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Le Web des Cheminots

Bearcat

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Messages publiés par Bearcat

  1. Genial ce sujet,

    il dépasse mes esperances en termes de participants, et d'informations postées ça et la !!!!!

    Continuez !!!

    Bah, c'est autant historique (effectivement, qui se souvient des FT 1981 ...) que tecdhnique (conflit des circulations, marche éco ...), donc ce poste est un creuset de souvenirs et d'échanges !!!

    D'ailleurs, qui a dans ses archives, la FT 1981(recto verso), la mienne a fini à la déchetterie quand j'ai quitté le chemin de fer lapleunicheuse (pensais pas revenir un jour sur des rails :blush: ) ???

  2. J'ai voté "NON , mais je sais ce que c'est !

    A Cheyenne , oui perso , je pense que c'est un réseau social ....

    Non pas tout à fait, c'est une espèce de mariage entre le blog et le réseau social :Smiley_59: ...

    Tu postes un texte, une image, bref ce qui te tient à coeur ce jour-là, et les gens qui sont intéressés par ce fil (flux RSS ...) viennent et disent ce qu'il en pensent après avoir vu ou lu :sleep: ...

  3. Qu'elle est cette colonne ?

    Alors,

    P = point

    H = horaire

    O = obligé

    C'est LA vitesse de référence pour faire l'heure de façon économique (matériel et énergie :happy: )

    Tractionner jusqu'à tel PK à la vitesse limite de la ligne (VL), ou alors, a une certaine vitesse, 80, par exemple au lieu de VL.

    Puis couper à tel autre PK pour "marcher sur l'erre" (ME)

    Pour l'établissement de cette marche dite économique, il était fait appel à des abaques propres aux lignes pour les catégories de trains (TGV, AUTOR ou AUTOM, V160 , ME, MA etc ...).

    Le dit abaque faisait lui-même appel aux profils de ligne pour être établi ;) .

    N'étant plus dans la grande maison, mais ayant le sens pratrique de son utilisation, j'ai repris et adapté le "modèle 1981" pour mes besoins persos :tongue: .

    Voci la transformation d'une de mes Fiches Trains pour démontrer par l'exemple :) :

    2012-03-10_NCH_01.pdf

    Ce n'est pas détaillé, mais juste pour montrere où est "cette fameuse colonne" :Smiley_59: !!!

    Mais à Grenay tu ne devais pas bien aller vite!!!! :Smiley_54:

    Bah, il ne le dit pas, mais il devait surement retractionner :rolleyes: ...

    J'avais essayé avec une R160, mais j'ai repris sur le "haut" tellement j'avais l'impression que je n'y arriverais pas :laugh: !!!

    Au PHO d'après, j'avais encore un peu d'avance, donc, ça devait quant même être bon :blush:

  4. Question existentielle du jour : qu'est se qui est le plus economique entre deux gare pour faire l'heure :

    - tirer comme un bourrin et finir le trajet en marche sur l'erre pour n'avoir qu'un petit coup de frein à donner

    - rouler pepere mais ne pas faire de marche sur l'erre

    Regarder sa fiche train, colonne "PHO" lotrela !!!

    • J'adore 1
  5. Je connais un conducteur du CSX, et je peux t'affirmer qu'il lui est arrivé de faire plus de 12 h 00 suite à des problèmes.

    Quant à nos mais du privé français, j'en connais qui ont des roulements aussi précis que les notre.

    Dis moi où, j'arrive au galot :rolleyes::tongue: !!!

    Et pis, au mieux, ça se saurait mdrmdr ...

    Et alors à moi aussi il m'est arrivé de faire plus de treize heures... sur une succession infernale de coups durs.

    Mais ce n'est pas la règle, et là bas non plus...

    Ici par contre le RH0077 permets de déroger à la règle dans des proportions considérables, là bas non. Ton ami américain n'a pas dû déroger souvent a la règle des 12 heures...sinon il aurait eu de sacrés problèmes avec beaucoup de monde! A moins qu'il ne soit pas employé par CSX quand çà lui est arrivé?

    Certainement... ils t'en parlerons sans doutes mieux que moi, de leurs "horaires stables".

    _______________________________________________________________________________________

    Mais pour en revenir au sujet, je ne comprends pas ce qui pourrait te gêner dans ce rapport américain ou pas.

    Pourquoi n'y aurait-il pas les mêmes problèmes de fatigue de ce côté-ci de l’océan?

    Merci JL okok !!!

    Ben, vi, Nous, on a des CLIENTS, monsieur, et ils veulent QUAND EUX ça les arrangent, pas nous :Smiley_29: :Smiley_29: :Smiley_29: ...

  6. Ce n'est pas une usine de voiture non plus. Mais c'est une industrie répandue dans la région et plus généralement dans l'Est.

    Christophe

    Métallurgie ?

    Oui on est pas mal là.

    Christophe

    Bon ben, guère de choix, direction la Lorraine :tongue: !!!

    Oui, mais où :rolleyes: ???

    Alors ... heu ... un ancien grand bassin sidérurgique ... Thioville ???

  7. Bonjour à tous

    Petit message juste histoire de me présenter à vous. J'ai déjà émis plusieurs candidatures auprès d'EPF en septembre dernier puis fin février et je viens juste d'envoyer une relance.

