Dom Le Trappeur Publication: 14 novembre 2007 Publication: 14 novembre 2007 Dépêche de presse à prendre avec du recul... Etat et syndicats travaillent à une issue à la crise Reuters - PARIS (Reuters) - Le Gouvernement et les syndicats travaillent à une sortie de crise alors que le premier round de la grève reconductible contre la réforme des régimes spéciaux de retraite provoque de fortes perturbations dans les transports publics. Celles-ci étaient moins importantes que prévu toutefois, à la RATP notamment. Soucieux d'éviter un mouvement de l'ampleur des grèves de 1995, l'Elysée et le gouvernement ont repris au bond l'offre formulée mardi soir par la CGT, à quelques heures du début de la grève à la SNCF, en acceptant des négociations tripartites Etat-syndicats-entreprises sur chacun des régimes spéciaux de retraite. "On a toujours dit que les négociations devaient désormais avoir lieu par entreprise (entre directions d'entreprise et syndicats). La CGT s'y refusait. Hier elle nous a proposé des négociations par entreprise, dans lesquelles l'Etat serait représenté. Nous avons accepté", déclare Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, dans Le Monde. La CGT, premier syndicat de cheminots et majoritaire dans les entreprises publiques concernées par les régimes spéciaux, réclamait jusqu'ici une négociation tripartite globale. Les régimes spéciaux bénéficient à 1,1 million de retraités et 500.000 actifs. Après avoir reçu mardi la CGT et l'Unsa, Xavier Bertrand s'est entretenu mercredi matin tout à tour avec la CFTC, la CFDT, FO et la CFE-CGC. Seul Sud, l'un des syndicats les plus hostiles à la réforme, n'a pas été reçu.(pourquoi ?) Le ministre du Travail a été chargé par Nicolas Sarkozy d'envoyer une lettre de "proposition de méthode" aux syndicats dans les prochaines heures. Le chef de l'Etat, qui a reçu Xavier Bertrand à la mi-journée à l'Elysée, estime qu'il existe une "opportunité" pour trouver une issue au conflit, a fait savoir son porte-parole, David Martinon. Le mot d'ordre était aussi à l'apaisement et au dialogue au sein des organisations syndicales. "Ne perdons pas de temps, dès aujourd'hui, (...) il faut aller dans ces négociations", a dit le président de la CFTC, Jacques Voisin. "On a le sentiment qu'il y a de plus en plus de gens qui se rendent compte qu'il faut aller vers la négociation et que l'épreuve de force ne sera pas efficace pour les salariés", a renchéri Jean-Louis Malys (CFDT). "Ce que nous souhaitons, c'est que le ministre ouvre certaines portes de façon à ce que des négociations puissent s'ouvrir dans les meilleures conditions possibles", a précisé pour sa part Bernard Devy (FO). TRAFIC TRES PERTURBÉ À LA SNCF ET À LA RATP Après les grèves massives du 18 octobre, la journée de mercredi rimait de nouveau avec "galère" pour les usagers des transports publics, mais la situation était moins catastrophique que prévu à la SNCF et à la RATP. "Les trains qu'on avait promis, ils circulent", a déclaré sur BFM le directeur général exécutif de la SNCF, Guillaume Pépy. Un ou deux trains par heure circulaient en Ile-de-France, 30% des TER étaient assurés, 70 TGV circulaient - sur 700 habituellement -, et trente trains Corail. Quelque 3.000 autobus de remplacement ont été mis en place par la SNCF. La grève était suivie à la mi-journée dans l'entreprise publique par 61,5% des agents, contre 73,5% le 18 octobre, selon la direction. La Fédération générale autonome des agents de conduite (Fgaac), qui représente un conducteur sur trois, ne participait pas cette fois-ci à la grève. A la RATP, où la direction avait annoncé un trafic "quasi nul", une rame circulait toutes les 10 minutes sur les lignes 1 et 2, toutes les trente minutes sur les lignes 3 et 4. Le trafic était très fortement perturbé sur les lignes 6 et 9. Le service n'était pas assuré sur les lignes 3bis, 5, 7, 7bis, 8, 10, 11, 12 et 13. La ligne 14, automatisée, fonctionnait normalement. Le