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Le Web des Cheminots

Retraites - Infos du 21 novembre 2007


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Si vous voyez des dépêches de presse, communiqués

n'hésitez pas à les poster - Merci

Poursuite de la grève à la SNCF et RATP,

actes de "sabotage" et négociations

Par Par Patrice NOVOTNY AFP - Mercredi 21 novembre, 11h30 PARIS (AFP) -

L'ouverture de négociations à la SNCF et la RATP, mais aussi l'annonce d'actes de "sabotage" sur des lignes de TGV, marquent mercredi matin la grève contre la réforme des régimes spéciaux, qui perturbe toujours le trafic au huitième jour de conflit. Evénement

A la SNCF, la direction a annoncé que "plusieurs exactions (avaient) eu lieu au même moment": incendies volontaires sur les TGV Est et Atlantique, et fermeture volontaire de commutateurs de signalisation sur les TGV Nord et Sud-Est. Elle a dénoncé une "action coordonnée de sabotage".

Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a fustigé des "exactions graves et condamnables" mais n'a pas souhaité "utiliser le terme de sabotage qu'on n'emploie qu'en période belliqueuse".

Le leader de la CGT-cheminots, Didier Le Reste, a également tout de suite condamné des "actes inqualifiables commis par des lâches", auprès de l'AFP. Christian Mahieux (Sud Rail) a assuré pour sa part que ces actions n'étaient pas le fait de grévistes.

La direction a précisé qu'elles avaient entraîné des "retards très importants de l'ordre d'une à trois heures", mais l'entreprise pensait pouvoir assurer la circulation de 400 TGV sur 700, 88 Corail sur 300, des fréquences de Transiliens "meilleures" en Ile-de-France, 50% des TER, un trafic Eurostar et Thalys normal ou quasi-normal.

La grève est entrée mercredi dans sa deuxième semaine, au lendemain d'une journée de mobilisation massive des fonctionnaires pour leur pouvoir d'achat, qui a vu la participation de cheminots.

La RATP assurait que son trafic avait "démarré pratiquement partout" dans la matinée, mais les perturbations demeuraient.

Le RER B ne fonctionnait pas et le A, à peine. Un métro sur quatre maximum circulait sur la plupart des lignes. Certaines des lignes mieux desservies (1, 4 et 11), avec deux rames sur trois, étaient prises d'assaut, accueillant dans la bousculade des milliers de voyageurs utilisant d'habitude d'autres trajets.

Sur la 9, des usagers excédés demandaient aux passagers assis de se mettre debout sur leurs sièges pour libérer de la place. Sur la 14, les difficultés d'entrée et de sortie des voyageurs ralentissaient la circulation des rames, selon la RATP qui a démenti des rumeurs de sabotage.

La circulation routière était chargée en région parisienne avec 258 km de bouchons vers 09H00 contre une centaine en temps normal, selon l'information routière.

Du côté des négociations, après le coup d'envoi vendredi de discussions tripartites (Etat-syndicats-directions) à EDF et GDF, une première réunion à trois s'est ouverte dans la matinée à la RATP, et la SNCF doit l'imiter dans l'après-midi. La quasi-totalité des syndicats des deux entreprises, grévistes ou non, devaient y participer et insister sur le maintien du pouvoir d'achat des retraités.

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, s'est engagé mardi à "consulter" les salariés concernés, notamment à la SNCF et à la RATP, à l'issue de négociations qui vont durer "au moins sur un mois". M. Thibault avait suggéré cette idée de négociations tripartites dans les entreprises à la veille du conflit, proposant une ouverture au gouvernement en acceptant que la CGT y participe.

Mardi, il a implicitement mis en garde les salariés grévistes contre l'enlisement dans un mouvement minoritaire, long et politisé.

La présidente du Medef Laurence Parisot a décrit mercredi cette grève comme une "catastrophe" aux conséquences "extraordinairement dommageables" et au coût économique "probablement gigantesque".