    Avec mon bac + 2 je ne peux pas non plus postuler à la SNCF comme conducteur de train. J'ai eu un entretien chez VFLI mais je n'ai pas su leur faire entendre que même avec un passif d'intellectuel, on peut devenir un bon conducteur de train pourvu que l'on soit passionné par le métier et un minimum de compétences en phase.

    Dans l'attente de vous donner de mes nouvelles, bonne journée.

    Je te contacte par MP ;) .

    Quand je parlais de fierté je pensais à ceci :

    Fier de participer au retour du fret ferroviaire pour contrebalancer la saturation du fret routier.

    C'est beau la jeunesse et l'utopie qu'elle engendre :tongue: ...

    Fier d'utiliser un matériel qui n'a pas grand chose à voir avec une voiture, en qualité et en longévité.

    Oui, sûr à 3M d'€uros/pièce (Hot-line compris :rolleyes: ), on a pas cela tout les jours entre les mains.

    Pour la longévité, je pense que là, tu optimises ... ton optimiste :sleep: !!!

    Fier parce qu'ayant le sentiment d'être utile et pas seulement à l'entreprise ou au client.

    Oui, à toi, pour faire cuire la popote :laugh: !!!

    Fier enfin parce que ce métier n'a rien d'évident.

    Oui, il a rien d'évident, je le confirme okok ... mais bon, tu verras très vite que pour le pékin moyen, si tu conduis pas le dieu sur rail qu'est le TGV, tu n'intéresses pas grand monde en fait :wacko: !!!

    Et parfois, tu verras que le "Grenel de l'Environnement", c'est une fumisterie du petit NS1er revoltages ...

    Tu y as cru ???

    T'inquiète pas, je cherchais juste à t'éprouver lotrelamdrmdr .

  8. Sujet d'actualité, et qui concerne l'Environnement, à plus d'un titre :rolleyes: ...

    http://www.lemonde.f...tor=AL-32280308

    Accueil > Planète

    Au cœur d'une centrale en démantèlement

    LEMONDE.FR | 05.03.12 | 12h26 • Mis à jour le 05.03.12 | 12h29

    1 sur 11 (photos en défilement sur le site ...)

    Le réacteur nucléaire de Chooz A, dans les Ardennes, arrêté en 1991, est en cours de déconstruction depuis 1999, à 150 mètres sous terre.

    Crédits : DIDIER MARC

    Chooz (Ardennes), envoyée spéciale - De loin, impossible de rater les deux immenses tours de refroidissement de la centrale nucléaire de Chooz (prononcer "chô"), dans les Ardennes, dont l'épaisse vapeur se fond dans la brume locale. Mais rien ne laisse supposer qu'un troisième réacteur est en cours de démantèlement sur l'autre rive de la Meuse, à 150 mètres sous roche. Et pourtant, la centrale de Chooz A, arrêtée en 1991, fait l'objet d'opérations de déconstruction depuis 1999 – tandis que Chooz B reste en activité. Avec une fin de chantier prévue pour 2020, elle sera la première des centrales en fin de vie à être déconstruite en France, parmi les neuf chantiers en cours [voir encadré]. Un test crucial pour EDF, alors que la question du démantèlement est régulièrement épinglée parmi les risques de l'atome.

    Situé à la frontière belge, Chooz A a été le premier réacteur à eau pressurisée – d'une puissance de 305 MW – mis en service au sein du parc nucléaire français, en 1967. Suivront 58 autres réacteurs, construits sur le même modèle. Mais s'il constitue un prototype, le réacteur des Ardennes possède néanmoins une particularité : celle d'être souterrain. Deux cavernes parallèles de trente mètres de hauteur abritent, à flanc de colline, la cuve du réacteur et ses quatre générateurs de vapeur, pour l'une, et la piscine de refroidissement et les circuits de secours, pour l'autre.

    MANQUE DE PLACE

    "L'inconvénient, c'est le manque de place : les opérations doivent être encore plus méthodiques, calculées et étudiées que pour d'autres réacteurs, prévient Stéphane Lelong, chef de structure déconstruction, qui a rejoint le site en 2010 après une carrière comme officier de marine. Mais il n'y a pas d'obstacle technique majeur au démantèlement d'une centrale."

    Stéphane Lelong, chef de structure déconstruction de Chooz A. Audrey Garric/Le Monde.fr

    Après la destruction de la salle des machines – bâtiment conventionnel comprenant la turbine et l'alternateur – entre 1999 et 2004, EDF s'est attaqué depuis 2010 au démantèlement électromécanique du circuit primaire, dans le bâtiment réacteur : dans les galeries et au cœur des cavernes, près de quatre-vingts sous-traitants d'Onet technologies, Areva et Westinghouse, encadrés par une vingtaine d'agents de l'électricien, s'activent quotidiennement pour déposer, découper et désinstaller des milliers de tuyaux, pompes, poutres ou vannes.

    Point sensible de la phase actuelle : la dépose des quatre générateurs de vapeur, d'immenses composants de 15 mètres de long et 110 tonnes chacun. "La première tentative a été un échec, car on ne connaissait pas le centre de gravité précis du générateur afin de le lever et le basculer à la fois. Après avoir refait des calculs, notre outillage spécialement conçu pour cette opération a fonctionné. On a enlevé les deux premiers générateurs l'an dernier et le troisième au début du mois. Le quatrième sera déposé fin mai, détaille Stéphane Lelong. Au final, la moindre opération nous demande beaucoup plus de travail que dans une usine classique. Mais on prend le temps qu'il faut pour travailler en toute sécurité."

