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Le Web des Cheminots

DavidKorner

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Tout ce qui a été posté par DavidKorner

  1. Je viens d'apprendre qu'un collègue d'Effia sur Paris Gare de Lyon a été transporté à l'hôpital Saint Antoine de Paris après avoir été violemment percuté par un chariot automoteur conduit par un dirigeant de la SNCF sur la gare! Le collègue a eu 10 jours d'ITT et souffre d'une fracture au pied. Sans doute c'est cela, ce que krisamv appelle "reprendre ses droits"?! Solidarité avec le collègue d'Effia!
  2. Un syndicaliste qui érigeait un barrage a été blessé par cette véritable racaille en uniforme bleue! Raciste et qui s'en cache pas (à l'image des békés qui parlent le plus calmement du monde à la télé sur la nécessité de préserver la race) avec les insultes qu'ils profèrent à l'égard de ceux qu'ils tabassent. Les grévistes ont pourtant été clairs. Si l'État s'aventurerait une fois de plus sur le terrain de la répression sanglante du mouvement, ça pétera fort. L'Etat français a toujours répondu par des fusillades aux révoltes des nègres. Sera-ce encore le cas? En tout cas, les grévistes ont l'air bien déterminés de ne pas se laisser faire. Les forces de "l'ordre" ont prouvé de quoi elles étaient capables. L'État porte désormais l'entière et unique responsabilité de toute violence dont useront les grévistes pour défendre leur peau. Qu'ils ne se laissent pas faire et qu'ils continuent jusqu'à satisfaction des revendications! En Guyane, une première manifestation est appelée pour ce mercredi pour donner le coup d'envoi au mouvement sur ce territoire. Le mouvement va croissant et s'étend un peu partout dans les DOM-TOM. 63 % de sondés en métropole n'excluent pas une extension du mouvement sur le continent. C'est bien dont cela que Sarkozy et les patrons ont peur, et ils en ont bien raison. Une manifestation est appelée pour le 21 février en métropole. Il faut que ce soit gros et visible ici en métropole, surtout que les médias vont tout faire pour ne pas en parler. Je suis de tout cœur, à 100 %, avec nos frères et sœurs d'outre-mer qui mènent décidément une lutte exemplaire dont ils peuvent être sacrément fiers! Si vous ne l'avez pas déjà fait, pour ceux qui soutiennent ce mouvement, envoyez vos chèques et dons aux travailleurs des DOM-TOM, ils en ont vraiment besoin, à commencer par ceux de la Guadeloupe qui entament leur cinquième semaine de grève!
  3. ?! C'est la direction qui organise la division au sein même des sites, pas les collègues d'Effia qui font le même boulot, à des conditions de travail et de rémunération inférieures au nôtre. Le tout pour tirer les salaires vers le bas et mettre en concurrence les différents salariés des gares entre eux. Les cheminots, à commencer par ceux de l'Escale, aurait tout à gagner à ce que les salariés d'Effia remporte leur bataille pour aligner leurs salaires, conditions de travail et statut sur les nôtres. A terme, qu'ils soient intégrés au statut au sein de la SNCF, ce ne serait que simple justice et bon sens, vu le travail qu'ils font.
  4. Austerlitz aussi s'y met aujourd'hui! On fait une tournée express dès que possible pour expliquer pourquoi il faut refuser de briser la grève des copains d'Effia. J'ai entendu comme toi assouan de ces "heurts" à Gare de Lyon entre agents d'Escale et ceux d'EFFIA.
  5. C'est parti à la réunion! Première invasion de grandes surfaces pour réclamer des baisses de 20 % sur les prix, ainsi qu'un appel à la grève générale le jeudi 5 mars! L'extension du mouvement fait son chemin. Il ne faudra pas hésiter à prendre des initiatives pour aller dans ce sens ici en métropole. Ainsi, lundi à 18H, des premiers rassemblement en solidarité avec ce qu'il se passe dans les DOM-TOM sera organisé en métropole. Le jeudi 19 mars doit vraiment être l'occasion de lancer tout ça en métropole.
