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Le Web des Cheminots

Bandaa Bono

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Messages publiés par Bandaa Bono

  1. C'est bon, c'est reparti pour un tour! bigbisous

    Les religions, toutes les religions, ont poussé des peuples entiers à se massacrer entre eux! Y compris les factions de ces mêmes religions entre elles.! Les religions, censées éduquer le peuple, ont provoqué quasiment toutes guerres y compris les guerres civiles de la planète depuis la nuit des temps! Je compte comme religion le culte de la personnalité dont les plus terribles des derniers avatars sont Hitler, Staline et Mao... entre autres!

    Le plus épouvantable dans tout çà c'est que quasiment la moitié de la planète croit en le même Dieu mais se fout sur la gueule avec une "barbarie" innomable, pour des histoires de virgules mal placées, AU NOM DE DIEU!

    Mais putain foutez lui la paix a Dieu! Le jour ou il va finir par se décider à mettre de l'ordre dans ce boxon, il n'aura plus comme solution que d'éradiquer ce cancer vorace et incontrôlable qu'est devenu la race humaine!

    Non je ne crois en aucune religion, oui je suis tordu de rire quand un humain mégalomane se prends pour le Porte Parole de Dieu! A mon humble avis Dieu n'a besoin d'aucun Porte-Parole, surtout pas d'un être humain si prompt à s'assoir sur la-dite parole! Si Dieu existe il n'y a qu'à Lui qu'il faudra rendre des comptes à son propre dernier jour, tout le reste n'est qu'une vaste escroquerie.

    Les religieux ont pris l'habitude de servir de Dieu, ou des dieux, pour asservir le peuple, voilà la triste vérité... les louables préceptes du début ont toujours été détournés au profit d'une caste de profiteurs qui a trouvé la une façon infaillible d'assurer sa soif de pouvoir.

    Ceci dit je peux ressentir une certaine énergie potentielle à l'intérieur d'un lieu de culte (quel qu'il soit), parce que je suis conscient du nombre de croyants venus chercher quelque chose en ces lieux, parce que certains édifices sont des prouesses d'architectures ayant entrainé beaucoup de sacrifices au cours de leur construction. Je suis un fana des vielles pierres, pour ce qu'elles racontent à ceux qui veulent bien se donner la peine de les observer.

    Je respecte toutes les croyances et j'ai même un profond respect pour ceux qui vivent vraiment leur foi sans faux semblant, mais je suis totalement opposé a toute forme de prosélytisme! Que ceux qui cherchent Dieu commencent déjà par faire leur véritable introspection, ils pourraient être surpris par la noirceur de leur propre esprit.

    Cela dit la Moselle est en France, à ceux qui tiraient à boulet rouge sur les "régimes spéciaux" d'en tirer les conclusions...

    lotrela 100% d'accord avec le jeune retraité

  2. Un bon exemple de gars et de filles qui ne veulent perdre leur boulot, qui n'ont pas envie de se retrouver au chômage !

    Contre la stratégie mortifère, pour la lutte des places ! Défendons l'emploi : soutenons les !

    Trêve de plaisanterie communiste, le gars gayssot ce ne serait y pas le même qui avait promis d'abroger RFF s'il devenait ministre des transport ? Un grand spécialiste de la langue fourchue on dirait.

  3. Le principe général est que le délégué pour l'exercice de ses missions ne doit pas perdre de rémunération et ne doit pas être pénalisé son le déroulement de sa carrière. On trouve cela dans le code du travail.

    La déclinaison à la SNCF est qu'un agent en roulement doit toucher les primes qu'il aurait du faire s'il avait travaillé ( pas les allocations ), s'il est en réserve ou fac il y a une prime moyenne qui est appliqué (soit du roulement soit du grade ). On doit trouver un tableau des primes moyennes par grade dans une annexe du RH131 la 6 je crois.

    Pour le déroulement de carrière c'est le même topo : déroulement moyen ( bien sur ya des critères à remplir pour en bénéficier )

    Ya quatre ou 5 RH qui parlent de ça.

    Maintenant, sur le principe je ne vois pas ou est le problème ? il me parait normal qu'un agent qui se dévoue pour être représentant du personnel ou délégué n'y soit pas de sa poche ? non ?

  4. J'ai jamais fait de réserve, malgré le fait que mon grade de cabot chef dans un régiment du génie train ( cela ne s'invente pas ) et mon examen de sergent ( jamais nommé, des problèmes avec l'autorité nonmais ) m'obligeait théoriquement à être réserviste plus longtemps que le simple clampin.

    Mais comme Dom, une fois finis le cirque, je n'ai jamais fait suivre mes évolutions d'adresses pas plus que je n'ai reçu quoi que ce soit comme affectation de réserve. Aucun regret, l'armée rend con le soldat comme le gradé, le premier par son asservissement volontaire à une autorité illégitime et le second par l'abus d'utilisation de l'autorité que lui confère le système.

  5. ARTICLE DU NOUVEL OBSERVATEUR DU 26 NOVEMBRE 2009

    Thibault, le réformiste

    Le leader de la CGT sera réélu, début décembre, pour un dernier mandat Paradoxalement, il a installé une relation de confiance avec l'Elysée de Nicolas Sarkozy. Il a aussi profondément changé la culture de la première centrale syndicale française

    Sarkozy, au moins, il a des c... Il défend l'industrie française !» Cri du coeur d'un parlementaire sarkozyste pur sucre ? Pas du tout ! Cet éloge émane d'un très proche de... Bernard Thibault, le leader de la CGT, qui, le 7 décembre à Nantes, va ouvrir le 49e Congrès de la centrale syndicale. Thibault va bien sûr être réélu pour trois ans à la tête du premier syndicat français. Mais ce devrait être son dernier mandat : il compte ensuite «faire monter» Frédéric Imbrecht, le leader de la Fédération de l'Energie. Ca tombe bien : ce serait Imbrecht qui - en 2004 - aurait donné à un Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Economie, le «goût» de la CGT, au moment de l'ouverture du capitald'EDF...

    Hé oui. Il semblerait que l'arrivée de Sarkozy à l'Elysée ait installé une version moderne des «gaullo-coco», le mythique attelage gaullistes- communistes d'après la Seconde Guerre mondiale. Bernard Thibault, le héros des grèves des transports de 1995, qui a 50 ans aujourd'hui, ne nie pas le réchauffement : «Pour Sarko, tous les sujets passent par des relations personnelles. Mais il y a longtemps que j'ai épuisé mes capacités d'influencer ses décisions !» Pour Raymond Soubie, le conseiller social du chef de l'Etat, «ils ont, certes, tous les deux un penchant pour l'industrie. Mais au plus le président tient tout simplement compte du principe de réalité qui fut sous-estimé dans le passé : la CGT est la première organisation syndicale française. L'équilibre est rétabli». Si François Mitterrand n'avait pas de syndicaliste préféré, de fait, le chouchou de Jacques Chirac, c'était Marc Blondel, à l'époque secrétaire général de FO. Blondel, la bonne chère, les bonnes bières. Et le préféré de son Premier ministre Jean-Pierre Raffarin ? François Chérèque, le numéro un de la CFDT, le réformiste. Longtemps après la chute du mur de Berlin, ces deux hommes politiques de droite continuaient à se méfier de la CGT, historiquement trop proche des communistes.

    Les signes de cette entente paradoxale abondent. Souvenez-vous de la grève des cheminots, à l'automne 2007. Le président Sarkozy décide de réformer les régimes spéciaux de retraite de la SNCF, de la RATP et des électriciens-gaziers. Il veut, en 2012, faire passer de 40 à 41 le nombre d'années de cotisation. La grève éclate à la mi-octobre. Prévue pour 24 heures, elle dure. Le secrétaire général de la CGT ne sait comment arrêter ses troupes. Didier Le Reste, un «dur», responsable de la Fédération CGT des Cheminots, est embêté : il a peur de la concurrence de SUD-Rail. Thibault se rend à l'Elysée, où Sarkozy lui répète qu'il ne cédera pas. Thibault lui dit en substance : «Donnez- moi quatre jours, je vous promets la reprise du travail.» Son entourage doute, mais Sarkozy croit à cet engagement. Thibault propose alors un deal à Xavier Bertrand, ministre du Travail : si les négociations ont lieu entreprise par entreprise, en présence d'un représentant de l'Etat, le mouvement cessera. Marché conclu. Et, après quelques hoquets... le travail reprend effectivement. Le numéro un de la CGT vient d'entrer définitivement dans le clan des réformistes !