    PROTECTION DES OUVRIERS

    Car, si la déconstruction d'une centrale relève de la pure mécanique, la radiaoactivité du site et les risques qu'elle entraîne en font un chantier spécifique et des plus délicats. "L'essentiel de la radioactivité du site (à savoir 99 %), a été éliminée lorsqu'on a déchargé le combustible, en 1995, pour l'envoyer à La Hague", rassure Stéphane Lelong. Malgré tout, la radioactivité peut atteindre des milliers de becquerels par centimètre cube, lors de la découpe du circuit primaire notamment.

    Pour éviter une irradiation et une contamination supérieures aux seuils autorisés, les ouvriers sont soumis à un arsenal de mesures de précaution et de protection : équipement spécifique (blouses, charlottes, casques, dosimètres, trousses de secours, masques ou heaumes ventilés dans certains cas), temps de travail limité dans les zones contaminées, installation de tapis de plomb, de briques et d'eau pour faire écran et utilisation de robots, pour les opérations les plus risquées.

    Dans les zones les plus contaminées, des "systèmes de confinement dynamiques" ont été mis en place pour éviter que les particules radioactives ne se dispersent sur l'ensemble du chantier.Audrey Garric/Le Monde.fr

    Surtout, sur l'ensemble du site, l'air est en dépression, grâce à un système de sas et de ventilation qui évite aux particules radioactives de se propager à l'extérieur. Dans les zones les plus contaminées, des "systèmes de confinement dynamiques" sont en outre mis en place : ces sortes de sas constitués de bâches plastiques isolent les travailleurs et empêchent l'air de sortir dans le reste du chantier grâce à de gros tuyaux aspirants et des filtres qui emmagasinent les radioéléments.

    EXPÉRIENCE ÉTRANGÈRE

    "On profite des retours d'expériences de l'étranger, en faisant appel à des sous-traitants qui ont déjà développé les procédés ailleurs. Si le démantèlement d'une centrale est nouveau en France, ce n'est pas le cas dans le monde. Les Etats-Unis ont notamment déjà déconstruit une douzaine de réacteurs", précise Stéphane Lelong.

    "Chaque réacteur est unique, avec son histoire, ses avaries et ses contaminations propres, rétorque Roland Desbordes, président de la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad). Quoi qu'on en dise, EDF n'a pas d'expérience dans ce domaine. Or, le démantèlement, ce sont des mauvaises surprises à mesure qu'on avance. Et l'électricien ne s'est pas encore attaqué à l'étape la plus délicate, à savoir le démantèlement de la cuve du réacteur." Cette opération, effectivement cruciale, aura lieu à partir de 2014 ou 2015.

    STOCKAGE DES DÉCHETS

    Autre gros enjeu du chantier : le devenir des déchets nucléaires. Tout ce qui sort de la centrale doit en effet être acheminé vers des centres spécifiques, sous la forme de "colis" dûment contrôlés et répertoriés. "Sur les 36 000 tonnes de déchets que doit produire le site, 26 000 tonnes ne sont pas radioactives, car elles relèvent de structures extérieures, comme des bâtiments administratifs", explique Stéphane Lelong. Le reste, par contre, est traité en fonction du niveau de radioactivité : les 7 200 tonnes de déchets très faiblement radioactifs, comme des tuyaux ou des poutres, prennent la direction du centre de Morvilliers, tandis que les 2 800 tonnes de déchets faiblement et moyennement radioactifs à vie courte, sont envoyés dans le centre de Soulaines.

    Les déchets du chantier sont entreposés dans des colis envoyés dans différents centres de stockage.Audrey Garric/Le Monde.fr

    Bien plus sensibles, les 30 tonnes de déchets moyennement radioactifs à vie longue, à savoir les éléments internes à la cuve du réacteur, n'ont pas encore de destination. A l'origine, ils devaient être entreposés sur le site de l'Iceda (Installation de conditionnement et d'entreposage de déchets activés), centre temporaire que EDF a commencé à construire près de la centrale du Bugey, en attendant l'ouverture d'un centre de stockage profond par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). Mais le chantier de l'Iceda a été stoppé début janvier, après une décision du tribunal administratif de Lyon annulant le permis de constuire pour non-conformité au plan local d'urbanisme.

    "On est donc en train de démanteler une centrale, alors qu'on n'a pas de solution pour ses déchets les plus radioactifs", dénonce Roland Desbordes. La Criirad a par ailleurs déposé, avec six autres associations, un recours devant le Conseil d'Etat contre le projet.Et son président de justifier : "L'Iceda légalise une pratique illégale : l'entreposage de déchets mal conditionnés pour une durée indéterminée. Sans compter que le site se situe dans une zone inondable, menacé par une rupture du barrage de Vouglans, à 30 kilomètres en amont." "Il aurait fallu attendre plus longtemps, quarante ou cinquante ans, avant de démanteler les centrales, afin de disposer de vraies solutions pour élimiter les déchets et de moins exposer les travailleurs à des débits de doses importants", conclut-il.