Le président Nicolas Sarkozy avait déclaré mardi qu'il fallait "savoir terminer une grève", réaffirmant sa volonté de réformer les régimes spéciaux.

La réforme du gouvernement prévoit l'allongement de la durée de cotisation des salariés concernés de 37,5 à 40 années, l'instauration d'un système de décote et l'indexation des pensions sur les prix au lieu des salaires.

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Négociations à la SNCF,

où des lignes TGV ont été sabotées

Reuters -13h PARIS (Reuters) -

Au huitième jour du conflit sur la réforme des régimes spéciaux de retraite, des négociations ont débuté à la RATP et sont prévues à la SNCF, où des installations ont été endommagées aggravant les perturbations dans les transports, notamment sur le réseau TGV.

La SNCF a fait état d'actions coordonnées de sabotage sur les quatre lignes TGV à partir de Paris.

Ces actes de malveillance, notamment l'incendie de systèmes de signalisation, vont, dit-elle, entraîner des retards accrus sur tout le réseau de TGV

"On est en présence d'actes coordonnés de sabotage" sur le réseau de lignes à grande vitesse, a déclaré le directeur exécutif de la SNCF, Guillaume Pépy. "Des retards très importants, de l'ordre d'une à trois heures, sont à attendre".

Les syndicats ont condamné ces actes qui, jugent-ils, nuisent à la cause des cheminots grévistes.

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a parlé d'actes "inadmissibles (...) destinés à porter le discrédit sur une profession".

La fédération Force ouvrière estime que les dégradations "n'ont rien à voir avec le combat actuel des cheminots pour le maintien de leur régime de retraite", et s'interroge, à l'instar de SUD-Rail, sur "les motifs réels de tels actes".

"A qui profite le crime ?", demande SUD-Rail, le syndicat le plus hostile à la réforme, qui dénonce "des actes qui n'aident pas le mouvement des cheminots".

Avant la réunion à la SNCF, prévue dans l'après-midi, direction et syndicats de la RATP ont entamé dans la matinée des discussions, en présence de deux représentants du ministère du Travail et d'un membre du secrétariat d'Etat aux Transports.

Après avoir annoncé sa participation, SUD-RATP a boycotté la discussion ne portant que sur des mesures d'accompagnement de la réforme, selon le syndicat.

Cette première rencontre, après une semaine de fortes perturbations sur le réseau RATP et SNCF, devait permettre de fixer le cadre de la négociation et son calendrier.

UN MOIS DE NEGOCIATIONS?

Du côté syndical, on laisse entendre que les pourparlers pourraient durer plusieurs semaines.

"Il faut absolument que la réunion d'installation aussi bien pour la RATP que pour la SNCF permette d'asseoir le processus, à savoir que nous allons pouvoir aborder tous les aspects concernant l'évolution des droits à la retraite dans chacun des régimes sans préalable d'un côté ou de l'autre", a dit à ce sujet Bernard Thibault.

On appréciera si "à l'issue de cette réunion il y a effectivement un espace de négociation réel qui peut s'enclencher sur plusieurs semaines pour aborder tous les sujets (...) Nous ouvrons un cycle de négociations qui doit durer au moins un mois", a-t-il ajouté sur Europe 1.

Il a cependant laissé ouverte la porte d'une reprise progressive du trafic. "Si les délégations constatent qu'un cadre de négociation s'ouvre sur une longue période, il est évident qu'il faut en tenir compte sur la manière qu'il faut conduire ce mouvement, il ne pourra pas prendre la même forme", a-t-il souligné.

Silencieux depuis le début du conflit social, Nicolas Sarkozy a incité mardi les grévistes à "savoir terminer une grève", un appel peu goûté par le chef du premier syndicat français.

"Je ne crois pas que ce soit un chef d'Etat ou un ministre qui, par principe, puisse décréter qu'une grève s'arrête", a estimé Bernard Thibault.

