inviter lapleunicheuse )

    En tous cas bonne lecture et bon débat ensuite parce que là, cela devrait faire jaser controleursncf

    Formation_manager_au_Dialogue_Social_.ppt

  8. le 18 dernier les OS prévoyait un chiffre de grévistes aux alentours de 70%, nous avons fait 75% ce qui à été exceptionnel puisque jamis ce chiffre est un record.

    Pour vous donner une idée du rapport des choses, une journée de grève pour un sujet simple considérée comme réussie à la SNCF par les OS c'est mini 30%, grève forte 40%, tres forte 50% et exceptionnel au delà de 60%

    Pour le 14, 7 Organisations Syndicales sur 8 appellent pour l'instant à la reconductible et l'on peut penser qu'une partie des mécanos qui suivent la FGAAC feront quand même grève. Donc le % de gréviste devrait être encore très fort, personnelement je le vois aux alentour des 60%.

    Le 15 il fléchira c'est sur, son taux dépendra du maintien ou non par toutes les OS du mot d'ordre de grève reconductible. Si oui, il devrait rester autour de 50%

    Ensuite cela variera selon les avancées sur le sujet et les consignes des OS, à l'approche du WE il baissera, mais l'on peut tenir une grève dure avec un noyau dur moyen de gréviste à 35% ( en fait il faut un % plus fort chez ceux qui font tourner les trains, agent de conduite, contrôleurs et agents circulations et dont on ne peut se passer ). Puis dans plein de région ou d'établissement il y aura des préavis locaux pour permettre à ceux qui ont lâché avant le WE pour pas perdre leur repos de reprendre la grève pour atteindre le 20.

    je pense que l'entreprise va mettre en place du plan "Urgence 1" le 14 ( quelques TGV et peu de corail, substitution des TER par car ) pour la suite elle doit bien être dans l'incapacité de prévoir juste elle s'adaptera au fur et à mesure de l'évolution des choses.

  9. Bonjour,

    Je me permets de déposer un message au coeur de ce forum, afin de remercier les fonctionnaires de la SNCF, dans la mesure où ils subissent actuellement de nombreuses critiques, totalement injustifiées. En effet, je voulais vous remercier de la mise en oeuvre prochaine d'un mouvement de grève conséquent à compter de Mardi 20H :

    - Je vous remercie de paralyser la France entière.

    - Je vous remercie d'empêcher les étudiants de retrouver leurs familles.

    - Je vous remercie d'empêcher les professionnels d'exercer leurs activités.

    - Je vous remercie d'empêcher les pères et mères de famille, de retrouver leurs enfants.

    - Je vous remercie d'empêcher les amoureux de se retrouver.

    - Je vous remercie de provoquer chez les Français, un sentiment d'opposition systématique entre le secteur privé et le secteur public.

    - Je vous remercie de donner une telle image de la France, en Europe et dans le Monde.

    En conclusion, je souhaitais sincèrement vous remercier parce que j'ai parfaitement conscience que les reproches dont vous faîtes actuellement l'objet, ne doivent pas être simples à appréhender sur le plan humain.

    Cordialement,

    Un usager particulièrement satisfait

    le ton ironique indique sans nul doute que vous désapprouver ce qui va se passer dans les jours à venir. D'abord deux précisions, nous cheminots, ne sommes pas des fonctionnaires et l'exercice du droit de grève est constitutionnel et fait parti des acquis des citoyens en démocratie.

    Ensuite, tout comme vous je désapprouve les conséquences que vont subir les usagers de la grève qui s'annonce. Pour autant, les cheminots comme la direction SNCF n'était pas demandeur de la réforme qui nous concerne et dont nous aurions bien fait l'économie.

    En tant que cheminot, sur un sujet qui nous concerne particulièrement, nous n'avons, si nous ne souhaitons pas ennuyer les usagers, qu'accepter la réforme et les pertes qui vont avec pour nos futures pensions.

    Comme tout individu en démocratie, souhaite avant tout défendre ses droits par ce que la législation lui permet, nous exercerons donc notre droit constitutionnel à ne pas travailler. Ce qui aura pour conséquence de perturber le quotidien de nos concitoyens tout comme les grèves de patrons routier bloquant le raffineries le font par moment et comme l'a fait la grève des personnel d'air france privatisée tout récement.

    je vous invite, à écrire à votre député pour lui demander d'inciter le gouvernement à ouvrir les négociations sans aucun tabou sur la mise en place d'un régime unique de retraite par répartition de haut niveau ou les différente paramétries seront unifié afin d'éviter de jouer les salariés les uns contre les autres.

    Ainsi, les différences entre salariés public et privé gommés nous serions tous ensemble dans l'action lorsque le Medef fera tout pour paupériser la retraite répartition pour faire avancer la retraite par capitalisation qu'il souhaite contrôler et gérer.

    Cordialement

    Un cheminot qui sera en grève le temps qu'il faudra pour faire valoir ses droits.