    DÉMANTÈLEMENT IMMÉDIAT

    Laisser du temps au temps, c'était la stratégie initiale d'EDF. En 1995, l'électricien déclare la mise à l'arrêt définitive du réacteur, après avoir envoyé le combustible à l'usine de retraitement de La Hague. L'idée était alors de laisser le site sous surveillance et attendre que la radioactivité décroisse de manière naturelle. Mais en 2001, changement de cap : le groupe opte pour une stratégie de démantèlement immédiat des centrales, notamment pour permettre une transmission de la mémoire.

    >> Lire l'entretien : "EDF a adopté une stratégie de démantèlement complet et immédiat"

    "On sait garder la mémoire si on le veut, estime Roland Desbordes. En réalité, EDF et ses partenaires, comme Areva, sont passés à la vitesse supérieure, car ils se sont aperçus qu'il y avait un énorme marché mondial du démantèlement. Et pour se positionner sur ce marché, ils doivent montrer qu'ils savent déconstruire des réacteurs de puissance."

    >> Lire le cadrage : "Le démantèlement nucléaire, un marché prometteur"

    Le processus se révèle malgré tout long. Le site n'a ainsi obtenu le décret d'autorisation pour procéder à la déconstruction interne qu'en 2007. "A chaque étape, il faut redéposer des dossiers et attendre le feu vert de l'Autorité de sûreté nucléaire [le gendarme nucléaire], note Stéphane Lelong. Mais c'est la garantie que nous ne faisons pas n'importe quoi. Et maintenant que nous avons un peu essuyé les plâtres avec la mise en route du démantèlement, la suite sera plus rapide et plus simple, car nous déposons les demandes d'autorisation en parallèle de la poursuite du chantier."

    Le calendrier, s'il est tenu, prévoit la fin du démantèlement électromécanique en 2016, et l'assainissement du génie civil, pour enlever toute trace de radioactivité, jusqu'en 2020. Avec un objectif : obtenir le déclassement du site nucléaire en site civil. Chooz serait alors le premier réacteur totalement démantelé.

    LE COÛT EN QUESTION

    Ce "retour à l'herbe", comme on l'appelle dans le secteur, coûte cher à EDF. L'électricien a ainsi provisionné 2 milliards d'euros pour la déconstruction en cours des neuf réacteurs – sans toutefois donner de détail pour chacun.

    Un chiffre sous-estimé selon certains experts. "La Cour des comptes elle-même assure, dans son dernier rapport [PDF], que dans ses provisions, EDF ne prend pas suffisamment en compte les aléas et les incertitudes de la déconstruction et devrait prévoir des fourchettes plus larges", rappelle Charlotte Mijeon, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire. "EDF a sans cesse réévalué son estimation et elle se situe encore dans la fourchette basse par rapport à nos voisins européens : l'Allemagne ou l'Angleterre tablent par exemple sur des coûts cinq fois supérieurs, ajoute Roland Desbordes. Le retour à l'herbe me paraît encore très hypothétique."Audrey Garric

    Les centrales nucléaires en déconstruction

    Neuf réacteurs, mis à l'arrêt par EDF entre 1973 et 1994, sont en phase de démantèlement : Chooz A dans les Ardennes, Brennilis dans le Finistère, Chinon A1, A2 et A3 en Indre-et-Loire, Saint-Laurent A1 et A2 dans le Loir-et-Cher, Bugey 1 dans l'Ain et Creys-Malville en Isère.

    Ces réacteurs, conçus comme des prototypes, n'ont pas tous fonctionné avec la même technologie : les réacteurs de "première génération" (Chinon, Saint-Laurent et Bugey) fonctionnaient à l'uranium naturel et au graphite-gaz. Cette filière française a été arrêtée par Georges Pompidou en 1969, après la fusion partielle du cœur de l'un des réacteurs de Saint-Laurent et en raison d'une préférence économique pour les réacteurs à eau pressurisée (REP) conçus par la compagnie américaine Westinghouse.

    Le réacteur de Brennilis a quant à lui testé la technologie eau lourde-gaz. Jugée non rentable, elle a aussi été abandonnée et la centrale arrêtée en 1985. Le surgénérateur Superphénix de Creys-Malville était un réacteur à neutrons rapides, refroidi au sodium liquide. Il a été arrêté en 1997 sous le gouvernement de la gauche plurielle de Lionel Jospin. Enfin, Chooz constitue la première centrale de type REP construite dans l'Hexagone.

    Les chantiers de démantèlement doivent s'achever autour de 2020 pour Chooz, en 2025 pour Brennilis, 2028 pour Creys-Malville et entre 2035 et 2040 pour Bugey, Saint-Laurent et Chinon.

  9. Je me rapelle d'une certaines "époque Veolia" ou une fille était entrée en formation CRL et la direction lui avait fait comprendre qu'elle avait intéret a faire ses bagages.

    On a appris par la suite que l'entreprise devait fournir des locaux séparé et adaptés pour une femme (Vestiaires, douches séparés ...) et qu'elle n'avait pas envie "d'investir" !!

    Pathetique !

    Effectivement et malheureusement :sleep: ...

    Jean-Marie aurait-il édité un manuel pour la plieuse ?

    :rolleyes::tongue: mdrmdr

  10. Et bien, tu as de la chance, cela veut dire que ta feuille de paye est déjà arrivée !!!

    Ce n'est pas le cas de tous :glare: !!!