trafic est nul sur les lignes A et B du RER. Quinze pour cent de bus circulaient en moyenne. La direction de la RATP a précisé que le trafic resterait très fortement perturbé jeudi. Conséquence, on a compté mercredi matin, vers 08h30, environ 360 km de bouchons contre 250 km un jour normal sur les routes de France, surtout autour de Paris, selon le Centre national d'informations routières. Le secteur de l'énergie, EDF, GDF et 180 entreprises, était aussi affecté par la grève. La direction d'EDF a fait état de 28% de grévistes à la mi-journée (43% le 18 octobre). Ils étaient 31,2% à GDF (45,5% le 18 octobre). Les salariés de la centrale électrique de Porcheville, près de Rouen, ont interrompu en partie la production, ce qui leur a valu une menace de sanction. Le trafic au terminal méthanier de Fos-sur-mer (Bouches-du-Rhône), opéré par GDF et qui alimente en gaz le sud de la France, était perturbé par des actions des grévistes, selon le port autonome de Marseille. Une manifestation nationale unitaire était prévue à 14h30 dans les rues de Paris, et d'autres en province. La présidente du Medef, Laurence Parisot, a déploré un mouvement qui nuit selon elle à l'image de la France. Elle estime, comme la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, qu'il pourrait amputer la croissance française. (le mouvement des cheminots allemands nuit-il à l'image de l'Allemagne ?) Le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, a exprimé son soutien à la grève tout en se prononçant en faveur de la réforme sur le principe. Il a dit souhaiter, sur RMC, "qu'on en termine dès ce soir". (La figure en patinage artistique s'appelle le grand écart, c'est un peu casse gueule...)
Dom Le Trappeur Publication: 14 novembre 2007 Auteur Publication: 14 novembre 2007 Dépêche de presse - Régimes spéciaux: la CGT-cheminots ne veut pas "négocier des mesures d'accompagnement" AP - PARIS - Le secrétaire général de la fédération CGT des cheminots Didier Le Reste a déclaré mercredi à l'Associated Press qu'il n'était "pas là pour négocier des mesures d'accompagnement" à la réforme des régimes spéciaux de retraite, et que son syndicat entendait débattre de "tous les sujets". "Il y a trois sujets qui sont incontournables et qui ne peuvent pas faire l'objet de négociations: c'est 40 annuités de cotisation en 2012, c'est l'indexation des pensions sur les prix comme pour les autres régimes, et c'est le principe d'une décote et d'une surcote pour inciter les salariés à rester plus longtemps dans l'entreprise", a rappelé le Premier ministre François Fillon mercredi lors des questions à l'Assemblée. "Nous avons dit que tout le reste était négociable", a-t-il répété, citant les salaires "en particulier en fin de carrière", les "conditions de travail", la "pénibilité" et "l'aménagement des fins de carrière". Or, "tous ces sujets sont du ressort de la négociation dans l'entreprise, parce que les entreprises sont différentes et les régimes spéciaux ne sont pas les mêmes", a-t-il fait valoir. Il a confirmé que le ministre du Travail Xavier Bertrand adresserait une lettre "cet après-midi à toutes les organisations syndicales" pour "fixer le cadre de ces négociations d'entreprise". "Je n'ai aucun élément matériel écrit qui me permette de changer la donne et c'est pour cette raison que nous avons proposé de reconduire la grève", a indiqué Didier Le Reste quelques heures plus tard à l'Associated Press. "Nous, on veut débattre de tous les sujets. Je ne suis pas là pour négocier des mesures d'accompagnement", a-t-il poursuivi. Quant au fait que le gouvernement donne son accord de principe à des réunions tripartites régime par régime, M. Le Reste estime que "l'Etat ne doit pas se contenter de donner son accord mais doit participer aux discussions". AP
pasdid84 Publication: 14 novembre 2007 Publication: 14 novembre 2007 Voir sur la 5 en ce moment même, une émission intitulée l'Axe Thibault - Sarko Très intéressant !