Selon un sondage OpinionWay que Le Figaro publie mercredi, 68% des Français juge la grève pas du tout ou plutôt pas justifiée.

Fort de ce soutien de l'opinion publique, et malgré le succès de la journée d'action des fonctionnaires mardi, le président de la République a soufflé le chaud et le froid en direction des grévistes.

Il a critiqué ceux qui stigmatisent les fonctionnaires et les salariés des transports publics, qu'ils ne considèrent pas comme des privilégiés.

Mais il a répété qu'il n'entendait pas renoncer à un seul des piliers de la réforme des régimes spéciaux. "On ne cédera pas et on ne reculera pas", a-t-il martelé.

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Et une perle, une...

Laurence Parisot

dénonce le coût "incalculable" de la grève

Reuters - il y a 16h PARIS (Reuters) -

La présidente du Medef estime que la grève pour protester contre la réforme des régimes spéciaux de retraite est "une véritable catastrophe pour notre économie" qui a "des conséquences extraordinairement dommageables".

"Le coût économique est incalculable, probablement gigantesque. C'est une véritable catastrophe pour notre économie", a déclaré Laurence Parisot au micro de RTL.

"Ce conflit nous donne aussi l'occasion de réfléchir à ce que devrait être la relation sociale en France", a ensuite estimé la présidente du Medef lors d'une intervention devant l'Association des journalistes économiques et financiers (Ajef).

"Je crois que nous avons eu depuis très longtemps un goût masochiste pour les conflits. Il faut absolument que nous sortions de cette culture du conflit, c'est une des conditions de la modernisation de notre pays", a-t-elle ajouté.

Faisant sienne une analyse de l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard, Laurence Parisot a estimé qu'une des explications de la dureté du conflit actuel réside dans la faiblesse du syndicalisme.

"Evidemment, plus le syndicalisme a une base étroite, plus il est tenté par l'expression, la culture la plus extrême pour se faire entendre", a-t-elle dit.

Si le syndicalisme avait "une base d'adhérents beaucoup plus forte, sa véritable force ne serait plus dans l'excès mais dans cette base large en elle-même", a poursuivi Laurence Parisot.

Revenant sur l'attitude des différentes parties prenantes du conflit sur la réforme des régimes spéciaux de retraite, la présidente du Medef a estimé "qu'à certains moments on avait le sentiment qu'il s'agissait pour chacun de montrer ces muscles"

"Il y a toujours dans les conflits, un truc un peu viril. Il faut bien qu'on fasse attention à abandonner cette posture", a ajouté Laurence Parisot.

"Je trouve qu'il y a urgence à discuter à l'intérieur des entreprises. C'est le dialogue social de l'entreprise qui peut permettre la construction sociale", a-t-elle déclaré.

"Aujourd'hui les choses ont l'air de s'améliorer" a poursuivi Laurence Parisot en référence aux négociations tripartites qui s'engageaient mercredi à la RATP et à la SNCF.

Modifié par Dom-trappeur
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La SNCF dénonce une "action coordonnée de sabotage" sur des voies TGV

AFP - Mercredi 21 novembre, 13h00 PARIS (AFP) -

La direction de la SNCF a annoncé mercredi qu'une "action coordonnée de sabotage" avait eu lieu sur quatre lignes à grande vitesse (TGV) des réseaux Est, Atlantique, Nord et Sud-Est, "destinée à contrer la reprise observée des trafics", la CGT condamnant vivement toute "exaction".

Ces actions entraînaient une à trois heures de retard pour les TGV mercredi matin, sauf pour la ligne Est, moins touchée, avec en fin de matinée une dizaine de minutes de retard. La SNCF a indiqué qu'elle s'attendait à encore une heure de retard dans l'après-midi sur les lignes les plus touchées.

Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a qualifié ces actes d'"exactions graves et condamnables", refusant toutefois d'utiliser le terme de sabotage. Les responsables de la CGT, Bernard Thibault et Didier Le Reste (cheminots), ont également condamné ces actions.

La SNCF, qui a porté plainte, a évoqué dans un communiqué "plusieurs exactions" qui "ont eu lieu au même moment sur le réseau".

Sur la ligne à grande vitesse (LGV) Atlantique, "un incendie très important d'artères de câbles au kilomètre 108 a endommagé sur 30 km le réseau de signalisation", a expliqué l'entreprise, soulignant qu'"aucun train ne peut circuler" et que "les TGV sont détournés par les lignes classiques".

Sur les LGV Nord et Sud-Est, "la fermeture volontaire de commutateurs de signalisation crée des incidents de signalisation, tandis que d'autres incendies ponctuels de câbles ont été signalés".

Sur la LGV Est, "un incendie volontaire d'artères de câbles empêche la circulation normale des trains depuis 06H10". "Les trains circulent au ralenti", a précisé la SNCF.

Lors d'un point de presse, la directrice des Grandes Lignes SNCF, Mireille Faugère, a précisé que "des personnes" étaient "entrées avec des chiffons enflammés" dans des postes d'aiguillage. La SNCF a constaté "des grillages sectionnés" aux abords des sites touchés et parfois, les câbles ont été "réenfouis" une fois endommagés, a précisé Mme Faugère.

M. Bussereau a indiqué sur RMC que "les quatre lignes de TGV qui quittent la capitale (...) ont subi des exactions graves et condamnables mercredi matin entre 06H10 et 06H30". Il s'est refusé à "utiliser le terme de sabotage qu'on n'emploie qu'en période belliqueuse" et a affirmé que depuis le début (de la grève) il y a eu pas mal d'exactions" dans les enceintes ferroviaires. Il a jugé "tout à fait inadmissible" le "caractère coordonné apparemment" de ces actes.

Le secrétaire général de la CGT-cheminots, Didier Le Reste, a qualifié ces exactions "d'actes inqualifiables commis par des lâches", les jugeant "inadmissibles". "Ces exactions peuvent avoir des conséquences graves sur la sécurité ferroviaire", a ajouté M. Le Reste à l'AFP. Sur Europe 1, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a également "condamné de manière tout à fait claire" des "actes inadmissibles destinés à porter le discrédit sur une profession".

M. Le Reste s'est demandé qui avait "intérêt à de telles actions". "Qui voudrait jeter le discrédit sur le mouvement social, les cheminots, et les syndicats et faire capoter" les négociations qui s'ouvrent aujourd'hui à la SNCF "ne s'y prendrait pas autrement", a-t-il dit. "On veut nous faire sortir du sujet qui est au coeur de ce conflit, qui est l'avenir des retraites", a estimé M. Thibault, en s'interrogeant sur une "provocation" ou une "manipulation".

La CGT-cheminots a appelé "les assemblées générales à condamner ce genre d'opérations qui va à l'encontre des intérêts des cheminots".

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Déclaration de Didier LeReste

lors de la réunion tripartites retraites

du mercredi 21 novembre 2007

http://www.cheminots.net/forum/index.php?showtopic=10361

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nonmais

Ba moi je dis, si pour nous faire pardonner d'être des faignasses trop riches on acceptait d'endosser la responsabilité du déficit de notre pays et tant qu'à faire, si y'a d'autres nations que ça arrange!? Après tout, ça ne nous engage pas "personnellement", et puis, ça nous occupera un moment et eux aussi...

[Ca part vraiment à la dérive!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!]

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Invité necroshine

PARIS (Reuters) - La direction de la SNCF, les huit syndicats de l'entreprise et les représentants de l'Etat se sont mis d'accord sur les modalités d'une négociation en cinq tables rondes tripartites sur la réforme du régime spécial de retraite, avec une échéance à la mi-décembre, voire à la fin décembre, ont rapporté les participants.

if (provenance_elt !=-1) {OAS_AD('x40')} else {OAS_AD('Middle')}empty.gif L'appel éventuel à une reprise du travail semble donc désormais déconnecté de ces discussions, qui ne pourront pas donner de résultat immédiat.