  6. Un appel d'offre se doit d'être public! Quelqu'un connaitrait le tarif ECR par rapport au tarif FRET SNCF sur les anciens trafics FRET SNCF repris par ECR, par exemple? Ce chiffre de 30 % est répété par la direction, sans jamais d'exemples, de preuves à l'appui. Parfois, il change, on cite 15 % plus cher. Le plus souvent, le slogan reste "on est 30 % plus cher" malgré les restructurations et suppressions de postes qui ne se comptent plus. Il n'aurait sans doute pas varié même avec une destruction du RH077. Avant de gober ces trucs, il faudrait y voir plus clair, comprendre comment FRET SNCF établit ses tarifs.
  7. Quand on dit qu'ECR serait 15 % moins cher que FRET SNCF, est ce que quelqu'un pourrait expliquer pour un même chargeur X le tarif SNCF et le tarif ECR présenté lors des appels d'offres?! Jamais vu un exemple, j'aimerai y voir plus clair!
  8. Un vendredi 13 en plus! Bonne retraite, profites en bien, le plus longtemps que possible j'espère!
  9. Poser la question, c'est y répondre. Un Marseille-Nice peut prendre plus de temps à effectuer qu'un Paris-Lyon aujourd'hui.
  10. Et vous, z'en pensez quoi de tous ca? Perso, le tracé "métropole" me parait plus utile ...
  11. Tant mieux pour elle. En tout cas, ça confirme que les flics peuvent très bien identifier chacun d'entre nous sur ce forum avec adresse précise s'ils le souhaitent!
  12. Et bien, si cela correspond à un mouvement plus général dans ton entreprise, je m'en réjouis le plus sincèrement du monde! C'est cela la meilleure réponse que peuvent apporter nos collègues du privé. Des cheminots du privé massivement organisés et prêt à mener des bagarres déterminées, c'est un atout pour tous les travailleurs des chemins du fer, que l'EF soit publique ou privée. Vous avez des contacts avec des cheminots de la SNCF ou ça n'en est pas encore la?
  13. Il s'avère que les copains de Sud-Rail récoltent les fruits de ce qu'ils ont semés sur Saint-Lazare. Ils progressent en influence, c'est indéniable, souvent au détriment de la CGT. C'est vrai également sur mon site, Paris-Austerlitz. Leurs militants les plus déterminés ont su être à l'écoute des préoccupations cheminotes et ont joués carte sur table, en misant sur une stratégie offensive, qui va de l'avant, sans compromission avec les tôliers. Cela plait, d'autant plus que les autres OS mettent un point d'honneur à négocier des reculs pour ensuite les présenter comme des "victoires", sans trop s'en cacher. Cela inquiète Sarkozy d'autant plus que des militants de Sud-Rail ont pu être les artisans d'une victoire qui a en plus, foutu le hachum à Sarko qui pavanait avec le "on voit plus les grèves". La tentative de faire émerger un pôle "réformiste crédible" avec la complicité de la direction de la SNCF s'est mangé un sérieux pain. Pépy tablait sur un "on lâche du lest avant la grève pendant les pseudo-négotiations, on résiste dur comme fer pendant la grève" pour ancrer l'idée ridicule comme quoi on pouvait "gagner plus par la négociation que par la grève". Il a beau avoir mis un point d'honneur à ne pas lâcher à Saint-Lazare et à Nice, il a bien été obligé de le faire, malgré les concessions faites avant le début du conflit, notamment à Nice. Idem pour le RH077. Bref, une défaite pour la direction de la SNCF sur toute la ligne (elle a du laché sur presque tout malgré ses manoeuvres) qui sort honteusement défaite de ces batailles. La fermeture de Paris-Saint Lazare a souvent été présenté comme le fait de Sud-Rail parce que l'autre OS de taille, la CGT, s'était retiré du conflit bien avant la victoire. C'est pourtant bien injuste car des militants de FO, FGAAC, CGT, CFDT était dans le conflit jusqu'au bout et l'animait même. Ce qu'on retiendra pourtant de ces autres OS pourtant, c'est un représentant de la CGT qui passe à la télé pour dénoncer Sud-Rail, Chérèque qui répète Sarkozy presque mot pour mot vis-à-vis des cheminots de Saint-Lazare. FO, pas trop visible donc on retient pas grand chose. Au niveau national, seul Solidaires/Sud-Rail s'est clairement fait le porte-parole de ce mouvement sans ambiguité. Ca s'arrête la, il faut pas aller voir plus loin. Le conflit de Nice n'a pas autant interpellé au niveau national de part la moindre "importance" en terme de trafic du TER des Alpes-Maritime que du trafic banlieue et normandie de Paris-Saint Lazare. Les pontifs locaux de l'UMP n'ont pas hésités non plus à user des mêmes crasses que Sarkozy au niveau national. L'UMP de Nice faisait de la branlette