Clément83 Publication: 14 novembre 2007 Publication: 14 novembre 2007 Merci pour les infos en tout cas, c'est cool d'avoir pensé à les mettre ici. helpsoso
Dom Le Trappeur Publication: 14 novembre 2007 Auteur Publication: 14 novembre 2007 Voir sur la 5 en ce moment même, une émission intitulée l'Axe Thibault - Sarko Très intéressant ! axe diagonale ? Une gauche... Une droite... oups je sors
Dom Le Trappeur Publication: 14 novembre 2007 Auteur Publication: 14 novembre 2007 Sur Yahoo PARIS - Plusieurs milliers de personnes défilaient mercredi en milieu d'après-midi à Paris contre les modalités de réforme des régimes spéciaux, alors que la grève dans les transports parisiens et à la SNCF a été reconduite pour la journée de jeudi. Les manifestants, en tête desquels le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault, ont commencé à defiler vers 15h depuis les abords de la gare Montparnasse et doivent se rendre jusqu'à la gare d'Austerlitz. Les cheminots sont présents en très grand nombre. Des gaziers et des électriciens, eux aussi en grève, des agents de la RATP, et des étudiants sont présents dans le cortège. "Pour le moment, il n'y a pas de tournant pour moi. Il n'y a ni virage à droite ni à gauche. Pour le moment il y a le statu quo. Je n'ai aucun élément qui a modifié la donne, à tel point que la CGT a proposé que le mouvement de grève soit reconduit jusqu'à demain", a déclaré le secrétaire général de la fédération CGT des Cheminots Didier Le Reste, qui participe au défilé. "Je reste opposé à l'allongement de la durée de cotisation", a-t-il ajouté, alors que le gouvernement estime que cette question n'est pas négociable. Il a également expliqué que "la négociation qui n'a pas eu lieu doit s'engager" aussi "sur le système de décote, sur la question des bonifications, sur l'indexation des retraites", des points que le gouvernement juge non-négociables. Des défilés similaires ont lieu dans plusieurs villes de France, dont Lyon, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Grenoble, Saint-Etienne et Roanne. AP
Dom Le Trappeur Publication: 14 novembre 2007 Auteur Publication: 14 novembre 2007 Régimes spéciaux: la négociation peut "rapporter plus" que la grève aux cheminots, selon Guillaume Pepy AP -PARIS - Le directeur général exécutif de la SNCF Guillaume Pepy a souhaité mercredi qu'une issue rapide soit trouvée au conflit sur la réforme des régimes spéciaux de retraite, arguant que la négociation pouvait "rapporter plus" que la grève aux cheminots. "A la SNCF, la négociation avait démarré il y a 15 jours avec le syndicat des conducteurs", a-t-il déclaré à France Info. "Hier, ça a bougé puisque la CGT a manifesté son intention d'entrer dans la négociation et aujourd'hui même, nous avons eu des contacts avec trois syndicats, la CFTC, la CGC et la CFDT, qui nous ont demandé des précisions sur nos propositions". "Elles vont sans doute dans les heures qui viennent s'exprimer et nous, ce qu'on souhaite, c'est que ça va bouger vraiment, pour qu'on puisse dire aux usagers, les négociations commencent, c'est bien parti et par conséquent, on va pouvoir sortir de la grève au plus vite", a ajouté Guillaume Pepy. "On a envoyé à chaque cheminot une lettre avec 14 propositions très concrètes sur la carrière des cheminots après 55 ans, sur les salaires après 55 ans, sur les conditions de travail après 55 ans. Je pense qu'il y a beaucoup de cheminots, qui se sont dit: 'mais alors, la négociation peut rapporter autant que la grève'. Et moi, je leur réponds: 'oui, elle peut même rapporter plus'. Parce que si on veut que le dialogue social paie, il faut que toutes les propositions sur la table permettent d'éviter la grève", a-t-il dit, précisant que la SNCF était ouverte à la négociation. AP