  10. Bonjour à tous

    Je pense etre comme une majorité de cheminots , sans savoir ou aller le 14 nov.

    Mais je me pose des questions:

    1) pourquoi un gouvernement lance t il une réforme sachant que cela va bloquer un pay alors qu il n'avait qu 'a attendre le 1 janvier avec le service mini?

    La loi sur "l'amélioration du dialogue social et la continuité de service public terrestre" n'est pas une loi sur le service minimum en tant que tel, puisque le droit de grève constitutionnel empêche la réquisition pour avoir un service maximum sur des plages horaires, comme le souhaite la droite.

    la loi voté en aout et qui s'appliquera au 1er Janvier 2008 ne contraint que l'exercice du droit de grève, elle ne l'empêche pas. En clair entre le dépot de la notification le jour 1, les 13 jours obligatoires de négociation en deux parties ( 8 jours de concertation et 5 jours de préavis ) et les deux réunions minimum avec la direction, et le jour même de la grève le tout fait 15 jours contre 7 actuellement.

    Cela complique la procédure mais rien n'empêchera de continuer à faire grève comme bon nous semble, il faudra juste plus d'anticipation et une bonne gestion du calendrier par les OS.

    Cette loi conduira à ce que le service minimum produit soit inférieur à ce que nossommes en mesure de produire actuellement par la conjonction de deux mesures. la première : la SNCF doit rembourser intégralement tous les billets aux usagers des trains annoncés 24h avant prévus circuler le jours de la grève et n'ayant pas pu circuler pour fait de grève. La deuxième : les agents utiles à l'aplication du service minimum désirant faire grève doivent se déclarer 48h avant, s'ils ne le font pas et qu'ils font grève ils sont sanctionnable, à l'inverse s'ils se déclarent gréviste mais qu'il aillent au boulot ils ne risquent rien.

    dans les deux cas SNCF et agents ont plutôt intérêt à se protéger, les agents en se déclarant systématiquement gréviste, ce qui amènera l'entreprise à mettre en place un service minimum de chez minimum pour ne pas avoir a rembourser les billets en cas de non circulation de train prévu au plan de transport adapté.

    Donc dans le cas d'un grève reconductible l'impact sur les circulations quotidiennes sera le même loi ou pas.

    2)pourquoi des Os refusent t elles des négociations ?

    Je suis un peux perdu dans ce mic mac , entre une direction qui ne respecte pas ses engagements et des Os qui profitent des salariés pour se "mousser".j avoue que jeudi je serais un peu perplexe.Je me demande si cela vaut vraiment le coups, N oublions que le fret engage aussi en ce moment des négociations sur le RH077; EST CE QU IL NE VAUT MIEUX PAS JUSTEMENT NEGOCIER UN RETRAITE COMME LA DIRECTION NOUS LA PROPOSE SANS JAMAIS TOUCHER AU RH 077?.De plus une gréve dure ,ne risque t- elle pas d accelerez la fin du fret sncf; et mettre au carreau des milliers de cheminots.

    Voila ces lignes n' engagent que moi ;et la tempete dans mon petit cerveau de cheminot.

    au revoir :)

    Les OS ne refusent pas la négociation, actuellement hormis la FGAAC, elle refusent de négocier dans le cadre déterminé par le gouvernement. Ce qui n'est pas la même chose.

    Deux OS refusent la réforme, SUD et FO et réclament le retour à 37,5 pour tous ( faisable économiquement, ce n'est qu'un choix politique de répartition des richesses de manière différente ) ce qui de fait que pour eux il n'y à pas à toucher aux régimes spéciaux qui servent d'exemple à suivre ( alignement par le haut prôné par les fondateurs du régime par répartition en 1945 )

    4 OS, CFDT, CFTC, UNSA et CGC acceptent de fait les 40 annuités et sont prête à discuter des modalités de la réforme dans l'entreprise à condition que le gouvernement allonge la mise en place de la décote sur plus de 5 ans et cristalise les droits acquis ( garder les 2% par an pour les annuités déjà effectuées )

    Pour la CGT c'est plus compliqué il y a des divergences sémantiques entre la Confédération et la fédération. La Conf dis : " il faut conforter le départ en retraite à 60 ans " et " la CGT ne négociera pas en entreprise tant que le cadre de la réforme ne sera pas modifié ", ce qui revient à accepter la réforme mais sur des bases autres que celle du gouvernement avec objectif de conforter la retraite à 60 ( pas de fixation sur les annuités necéssaire au taux plein, mais garantie d'une pension viable à 60 ans pour tous ). Pour les cheminots garder les spécificités de notre régime serait pris en compte par la notion de " service actif " déjà utilisé dans le régime général et qui permet l'introduction de bonification pour permettre des départs anticipés.

    La CGT cheminot n'est pas pour le retrait de la réforme mais pour le maintien des droits des cheminots.