politique en réclamant la réquisition des grévistes, en soutenant la poursuite de la direction pour "exercice abusif de droit de grève", en se fendant de communiqué de presse dégueulasse sur une supposé "prise en otage" des usagers etc. A titre personnel, je ne me mêle pas des gué guerres syndicales. Sud-Rail a son lot de bureaucrates et de mafieux, tout comme la CGT, comme n'importe quelle autre organisation syndicale. J'accorde peu d'importance à l'étiquette syndicale et je défend mes intérêts de travailleur en toute indépendance par rapport à l'étiquette syndicale que j'ai sur moi pendant les manifs. D'autant plus qu'il existe des très bonnes équipes combatives tant au sein de la CGT que de SUD-Rail qui travaillent ensemble et pour qui cette gué guerre (moi j'ai la plus grosse) est à des années-lumières de ce qu'ils vivent sur le terrain, où ils bossent ensemble, avec leurs divergences. En tout cas, après Saint-Lazare et maintenant la victoire à Nice, les cheminots ont amplement prouvés qu'on peut gagner contre n'importe quel patron pour peut qu'on mène une lutte déterminée, qu'on ne se laisse pas impressionner et qu'on reste unis dans un conflit qu'on mène jusqu'au bout de ses possibilités. C'est de ça dont Sarkozy a peur. C'est de ce discours que se réclame Sud-Rail et plus généralement Solidaires et il n'est absolument pas dans l'intérêt du gouvernement que ce type de radicalité se propage, d'autant plus qu'elle paye! Mais il est dans l'intérêt de tous les travailleurs, pour paraphraser un gus, de créer 1,2,3 ... 1000 Saint-Lazare et Nice partout sur tout le territoire.
  14. A Austerlitz, dans un autre secteur que la Traction, on avait le cas d'un agent qui était passé par chez ECR (il a quitté en cours de formation) et qui déclarait justement avoir quitté la boite en raison des conditions de travail qu'il jugeait, à ses yeux, inacceptables au fur et à mesure qu'il les découvrait. Néanmoins, il soulignait bien que ses ex collègues n'étaient pas du tout des "incapables" mais était très acerbe à l'égard notamment des ex-SNCF (qui selon ses dires étaient méprisants envers la SNCF, prenaient de haut ceux qui ouvraient leur gueule sur les conditions de travail) qui formaient les mécanos d'ECR. Il disait également que les dirigeants de votre entreprise surfaient sur l'ignorance des salariés d'ECR à l'époque où il y était sur le minimum auquel ils avaient droit, que tout se faisait "à l'arrache" et qu'une réglementation existait, mais que sur du papier. Est ce que tu te reconnais en partie, ou en totalité, dans sa description? Que ce soit aujourd'hui ou hier? Je trouve cela positif, comme tu le dis, que des cheminots du privé refusent quand ils le peuvent les conditions que tu décris. 26H d'amplitude, c'est criminel! Je te pose la question sans aucune hostilité à ton égard ou ceux des tes collègues. Est ce que vous avez fait le choix de vous organiser dans un syndicat (peut importe lequel) pour faire connaitre vos droits, pour les défendre ensemble? Pour peut être en gagner de nouveaux?
  15. En suivant ton raisonnement, les pays scandinaves qui ont les salaires les plus élevés, les charges les plus élevés, un des temps de travail moyen les moins élevés du monde, le coût du travail le plus élevé de tous les pays d'Europe et par extension, du monde, devraient être une sorte de repoussoir immonde pour les capitalistes. Pourtant, Sarkozy les cite en exemple. Pourquoi des entreprises comme Toyota choisirait d'implanter des nouvelles usines en France dans ces conditions que tu décris?
  16. Non. Les actionnaires partout dans le monde se démerdent souvent pour gratter de gros dividendes même si l'entreprise fait des pertes. Tout en applaudissant des deux mains quand les conseils d'administrations imposent chômage technique, suppressions de postes ou licenciements. Exemple récent, la Deustche Bank a annoncé un dividende (en baisse cette année, mais dividende néamoins) pour les actionnaires parasites, malgré une perte de 3.9 Milliards. Pas question de verser un tel dividende aux salariés, cela va de soit, cela tombe sous le sens! C'est bien la direction qui le dit. Ça, c'est notre "participation" pour l'entièreté d'un exercice annuel. Pour un an de travail, voila ce qu'on a au bout. Un an de travail! En plus brut, moi qui croyait que c'était du net! Pas de ma faute, j'ai pas touché l'autre dividende donc connait pas encore :p En tout cas, ce dividende va servir à couvrir les pertes de grève, c'est clair, dont le 19 mars!