    [...]

    Le facteur est passé, effectivement, et feuille double, svp koiquesse !!!

    Voici l'entête :wub: :

    Bah, t'inquiète, je n'ai encore entendu personne se plaindre qu'on avait voulu le manger mdrmdr !!!

    Tu verras bien ;) ...

    Les deux!

    Réunion avec plusieurs personnes, et individuel généralement avec la rrh ou la responsable recrutement, ou un chef d'agence.

    Rraaaahhhh, faut leur laisser un peu de suspense ;) , sinon, il n'y plus rien d'amusant :laugh: !!!

    Où est alors la GRANDE aventure dans un (grand) groupe PRIVE du ferroviaire lotrela ???

    EDIT

    => insertion image

    • J'adore 2
  11. Tellement rares qu'elles ont une place de choix en double page du "entre nous" de ce mois-ci.

    Et bien, tu as de la chance, cela veut dire que ta feuille de paye est déjà arrivée !!!

    Ce n'est pas le cas de tous :glare: !!!

    Après les "agentes" sol, à quand les conductrices ?

    Quant ces dames en auront le désir mdrmdr ...

    Nous, on n'est ni sectaire, ni mysogine :Smiley_24: !!!

    oui au cabinet lr c'est ce que l'on ma dit .Plusieurs femmes avaient passée les tests mais malheureusement n'avaient pas reussi .

    J'aurais juste une petite question a l'entretien somme nous seul avec une/un rh ou y'a t'il plusieurs personnes ?

    Merci

    Bah, t'inquiète, je n'ai encore entendu personne se plaindre qu'on avait voulu le manger mdrmdr !!!

    Tu verras bien ;) ...

  12. Pas tu tout ! Je veux dire que s'il y a un e, qui a l'air de surprnedre certains, c'est que c'est tout simplement une candidate.

    En fait, les candidates sont plutôt rares, au grand désespoir de notre RRH :blush: !!!

    Certaines postulent, mais ne se présentent tout simplement pas lors des convocations au 1er entretien :Smiley_68: ...

  13. Quand un pays se sort de la crise ne ne faisant pas comme les autres :tongue: ...

    http://www.lepoint.fr/debats/l-islande-une-nouvelle-utopia-26-02-2012-1435208_34.php

    Comment l'Islande est sortie de l'enfer

    Le Point.fr - Publié le 26/02/2012 à 08:57 - Modifié le 26/02/2012 à 11:06

    L'Islande, qui a connu l'effondrement de son système bancaire, s'est relevée en moins de cinq ans. Un modèle pour la Grèce ?

    Propos recueillis par Antoine Grenapin

    À la mi-février, l'agence de notation Fitch a relevé d'un cran la note de l'Islande. À l'heure où un second plan d'aide à la Grèce a été adopté par les ministres de l'Union européenne, l'Islande, premier pays frappé par la crise financière, se relève. Sa croissance devrait afficher cette année plus de 3 %, le taux de chômage est retombé à 7 %, l'endettement des ménages s'est contracté et la balance commerciale est positive.

    Michel Sallé, titulaire d'un doctorat en sciences politiques et spécialiste de l'Islande, revient pour Le Point.fr sur ces cinq années de gestion de crise par ce petit État insulaire.

    En octobre 2008, moins d'un mois après la faillite de Lehmans Brothers, la crise financière frappe de plein fouet l'Islande. Quelle a été alors la réaction dominante des habitants ?

    Ça a été un grand coup de massue pour l'ensemble des Islandais. Pourtant, ce n'est que la conséquence d'une situation alors connue : les trois principales banques, qui gèrent essentiellement des actifs en Europe, représentaient plus de dix fois le PIB du pays. On savait qu'elles avaient des problèmes de financement après la crise des subprimes. Avant la faillite, c'était la martingale avec les produits financiers : le rêve que l'Islande puisse devenir à terme un nouveau Luxembourg. Et les Islandais étaient d'ailleurs très fiers d'être perçus comme performants dans ce domaine.

    Pourtant, en l'espace d'une semaine, la situation s'est dégradée violemment...

    Un vrai choc : tous les jours, des catastrophes étaient annoncées. L'économie entière s'est arrêtée, il n'y avait plus d'argent ! La société, en Islande, fonctionne beaucoup à crédit, ce qui est encouragé par le caractère très entreprenant, très aventureux des Islandais. Ils aiment prendre des risques pour leur bien-être ou leurs projets. Pendant longtemps, l'appétit de consommation à crédit a été facilité par une inflation à deux chiffres, et l'habitude est restée. Ainsi, une grande partie des ménages avait contracté des emprunts en devises étrangères pour financer maison, agrandissement ou encore voiture. Avec la crise, la devise du pays, la couronne islandaise, s'est effondrée, passant de 120 couronnes pour 1 euro à près de 200.

    L'immigration a également été touchée par la crise. Comment s'est-elle adaptée ?

    Avant la crise, l'immigration avait atteint 10 % de la population avec une grande majorité de Polonais. Membres de l'Union européenne, travailleurs motivés, ils se sont installés, attirés par des salaires élevés, à un moment où la couronne islandaise était dévaluée. Nombre d'entre eux travaillaient dans les ports de pêche et sur les chantiers de construction. Ces derniers ont été arrêtés net lors de la crise. Beaucoup de Polonais sont alors rentrés chez eux. Mais il est apparu rapidement que la condition de chômeur en Islande est plus avantageuse qu'en Pologne. Alors, la majorité de ceux qui sont partis sont revenus dans l'État insulaire.

