Pour mes débuts sur le forum, j'en profite pour raconter à mon tour ma première fois.
C'était en octobre 2002 (le temps passe vite...), bien sûr je me pointe 20 minutes avant la prise de service, un poil nerveux. Au programme, un MA100 Gevrey-Macon, et retour en voiture, plutôt sympa pour une première. Pendant un moment la mode à Perrigny était de refiler pour la première une tournée Lyon avec au retour le cargo d'essence de 2400T (il était encore à 3200T avec UM 8100 il y a 3 ans...). C'est ce qui est arrivé à un collègue de mon école, l'aller était supprimé, il a donc fait son premier train avec le cargo, j'aurais pas voulu être à sa place!
Bref, j'ai eu la 26232, engin de base sur lequel j'ai passé l'examen, la PC connue sur le bout des doigts, on fait trois fois le tour de la loc en attendant l'heure de sortie, et là, un coup d'oeil sur le siège de droite avant de se lancer: il est vide! Evo jusqu'au triage sans souci, le complexe dijonnais est connu par coeur (nettement moins à l'aise pour les premières traversées de Lyon!), mise en tête, essais de frein, puis vient l'heure du départ. On sort tranquilement du triage, et au moment de prendre l'aiguille pour s'engager sur la voie 1 de la ligne Impériale, grande ligne droite, signaux à voie libre, là je me suis dit: ça y est mon gars, cette fois-ci, c'est parti...
Un petit train pas trop lourd, garage à Tournus pour laisser passer un voyageur, arrivée à l'heure à Macon, bref, une tournée tranquille sans gros coup de sueur.
Les premiers grands moments de solitude viendront plus tard, avec les premiers incidents. Par exemple 6 mois plus tard, deux serrages dans la même semaine! Le premier, à peine quitté Lyon, on me signale un wagon qui crache des gerbes d'éteincelles. Visite à 1h du mat, des essieux chauffés au rouge sur un wagon chargé de 55t d'acétone, que du bonheur! :teddy:
En fait le premier train de voyageurs, un an après, aura été nettement plus stressant. Après un RHR Les Laumes (si si ça existe! :valoche: ), PS à 2h50, pas beaucoup dormi, premiers galops à 140 dans le brouillard sur la 8500, et une belle fuite CG d'origine inconnue... (panne fugitive sur la 8500) Là j'étais pas très fier... Mais bon j'ai quand même fini à peu près à l'heure et sans louper une gare. Finalement c'est dans les mauvais coups qu'on voit si on est vraiment au point...