Dom Le Trappeur Publication: 14 novembre 2007 Auteur Publication: 14 novembre 2007 Régimes spéciaux: dialogue de sourds entre le gouvernement et les syndicats Par Nathalie Schuck AP - PARIS - D'accord sur la forme, mais pas sur le fond: au premier jour des grèves contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, le gouvernement a saisi la perche tendue par la CGT, à savoir organiser des discussions dans chaque entreprise concernée, pour sortir au plus vite de la crise. Mais les choses sérieuses ne font que commencer, le gouvernement refusant catégoriquement de revoir sa copie et les syndicats décidant de poursuivre la grève. Chaque camp a certes fait un pas. Dès mardi soir, Bernard Thibault avait esquissé une sortie de crise en proposant des négociations entreprise par entreprise (SNCF, RATP, EDF et GDF) sur chaque régime spécial, à la condition sine qua non que l'Etat y participe. Jusqu'alors, le patron de la CGT réclamait une négociation globale avec l'Etat. Banco, a répondu mercredi le gouvernement, qui enverra donc un représentant à ces négociations. Les conditions sont "réunies pour que l'ensemble des organisations syndicales puissent participer aux négociations d'entreprise et de branche", a estimé dans la soirée Nicolas Sarkozy, selon son porte-parole David Martinon. Par conséquent, le conflit social "doit s'arrêter le plus vite possible dans l'intérêt des usagers", a fermement averti le président. A la mi-journée, le ministre du Travail Xavier Bertrand était venu rendre compte à l'Elysée de ses entretiens avec la CGT et l'UNSA mardi soir, puis avec la CFTC, la CFDT, FO et la CGC mercredi. "Les choses progressent", s'est-il félicité. "Ça avance", a également assuré François Fillon. Xavier Bertrand est ressorti de l'Elysée avec la mission d'écrire aux syndicats pour fixer le cadre des négociations dans les entreprises. En début de soirée, François Fillon et Xavier Bertrand se sont de nouveau rendus à l'Elysée pour s'entretenir avec Nicolas Sarkozy. Dans ce courrier envoyé aux syndicats en milieu de soirée, Xavier Bertrand prévient que les négociations doivent se dérouler "rapidement" dans les entreprises -en présence d'un représentant de l'Etat- et progresser "à un rythme soutenu". Répondant à une revendication de la CGT, il indique que "l'objectif d'un mois de négociation dans l'entreprise ou la branche peut être retenu". Un délai compatible avec le souhait du gouvernement d'aboutir avant la fin de l'année. Mais le ministre prévient aussitôt: "A l'issue de ce délai, les textes réglementaires relatifs à la réforme des différents régimes spéciaux seront rendus publics puis publiés". Pour le reste, pas question de plier sur le contenu de la réforme. D'accord sur la forme -des négociations à trois dans chaque entreprise- le gouvernement et les syndicats ne le sont pas du tout sur le fond. Alors que les principales fédérations de la SNCF ou de la RATP exigent une modification des principes mêmes de la réforme, le gouvernement a redit niet toute la journée. Nicolas Sarkozy a ainsi souligné que "bien des sujets pourront être discutés pour chaque régime spécial" lors des négociations d'entreprise. Mais il a précisé aussitôt que ces discussions devront se faire "dans le respect des principes d'harmonisation" des régimes de retraite de la fonction publique et des régimes spéciaux. "Il y a trois sujets qui (...) ne peuvent pas faire l'objet de négociations: c'est 40 annuités de cotisation en 2012; c'est l'indexation des pensions sur les prix comme pour les autres régimes; et c'est le principe d'une décote et d'une surcote", avait déjà dit dans l'après-midi François Fillon, au risque de souffler sur des braises encore chaudes. "Tout le reste" est "négociable" au niveau des entreprises, a poursuivi M. Fillon, répétant ce qu'il dit depuis plusieurs jours. Il a de nouveau cité les salaires, les conditions de travail, la pénibilité et l'aménagement des fins de carrière. Reçu mardi à l'Elysée, le président de la RATP Pierre Mongin a ainsi proposé d'"adapter la grille des salaires" et "de rajouter un échelon de rémunération supplémentaire pour les salariés" en fin de carrière. Pas de quoi satisfaire les syndicats, loin s'en faut. "Je ne suis pas là pour négocier des mesures d'accompagnement", a sèchement répliqué Didier Le Reste, patron de la fédération CGT-cheminots, pour qui "tous les sujets doivent être sur la table". Dans ces conditions, les préavis de grève ont été reconduits à la RATP et à la SNCF pour la journée de jeudi, après une première journée fortement suivie, mais moins que celle du 18 octobre. AP
assouan Publication: 14 novembre 2007 Publication: 14 novembre 2007 C'est bien ce que je dit dans le sujet concommitant et connexe : la forme des rencontres ne change rien au fond des revendications... Nous sommes dans le "paraître"... comme si nous allions vers une "sortie de crise" parce que les OS et le gouvernement ont trouvé un accord de méthode sur les réunions... Je vais finir par rejoindre les ultras qui trouvent que l'on (les medias) nous manipule...