    Recherche de compromis Autre épisode : à la rentrée 2008, Nicolas Sarkozy reçoit à l'Elysée l'ensemble des syndicats. Il serre longuement la main de Bernard Thibault, lui demande s'il a passé de bonnes vacances. Mais il passe devant François Chérèque comme s'il ne l'avait pas vu. Sarkozy n'a pas du tout apprécié le livre que le leader de la CFDT vient de publier (1). Dans cet ouvrage, Chérèque révèle que le président de la République lui a proposé une amnistie, quelques semaines après le scandale de l'UIMM, Il faudra toute l'habileté de Raymonde Soubie pour ramener son patron à de meilleures intentions. Plus récemment, le choix d'Henri Proglio, le président de Veolia, pour remplacer Pierre Gadonneix à la tête d'EDF s'est fait avec l'appui de Bernard Thibault. La CGT émettait des critiques sur les acquisitions internationales de l'électricien.

    · Cette propension à réformer la centrale, à chercher des compromis sur les grands sujets, faisait bien partie du mandat de Bernard Thibault quand son prédécesseur Louis Viannet lui passe le relais, en 1999. Mais la stratégie n'allait pas de soi pour cet homme au parcours étonnant. Enfant, le jeune Bernard ne lit pas les journaux. Son père est bûcheron à la Ville de Paris, sa mère élève ses trois enfants. Le week-end, il bricole son Solex. A 16 ans, il entre dans un centre d'apprentissage de la SNCF. Pas rebelle pour un sou. Ce n'est qu'en 1977 qu'il s'encarte à la CGT : un vieux syndicaliste est harcelé par un petit chef, ce qu'il ne supporte pas. Moins de vingt ans plus tard, il portera pendant trois semaines la grève lancée par les cheminots (sauf les cédétistes) contre la... réforme des régimes spéciaux de retraite voulue par Alain Juppé. C'est la grève historique de décembre 1995 qui finit par faire reculer le Premier ministre.

    ·

    Ce pragmatisme est davantage dans les gènes de l'autre grande centrale. «Thibault fait ce que la CFDT a décidé avant lui, et il s'y tient. Et je pense qu'il s'y tiendra, estime Marcel Grignard, secrétaire national de la CFDT. Le problème, c'est l'évolution nécessaire des structures de la CGT. Et ça, je ne sais pas comment il s'y prendra.» Bernard Thibault, lui, est serein. «Aujourd'hui, affirme-t-il, nous sommes dans le vrai. Nous n'avons plus de crise identitaire.» Pourtant, la contestation interne a été bruyante ces derniers temps. Il y a eu Xavier Mathieu, responsable cégétiste de Continental, qui - déçu du faible soutien de la centrale - a traité son secrétaire général de «racaille»... Et aussi Jean-Pierre Delannoy responsable de la CGT Métallurgie du Nord-Pas-de-Calais, opposant de toujours à la ligne réformistes, qui, pour la première fois, se présente à Nantes contre Thibault.

    ·

    Pas de quoi affoler le numéro un. «Le syndicalisme à la «Conti» n'est pas le nôtre, explique le secrétaire général. Dans une négociation, notre premier objectif n'est pas d'obtenir la prime de départ la plus importante.» Il reste cependant beaucoup à faire, concède Thibault : «Nous n'avons toujours pas atteint le million d'adhérents E nous faut conquérir les jeunes, leur parler vrai» Autre objectif majeur : favoriser l'unité d'action pour parvenir au «syndicalisme rassemblé». Depuis quelque temps, on voit souvent Thibault et Chérèque bras dessus, bras dessous. Finies les fâcheries de 2003, quand le numéro un de la CFDT signait seul l'accord sur les retraites de François Fillon, alors ministre du Travail. Les retrouvailles ont été scellées en août 2008, avec l'accord sur la représentativité des organisations syndicales.

    Le congrès de Nantes doit, enfin, s'attaquer à la question des structures de la CGT. Le nombre des dirigeants va être considérablement réduit. Ce qui signera le départ de piliers historiques comme Jean-Christophe Le Duigou, le monsieur «retraites», et Maryse Dumas, la madame «emploi». Thibault installe la relève avant de passer la main.

    Longtemps Force ouvrière et son secrétaire général André Bergeron ont été les interlocuteurs privilégiés des présidents de la République comme de Gaulle, Pompidou ou Giscard d'Estaing.

    Le chouchou de Jacques Chirac, c'était Marc Blondel, le patron de FO, avant qu'il ne lui préfère Nicole Notât à la suite des grèves de 1995.

    Martine Gilson

    Le Nouvel Observateur

  6. Voila mon problème:

    Etant en service décalé et EN ROULEMENT, je suis commandé normalement comme suit:

    ... --> ...

    Ma --> RP

    Me --> RP X (prise de nuit)

    Je --> X

    Ve --> X

    Sa --> (descente de nuit)

    Di --> RP

    Lu --> RP

    ... --> ...

    Or cette année, le Ve est férié et les nuits du Je au Ve et Ve au Sa "sautent" car poste figé.

    Je me retrouve avec une commande qui ressemble à ça:

    Ma --> RP

    Me --> RP X (prise de nuit)

    Je --> (descente de nuit)

    Ve --> Fête

    Sa --> ?

    Di --> RP

    Lu --> RP

    Il semble donc que le Sa ne soit pas "couvert" (en blanc -- >?).

    Comme le dis Dom il faut regarder le rlt dans la globalité, la suite logique après les nuits dans un rlt 3X8 c'est les soirées et c'est justement sur le RP après les nuits que tu récupère les heures manquantes des 2 RP réduits précédents ( entre les soirées et les matinées et entre les matinées et la prise de nuit ). Donc si le mardi tu fait une soirée il faut calculer la valeur du RP après les nuits (60h+manquant 1er Rp+manquant 2eme Rp), pour savoir à partir de quelle heure tu ne peux plus travailler le samedi (on prend comme point de départ l'heure d'embauche du mardi et on va à rebours). Ensuite dans le temps de la journée qu'il reste savoir si on peux caser une journée de service. De toute façon le repos journalier après la nuit sera de toute façon compté sur le jeudi et supérieur à 12h ce qui additionné des 24h du férié fait que le férié est bon. De fait tu peux théoriquement débuter ta journée du samedi à 0h00.

    Je dois avouer que j'ai un trou au sujet des "repos fériés" je ne sais plus s'il sont comme les repos supplémentaires ( RU ou RQ ) et les Congés assimilé à des journées de travail et donc entrant en tant que tel dans le calcul de la GPT ( grande période de travail). Si oui pas de problème ta GPT est de trois, ce qui constitue la GPT minimum ( hormis le fait qu'elle peut descendre à 2 pour accorder un RP le dimanche sur demande de l'agent, mais là pas besoin et s'ils ajoutent un RP le samedi alors là ce ne sera pas possible sans le délai de prévenance de 10 j puisque ce sera une modification du tableau de rlt ). Par contre si le RF ne compte pas comme journée de travail ce n'est pas bon puisqu'il casse ta GPT de 3 en deux GPT de 1 ce qui est totalement interdit. Bref faut vérifier cela quand même ou il y a un gentil membre qui va nous donner la réponse sur ce point précis.

    Voici mes questions:

    1) ma CPS peut-elle me graphiquer de matinée ou soirée le Sa ? Avec mon accord ? Sans mon accord ?