    De fait pour ces 5 OS il faut d'abord modifier le cadre avant d'entrer dans la négociation d'entreprise. N'ayant pas été entendus par le gouvernement malgré tous leurs efforts il ne peuvent aller à la négociation d'entreprise sans accepter de fait ce qu'ils refusent. c'est la raison qui fait que des syndicats réformistes se lancent dans une grève reconductible qui est plutôt l'arme des syndicats de lutte.

    Maintenant, une fois l'action lancée toutes les OS dans l'action participeront aux réunions de conciliation qui auront inévitablement lieu à un moment ou à un autre. Selon le résultat de la mobilisation certaines choisiront des tactiques peut être différentes si le gouvernement ne cède pas. Mais là personne n'étant devin on verra au fur et mesure de l'anvancée des choses.

    Dans tous conflit il y a une part de risque de perdre plus en poussant au rapport de force que de négocier à froid en acceptant le principe du recul partiel. Mais à l'inverse si le rapport de force est favorable aux salariés le gain peut être beaucoup plus important. C'est à chacun de juger à l'aune de ses convictions et de ses intérêts ce qu'il va faire : accepter ou refuser le cadre imposé qui conduit de fait à une perte importante, qui peut être minorée dans le cadre de la négociation d'entreprise mais de manière limitée. Alors que modifier le cadre de la loi amènerait à une perte relativement plus faible, je ne parle pas du retrait qui serait parfait.

    On peu donc légitiment penser que le gouvernement en difficulté sur le terrain économique cherche l'affrontement en pariant sur une opinion public défavorable aux grévistes, pour masquer ses manques et ses problèmes dans plein d'autres sujets. Mais il y a un risque de retournement de l'opinion public avec tous les dossiers qui mécontentent la population actuellement. De plus, pour Sarko c'est une affaire de testotérone il veut montrer qu'il en a et qu'il tient ses promesses.

    Pour la pénibilité du travail en entreprise la direction ne veux pas entrer dans la négociation sur le sujet arguant que c'est le RH0077 qui règle le problème : soit ! Mais alors pour quoi dans le même temps elle veux le faire péter, voir le,mémo fret, en argumentant sur le problème de contraintes et de surcout qu'il induit dans le cadre concurentiel.

    Si on le fait péter pour avoir des couts minorés, la pénibilité va t-elle diminué ou sera t-elle supprimée ? il y a là un double discours que l'entreprise sera obligé de clarifier dans le cadre des retraites et de la négociation d'entreprise.

    Le problème du fret est tout autre en fait, si on laisse jouer le dumping social alors oui il y aura des milliers de cheminots sur la carreau et cela continuera avec l'overture de la concurence au voyageurs en 2010. Ce qu'il faut c'est un cadre identique des conditions sociales pour tous les salariés travaillant dans le rail. Ce que les OS essayent de négocier au niveau européen et national actuellement.

  11. Une tentative d'ouverture refusée : cela va cristaliser l'obligation d'action des OS

    Serait-ce voulu par le gouvernement ? En même temps je me demande s'il maitrise quelque chose dans le processus social ? Comment vas-t-il désolidariser le front syndical après l'avoir soudé ?

    Ben en tous cas voilà la conf CGT obligé de soutenir la fédé CGT dans l'action reconductible !

    Une bonne chose pour la lutte contre la réforme

  12. Comme je l'ai déjà dis, il aurait fallu que toutes les OS soient honnètes dès le départ.

    Ce que tu dis pouvait être négocié dès le 19. La SNCF dans cette affaire ne joue qu'un rôle intermédiaire et elle réfère systématiquement à XB pour avalisation. La diminution de moitié de la décote a été obtenue lors de négociations d'entreprise, il me semble ? Personne n'imagine que le gouvernement n'est pas donné son accord !

    Au lieu de s'arcquebouter sur le retrait, ou sur les 40 annuités, ce à quoi elles ne croient pas, les OS avaient remplis leur role de négociateur nous aurions pû juger si les avancées étaient suffidantes. Et dans la négative, pourquoi pas une grève reconductible mais sur des objectifs clairs et précis.

    Au lieu de ça, qu'aurons nous le 14 ? Certains seront en grève pour le retrait pur et simple, d'autres pour une amélioration de la décote ou sa suppression, d'autres encore sur l'amélioration de la fin de carrière ou les conditions de travail, ou le FRET, etc... Pas de motifs clairs, pas de solution claires !

    Quoiqu'il arrive, quelque soit le nombre de jours de grève, certains s'estimeront trahis, à juste titre !

    Nous sommes passé à coté de quelque chose, Thibault, Mailly et tous les autres s'en sortiront, mais les cheminots !

    tu fait une erreur d'appréciation des choses, les OS sont honnètes ,elle défendent leur point de vue ( qui n'est pas forcément celui de la majorité de salariés ). tu ne peut pas légitimement aller négocier en entreprise alors que tu demande une modification du cadre de la loi car ce serait valider de fait le cadre que l'on t'impose. Cette manière de voir ( accepter le cadre ) est celle de la FGAAC, mais pas des autres OS.