  17. Ce que montre avant tout ce tableau, c'est que la France est au coude à coude avec l'Allemagne et les Pays-Bas, derrière le Luxembourg, la Belgique, la Suède ou le Danemark en terme de "coût" du travail. En terme de salaires, elle est très très loin derrière le Danemark par exemple. Pourtant, quand Sarkozy parle de prendre en exemple la Scandinavie, ce n'est jamais pour aligner nos salaires sur les leurs. Bizarre.
  18. Le patronat, qu'il soit du public ou du privé, ça reste la même chose. Les mines, Renault etc. tout ca, ca a été des entreprises publiques (ou semi-publiques) ou l'exploitation n'en était pas pour le moins aussi féroce, si ce n'est plus, que dans d'autres entreprises du privée. Aucune illusion de ma part sur Pépy sous prétexte qu'on peut lui mettre une étiquette "patron du public". Ce pour quoi je milite moi, c'est que la SNCF soit une entreprise publique de service public. Une entreprise qui se fixe pour tâche exclusive de satisfaire les besoins sociaux de la population en terme de transports ferroviaires. Une entreprise utile à l'aménagement du territoire, qui en tant que poumon de la vie sociale et économique du territoire investit sur le très long terme dans des infrastructures ferroviaires de qualité, accessibles à tous, utiles à tous. Financée par les cotisations des entreprises qui s'en servent joyeusement (que ce soit pour transporter leur main d'oeuvre de leur domicile vers leur lieu de travail, alimenter l'industrie du tourisme, permettre la mobilité de leurs clients, de la population toute entière) et sans lesquelles elles ne pourraient tourner efficacement. Si je combat de pied ferme la privatisation de l'entreprise, ce n'est pas parce que je kiffe les patrons que nous parachutent les différents gouvernements, mais parce que une privatisation de l'entreprise est aux antipodes d'un projet de service public utile à tous. Accepter le principe qu'on refuse les augmentations de salaire pour mettre en place ce dividende salarial, c'est accepter le principe que la tâche de la SNCF, c'est de dégager des profits. Ce serait aussi absurde que de mettre en place un dividende salarial dans les hôpitaux où l'Education nationale. 300 € d'augmentation pour tous, 1500 € net comme salaire minimum. Ce ne serait que justice après les annonces du gouvernement qui chiffrent en centaines de milliards d'euros les plans de soutiens destinées à renflouer les caisses des grands industriels et banquiers. Tout en annonçant que les caisses sont vides pour nous. +17.25 € par mois au titre de toute une année de bénéfices en plus, c'est ridicule. La journée du jeudi 19 mars sera l'occasion de dire tout ça dans la rue.
  19. Je me demandai bien s'il y avait des gugus qui pourraient gober les dires du MEDEF qui larmoyant, déclarait en substance, ne pas avoir de sous. Réponse à ma question est maintenant donnée. En tout cas, la lutte continue pour faire cracher les patrons.
  20. Il n'est pas étonnant que ce soit à la SNCF que soit mise en place ce machin. C'est une entreprise dont la direction dépend du gouvernement qui n'hésitera pas à l'utiliser pour mettre en place sa politique. Contre les augmentations générale des salaires ouvriers, le gouvernement tente de déminer le mécontentement en sortant sa partition de violon sur la "participation aux bénéfices". Pour une année entière de bénéfices fait sur le dos des cheminots dont la productivité ne cessent d'augmenter, dont les effectifs ne cessent de fondre, cela représente un + de 17.25 € par mois. Super!!! Non, ce qu'il nous faut, c'est 300 € d'augmentation mensuelle pour tous les salariés, du public comme du privé, ainsi qu'un SMIC à 1500 € net. Le minimum pour permettre à chaque travailleur de vivre décemment. Voila une revendication qu'on peut mettre en avant dans les semaines à venir, pendant les manifestations et les grèves. Pas une augmentation de 17.25 € par mois, aléatoire, réservé aux seules salariés dont l'entreprise a dégagé des bénéfices. Exit donc les infirmières, les enseignantes, les salariés de PSA, General Motors etc qui apparement, seraient donc pas suffisament "méritant" aux yeux de Sarkozy.