    A priori : matinée sur, journée possible, soirée difficile

    sans ton accord puisque ce n'est qu'une modification du tableau de service et non pas du tableau de rlt ( suite des périodes travaillées et des périodes de travail ) qui oblige lui à un délai de prévenance de 10 jours. Cependant l'on peux considérer que le rlt est là pour permettre aux agents de disposer librement de leur temps libre ( décision de la CNM) et que donc la programation de ces modifications doit s'effectuer dans le même cadre que la commande prévisionnelle des agents de réserve soit à partir du 20 du mois courant pour le le mois suivant.

    2) puis-je de moi-même demander à y voir un congé ou un RU ce jour-là ?

    Oui

    3) un NU (non utilisable) peut-il être graphiqué à cet endroit ?

    oui si la valeur du temps utilisable sur la journée du samedi est inférieure à la valeur d'une journée de service existante que tu puisse assurer ou que la limite de fin de service ne puisse permettre de programmer cette journée. Dans le cas d'une mise à disposition, la valeur de la journée ne devra pas être inférieure à la valeur de la journée du régime d'un agent de réserve soit 7h45. Si cela ne rentre pas dans ce cadre là aussi on peut mettre un NU.

    4) d'une manière générale, peut-on modifier le roulement d'un agent ? Si oui, dans quelles conditions ?

    voir ma réponse à la question 1. Les modifications du tableau de service sont encadrées, elle ne peuvent dépasser 5 jours consécutivement et une suite de modification inférieures mais revenant constamment est assimilé à un détournement de l'esprit de la règle et est donc interdit cela à été précisé par une décision de la CNM.

    Après le cas général pour les modification de rlt supérieur à 5 j c'est l'obligation de présenter ces modification à un CHSCT avant la mise en application.

    Je pense n'avoir rien oublié revoltages

  7. Faudra avoir l'avis de jean pierre levaray, militant CGT libertaire, dans le prochain CQFD. C'est un salarié de la grande paroisse de rouen qui écrit dans ce mensuel ou il y fait un billet chaque mois " en direct de l'usine". C'est aussi l'auteur d'un très bon petit bouquin : putain d'usine

    allez voir là : http://cequilfautdetruire.org/

    vous devriez y trouver ses billets d'humeur dont un au moins à parlé de la perception qu'avait les salariés de toulouse de cette affaire.

    Mon avis perso : les entreprises les plus puissantes ont les moyens de se payer de bons défenseurs et d'entretenir un réseau d'influence. Et la justice la dedans ? C'est un truc pour les dominés ça pas pour ceux qui dominent.

  8. Je met l'article du monde pour la lecture parallèle :

    Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT

    "Compromis ne veut pas dire compromission"

    LE MONDE | 09.11.09 | 14h41 • Mis à jour le 10.11.09 | 08h44

    A un mois de l'ouverture du 49e congrès de la CGT, le 7 décembre à Nantes, Bernard Thibault expose les grandes lignes de sa stratégie. Candidat à sa propre succession au poste de secrétaire général, il doit faire face, en pleine crise économique, à une CGT qui doute. Certes, la confédération n'est pas menacée par la réforme de la représentativité qui est en train de rebattre les cartes au sein du monde syndical. Mais l'évolution "réformiste" de la CGT, sa stratégie unitaire qui a permis un rapprochement avec la CFDT, la stagnation des effectifs à 650 000 adhérents vont alimenter les débats à Nantes. Certain d'être réélu pour un quatrième mandat, M. Thibault va devoir construire une nouvelle direction, après les départs de ses "numéros deux", Maryse Dumas et Jean-Christophe Le Duigou, qui veulent laisser place à la relève.

    Un candidat d'opposition - Jean-Paul Delannoy, métallurgiste du Nord - va se présenter contre le secrétaire général sortant. N'est-ce pas le signe que le mécontentement grandit ?

    C'est une candidature individuelle, elle n'a pas été présentée suivant les règles statutaires, elle ne sera donc pas prise en compte. Jean-Paul Delannoy veut incarner une autre orientation pour la CGT. Ce débat sera réglé au congrès. Contrairement à lui, je suis persuadé que les salariés n'ont aucun doute sur la CGT, sa démarche, ses analyses et ses revendications. Sinon, on ne comprendrait pas pourquoi nous avons été les seuls à progresser aux dernières élections prud'homales (décembre 2008).

    Les mots durs à votre égard du leader CGT de Continental, Xavier Mathieu, cet été, ont montré qu'il existait des impatiences, des doutes ...

    Si les travailleurs doutaient de la CGT, il n'y aurait pas ce niveau d'attentes et d'exigences à notre égard. Il n'y a pas de divergence d'appréciation entre nous sur les impasses que génère le capitalisme. La question n'est pas de savoir si la CGT est ou n'est pas anticapitaliste : la CGT "combat l'exploitation capitaliste ". C'est dans l'article 1 de nos statuts et ils n'ont pas changé. Ce que veulent les salariés, c'est un syndicat utile pour améliorer leur sort ici et maintenant. Un syndicat composé d'une avant-garde éclairée serait marginalisé par la grande majorité des salariés et donc inefficace.

    On vous reproche d'avoir transformé la CGT en un syndicat réformiste. Revendiquez-vous cette évolution ?

    La puissance de la CGT doit être mise à profit pour accrocher des avancées sociales, même partielles. C'est cela que les salariés attendent de nous. A la création de la CGT, l'objectif était bien de modifier le rapport de forces entre salariés et employeurs, en forçant à la négociation. Parmi les critiques, nous entendons que la négociation avec le chef de l'Etat et le gouvernement serait par principe impossible. Cela signifie-t-il qu'il faut attendre un changement politique ou de société pour que les négociations soient envisageables ?

    Notre objectif est d'être utile en toutes circonstances, sans ignorer que le contexte politique influe évidemment sur la possibilité d'être entendu. Parmi ceux qui critiquent les orientations actuelles de la CGT, certains sont en fait en mal de perspectives politiques et demandent au syndicat de combler ce manque. Quant au réformisme, c'est un débat philosophique vieux comme le syndicalisme. Classer les syndicats, les militants de la CGT est d'abord source de division. Ceux qui font signer une pétition ou qui occupent une entreprise ne se posent pas la question de savoir s'ils sont réformistes ou révolutionnaire : ils travaillent à la mobilisation.

    Le "compromis" n'est plus un gros mot à la CGT ?

    Compromis ne veut pas dire compromission. Il reflète un rapport de forces à un moment donné. Tout syndicaliste doit être à même d'apprécier, à l'issue d'une négociation, si le résultat améliore ou non la situation des salariés. Xavier Mathieu a signé un compromis dans son entreprise.

    Certains de vos opposants craignent que la CGT ne devienne une CFDT bis...

    Où serait l'intérêt pour la CGT à copier les méthodes, les objectifs de la CFDT qui, elle, a reculé aux élections prud'homales ? Je remarque aussi qu'un discours très vindicatif, comme celui de Force ouvrière, lorsqu'il n'est pas conforme aux actes, fait perdre en influence. La différence principale avec la CFDT tient au degré de critiques à l'encontre du système capitaliste. La CFDT, au fil des ans, a remisé au second plan son ambition de transformation de la société .Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait pas des choses à faire ensemble comme avec l'ensemble des syndicats.

    Vous aviez critiqué le NPA et Olivier Besancenot pour leur ingérence dans le débat sur la stratégie syndicale. D'autres partis, comme le PCF, se permettent aussi des commentaires. Comment réagissez-vous ?

    Que des responsables politiques s'intéressent à la stratégie des syndicats, pourquoi pas. La CGT est un objet public qui fait partie de l'identité nationale. Peut-être parce que c'est elle qui donne le la au syndicalisme français. Autre chose est que des partis prétendent dicter ce qui doit être notre ligne de conduite syndicale. Depuis que l'on a eu une rencontre avec le NPA, il y a moins de déclarations de sa part sur ce sujet. Le PCF respecte l'indépendance syndicale dans le dialogue nécessaire entre syndicats et partis politiques.