    Au début de la crise, le gouvernement du moment, de droite libérale, ne tarde pas à réagir...

    Dans un premier temps, une loi est promulguée, notamment pour autoriser la nationalisation des banques. Les trois banques du pays, Glitnir, Landsbanki et Kaupthing, étaient gérées comme des pompes à fric par leurs dirigeants qui multipliaient les investissements parfois hasardeux. Techniquement, le gouvernement a créé des banques de dépôt, pour les substituer aux banques existantes en faillite, puis les ont recapitalisées avant de vendre deux d'entre elles à des institutions financières européennes.

    C'est également à ce moment que l'Islande prend les premiers contacts avec d'autres pays, et le FMI, pour être soutenue financièrement...

    Dans un premier temps, les pays nordiques sont sollicités, mais ceux-ci renvoient les Islandais au FMI. Le FMI avait envoyé une mission dès l'été qui a précédé la crise. Très vite, à la fin du mois d'octobre 2008, le projet d'une aide de 5 milliards d'euros est bouclé. Il inclut une aide directe du FMI et une autre des pays scandinaves et de la Pologne. Pour l'anecdote, les îles Féroé sont le seul pays à n'avoir exigé aucune condition : le Parlement s'est mis d'accord, à l'unanimité et sans débat, pour une aide de 40 millions d'euros. Un appui conséquent pour un pays qui compte 48 000 habitants.

    Que stipulait le plan du FMI ? N'était-il pas trop exigeant envers la population ?

    Outre l'aide financière, l'institution internationale a apporté la compétence de ses fonctionnaires pour mettre en place le redressement économique et rendre crédibles les décisions islandaises. De plus, vraisemblablement sous l'influence de Dominique Strauss-Kahn, le FMI n'a pas exigé de coupes budgétaires drastiques dès la première année. Les Islandais avaient suffisamment de problèmes comme ça...

    La population, elle, continue de manifester...

    Depuis le début de la crise, tous les samedis, les manifestants ont été de plus en plus nombreux à Reykjavik. On a compté jusqu'à 6 000 manifestants. C'est impressionnant dans un pays qui compte 300 000 habitants. D'abord, ils ont réclamé le départ de David Oddsson, alors président de la Banque centrale islandaise. Premier ministre de 1991 à 2004, c'est lui qui a organisé la libéralisation à tout-va. Si Oddsson est remplacé en février 2009, les revendications des manifestants s'étendent progressivement à l'ensemble du gouvernement. Et puis le rêve du "grand soir" anime les manifestants - et enthousiasme des politiques français à l'époque. Il y a toujours eu un fond d'antiparlementarisme fort en Islande. Les manifestants, eux, souhaitaient en finir avec des responsables politiques qui se partagent le pouvoir de père en fils et qui sont considérés comme une clique, une mafia...

    La crise a-t-elle été une occasion de mettre en cause le système politique ?

    La crise a bouleversé le paysage politique national : la gauche est devenue majoritaire à l'Assemblée et de multiples partis ont émergé. D'ailleurs, un humoriste a fondé fin 2009 le "Meilleur parti" et... a été élu maire de Reykjavik ! Récemment, trois nouveaux partis ont été créés, ce qui montre combien la population est désorientée, combien elle est déçue par la majorité en place, alors que celle-ci est en passe de sortir le pays de la crise dans de bien meilleures conditions que prévu... Simultanément, le Parti de l'indépendance, au pouvoir lors de la crise, a regagné ses positions. Comprenne qui pourra !

    Les tensions politiques sont aussi liées au cas Icesave. Parmi les 340 000 épargnants de cette banque en ligne, agence de la banque islandaise Landsbanki, nombre d'entre eux sont britanniques ou hollandais. Et les gouvernements de ces deux pays demandent des comptes...

    Créée en 2006, cette banque proposait à ses clients d'ouvrir des comptes en bénéficiant de taux bien plus élevés que ses concurrentes. Après la faillite de la banque en 2008, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas indemnisent leurs ressortissants discrètement, sans prévenir l'Islande, puis lui envoient la facture. Sous une forte pression, le gouvernement islandais accepte, en novembre 2008, le remboursement. Cet accord (juin 2009) est modifié par le Parlement, et la nouvelle loi est ratifiée sans difficulté. Mais les modifications sont refusées par les Britanniques et les Hollandais, une nouvelle négociation a lieu, et une nouvelle loi est votée fin 2009. Simultanément, une pétition recueille plus de 50 000 signatures et pousse le président islandais à ne pas ratifier cette loi, ce qui provoque un référendum. En mars 2010, l'accord sera rejeté par les Islandais par 93 % des suffrages.

    Le scénario va se réécrire : en mai 2011, la population va rejeter un nouvel accord...

    La Grande-Bretagne et les Pays-Bas acceptent de reprendre les négociations. Une nouvelle fois, le président ne ratifie pas la loi issue de cet accord, pourtant plus avantageux que le premier. Le référendum qui en découle voit le non s'imposer à 60 %. Les électeurs refusent de payer pour les gaffes commises par les banquiers de l'époque, alors même que la vente des actifs de Landsbanki couvrira la dette et que le contribuable n'aura rien à débourser. Aujourd'hui, l'Islande est dans l'attente du jugement de la Cour de justice de l'AELE (l'Association européenne de libre-échange a ensuite engagé une action contre l'Islande).