    Donc après le 19 c'est au gouvernement de faire une ouverture, l'ouverture c'est l'annonce de la modification du taquet de l'âge pivot par Xavier Bertrand ( donné par courrier et non pas suite à une réunion ), mais c'est insuffisant par rapport à la demande des OS réformistes ( pour info la CFDT à reçu une réponse de nogué à la lettre qu'elle avait envoyé et elle juge que l'action s'impose toujours ). Je crois que si les OS s'étaient engagé, a juste titre, à ne pas négocier en entreprise pour ne pas interférer avec la pression exercé sur le gouvernement, cela n'a pas empêché d'envoyer des signes et des pistes de travail à celui-ci ( l'appel de thibault à une réunion tripartite ).

    Or, le choix du gouvernement est pour l'instant de ne pas donner des avancées dans le sens attendues par les OS prêtes à négocier dans l'entreprise, une fois le cadre de la réforme modifié sur l'application de la décote sur 5 ans. Le responsable des choses qui vont arriver c'est donc lui et lui seul.

    Maintenant c'est peut être tactique, il attend le lancement de la grève pour la désamorcer avant le WE en acceptant ce que les réformistes demandent pour entrer dans la négociation d'entreprise. On verra bien, à la différence que une fois la grève lancée ce ne sont plus les OS qui dirigent le mouvement mais les salariés en grève, et que l'on ne maitrise plus les choses aussi facilement.

    Bien sur les OS partent au combat avec des motivation différentes et que l'unité syndicale se rompera à un moment ou à un autre. Mais là encore ce seront les salariés en grève qui jugeront du bien fondé des propositions et de l'attitude des OS.

  13. Voici au moins un échange que j'apprecie, il est tout a la fois raisonné, construit et respectable.

    Il n'en demeure pas moins que nous avons bien évidemment chacun notre vision des choses.

    C'est clair :Smiley_62:

    je suis un partisan du syndicalisme dit "révolutionnaire" et donc politique. je pense que le syndicat est la première cellule politique et qu'à se titre son rôle est d'émanciper les salariés sur les conditions sociales et politiques qui l'entoure, de le faire réfléchir sur les sytèmes éconimiques et la relation de dépendance du salariat.

    Si je ne néglige pas le travail de base du syndicalisme "s'occuper des problème quotidien des salariés" je ne pense pas quecela doit prendre une place prépondérante dans l'action que l'on mène c'est simplement le marchepied qui sert à l'action d'émancipation.

  14. Mais Aetius, le rapport de force nous l'avons. Le 18 octobre l'a démontré !

    Le mieux et l'ennemi du bien. Nous nous lançons dans une épreuve qui, contrairement à 85, a été très bien préparé. Es-tu certain que ce rapport de force sera meilleur après x jours de grève où les forces vont se déliter au fil de ces jours ?

    Pognon, conditions de travail et de vie, bien sûr... C'est bien celà qu'il faut négocier ! Faire comprendre à ceux qui nous dirigent que vouloir nous faire travailler plus, peut être mais pas dans les conditions qui justifaient notre départ avancé et des retraites somme toutes modestes.

    tu n'as pas tort le rapport de force le 18 nos l'avons créé, pour autant les organisations prête à négocier (UNSA, CFDT,CFTC et CGC ) appelent à l'action reconductible c'est donc que le gouvernement n'a pas fait preuve d'assez d'ouverture compte tenu du rapport de force crée. Elle attendent l'allongement de l'application de la décote et la cristalisation des annuités déjà effectuées (garder les 2% par année effectué avant la réforme ).

    Résultat nos serons en grève reconductible grace au gouvernement dont on à l'impression qu'il cherche l'affrontement sans savoir éellement ou il va. Car il prend le risque d'un affrontement dur alors qu'il pouvait faire péter le front syndical c'est son choix et on verra bien comment il va désamorcer l'affaire.

  15. Selon moi le syndicalisme devrait etre;

    - moins politisé et moins dogmatique qu'aujourd'hui,

    Il n'existe pasqu'une seule forme de syndicalisme et sur le "marché" syndical il existe quand même des syndicats quasiment dépolitisé et sans dogme. Tu as donc le choix. Par contre vouloir avoir une organisation syndicale unique de masse non politisé et non dogmatique en france est impossible, c'est comme si tu demandais un seul parti politique pour tous les français. ta vision correspond plus au syndicalisme du nord ou les syndicats ne s'occupent que des salariés et de leurs problèmes en général et délèguent toutes intervention politique au parti créé par eux et qui les représente. Ce n'est pas le cas en france et ce système à aussi ses limites.