    Avec un peu plus de 650 000 adhérents, vous êtes loin du million, objectif fixé voici deux congrès. N'est-ce pas un échec ?

    C'est un échec. On atteindra peut-être les 45 000 adhésions pour cette année lors du congrès. Mais ce rythme n'est pas à la hauteur de nos ambitions. Pour améliorer leurs conditions, les salariés doivent être organisés, il n'y a pas d'alternative. La question des libertés syndicales reste récurrente : le patronat ne veut pas que le syndicalisme se développe dans les entreprises. La CGT a aussi une responsabilité. Nous sommes implantés dans les secteurs où l'emploi recule et absents des secteurs où l'emploi se développe. J'espère que ce constat occupera une place centrale au congrès pour faire évoluer nos structures.

    Les suicides sur le lieu de travail se sont multipliés. N'est-ce pas un constat d'échec pour le syndicalisme ?

    On ne peut pas tout mettre sur le dos du syndicalisme. La longue dégradation des conditions au travail est d'abord la conséquence d'une course à la productivité et d'une dévalorisation du travail et des travailleurs. Mais il faut probablement mieux articuler revendications collectives et prise en charge des situations individuelles.

    Pourquoi refusez vous de participer au débat sur l'emprunt ?

    On va faire payer aux contribuables le fait que les entreprises ont accumulé un retard d'investissement parce qu'elles ont privilégié leurs actionnaires . Il faut savoir ne pas perdre son temps . En plus, Nicolas Sarkozy a déjà tout décidé.

    Propos recueillis par Rémi Barroux

  9. L'opposition interne s'exprime sur le site Le Grand Soir :

    De l’interview de Bernard Thibault donnée au journal Le Monde

    Roger SYLVAIN

    Malgré une pique bien inoffensive à destination de la CFDT accusée de remettre le changement social à un peu trop loin (comme si l’état-major CFDT n’était pas missionné pour trahir chaque lutte et chaque revendication), tout dans cette interview confirme l’ancrage dans le syndicalisme rassemblé du principal dirigeant de la CGT.

    S’accrochant à une lecture superficielle des résultats aux prud’homales (marquée avant tout par une abstention massive faisant figure de désaveu et par l’engagement massif des militants de terrain et de lutte CGT reconnus à la base permettant à la CGT de limiter les dégâts [1]), B. Thibault débute son interview en balayant la candidature de JP Delannoy : « C’est une candidature individuelle, elle n’a pas été présentée suivant les règles statutaires, elle ne sera donc pas prise en compte. Jean-Pierre Delannoy veut incarner une autre orientation pour la CGT. Ce débat sera réglé au congrès. »

    Alors le congrès de la CGT n’est normalement nullement à la botte de l’équipe sortante mais bien le congrès des syndicats, souverains durant son déroulement, B. Thibault refuse de reconnaître le courant important que représente Delannoy, en particulier dans les bases syndicales. Outre les prises de position de plus en plus nombreuses de militants et organisations de base, l’ampleur de la rupture entre les bases syndicales et l’appareil confédéral est pourtant confirmée par l’enquête diligentée par la Confédération elle-même en juillet auprès des UD et des Fédés et dont les remontées sont très claires : si la ligne est approuvée par l’appareil permanent, elle ne passe pas dans les syndicats : « nous avons du mal à être écoutés », déploraient les cadres intermédiaires.

    C’est donc dire le peu de cas fait ici à la démocratie syndicale, déjà sérieusement mise à mal par la préparation du congrès (sans même parler des mises à l’écart, mesures administratives ou même exclusion pure et simple de syndicats ou d’UL) : la désignation des délégués a principalement eu lieu avant même la parution des documents officiels et très peu de syndicats ont été réunis pour désigner les délégués et candidats à la future commission exécutive.

    Mais elle sera encore bien plus en danger si passent les projets confédéraux au cours d’un congrès qui paraît donc joué d’avance.

    Derrière les discours sur la nécessité de syndiquer davantage, ce que nul syndicaliste ne conteste, le document d’orientation propose en effet la remise en cause des syndicats d’entreprise et du fédéralisme et programme leur remplacement par de nouvelles structures « à la carte » validées par une commission confédérale d’affiliation en fonction de leur adaptation à la ligne confédérale. Adieu donc à ce qui a fait la richesse de la CGT : la conf’ n’est plus la coordinatrice mandatée par la base mais, depuis Montreuil et les bureaux de la CES à Bruxelles, elle dirige, valide ou exclut : la démocratie syndicale est supplantée par le centralisme bureaucratique.

    Ainsi serait définitivement verrouillé le recentrage confédéral et, après la mise en place du Cogetise au congrès précédent, l’état-major confédéral disposerait de tous les moyens pour mettre au pas les organisations de base encore largement imprégnées de lutte de classes – avant de les exclure.

    L’enjeu est de taille pour les syndiqués CGT et, au-delà, pour l’ensemble des travailleurs.

    Il recouvre la bataille sur le bilan et l’orientation de la direction confédérale alors que Bernard Thibault fait, toujours dans cette interview, un plaidoyer pour le « compromis » (en cette période, on aurait pu espérer qu’il parle de lutte voire de lutte de classe) et, dans le droit fil des documents préparatoires au congrès, évacue l’enlisement par les directions syndicales de la mobilisation du premier semestre 2009 et le bilan pour les travailleurs de ces 20 dernières années de syndicalisme rassemblé.

    Or chaque militant syndical sait ce que signifie « compromis » et qu’il n’est en même temps de compromis utile aux travailleurs qu’appuyé sur un rapport de force : alors que la confédé a renoncé à construire ce rapport de force, de quel compromis utile aux travailleurs B. Thibault peut-il se réclamer sur les 20 dernières années ?

    - Sur les salaires ? Depuis 20 ans, la masse salariale nationale est amputée annuellement de 180 milliards d’euros : où est le compromis ?

    - Sur les retraites, où est le compromis ?

    - Concernant la sécu et l’accès au soins, où est le compromis ?

    - La casse du service public et de l’éducation ?

    - L’emploi, les délocalisations et la casse industrielle ?

    - Les droits et les libertés syndicales ?

    C’est du 120% de satisfaction pour le capital aux affaires.

    Depuis 20 ans, les travailleurs encaissent coups sur coups et subissent reculs sur reculs de la part d’un pouvoir patronal décidé à mener et à gagner la lutte de classe. Pendant ce temps, la direction confédérale a passé son temps à liquider l’héritage de classe qui fit la force de la CGT et des travailleurs, et à construire le syndicalisme rassemblé au sommet dans l’accompagnement du patronat et dans la défaite pour les travailleurs, en France et au niveau international (CES-CSI).

    En dépit de ce qu’affirme B.Thibault, elle flirte désormais en permanence avec la compromission, à l’Elysée, dans les salons feutrés du Medef ou de l’UE, dans des associations comme Confrontations-Europe ou Dialogues, dans le refus de construire le tous ensemble en même temps seul capable de battre le grand capital et ses institutions.

    C’et pourquoi il est vital pour la CGT et pour l’ensemble des travailleurs que soit clairement posée la question de l’orientation syndicale et des directions qui la portent : poursuivre avec le syndicalisme perdant de ces 20 dernières années ou redéfinir l’orientation de la grande CGT par la renaissance du syndicalisme de classe et de masse qui lutte au quotidien pour la satisfaction des revendications et à long terme pour la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme et la socialisation des moyens d’échange et de production ?

    C’est pourquoi le FSC soutient la candidature de JP Delannoy comme secrétaire général de la CGT contre B. Thibault, susceptible de favoriser le débat et le rassemblement entre syndiqués de lutte afin de sauver la grande CGT et la replacer sur ses fondamentaux. Le mécontentement populaire face à la casse sociale et la colère militante face aux directions syndicales est important. La direction CGT le sait bien et mise sur le verrouillage, l’exclusion pour accélérer et rendre définitive la dérive.