    La sortie de crise a semblé laborieuse, avec un changement de majorité, avec ces deux refus populaires. Pourtant, aujourd'hui, l'économie s'est bel et bien relancée. Qu'est-ce qui explique cet état de fait ?

    On ne peut pas dire que ce soit grâce aux référendums, d'autant que la gestion d'Icesave aurait coûté bien moins cher si le premier accord avait abouti. Parmi les raisons du redressement, l'aide du FMI a été primordiale, tout comme la recapitalisation des banques ou encore la dévaluation de la couronne, qui a permis à l'Islande d'avoir une balance commerciale positive dès la fin de 2008. Mais un des facteurs les plus importants, souvent oublié, est la signature fin juin 2009 du Pacte de stabilité. De longues discussions entre le patronat et les syndicats, publics et privés, ont alors abouti à cet accord, véritable feuille de route destinée au gouvernement. Ce pacte porte non seulement sur le gel des salaires, mais aussi sur le budget, la résorption partielle de l'endettement des ménages ou encore le démantèlement progressif du contrôle des changes. De plus, la faiblesse de la couronne a entraîné un véritable boom dans le secteur touristique.

    La Grèce pourrait-elle s'inspirer de la façon dont l'Islande a géré la crise ?

    Il serait très réducteur de comparer les deux situations. L'Islande a connu une véritable crise financière, qui a eu pour conséquence une crise des liquidités, un peu semblable à ce qui s'est passé en Irlande. En somme, on ne peut à proprement parler de crise économique pour l'Islande qui, à la différence de la Grèce, avait une bien meilleure capacité à faire face à la situation. En Grèce, les failles du système économique sont beaucoup plus importantes.

    L'adhésion à l'Union européenne est un enjeu politique majeur en Islande qui fait déjà partie de l'Espace économique européen (EEE) et de l'espace Schengen. La résolution de la crise aurait-elle été différente si l'Islande avait été un pays membre de l'Union européenne ?

    Il y a beaucoup de débats à ce propos, dans lesquels on peut démontrer ce qu'on veut ! Un fait indéniable, en revanche : si elle avait été membre de la zone euro, l'Islande n'aurait pas pu dévaluer sa monnaie comme elle l'a fait. Pourtant, il est difficile d'être catégorique. En effet, on constate actuellement que l'État insulaire a toujours de réelles difficultés à financer les investissements nécessaires à la relance, là où l'Union européenne aurait pu soutenir cet effort. C'est pourtant un élément essentiel pour s'extraire durablement de la situation de crise qu'a connue l'Islande, et c'est d'ailleurs l'un des enjeux de la négociation en cours.

  14. Comme quoi , il est possible d'avoir des convergences ....w o a u r f !

    Sans parler du triple statut que prévoyait ce garçons :

    - les anciens gardaient le statut SNCF

    - les jeunes basculé automatoquement au régime général

    - les "entre deux " avaient le choix ....

    Etant jeune à l'époque , je ne peux que remercier les OS qui ont su se mobiliser contre ce massacre annoncé .

    Oui, mais malheureusement, en ces 10 denières années il y a quand même eu du mal de fait ...

    Quand le :Smiley_67: veut .... il y arrive, peu importe le temps de la mise en oeuvre :Smiley_55: :Smiley_55: :Smiley_55: !!!

  15. De la cérénité dans le débat , un interview dont le ton est juste :happy: ...

    http://www.lemonde.f...tor=AL-32280308

    Accueil > Élection présidentielle 2012

    Michel Rocard : "La société de demain sera moins marchande et moins cupide"

    | 25.02.12 | 10h17 • Mis à jour le 26.02.12 | 11h18

    L'ancien premier ministre socialiste Michel Rocard, en janvier 2010 à Paris.AFP/MARTIN BUREAU

    En pleine campagne présidentielle, Michel Rocard, 82 ans, ancien premier ministre socialiste, publie Mes points sur les "i" (Odile Jacob, 19 euros).

    Pourquoi ce livre ?

    C'est un coup de colère. Je l'ai écrit en octobre, pratiquement d'une seule traite en le dictant, parce que moi, qui voyage beaucoup, j'étais effaré par l'inanité des conversations, la vacuité du débat.

    Depuis, cela s'est-il arrangé ?

    Non, pas vraiment, on parle de nos petites affaires sans vouloir regarder le reste du monde. Or c'est de l'extérieur que viennent les menaces les plus graves. Le capitalisme est entré dans une crise profonde, aucun retour à la normal n'est envisageable, rien ne sera plus comme avant. Mais qui le dit dans cette campagne ? La droite ment lorsqu'elle assène qu'en travaillant plus, on retrouvera la croissance. C'est faux. C'est là-dessus que la gauche doit engager la confrontation. Nous sommes partis pour des années de croissance faible et peut-être même de récession. Il faut le dire clairement et essayer de penser un monde qui sera radicalement nouveau.

    Pourquoi un tel pessimisme ?