    - plus a l'ecoute des salariés sur les problemes que ceux-ci desireraient voir réglés a l'intérieur de l'entreprise

    Si le syndicat doit être à l'écoute des salariés il est avant tout l'outil au service des objectifs de ses adhérents. Prenons un syndicat qui ne serait composé que d'agent d'exécution, les problématiques des maitrises et cadres il en aurait rien à foutre. On peut transposer au syndicat catégoriel par métiers, les problématiques des autres métiers ne les percuterait que si cela devait par interaction les toucher.

    Tout dépend en fait de la vocation que le syndicat se donne s'il est généraliste, à un moment ou à un autre la problématique de l'interaction avec l'action politique va se poser et donc il faudra trancher en congrès.

    En plus comme on peu le voir ici "les problèmes que les salariés désireraient voir réglé dans l'entreprise", les salariés sont ils capable de semettre d'accord entre eux ? ont il une vision unique des choses ? non bien entendu donc des syndicats différents proposent des vision différentes à chacun de supporter celui dans lequel il se reconnait le plus. Et si celui qui lui semble le plus proche n'est pas parfait, rien n'empêche qu'il s'y syndique pour avoir le droit de vote sur les orientations, et y milite pour faire avancer les choses de l'intérieur.

    - discuter avec ces mêmes salarié sans leur faire miroité des buts inacessibles

    là tu parle de perception des choses, il est évident que comme il y a des différence d'analyse et de perception pour tous le monde, "l'inaccessibilité" est toute relative. Par exemple je crois que 37,5 annuités pour avoir une retraite à taux plein pour tous est une chose accessible en france compte tenu des richesses produites. Maintenant je ne sais pas si je trouverai un jour une majorité pour l'appliquer, ce qui ne m'empêchera pas de me battre pour essayer de la trouver.

    - leur expliquer sans langue de bois ce qui est possible de faire et ce qui est impossible a atteindre

    c'est la même chose que précédement tout est affaire de perception donc de conviction, il y a des différences entre les pragmatistes et les utopistes avec toute la palette possible entre les deux. Mais tous sont légitime.

    - eviter une surenchere sur les autres OS (du genre ma lessive lave plus blanc que la tienne)

    Difficile dans un monde ou la représentativité est issue des urnes. le combat électoral induit de fait une compétition permanente entre les OS pour s'attirer la faveur des catégories de salarié qu'ils ciblent. les politiques ne font pas mieux. Et je ne sais pasquel système permettrait d'atténuer ce phénomène.

    - ne plus etre systématiquement des syndicats d'opposition a la direction en analysant de façon rationnelle le pour et le contre de chaque proposition et en discuter afin de trouver éventuellement des compensations (salaires ou amenagement des conditions de travail)

    Je ne pense pas qu'il y ait une systématisation de la critique " tout ce qui vient du patron est mauvais et tout ce qui est proposé par les OS est bon". Par contre, ce qui est sur c'est que les propositions patronales sont analysées à travers de la grille de lecture politique propre à chaque OS. les contre propositions découleront bien sur des postulats de base intangible définis par les textes de congrès. Tu ne verra jamais une OS contre la capitalisation valider par exemple dans le dossier des retraites le compte épargne temps utilisable dans un Perco additionnel à un PEE puisque c'est de la capitalisation.

    - ne jamais oublier que les salariés travaillent pour gagner leur vie et que le coté financier n'est pas a delaissé

    C'est un fait, mais une OS peut aussi se focaliser sur les bas salaires au détriment des salariés ayant déjà un niveau de vie suffisant. En plus, l'argent ne règle pas tout dans le rapport au travail, des conditions de travail améliorée valent souvent mieux qu'une prime qui elle ne reduit pas la pénibilité ou la surcharge. les OS ont donc la responsabilité de voir plus large que le simple aspect financier. Elles ambitionnent d'être autre chose qu'un simple lobby à faire monter la rémunération.

    - Ne jamais oublier non plus qu'une sociétée qui ne dégage pas de bénéfice est une sociétée qui ne peux pas survivre - donc avoir a l'esprit un coté economique rationnel.

    C'est une vision des choses pragmatique pour ceux qui acceptent la relation marchande dans le rapport au travail. il y a des syndicats qui s'inscrive dans cette vision et il y en a d'autres qui ont une autre vision économique et une autre vision du rapport employé/employeur.

    Il est clair que ta vision des choses se rapproche du syndicalisme dit "reformiste" et non pas de de celui dit "révolutionnaire" c'est respectable, pour autant toutes les visions du syndicalisme existant actuellement sont légitimes, elles représentent les différentes catégories de salariés ayant des visions différentes des choses et non conciliables comme en politique.