Bandaa Bono Publication: 15 novembre 2007 Publication: 15 novembre 2007 C'est bien ce que je dit dans le sujet concommitant et connexe : la forme des rencontres ne change rien au fond des revendications... Nous sommes dans le "paraître"... comme si nous allions vers une "sortie de crise" parce que les OS et le gouvernement ont trouvé un accord de méthode sur les réunions... Je vais finir par rejoindre les ultras qui trouvent que l'on (les medias) nous manipule... Désolé de te contredire, mais à mon sens la forme des réunions à changé le fond de la revendication pour la CGT, puisque celle-ci n'acceptait pas avant de rentrer dans les négociations par entreprise tant que le cadre de la réforme n'était pas modifié. C'est bien pour cela d'ailleurs que Bertrand à accepté la proposition de la CGT, le pré requis de modification du cadre n'étant plus réclamé. Oui les médias nous manipulent ou essayent de le faire, c'était particulièrement flagrant au JT de la 2 hier soir.
Dom Le Trappeur Publication: 15 novembre 2007 Auteur Publication: 15 novembre 2007 ... Oui les médias nous manipulent ou essayent de le faire, c'était particulièrement flagrant au JT de la 2 hier soir. Pujadas Sarko même combat Un peu mieux sur Arte mais sans plus...
Dom Le Trappeur Publication: 15 novembre 2007 Auteur Publication: 15 novembre 2007 Sarkozy appelle à l'arrêt de la grève, les cheminots la reconduisent Par Par Philippe ALFROY et Nadège PULJAK AFP - Jeudi 15 novembre, PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy a déclaré mercredi soir que le conflit sur la réforme des régimes spéciaux de retraites devait "s'arrêter le plus vite possible", alors que la plupart des syndicats des cheminots et la CGT de la RATP ont appelé à la poursuite de la grève jeudi. Evénement Le président de la République estime que "le conflit doit s'arrêter le plus vite possible dans l'intérêt des usagers", a affirmé le porte-parole de l'Elysée David Martinon. Mais six syndicats de cheminots (CGT, CFDT, FO, CFTC, Unsa d'un côté et Sud Rail d'un autre) ont annoncé la poursuite de la grève jeudi, ainsi que la CGT de la RATP. Le Premier ministre François Fillon et le ministre du travail Xavier Bertrand, qui mène les négociations avec les organisations syndicales, se sont à nouveau rendus à l'Elysée, pendant environ une heure en début de soirée, pour faire le point de la situation avec le chef de l'Etat au soir de la première journée du conflit, selon l'entourage de M. Bertrand. "La proposition d'organiser pour chaque régime spécial une réunion tripartite entre les directions des entreprises, les organisations syndicales en présence d'un représentant de l'Etat est acceptée", a confirmé le porte-parole de l'Elysée. M. Sarkozy estime par conséquent que "les conditions sont donc réunies pour que l'ensemble des organisations syndicales puissent participer aux négociations d'entreprises et de branche", a-t-il rapporté. Cette proposition de réunion tripartite, en présence d'un représentant de l'Etat, avait été faite mardi soir par le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault. Dès le milieu de la matinée, le secrétaire national de la CFDT en charge du dossier des retraites, Jean-Louis Malys, avait vendu la mèche en annonçant, en sortant du bureau de Xavier Bertrand, que des négociations allaient "s'ouvrir dans les entreprises avec la présence de l'Etat". Une information