    D'abord, la crise financière n'est pas réglée. Certes, il y a un léger mieux du côté de la zone euro, mais le niveau de l'endettement américain est pharaonique. En Chine, on s'attend à une baisse des prix de l'immobilier de 50 % au moins. Or cette bulle-là est quatre fois plus grosse que celle des subprimes. Si elle expose, vous imaginez les dégâts. Première urgence, donc, recréer un peu de stabilité.

    En déclarant la guerre à la finance, comme le dit François Hollande ?

    Je ne vois pas comment on peut faire autrement. C'est sur les activités spéculatives que la finance gagne de l'argent. Donc elle résiste. Mais en 1933, Franklin Roosevelt avait toute la finance contre lui lorsqu'il a imposé la séparation absolue des banques de dépôt et d'investissement, et pendant soixante ans le monde a vécu à l'abri des crises financières.

    François Hollande n'est pas Franklin Roosevelt…

    Mais il peut trouver des alliés en Europe. Sans doute pas du côté de l'Allemagne, mais regardez comment la perfide Albion, qui est la maison mère de la pensée monétariste, commence à vouloir se protéger contre les excès qu'elle a contribué à créer. C'est un signe.

    Pourquoi jugez-vous impossible de retrouver une croissance soutenue à moyen terme ?

    Parce que nous ne vivons pas une seule crise mais plusieurs. A supposer que l'on parvienne à réguler la finance, il faudra de longues années pour désendetter les Etats. Et il y a le "pic pétrolier" qui sonne le glas de notre modèle de prospérité. L'ère du pétrole bon marché est révolue. La consommation s'accroît alors que le volume disponible diminue. La hausse des prix est aussi inévitable que potentiellement forte. Elle va fortement peser sur le pouvoir d'achat. La récession menace, la croissance rapide est terminée.

    Votre livre ne va pas faire plaisir à la gauche : vous jugez irresponsable la sortie du nucléaire.

    Je dénonce la stratégie diabolique des Verts qui ont convaincu la Suède, l'Allemagne, la Belgique et l'Italie de sortir progressivement du nucléaire en deux ou trois décennies. Ils vont créer au centre de l'Europe une véritable famine énergétique au moment où les quantités de pétrole et de gaz vont baisser. C'est suicidaire ! On ne peut imposer une telle brutalité, cela va conduire à la guerre civile, regardez ce qui se passe en Grèce. On n'ose plus faire d'élections.

    Mais le nucléaire tue…

    Il tue beaucoup moins que le charbon, cancers compris.

    François Hollande, qui signe la préface de votre livre, prend bien soin de se démarquer de vous.

    Moi, je trouve qu'il ne se démarque pas complètement, au contraire, il ouvre le dialogue.

    Vous voulez rallumer la guerre PS-Verts ?

    Non, je crois à la raison.

    Tous dans cette campagne veulent réhabiliter la valeur travail et vous intitulez l'un de vos chapitres "la fin du travail".

    Est-ce une provocation ? Il faut reconnaître que la réduction du temps de travail est devenue un dangereux tabou. Exactement comme le nucléaire. Sans doute parce qu'on a voulu forcer le passage par la loi. Ça a été la faute de Martine Aubry. Cela a entraîné un blocage psychologique dans les PME qui sont en moyenne à 38 heures, contre 35 chez les grandes.

    Et pourtant ! La tendance a été la même dans la plupart des pays industrialisés. Entre 1960 et 1990, le temps de travail a beaucoup diminué au Japon, aux Etats-Unis, au Canada, en Allemagne, en France, parce que l'automatisation réduit fortement les besoins en personnel. Puis il y a eu une sorte de plafonnement lié à la montée en puissance dramatique de la précarité : à côté des chômeurs, on a vu se développer les travailleurs précaires et les pauvres. Le résultat, c'est qu'à peu près un tiers de la population active est en situation de grave précarité dans les pays industrialisés.

    Peut-on s'y résoudre ? Non, car cela devient explosif budgétairement, socialement et politiquement. Cela conduit à la désaffection civique, au ralliement à des forces politiques populistes, à un affaiblissement électoral des partis en situation de gouverner et donc à une redoutable instabilité.

    Si je vous comprends bien, il faut partager le gâteau ; avouez que ce n'est pas très dynamique !

    Relisez Chateaubriand, Léon Blum, Hannah Arendt, Georges Friedmann, tous ont prédit la fin du travail. Et, à l'époque, on était dans le plein-emploi, donc la question de la réduction du temps de travail n'était pas liée au chômage. Elle dépend exclusivement de la productivité, qui est en croissance constante. Nous avons oublié d'être radicaux dans nos manières de penser. Cela nous freine dans la recherche de nouvelles régulations.

    Comment décririez-vous le monde de demain ?

    Une société moins marchande, moins soumise à la compétition, moins cupide et organisée autour du temps libre. J'ai coutume de dire que dans les cinq plus beaux moments d'une vie, il y a un (ou des) coup(s) de foudre amoureux, la naissance d'un enfant, une belle performance artistique ou professionnelle, un exploit sportif, un voyage magnifique, enfin n'importe quoi mais jamais une satisfaction liée à l'argent. Donc c'est un monde de pratiques culturelles et sportives intenses, de temps familial abondant, de soins aux enfants et de retour à des relations amicales festives.

    C'est le monde selon Rocard ?

    Non, c'est une nécessité.

    Propos recueillis par Françoise Fressoz

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