  16. Je crois que beaucoup de ceux qui s'engagent dans ce conflit en espérant faire bouger les choses seront deçu du résultat. Je me demande aussi quel en sera l'impact sur le syndicalisme. Je n'aime pas le syndicalisme français actuel mais j'ai bien pur que ce soit encore pire s'il disparait, car il n'y a rien actuellement pour le remplacer.

    tiens pour savoir, c'est quoi ta vision du syndicalisme ? quels champs doit il couvrir pour quels objectifs avec quelle vision d'avenir pour le monde salarié ?

  17. Avec ce raisonnement la direction n'a pas besoin de recevoir les OS avant le debut de la greve.... koiquesse

    C'est le préavis qui met la pression, la greve n'accentue pas grand chose car le mal est fait.

    ...

    certe le préavis met la pression mais quand les avancées à l'issue de la réunion de conciliation ne sont pas suffisantes c'est la grève qui dure qui la met. Je ne crois pas qu'ne 95 nous aurions fait reculer le gouvernement sur les retraites sans faire la grève reconductible et l'obliger à négocier sous la pression.

    humour........c'est vrai ça aller negocier c'est un truc de "lopette" ça koiquesse

    ...

    héhéhé ce n'est pas ce que je voulais exprimer mais bon si tu le dis bigbisous

    En fait je voulais juste dire qu'il y avait une différence entre le syndicalisme de lutte et celui d'accompagnement .... oups erreur sémantique il faut lire réformiste

    Tu penses que tu vas donner des coup mais a ce jeu on peux aussi en prendre

    ...

    oui c'est un fait, cela fait parti des risques à prendre si l'on veux un résultat à la hauteur de ses convictions ( et dans les coup à prendre je ne parle pas des coûts financiers de la grève, sans importance pour moi )

    humour.......apres 4 semaines tu te demande où tu travaillais avant... koiquesse

    Ca ne fait pas beaucoup avancer le sujet mais ça detends....

    Après 4 semaines : "travailler.... travailler cela veux dire quoi déjà ? ah oui, se lever de très bonne heure pour aller au piquet de grève ou passer la nuit à occuper les postes puis faire la rassemblement de service pour aller ensuite à l'AG interservice, voter la reconduction, casser la croute, puis participer à l'action programmée pour la journée rentrer à la maison pour siester, se faire prendre la tête par la douce et tendre qui flippe puis se coucher de bonne heure pour récupérer parce que demain on se lève tôt pour aller au piquet, etc .... mdrmdr

  18. 4 jours c'est long, les OS, le gouvernement et l'entreprise ont tout a gagner d'éviter cete grève.

    Alors quand les 3 parties ont a gagner, ca va vite, très vite...

    J'espère que si réunion tripartite il y a il ne retireront pas le préavis !

    On ne négocie pas à froid mais à chaud c'est beaucoup mieux quand la pression s'exerce. Et je ne voit pas la CGT, SUD et FO arrêter un mouvement reconductible pour aller négocier, c'est bon pour la CFDT l'UNSA la CFTC et la CGC ce truc là.

    le seul moyen d'éviter la grève qui satisferaient immédiatement tous les syndicats c'est le retrait de la réforme. Et je ne crois pas que le nouveau divorcé le veuille : donc baston !

    Bon ensuite c'est sur qu'ancrer la grève reconductible n'est pas chose simple la première semaine, si on passe le premier WE et si on reconduit le 20 avec un noyau dur supérieur à 30% cela peut tenir tranquille la deuxième semaine ( quand on à 7 jours de grève au compteur on a pas envie d'arrêter ) ensuite la deuxième phase critique intervient à la fin de la troisième semaine ( on doute s'il n'y a pas de résultat et on commence à avoir peur de la note ). j'ai pas d'expérience de plus de trois semaines en 87 on a "perdu" en 95 on a "gagné" en 2007 on verra bien.

  19. donc est ce aux syndycats de faire de la politique ?

    Cette question est étonnante mais récurente chez les cheminots qui manquent de culture syndicale historique. Pour rappel il me semble que les associations de métiers et ouvrières ont précédés les partis politiques. Je crois que c'est lors de la première internationale que la question de la représentativité dans le champ politique des revendications portés par les OS à été tranchée. les OS alémaniques choisissant de créer des partis issu de leurs OS et chargé de les représenter dans le jeux politique. les OS latines ont choisi l'inverse à savoir de ne pas créer de parti pour les représenter et de s'autoriser à intervenir dans le champ politique quand bon leur semble.

    La question de l'amarrage d'une OS à un parti à été tranché par la charte d'amiens http://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_d'Amiens

    " Le Congrès confédéral d'Amiens confirme l'article 2, constitutif de la CGT : " La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat ".