    Mais la CGT, notre CGT, c’est celle des camarades et des militants du terrain. On ne veut pas la perdre et la laisser aux mains de ceux qui n’ont que des défaites comme bilan et la poursuite du naufrage comme proposition.

    Roger SILVAIN, ex-secrétaire général CGT Renault Billancourt,

    ex-coordinateur CGT groupe Renault, président du Front Syndical de Classe.

    source : http://www.frontsyndical-classe.org...

    adresse de l’interview de Bernard THIBAULT

    http://www.lemonde.fr/societe/artic...

    URL de cet article

    http://www.legrandsoir.info/De-l-interview...l-Le-Monde.html

  10. Soyons clair

    pour moi le neuf, la perspective et l'espoir viendra de la gauche radicale,

    mais pour le rassemblement il faudra voir plus large en direction des verts, écolo et la gauche du PS du moins ce qu'il en reste.

    Et c'est pour cela que le premier tour des régionales comptera :

    Il faudra pour la gauche radicale être devant le PS.

    100% d'accord

    et sur les analyses globales nous n'avons pas de différences fondamentales, oui il faut du nouveau et ce n'est pas du PS qu'il viendra ni des vieux du PG, du PCF ou NPA. Il faut lancer des nouvelles conceptions du monde, voire de la démocratie et des nouvelles générations de militants pour les porter.

    Mais actuellement ce qui nous occupe ce sont les élections régionales, dans le système économique et électoral existant. Or quand on se présente à des élections, c'est à priori pour prendre le pouvoir ou au minimum exercer les responsabilités consécutives au vote. On peut considérer que la "farce électorale" n'est pas le moyen de transformer la société mais dans ce cas là on ne se présente pas, comme les anars.

    A partir du moment ou l'on sollicite les suffrages des citoyens l'on accepte de fait les règles du jeu de la politique politicienne, on ne peux pas à la fois être dedans et dehors ( surtout que l'on en refusera pas les financements découlant des votes exprimés ).

    Alors oui le vote des régionales ne changera pas la face du monde, mais il y a une occasion unique de diminuer la domination du PS sur la gauche, de rééquilibrer en fonction des intérêts du petit peuple, de le pousser à revoir ses manières de voir et de faire et de renforcer son aile gauche ( courant filoche D&S, encore un ex LCR héhé yen a partout ). Europe écologie va de toute façon faire son trou ( même si Dany nous fait gerber, il cartonne ).

    La question est devons nous par la division du bloc de la gauche radicale finalement moins peser dans la recomposition de la gauche et ainsi favoriser le maintien du leadership de la gauche qui glisse au centre et à droite ?

    C'est pas difficile à comprendre quand même !

    Et présenter un bloc unis au premier tour n'implique pas l'obligation de mettre des candidats éligibles dans les liste d'unions du second tour. Si le NPA ne veux pas des places, il y aura bien des candidats du PCF ou autre pour les remplacer.

    Ce qui compte c'est de mettre le plus possible le PS en minorité !

    Redonner l'espoir sur de nouvelles bases est possible, et sans se compromettre dans les exécutifs régionaux pour ceux que cela gène, de toute façon la transformation sociale ne se fera pas du jour au lendemain. Mais il est impératif de relancer l'espoir pour qu'elle puisse exister.

  11. Il semblerait que la préoccupation première du PCF comme du PdG soit de négocier des postes de conseillers généraux avec le PS. C'est un choix, regrettable à mon avis, qui ne correspond pas à ce que devraient faire des organisations politiques qui disent vouloir défendre les intérêts du monde du Travail avant tout.

    Les compromissions avec un parti qui ne diffère guère avec le pouvoir en place ne sont pas acceptables, pense le NPA. Un NPA qui souhaite, du moins, mettre au centre de sa campagne des thèmes qu'il juge prioritaire :

    *Augmentation générale des salaires de 300 € net

    * SMIC à 1500 € net minimum, ainsi que pour tous les "minima sociaux" et pensions

    * Interdiction des licenciements dans le privé, arrêt des suppressions de postes dans le public

    * Arrêt de toutes les subventions régionales aux industriels, en particulier ceux qui licencient

    Des revendications dont la satisfaction ne pourra qu'être imposée par des luttes d'ampleur des travailleurs du public comme du privé, un mouvement général qui mettrait fin à l'isolement dans lesquels sont laissés tous ceux qui luttent, chacun dans leur coin, avec les moyens du bord. C'est une campagne axé autour de ces thèmes que souhaitent mener bien des sympathisants/militants du NPA. A l'image de ce qui a pu se faire, dans des circonstances différentes, aux Antilles en début d'année par exemple.

    Les organisations du "Front de gauche" affirment que ce n'est pas leur priorité, que les "régionales ne sont pas le lieu adapté pour cela", qu'ils souhaitent chercher à négocier avec le PS des "exécutifs et des majorités fortes" etc.

    C'est des conceptions politiques différentes, il n'est donc pas étonnant que ces organisations ne se retrouvent pas dans les élections, ni dans les politiques à défendre dans les luttes sociales.

    Libre à chacun (ayant le droit de vote, les travailleurs sans-papiers par exemple étant interdits de vote en raison de lois réactionnaires...) de voter pour l'option dont il se sent la plus proche.

    OUAIS... moi ce que je vois c'est que c'est une position politique, c'est respectable mais cela ne fait pas avancer le schmilblick !

    Perso je pense que toutes les distinctions subtiles idéologiques, politicienne et programatiques qui entretiennent la division vont à contrario du besoin des gens qui soufrent. Ils ont besoin que l'on reconstruise l'espoir, avoir une perspective d'avenir pour pouvoir résister au quotidien et se lancer dans les luttes sociales. On ne lutte pas pour changer le monde si l'on ne perçoit pas la possibilité d'un monde différent.

    Le rôle des philosophes est de défricher l'avenir et celui des politiques de le mettre en musique. Si à la gauche de la gauche chacun joue sa partition, la cacophonie qui en résultera ne fera qu'alimenter la résignation et l'abstention.

    Aux prochaines élections, il y a une réelle chance de modifier le rapport de force à gauche, de mettre fin à la domination d'un PS qui n'a plus de ligne directrice. Europe écologie va prendre une partie de l'électorat du PS. Un front de gauche comprenant le PCF, le PG, le NPA, la FASE, les alternatifs, les CU, etc.. ( j'oublie LO qui continuera comme d'hab son chemin solitaire sans espoir ) peux atteindre les 15%. La démarche unitaire et l'envie d'avoir une alternative à un PS en pleine déliquescence rassemblera bien au delà de l'électorat traditionnel de l'extrême gauche. C'est une occasion qu'il ne faut pas rater que beaucoup attendent, ce serait une honte pour les couches populaires qu'elle veulent représenter et défendre.

    Après le premier tour, si des différences idéologiques font que certains ne veulent pas être élu, on leur en voudra pas, il n'auront qu'à laisser la place à ceux qui voudront prendre en charge l'exécutif, mais qu'il ne nous privent pas d'un premier tour rassemblé générateur d'espoir ! Nous en avons tous tant besoin !

  12. trouvé sur médiapart :

    Représentativité syndicale mouture Sarkozy/CGT/CFDT : le retour du bâton ?

    06 Novembre 2009 Par Raphael JORNET

    La casse organisée du code du travail, préparée, organisée par le pouvoir actuel, aura trouvé sa forme législative dans la loi du 20 août 2008 portant rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail.

    Tout le monde sait bien que le Président de la République est "Pour des syndicats forts", depuis sa tribune dans "Le Monde" du 19 avril 2008...

    Traduit en français courant, il s'agissait pour lui de créer les conditions pour que des "organisations sociales" rénovées viennent lui servir de supplétifs pour ses "grandes réformes".

    La réforme de la représentativité syndicale en serait le cheval de Troie.