Un des représentants du ministère de Travail, François-Xavier Selleret, a expliqué qu'il ne refusait pas d'"évoquer" les grands principes de ce dossier, présentés jusqu'à présent comme immuables, notamment le passage de 37,5 ans à 40 ans de cotisation, ont rapporté des syndicalistes présents.

En réponse aux demandes conjointes de Sud, CGT et FO, il a dit qu'il "n'était pas opposé à évoquer les principes d'harmonisation", selon des propos rapportés aux journalistes de façon identique par Alain Pottier (CFTC) et Bruno Duchemin (FGAAC).

Cette phrase sibylline a été commentée diversement par les représentants syndicaux. Certains ont remarqué qu'il n'était plus question de maintenir quoi qu'il arrive les principes généraux. D'autres ont souligné que le terme "évoquer" ne signifiait pas une remise en cause.

Selon les participants, le ministère du Travail, représenté aussi par Franck Robin et par Daniel Bursaux, représentant du ministère des Transports, n'a cependant pas redit catégoriquement à cette réunion qu'il maintiendrait les trois lignes de force : l'alignement sur 40 ans de cotisations, la "décote" (pensions réduites en cas de carrières incomplètes) et l'indexation des pensions sur les prix et non plus les salaires.

CINQ TABLES RONDES

Cinq tables rondes devraient être mises sur pied pour discuter d'autres mesures annexes, sur les salaires, la mise en place d'un régime complémentaire de retraite, "l'adaptation des règles des régimes spéciaux", les mesures spéciales pour les employés ayant des enfants, les aménagements de postes en fin de carrière pour certains métiers pénibles.

Le syndicat Sud-Rail, deuxième organisation à la SNCF à quasi-égalité avec l'Unsa, est représenté à la négociation mais son dirigeant Christian Mahieux a prévenu avant la réunion qu'il maintenait sa revendication d'un abandon total de la réforme.

Les autres organisations semblent davantage prêtes à discuter, notamment le syndicat autonome de conducteurs FGAAC, qui n'était pas associé à la grève et la CFDT, qui a déjà appelé à la reprise du travail.

Cependant, Didier Le Reste, responsable de la CGT-Cheminots, largement majoritaire, a clairement déclaré à son arrivée à la négociation qu'il ne s'attendait pas à une conclusion rapide.

"C'est pas Didier Le Reste qui va décider. (...) Demain, de toutes façons, il y aura des débats démocratiques dans les assemblées générales", a-t-il dit aux journalistes.

Les assemblées générales, qui conduisent la grève dépôt par dépôt, sont depuis le début du conflit plus radicales que les centrales syndicales. Le cycle de négociations pourrait durer plus d'un mois, a estimé Didier Le Reste.

Le scénario d'une suspension de la grève, avec menace de reprise du conflit en cas de résultat jugé insuffisant, n'a pas été évoqué par les participants.

La SNCF, représentée à la table des négociations par sa présidente Anne-Marie Idrac, son directeur général Guillaume Pépy et son directeur des ressources humaines François Nogué, réitère les 14 propositions envoyées aux syndicats mi-novembre, a-t-on appris dans son entourage. Ces propositions, si elles sont mises en oeuvre, pourraient coûter environ 90 millions d'euros par an à l'entreprise.

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mercredi 21 novembre 2007, mis à jour à 19:36

Les négociations ouvertes à la SNCF, des syndicats hésitent

Reuters

L'issue du conflit à la SNCF est toujours incertaine après une première réunion tripartite mercredi à Paris, où les syndicats ont reconnu avoir obtenu des avancées mais n'ont appelé ni à la fin de la grève, ni à la reprise du travail.