    "Le Congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classe, qui oppose sur le terrain économique, les travailleurs en révolte contre toutes les formes d'exploitation et d'oppression, tant matérielles que morales, mises en oeuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière. Le Congrès précise, par les points suivants, cette affirmation théorique : dans l'oeuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l'accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d'améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l'augmentation des salaires, etc. Mais cette besogne n'est qu'un côté de l'oeuvre du syndicalisme ; il prépare l'émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l'expropriation capitaliste ; il préconise comme moyen d'action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd'hui groupement de résistance, sera, dans l'avenir, le groupe de production et de répartition, base de réorganisation sociale. Le Congrès déclare que cette double besogne, quotidienne et d'avenir, découle de la situation des salariés qui pèse sur la classe ouvrière et qui fait, à tous les travailleurs, quelles que soient leurs opinions ou leurs tendances politiques ou philosophiques, un devoir d'appartenir au groupement essentiel qu'est le syndicat. Comme conséquence, en ce qui concerne les individus, le Congrès affirme l'entière liberté pour le syndiqué, de participer, en dehors du groupement corporatif, à telles formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou politique, se bornant à lui demander, en réciprocité, de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu'il professe au dehors. En ce qui concerne les organisations, le Congrès déclare qu'afin que le syndicalisme atteigne son maximum d'effet, l'action économique doit s'exercer directement contre le patronat, les organisations confédérées n'ayant pas, en tant que groupements syndicaux, à se préoccuper des partis et des sectes qui, en dehors et à côté, peuvent poursuivre en toute liberté la transformation sociale ".

    Cette charte revendiquée par la CGT a quand même été oublié pendant une bonne parti de l'histoire de ce syndicat puisqu'il à été la courroie de transmission principale du PCF auprès des salariés pendant très longtemps. C'est même la raison de la scission de FO en 1947

    Est-ce aux syndicats de faire de la politique ? Oui et Non

    La question est relative car faire de l'action syndicale c'est faire de la politique ( au sens s'occuper des autres ). Et dans le syndicalisme comme dans la politique il n'y a pas de règles absolues qui doivent séparer les deux champs d'actions car ils sont fortement imbriqués. Ce sont les adhérents d'un syndicat en congrès qui définissent le niveau d'interpénétration des deux champs.

    Pour donner deux exemples : la CFDT qui hébergeait après 1968 tout les militants d'extrème gauche communistes non staliniens et libertaires décide de dépolitiser son syndicalisme c'est le début du recentrage jusqu'à la position actuelle ou la CFDT négocie dans le cadre politique existant sans chercher à peser dessus considérant que les élections politiques sont là pour trancher sur les différences d'orientations au sein de la société.

    Donc, en 1982 Edmond Maire vire les sections gauchistes des PTT de la couronne parisienne, celle-ci forment SUD PTT qui rejoint le G10 solidaire, union de syndicats autonomes ( dont la FGAAC fait partie à l'époque ). En 1995 seonde crise à la CFDT, Notat soutiens le plan juppé, c'est trop des équipes qui quittent la CFDT pour former des SUD un peu partout ( naissance de SUD Rail ). En 2003 fin du recentrage apres la signature de la CFDT sur la réforme des retraites les derniers opposant s'en vont.

    le G10 solidaire évolue vers l'Union syndicale Solidaire avec l'arrivé de tout les syndicats SUD qui impriment une ligne plus à gauche. Cette ligne fait partir la FGAAC, tout comme ceux qui fonderont l'UNSA. Cette Union qui revendique la charte d'amiens comme axe de travail est fondamentalement anti capitaliste considérant que les problèmes des travailleurs viennent de ce système. Donc toute action première visera à modifier le rapport de force avec ce système, l'action seconde sera elle pragmatique et visera une fois l'action première menée à défendre au mieux les intérêts des salariés considérés par l'actio première.

    Donc accuser les syndicats de faire de la politique est absurde puisque tous en font d'une manière ou d'une autre, et que si aucun ne semble à la remorque d'un parti, tous sont influencés par les idéologies qui sont portées par les partis. Dans tous les syndicats il y a des militants politiques qui ont plus ou moins d'influence selon l'histoire et les possibilités offertes par les statuts ayant cours dans les OS.

    Voilà un petit cours qui comporte certainement des imprécisions et erreurs ( lisez tout le wikipédia sur le syndicalisme ça instruit ) mais qui vise à mettre un terme à cette arlésienne qui revient constament.

  20. La dérision ne change en rien ma réponse:

    1) Il semble que la plupart d'entre vous n'aient jamais eu à discuter en intersyndicale dans le but de se mettre d'accord. J'ai eu l'occasion de vivre ce type d'expérience. C' est un exercice difficile déjà dans l'échange préalable et les déclarations d'intention. Ca l'est encore plus lorsqu'il s'agit de mettre dezs mots bout à bout sur un papier ! chacun défend sa vision des choses, discute de la virgule et du point-virgule. Le fret, pas le fret, oui mais alors si on met ceci, alors je veux qu'on rajoute cela, et bla-bla; voilà, au final, c'est un texte de tout le monde mais de personne ! (Voila comment le fret peut se retrouver occuper plus de lignes que la réforme des retraites)

    2) Tout cela n'est pas décisif; ce genre de tract et/ou préavis est non seulement courrant, mais quasi systématique dès lors qu'il y a action unitaire. Le fret, déjà présent dans le préavis du 18 octobre n'a pas empêché une grève historique. Rassurez-vous, aucune os n'est jugée individuellement la dessus par la direction sncf et le gouvernement: ils ont l'habitude ! Non, ce qui est important, c'est d'avoir oeuvré à cette construction d'une unité, peu importe si chacun à du concéder une demi-phrase et un point-virgule ou 3 lignes et des points de suspension, et que le texte du préavis ne veux au final rien dire ! Les interressés, gouvernement et direction, savent bien sur quoi porte le conflit et sur quoi les cheminots seront dans l'action.