    Soyons réalistes: ces nouvelles règles visaient à affaiblir plus encore le monde syndical, en centralisant, en empêchant de s'exprimer les plus petits syndicats. La classe politique trouvait avantage à n'avoir en face d'elle qu'un nombre restreint d'interlocuteurs sociaux, pour mieux les contrôler. Au diable la diversité !

    Casser le paysage syndical issu de l'après guerre fut donc le leitmotif des "réformateurs", pour, - "centralisme démocratique" revisité - en arriver au presque "syndicat unique", voilà le scénario du film, donnant donnant, sous la houlette du Medef et de la CGPME.

    Et l'oeil, la plume et la complicité bienveillante de la CGT, et de la CFDT, qui signeront en avril 2008 avec les organisations patronales un accord sur une nouvelle "représentativité syndicale". L'art et la manière d'écraser les petits et de pactiser avec son diable qui amènera à abolir par la Loi du 20 août 2008 la notion de "présomption irréfragable de représentativité" des syndicats. Les délices de la perspective de pensées syndicales uniques, face à un pouvoir politique qui ne survit que par la même recette bi-polaire. Pour simplifier? Non , pour mieux contrôler !

    Par la règle des "minimum 10%", la mise à mort des petits syndicats ouvriers était décidée, et facilitée la constitution de "syndicats" maison, si utile aux gros employeurs.

    Mais, en 2009, arrivent les premiers coups de balancier judiciaires: un jugement du tribunal d'instance de Brest daté du 27 octobre 2009 va faire parler de lui. En effet, un débat sur la nouvelle représentativité syndicale façon Sarkozy a eu lieu devant le Tribunal d'Instance de Brest, où une entreprise locale, mais aussi la CFDT attaquaient la validité d'une désignation d'un délégué syndical FO, au prétexte de l'application des nouvelles règles du code du travail issues de la fameuse loi du 20 aout 2008.

    Voici les arguments avancés par la défenderesse UD FO du Finistère qui sont contenus dans ses conclusions, reproduites par le site Wk-rh.fr/actualites et le jugement du TI de Brest - 27 octobre 2009 -

    Le résultat du match CFDT/société SDMO contre FO, qui disait que la loi d’août 2008 était contraire au principe de liberté et d’égalité? Le juge signe une jolie jurisprudence en déclarant que la Loi du 20 août 2008 est contraire au Droit Communautaire (Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et de libertés fondamentales, Charte sociale européenne, Cour Européenne).

    Un bon bol d'air. Un coup d'arrêt aux attaques à la liberté syndicale, son pluralisme, la liberté d’expression et de revendication consécutives à une loi inique ? Nous verrons bien. En tout cas, chapeau bas aux artistes du Finistère !

    Un recours en cassation de la CFDT et du ministère du Travail aurait été été déposé le 5 novembre 2009, indique une dépêche AFP citée sur France Info.fr

    Ah ! les convergences d'intérêts !

    Raphael JORNET

    http://chroniques-ordinaires-jr.blogspot.com/

  13. Je suis surpris (euphémisme, hein !) d'apprendre que les 4 OS représentatives mènent une politique unique. Je n'avais vraiment pas remarqué !!! :Smiley_49:koiquesse koiquesse

    Hé oui la rancune rend un tantinet aveugle, surtout que si les 4 n'obtiennent pas de résultat on se demande bien comment les 3 autres pourraient faire mieux avec moins d'audience, moins d'adhérents, moins de militants et un projet qui reste encore à définir. Projet qui devra faire la fusion de la carpe et du lapin.

  14. sur le jugement rendu l'avis de Bernard Aubin, qui confond toujours pour la SNCF ( voir l'histoire des 20% au début de ce fil )

    http://aubin.blogs.nouvelobs.com/archive/2...l.html#comments

    Et la CFDT réagit :

    Représentativité syndicale: recours en cassation de la CFDT et du ministère du Travail

    05.11.09 | 18h43

    La CFDT a déposé jeudi un recours en cassation d'un jugement du tribunal d'instance de Brest estimant qu'était "contraire au principe de la liberté syndicale" une disposition légale de la réforme de la représentativité, le ministère du Travail s'apprêtant à faire de même.

    Dans un jugement du 27 octobre, le tribunal a jugé contraire au droit européen, et notamment à la Convention de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, l'obligation instaurée par la loi du 20 août 2008 de choisir le délégué syndical parmi les candidats ayant obtenu 10% au moins des voix aux élections professionnelles.

    En l'espèce, Force Ouvrière, qui n'avait pas atteint ce seuil aux élections dans l'entreprise SDMO Industries et qui est opposée à la nouvelle loi sur la représentativité syndicale, avait désigné d'office un délégué syndical, malgré le refus de la direction.

    Indiquant dans un communiqué qu'elle "a déposé un pourvoi en cassation contre ce jugement", la CFDT se déclare "surprise par la teneur et les attendus du jugement".

    Selon le numéro deux de la centrale, Marcel Grignard, "la décision du tribunal revient à dire que la possibilité pour les salariés de choisir par le vote quel syndicat peut les représenter dans l'entreprise serait contraire aux libertés fondamentales".

    La CFDT "rappelle son engagement en faveur de la réforme de la représentativité (...) qui vise à rapprocher les délégués syndicaux des salariés qu'ils représentent (...)", ajoute le texte.

    Au ministère du Travail, on indique que la décision des juges brestois "fera l'objet dans les plus brefs délais d'un recours en cassation", les jugements des tribunaux d'instance ne pouvant faire l'objet d'un appel.

    Estimant que "ce jugement isolé n'est pas sans surprendre", la loi de 2008 visant "au contraire, à renforcer la légitimité des acteurs syndicaux et la place de la négociation collective", le ministère rappelle que la loi avait été validée par le Conseil constitutionnel qui "n'avait alors relevé aucune contre-indication avec la Convention européenne des Droits de l'Homme".

    En sens inverse, pour le président de la CFTC, Jacques Voisin, "c'est à juste titre que le tribunal de Brest a relevé que la loi de 2008 organisait une ingérence inacceptable dans le fonctionnement syndical".

    "Comment, en effet, accepter qu'une organisation (...) se voie interdire de désigner un délégué syndical alors qu'une autre organisation rassemblant moins de suffrages est autorisée à désigner un délégué syndical parce que catégorielle", indique la CFTC.

    Le tribunal avait estimé que les dispositions de la loi de 2008 "sont discriminatoires". Elles "permettent à la CFE-CGC" d'être représentative "en obtenant au moins 10% dans le seul collège où elle se présente", celui des cadres, "mais ne permet pas un syndicat intercatégoriel, tel FO, qui a obtenu 12% des voix sur le collège où il a présenté une liste, d'être représentatif pour les salariés de ce collège", dit collège ouvrier, avait-il argué.

  15. Merci à Michel qui a posté cette nouvelle importante

    Le tribunal de Brest remet en question la réforme de la représentativité syndicale

    [ 05/11/09 ]

    Coup de tonnerre dans le monde syndical. Dans un jugement rendu le 27 octobre et dévoilé hier par l'AFP, le tribunal d'instance de Brest remet en question la très sensible réforme de la représentativité syndicale instaurée par la loi d'août 2008. Une première. Selon les juges, l'obligation d'obtenir au moins 10 % des voix aux élections professionnelles pour pouvoir désigner un délégué syndical, base de la réforme, est « contraire au principe de la liberté syndicale et constitue une ingérence dans le fonctionnement syndical » au regard du droit européen. Cette analyse s'appuie essentiellement sur l'article 11 de la convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, qui limite les possibilités de l'Etat pour restreindre les droits syndicaux.

    Dénonçant aussi le privilège accordé par la loi d'août 2008 à la CGC (ce syndicat catégoriel peut temporairement rester représentatif en obtenant 10 % dans le seul collège des cadres), le tribunal conclut que les dispositions de la loi « sont discriminatoires et violent les règles communautaires ». FO, opposée à cette réforme qui devrait à terme renforcer la prédominance de la CGT et de la CFDT, peut savourer son coup. C'est en effet ce syndicat qui a provoqué l'affaire en désignant d'office, début septembre, un délégué syndical chez SDMO Industries, dans le Finistère, malgré un score de 7 % seulement aux dernières élections professionnelles, tous collèges confondus.