  21. DavidKorner

    Fret SNCF, la fin ?

    Bof. Il y a aussi des chargeurs qui reviennent vers la SNCF pour une qualité de service jugée meilleure. FRET SNCF remporte également des appels d'offres. Sans mentionner le fait que la direction de FRET SNCF pratique une politique volontaire d'abandon de trafics. Il faut garder un certain recul et analyser l'évolution du FRET SNCF dans le cadre d'une évolution plus globale des besoins des industriels en France. Il fut un temps ou le patronat s'accommodait très bien du FRET SNCF et où le patronat exigeait le maintien du monopole public de la SNCF pour le transport de marchandises. Pourquoi? Parce qu'elle facturait pour trois fois rien ses services aux grands industriels. La direction de SNCF ne regardait pas aux pertes lorsqu'il s'agissait de transporter les matières premières, pétrole, acier, céréales, etc., quasi gratuitement. Les syndicats cheminots de l'époque dans les années 70 expliquaient que les sommes versées par les chargeurs n'étaient même pas suffisante pour payer l'électricité nécessaire à la traction des trains de marchandises! L'État se chargeait d'éponger le tout pour le plus grand bonheur des industriels. Il n'était pas dans l'intêret de ces poids lourds capitalistes de mettre en concurrence le FRET avec tout ce que cela impliquait. C'est à dire des entreprises qui se fixent des tarifs de "marché", l'arrêt des opérations "d'épongeage" de l'Etat. Ca, ce n'est devenu intéressant aux yeux de ces monsieurs que récemment. Bizarrement, la grande époque de FRET SNCF était également celle où les grèves étaient les plus nombreuses dans le chemin de fer, ou les conditions d'utilisations étaient - du point de vue du patronat - plus "rigides" qu'aujourd'hui. Bref, tout vos dires n'ont rien de bien sérieux quant à une corrélation entre grève, RH077 rigide ou quoi que ce soit et baisse des trafics. La crise dans la sidérurgie et l'industrie minière a considérablement modifié la donne et a donné lieu à des nouveaux besoins pour les industriels. Le FRET perdit les marchés qui étaient par excellence les siens en raison de la crise de ces industries clés. La direction de la SNCF opéra un recentrage sur le trafic des voyageurs et organisa notamment l'essor du TGV. Pour ceux qui rester à transporter par le rail (un volume considérable mais qui n'avait rien avoir avec le volume d'antan), il ne fut pas jugé nécessaire de maintenir un appareil logistique FRET aux frais de l'Etat qui rasait quasiment gratis car les industriels étaient moins demandeurs sur ce sujet. Quant un tel appareil ne fût plus nécessaire pour les industriels, il fût donné le feu vert (progressivement) pour les opérateurs privés de s'introduire sur le marché, le réseau avec tout ce qu'on a connu. La direction de la SNCF n'eut pas grand mal à s'adapter à ces nouveaux besoins en devenant en France le plus gros transporteur routier peu après avoir été un des plus gros transporteurs de marchandises par rail. Les enjeux et les volumes en jeu ont changé pour le transport de marchandises, en toute indépendance par rapport au RH077, à la conflictualité dans les chemins de fer etc. Les opérateurs privés ferroviaires restent du pipi de chat par rapport à la SNCF. Les EF se partagent un tout petit marché (avec la SNCF qui s'y colle pour les trafics pas très rentables également mais de moins en moins) de FRET. La libéralisation du FRET a permis à quelques groupes (ex : Véolia, ECR etc.) de tenter de gagner quelques sous sur ce marché comme il le réclamait depuis longtemps. En revanche globalement, le trafic de marchandises soit stagne, soit pert des parts de marchés au profit de la route. Pour le trafic qui reste, quelques EF se livrent bataille pour gratter quelques thunes ici et la mais cela n'a certainement pas permis un report massif des industriels de la route vers le rail. En Allemagne par ailleurs, le FRET est en recul impressionant (ce qui n'est nullement la faute des cheminots allemands) et perd des trafics à une rapidité largement supérieur aux recul de FRET SNCF! La Deustche Bahn va d'ailleurs tenter d'en faire payer la facture à ses salariés en les mettant au chômage technique. Il n'est pas sur que les cheminots allemands (qui ont des conditions d'utilisations moins favorable que les cheminots francais même si plusieurs grèves ces derniers temps ont permis de s'en rapprocher un tout petit peu) se laisseront faire.