    3) Et les cheminots aussi savent pourquoi ils seront (ou non) dans l'action. Mon expérience est que celles et ceux qui décortiquent des tracts pour essayer d'en faire de l'analyse de texte de haut niveau sont pour la plupart des personnes en quête d'un prétexte pour ne pas faire grève ou sortir de l'action au plus tôt. Les OS ont bien conscience de cela aussi, elles ont l'habitude. C'est un peu direct et réducteur, mais globalement vrai. Celles et ceux décidés à livrer cette bataille ne cherchent pas la mouche à enc... D'ailleurs, voyez vous même, ceux qui abordent ces questions sur ce forum sont ceux qui en concluent qu'ils ne feront (peut-être) pas grève pour cette raison

    4) Quant à connaitre le thème et le contenu précis de négociations éventuelles... et bien vous seriez nombreux à critiquer que tout soit déjà connu avec certitude avant la bataille! cela dépendra bien évidemment de ce que les os parviendront à comprendre au mieux des véritables aspirations des cheminots, au delà même, éventuellement, de la crainte exprimée par certains que la réforme passera quoiqu'il advienne.

    Ceci sera donc en grande partie fonction du niveau de mobilisation le 14 et des jours suivants en cas de reconduction.

    Et pour cela, l'engagement concret des OS et de leurs militants pour mobiliser les cheminots et les encourager à lutter poiur défendre leurs intérets sera également déterminant. Une OS, ce n'est pas juste un sigle et un paraphe au bas d'un préavis. C'est aussi la détermination et l'efficacité pour que les actes suivent les paroles et/ou la signature en bas du préavis.

    Tout à fait d'accord avec Kimel, le processus décrit par lui sur l'écriture d'un préavis commun correspond à la réalité. Pour avoir l'unité il faut que tout le monde s'y retrouve. Donc souvent, le préavis comporte tout plein de petites choses de moindre importances, mais qui prennent beaucoup de place, par rapport au premier motif ( le plus important ) qui tient souvent en une ligne.

    Et le gouvernement, tout comme la direction, sait très bien que les AG jugeront la continuité de l'action engagée sur les propositions faites pour les retraites et non pas sur les à côté.

    Pas la peine de jouer les "sodomites diptérophiles" sur les préavis ce qui compte c'est de savoir si vous pensez que la réforme est juste ou injuste ? si vous la pensez juste alors effectivement vous pouvez aller au taf, si vous la pensez injuste ( même si vous souhaitez non pas son rejet mais son aménagement ) vous n'avez qu'une solution la grève !

    Parce que pour l'instant, depuis le cadrage du gouvernement et malgré notre grève carré record, rien n'a changé, rien n'a bougé !

  21. On y croit et d'ailleurs la négociation n'est pas finie, à quand votre venue pour exprimer votre point de vue (le 6 laporte est ouverte à toutes les OS), ce n'est pas en désertant les tables que l'on arrive à quelque chose ou alors on cherche autre chose !!!!!!!!!!!

    Arrête de faire de la démagogie un peu ! Les OS qui restent unies pour supprimer ou modifier le cadre de la réforme et qui ont annoncés que tant que ce cadre ne bougerait pas elle ne négocierait dans l'entreprise, ne peuvent pas participer aux deux journées de négociation d'entreprise des 6 et 12 novembre sous peine d'incohérence grave !

    Chaque chose en son temps, ne vous inquiétez pas vous ne resterez pas seul à la table des négociations éternelement. Tous le monde devrait y venir, mais de préférence après avoir mené la bataille contre la réforme que vous vous acceptez à priori.

    je vous joint des articles du Politis que je viens d'acheter c'est instructif et intéressant.

    articles_Politis.pdf

  22. Bien entendu Bandaa Bono, pour ce qui est des confédé, je suis d'accord aussi, mais tu noteras qu'il y a une sacrée différence entre ne pas être très combatives pour défendre et garder sous le coude...

    C'est vrai il y a une différence, d'ailleurs la Conf CFDT et la CFDT cheminot annoncent clairement pas d'augmentation de 40 à 41 annuités. On ne comptera donc pas sur eux pour la baston puisqu'ils gardent leurs cartouches pour le deuxième trimestre 2008.

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