    Ce jugement, qui s'attaque sur le fond à une réforme phare de la première moitié de mandat de Nicolas Sarkozy, a de quoi embarrasser le ministère du Travail. « La loi sur la représentativité a été validée par le Conseil d'Etat et rien ne laisse présager qu'elle soit contraire aux règles européennes », « le grief tiré de l'atteinte à la liberté syndicale n'est pas sans surprendre dès lors que la loi du 20 août 2008 vise, au contraire, à renforcer la légitimité des acteurs syndicaux et la place de la négociation collective ».

    « Recours en cassation »

    Le jugement du tribunal de Brest « fera l'objet dans les plus brefs délais d'un recours en cassation », a aussi indiqué le ministère. De fait, Xavier Darcos veut répliquer au plus vite, tant ce jugement pourrait inspirer les sections syndicales ayant récemment perdu leur représentativité dans des entreprises, comme FO, la CFTC et la CGC à la SNCF par exemple.

    Quelle qu'en soit l'issue, cette nouvelle bataille juridique vient rappeler la difficulté à mettre en oeuvre une réforme qui fait l'objet de nombreuses autres voies de contestation sur le terrain. Pour empêcher le couperet de la représentativité de tomber, les syndicats multiplient les recherches de contentieux dans les entreprises, notamment sur l'élaboration du protocole préélectoral ou sur le décompte des voix.

    DEREK PERROTTE, Les Echos

  16. Effet de communication très "conjoncturel pour un "partenariat" vide de sens (et de réalité) ...

    Les dirigeants de la fédération FO des cheminots, du syndicat national cheminot de la CFE-CGC et des "responsables nationaux de la CFTC de la branche cheminote" ont diffusé mercredi 28 octobre un communiqué commun « pour poser les fondements d'une stratégie commune dans la perspective des élections professionnelles SNCF de mars 2011 ».

    Selon les trois organisations syndicales, « l'ambition est de rétablir le pluralisme syndical au sein de la SNCF et d'offrir aux cheminots une alternative à la politique menée de concert par les syndicats CGT, UNSA, CFDT, SUD-RAIL. »

    Ces fédérations précisent « qu'elles représentent près de 14 % des cheminots aux dernières élections professionnelles » (en Mars 2009) en ajoutant qu'elles « refusent d'être écartées des négociations nationales par une loi scélérate issue de la position commune CGT – CFDT – MEDEF » et « qu'elles envisagent de bâtir un partenariat en vue de reconquérir une représentativité nationale à la SNCF ».

    L'affirmation d'une représentation à "14%" fait aujourd'hui largement sourire dans le monde syndical ferroviaire et chez les observateurs attentifs du milieu syndical (journalistes, universitaires...).

    Car depuis l'élection de mars dernier, d'importants mouvements ont secoués la CFTC Cheminots. L'éclatement de la région de Metz-nancy est devenue une réalité avec une partie importante qui part à l'UNSA, une plus modeste tenté par le maintien à la CFTC et quelques militants qui rejoignent la CFDT (elle représente 1 point du score national de la CFTC qui avait rassemblé 5,3%) .

    La région CFTC de Lyon a choisie (à + de 90%) de rejoindre la CFDT (elle représente 1% des 5,3% nationaux).

    Quand à la région de Lille, ses militants ont décidés en majorité de rejoindre la CFDT et dans une moindre mesure SUD (elle représente environ 0,6% du score national).

    Seul "lot de consolation" (mais pour combien de temps?), la grande région de Strasbourg qui représente environ 2 à 2,5% du score national amis dont les militants sur le terrain se posent des questions existentielles avec la disparition de la représentativité nationale et le mélange des genres détonnant avec un syndicalisme FO ferroviaire très marqué par sa direction proche de l'extrème gauche.

    Sans omettre la CFE-CGC, qui est en voie de virtualisation complète n'ayant réussi qu'à apporter 0,5% de son score aux éléctions de mars à l'allaince FO-CGC.

    Des "14%" (très virtuels), il sera difficile d'en faire un gros 10% pour obtenir la représentativité syndicale nationale. D'autant plus que le congrès FO des cheminots qui vient de s'ouvrir aujourd'hui 4 novembre va connaitre la présence de candidats opposés à la liste bloquée conduite par le secrétaire général Eric FALEMPIN dont la proximité avec un groupuscule d'extrème gauche est notoire.

    Comme précisé dans plusieurs articles de presse, la SNCF connait, depuis la promulgation de la loi dite "de modernisation sociale" (représentativité syndicale) d'importants mouvements au niveau des directions syndicales. Le Congrès de la Fédération CFTC des cheminots était prévu de longue date début octobre et a été annulé (pour report envisagé début 2010) par la confédération et la fédération CFTC des transports.

    La raison officielle invoquée est « statutaire ». Le motif officieux est que connaissant les risques de dislocation lors du congrès initialement programmé, la principale région syndicale cheminote (Strasbourg) a décidé de faire la rétention de la ventilation des cotisations pour placer en difficulté les dirigeants nationaux cheminots et avoir un prétexte pour annuler le congrès.

    C'est donc bien suite aux nombreux remous dans l'organisation chrétienne qui connait une très forte hémorragie d'adhérents et de dirigeants que cette décision a été prise.

    On notera, par exemple, la démission collective de son équipe dirigeante au début du mois d'octobre et le départ d'adhérents de la région de Lyon et de Lille (qui rejoignent la CFDT et dans une moindre mesure SUD Rail).

    Quand à la fédération FO des cheminots, elle a besoin de mobiliser ses troupes qui s'interrogent après l'échec des élections professionnelles SNCF de mars dernier (avec seulement 7,98% en alliance avec la CGC) et juste avant son congrès qui aura lieu du 4 au 6 novembre prochain à Sanary (Var).

    Cette annonce semble être réalisée dans un but très conjoncturel, et sans matérialisation possible.

    D'abord parce que le "partenariat" annoncé ne peut avoir de contenu réel que si l'une ou l'autre des deux organisations, FO ou CFTC (la CGC étant devenue virtuelle à la SNCF vu son nombre d'adhérents réduit) décide d'accorder l'intégralité des voix qu'elle recueillera lors des prochaines élections professionnelles (en 2011 ou 2012) à l'autre organisation.

    Cela est une obligation pour respecter la loi sur la représentativité syndicale dans les entreprises. Et ce choix sera forcément douloureux pour les adhérents de l'organisation qui donnera ses suffrages, faisant l'enterrement de sa propre représentativité.

    Donc, ce sera un "partenariat" forcément déséquilibré pour l'une ou l'autre.FO considérant que sa branche transports (et sa confédération) a une plus grande espérance de vie que la CFTC, le choix de l'un (contre l'autre) sera vite fait.

    La vérité doit donc passée et quels que soient les conciliabules d'appareils, les cheminots et plus largement les salariés sont en droit de connaitre comment s'opère l'application de la loi dite de "modernisation sociale" (notamment la question de la représentativité syndicale), texte très discutable par ailleurs.

    Et que les deux meilleures questions qui vaillent d'être posées sont bien celles-ci :

    - qui de FO ou de la CFTC va confier ses suffrages à l'autre organisation pour atteindre les 10% qui semblent aléatoires avec les départs actuels (et potentiels suite à ces difficultés qui apparaissent insurmontables) ?

    - quel sera demain le lien politique et philosophique syndical fort entre l'organisation chrétienne réformiste et le syndicat cheminot FO dirigé aujourd'hui par des militants engagés à l'extrême gauche ?

    Affaire à suivre …R.A.