rapidement confirmée par le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant qui, dans les colonnes du Monde, confirmait que l'exécutif avait accepté "des négociations par entreprise dans lesquelles l'Etat serait représenté". "Bernard Thibault a fait en sorte que la crise puisse se dénouer dès le premier jour du conflit", s'était réjoui M. Guéant. Malgré cette ouverture, le président Sarkozy a répété mercredi devant le Conseil des ministres sa ferme volonté de faire aboutir la réforme. Sur la même ligne, le Premier ministre François Fillon s'était félicité à l'Assemblée nationale de l'ouverture de négociations par entreprise, estimant qu'elles permettraient de "faire cesser une grève qui n'est pas utile, qui n'aboutira pas à des résultats pour qui que ce soit, et qui gêne des millions de Français". "Tout est négociable (...) dans les entreprises" en-dehors du passage à 40 annuités de cotisations en 2012, de l'indexation des pensions sur les prix et du principe d'une décote et d'une surcote "pour inciter les salariés à rester plus longtemps dans les entreprises", a ajouté M. Fillon. Toujours aussi embarrassés par ce conflit social, les socialistes, qui ont pour la plupart jugé nécessaire la réforme des régimes spéciaux, ont réagi diversement à l'ouverture de négociations. Si le premier secrétaire du PS François Hollande a reproché au gouvernement d'avoir attendu "le dernier moment pour négocier", le député socialiste des Alpes-de-Haute-Provence Jean-Louis Bianco s'est pour sa part réjoui que "le gouvernement accepte enfin une négociation avec les syndicats".
Dom Le Trappeur Publication: 15 novembre 2007 Auteur Publication: 15 novembre 2007 Interview de Didier LE RESTE au journal LE PARISIEN parution du mercredi 14 novembre 2007 à l'issue de la réunion avec Xavier BERTRAND et après l'intervention de François FILLON sur TF1 hier soir (13/11/2007) "C'est au salariés de décider de la suite" Didier LE RESTE, Secrétaire général de la Fédération CGT des Cheminots François FILLON s’est félicité hier soir de la volonté de dialogue de la CGT. Approuvez-vous maintenant le principe de la réforme des régimes spéciaux ? Didier LE RESTE : Que les choses soient claires : la CGT reste opposée au principe de la réforme. Nous avons porté ces dernières semaines la demande d’une table ronde tripartite Etat – Entreprises – Syndicats pour obtenir une vraie négociation. Cette demande, réitérée hier, nous a été refusée. Il y a donc ni inflexion, ni concession de la CGT, mais une continuité dans la démarche. Si le Gouvernement accepte la proposition de la CGT de table ronde tripartite séparée pour chacun des régimes spéciaux, vous appellerez à suspendre la grève ? Didier LE RESTE : Pour l’instant, le Gouvernement réfléchit et consulte. On verra bien ce qu’il en ressortira. Dès que nous aurons sa réponse, on le fera savoir aux salariés et c’est à eux qu’il reviendra de décider des suites du mouvement. Ce qui est sûr, c’est que l’État ne peut être absent des discussions, car la SNCF n’a pas les marges de manœuvre nécessaires pour financer les mesures d’accompagnement de la réforme. D’ailleurs, dans le cas des marins pêcheurs ou des internes en médecine, des rencontres tripartites ont tout de suite été organisées. Pourquoi ça ne serait pas possible sur les régimes spéciaux de retraites ?
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