  22. Ceux qui créent les richesses, ce sont les travailleurs. Pour les emplois, le patronat s'efforce - en particulier en ce moment - de supprimer et licencier à tour de bras, à la Guadeloupe comme ailleurs. Les travailleurs de la Guadeloupe ont obligés le gouvernement a confirmé d'une part les mesures de baisses des prix, d'augmentation des allocations scolaires. Il n'a pas osé accordé les baisses de cotisations réclamées par les patrons de l'île! C'est dire que le rapport de force est costaud. En Martinique, la grève est solidement engagé depuis le 5 février. A la Réunion aujourd'hui, un collectif de syndicats et partis politiques vont se réunir pour élaborer une plateforme de revendications pour une augmentation des salaires, de défense de l'emploi. Encore une fois, a quand le tour de la métropole? Pour très bientôt, je l'espère. Il est d'une importance capitale que tous ceux conscients que les travailleurs des DOM-TOM nous montrent la voie à suivre poussent en ce sens dans leur entreprises, syndicats et s'attellent dès aujourd'hui à jeter les bases d'un tel mouvement en métropole.
  23. Les patrons auront la marge de manoeuvre que leur laisseront les grévistes. Si on laisse faire les patrons, ils feront tout pour nous faire payer leur facture. En augmentant les prix tout en multipliant les cadeaux fiscaux au patronat. A la Guadeloupe, les grévistes ont obtenus en plus de tout ça, une nouvelle baisse des prix du carburant. Voila pour "l'augmentation des prix" qui n'a absolument rien de fatal. On peut l'inverser par le rapport de force. Quant aux baisses de cotisations sociales des patrons, les grévistes les refusent et ont bien raison de le faire. Aux patrons de mettre la main dans la poche et redonner leur du aux travailleurs, à la sécurité sociale. Ils se sont assez engraissés comme ça. Les grévistes d'outre-mer montre la voie à suivre. Le gouvernement craint la contagion et il a bien raison.
  24. Haha! "N'augmentez pas les salaires, c'est les contribuables qui vont payer!" Je ne l'avais jamais entendu celle la avant. Les grévistes ont déja obtenu une augmentation de +200 € pour tous les salariés percevant un salaire compris entre le SMIC et jusqu'à 1.6* sa valeur. Pour les salariés au dessus de cette barre, un minimum de +2 ou +3% a été accordé en fonction des branches, en tant que base minimum d'augmentation. Cela doit se faire en prenant sur les profits des entreprises qui se goinfrent sur le dos de la population. Les grévistes ont mille fois raisons de refuser à ce que les patrons bénéficient d'exonérations sociales. Cela fait partie de leurs revendications. La grève générale paye. Les patrons ont cédé une première fois sur la revendication des 200 €. Si les grévistes sentent que le rapport de force y est pour aller plus loin, qu'ils y aillent sans aucune hésitation! En Martinique, la grève générale débute. A quand le tour de la métropole? C'est en tout cas un tel mouvement qui permettrait à chaque travailleur, de sortir la tête de l'eau.
  25. AFP - La SNCF va tenter de limiter le nombre de suicides sur les voies de chemin de fer, en forte augmentation en particulier en Ile-de-France, et qui créent d'énormes perturbations sur le trafic, a indiqué Jean-Pierre Farandou, en charge du transport régional de l'entreprise. On constate une "forte recrudescence" du nombre de suicides sur le réseau SNCF en Ile-de France, avec une hausse de 22% en 2008 par rapport à 2007, avec en moyenne un tous les deux jours, a relevé M. Farandou, lors d'une conférence de presse sur le transport régional. Les suicides entraînent "forcément une interruption très longue" du trafic, en général de deux heures en raison de l'intervention de la justice, de la police, puis des pompes funèbres, a continué Jean-Pierre Farandou. Si la SNCF "n'a pas l'ambition de traiter les causes profondes", elle compte "dissuader les gens de choisir le train pour se suicider", a-t-il poursuivi, citant l'exemple du Canada, qui est parvenu à réduire le taux de suicide dans le métro, grâce à de la "pédagogie" et à des "actions de prévention".
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