    La dernière question est intéressante, car si la présentation de listes communes FO/CFTC/CGC arrivait a se finaliser et si ces listes permettaient de passer la barre fatidique des 10% et que ce soit FO qui soit représentative. Quel serait les choix fait et par qui lorsqu'il y aurait des accords d'entreprise à signer ou dénoncer ?

    Car pour connaitre les militants et adhérents de quelques secteurs FO ceux ci sont quand même plus proche des positions CGT et SUD que de celles de la CFDT, CFTC et CGC.

    Si cette option arrivait finalement à s'imposer ce serait un double renoncement pour les adhérents réformistes CFTC, le premier parce qu'ils renonceraient en échanges de moyens pour fonctionner à leur représentativité syndicale et le second idéologique ensuite car il y aurait fort peu de chance pour que leur options syndicales soient retenues. FO ne pouvant se permettre d'aller en permanence contre une grosse partie de ses adhérents pour satisfaire les adhérents CFTC.

    Cette problématique c'est la quadrature du cercle !

    l'impossibilité de la résoudre va sans doute conduire dès maintenant FO à connaitre quelques soubresaut, a fortiori si une opposition interne à la main mise du POI sur FO Cheminot pointe.

  17. Effet de communication très "conjoncturel pour un "partenariat" vide de sens (et de réalité) ...

    Les dirigeants de la fédération FO des cheminots, du syndicat national cheminot de la CFE-CGC et des "responsables nationaux de la CFTC de la branche cheminote" ont diffusé mercredi 28 octobre un communiqué commun « pour poser les fondements d'une stratégie commune dans la perspective des élections professionnelles SNCF de mars 2011 ».

    Selon les trois organisations syndicales, « l'ambition est de rétablir le pluralisme syndical au sein de la SNCF et d'offrir aux cheminots une alternative à la politique menée de concert par les syndicats CGT, UNSA, CFDT, SUD-RAIL. »

    Ces fédérations précisent « qu'elles représentent près de 14 % des cheminots aux dernières élections professionnelles » (en Mars 2009) en ajoutant qu'elles « refusent d'être écartées des négociations nationales par une loi scélérate issue de la position commune CGT – CFDT – MEDEF » et « qu'elles envisagent de bâtir un partenariat en vue de reconquérir une représentativité nationale à la SNCF ».

    L'affirmation d'une représentation à "14%" fait aujourd'hui largement sourire dans le monde syndical ferroviaire et chez les observateurs attentifs du milieu syndical (journalistes, universitaires...).

    Car depuis l'élection de mars dernier, d'importants mouvements ont secoués la CFTC Cheminots. L'éclatement de la région de Metz-nancy est devenue une réalité avec une partie importante qui part à l'UNSA, une plus modeste tenté par le maintien à la CFTC et quelques militants qui rejoignent la CFDT (elle représente 1 point du score national de la CFTC qui avait rassemblé 5,3%) .

    La région CFTC de Lyon a choisie (à + de 90%) de rejoindre la CFDT (elle représente 1% des 5,3% nationaux).

    Quand à la région de Lille, ses militants ont décidés en majorité de rejoindre la CFDT et dans une moindre mesure SUD (elle représente environ 0,6% du score national).

    Seul "lot de consolation" (mais pour combien de temps?), la grande région de Strasbourg qui représente environ 2 à 2,5% du score national amis dont les militants sur le terrain se posent des questions existentielles avec la disparition de la représentativité nationale et le mélange des genres détonnant avec un syndicalisme FO ferroviaire très marqué par sa direction proche de l'extrème gauche.

    Sans omettre la CFE-CGC, qui est en voie de virtualisation complète n'ayant réussi qu'à apporter 0,5% de son score aux éléctions de mars à l'allaince FO-CGC.

    Des "14%" (très virtuels), il sera difficile d'en faire un gros 10% pour obtenir la représentativité syndicale nationale. D'autant plus que le congrès FO des cheminots qui vient de s'ouvrir aujourd'hui 4 novembre va connaitre la présence de candidats opposés à la liste bloquée conduite par le secrétaire général Eric FALEMPIN dont la proximité avec un groupuscule d'extrème gauche est notoire.

    Comme précisé dans plusieurs articles de presse, la SNCF connait, depuis la promulgation de la loi dite "de modernisation sociale" (représentativité syndicale) d'importants mouvements au niveau des directions syndicales. Le Congrès de la Fédération CFTC des cheminots était prévu de longue date début octobre et a été annulé (pour report envisagé début 2010) par la confédération et la fédération CFTC des transports.

    La raison officielle invoquée est « statutaire ». Le motif officieux est que connaissant les risques de dislocation lors du congrès initialement programmé, la principale région syndicale cheminote (Strasbourg) a décidé de faire la rétention de la ventilation des cotisations pour placer en difficulté les dirigeants nationaux cheminots et avoir un prétexte pour annuler le congrès.

    C'est donc bien suite aux nombreux remous dans l'organisation chrétienne qui connait une très forte hémorragie d'adhérents et de dirigeants que cette décision a été prise.

    On notera, par exemple, la démission collective de son équipe dirigeante au début du mois d'octobre et le départ d'adhérents de la région de Lyon et de Lille (qui rejoignent la CFDT et dans une moindre mesure SUD Rail).

    Quand à la fédération FO des cheminots, elle a besoin de mobiliser ses troupes qui s'interrogent après l'échec des élections professionnelles SNCF de mars dernier (avec seulement 7,98% en alliance avec la CGC) et juste avant son congrès qui aura lieu du 4 au 6 novembre prochain à Sanary (Var).

    Cette annonce semble être réalisée dans un but très conjoncturel, et sans matérialisation possible.

    D'abord parce que le "partenariat" annoncé ne peut avoir de contenu réel que si l'une ou l'autre des deux organisations, FO ou CFTC (la CGC étant devenue virtuelle à la SNCF vu son nombre d'adhérents réduit) décide d'accorder l'intégralité des voix qu'elle recueillera lors des prochaines élections professionnelles (en 2011 ou 2012) à l'autre organisation.

    Cela est une obligation pour respecter la loi sur la représentativité syndicale dans les entreprises. Et ce choix sera forcément douloureux pour les adhérents de l'organisation qui donnera ses suffrages, faisant l'enterrement de sa propre représentativité.

    Donc, ce sera un "partenariat" forcément déséquilibré pour l'une ou l'autre.FO considérant que sa branche transports (et sa confédération) a une plus grande espérance de vie que la CFTC, le choix de l'un (contre l'autre) sera vite fait.

    La vérité doit donc passée et quels que soient les conciliabules d'appareils, les cheminots et plus largement les salariés sont en droit de connaitre comment s'opère l'application de la loi dite de "modernisation sociale" (notamment la question de la représentativité syndicale), texte très discutable par ailleurs.

    Et que les deux meilleures questions qui vaillent d'être posées sont bien celles-ci :

    - qui de FO ou de la CFTC va confier ses suffrages à l'autre organisation pour atteindre les 10% qui semblent aléatoires avec les départs actuels (et potentiels suite à ces difficultés qui apparaissent insurmontables) ?

    - quel sera demain le lien politique et philosophique syndical fort entre l'organisation chrétienne réformiste et le syndicat cheminot FO dirigé aujourd'hui par des militants engagés à l'extrême gauche ?

    Affaire à suivre …R.A.

    Bonjour Mr Rémi Aufrère bienvenu parmi nous

    dommage que vous avez posté dans ce fil, le plus complet qui traite des effets pervers de la loi sur la représentativité est celui là : http://www.cheminots.net/forum/index.php?showtopic=19346

    votre avis y a toute sa place à la suite de vos autres article publié dans miroir social ou sur votre blog, tous comme ceux de Mr Aubin d'ailleurs qui ont été rerouté sur ce site.

    J'essaye d'y compiler toutes les informations trouvées sur le net et par l'intermédiaire de mon réseau syndical pour faire le point en permanence de l'évolution du monde syndical cheminot.

    Je vais donc copier coller votre post dans cet autre fil pour garder la continuité du sujet.

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