Les assemblées générales de cheminots, qui conduisent la grève dépôt par dépôt, seront appelées à se prononcer jeudi, sur fond d'érosion de la grève. Elles se montrent en général plus radicales que les centrales syndicales.

Didier Le Reste, secrétaire général de la fédération CGT des cheminots, a déclaré à la presse après la réunion Etat-syndicats-direction qu'il s'en remettait aux assemblées générales et il n'a pas appelé à la poursuite de la grève.

"Il y a des premiers points de marqués ce soir, il s'agit d'apprécier, il y a un nouveau cycle de négociations qui s'annonce", a-t-il dit.

"Je ne donne pas de consignes sur les modalités du mouvement de grève. Je considère qu'il y a eu un certain nombre d'avancées, d'annonces (...). Je demande aux cheminots de prendre connaissance de l'ensemble des éléments, de se réunir demain matin dans des assemblées générales bien naturellement représentatives et animées de façon démocratique", a-t-il ajouté.

"Les cheminots, je leur fais confiance, prendront les décisions appropriées à la situation", a-t-il conclu.

A l'exception de Sud-Rail, les autres syndicats se sont déclarés aussi plutôt satisfaits des propositions de la direction. Sud-Rail, deuxième organisation à la SNCF à quasi-égalité avec l'Unsa, a prévenu avant la réunion qu'il maintenait sa revendication d'un abandon total de la réforme.

Bernard Aubin, le responsable de la CFDT, a estimé pour sa part que la suspension du mouvement de grève "pouvait être envisagée" compte tenu "des avancées obtenues dans le cadre d'une véritable négociation."

Selon lui, la SNCF a pris des engagements immédiats sur l'intégration de certaines primes en vue de leur retraite et l'annulation de la clause couperet (départ obligatoire à 50 ou 55 ans remis en cause).

En outre, chaque agent verra sa pension augmentée de 2,5 % six mois avant son départ en retraite, précise-t-il dans un communiqué.

Pour les agents qui travailleront au delà de 55 ans (ou 50 ans pour les mécaniciens), chaque semestre effectué au delà donnera lieu à une majoration de pension de 0,5 % par trimestre (maximum 7 semestres, donc +3,5 maximum).

Enfin, la grille salariale sera refondue au 1er semestre 2008 pour être améliorée.

CINQ TABLES RONDES

Les négociations sur la réforme du régime spécial de retraite des cheminots se dérouleront dans cinq tables rondes tripartites, qui déboucheront sur une réunion générale le 18 décembre, censée être "conclusive", a annoncé Anne-Marie Idrac, présidente de la SNCF, après la réunion.

Les cinq tables rondes porteront sur les augmentations de salaires, la mise en place d'un régime complémentaire de retraite, "l'adaptation des règles des régimes spéciaux", les mesures spéciales pour les employés ayant des enfants, les aménagements de postes en fin de carrière pour certains métiers pénibles.

La présidente de la SNCF a confirmé un engagement des représentants de l'Etat "d'évoquer" dans les discussions les principes généraux, notamment l'alignement à 40 années de cotisation, présenté jusqu'ici comme non négociable.

"Je voudrais vous indiquer que les principes d'harmonisation du régime seront évoqués à l'occasion de (deux) tables rondes, qui concernent le niveau des pensions et compléments de retraite, l'adaptation des règles du régime spécial d'autre part", a-t-elle dit à la presse.

Le gouvernement assurait jusqu'ici qu'il ne négocierait pas l'alignement sur 40 ans de cotisations, la "décote" (pensions réduites en cas de carrières incomplètes) et l'indexation des pensions sur les prix et non plus les salaires.

La direction a aussi pris plusieurs engagements immédiats sur certains points techniques, comme la prise en compte de certaines primes dans le calcul des pensions, l'augmentation des pensions dites de "réversion" (perçues par les ayant-droits des cheminots décédés), la suppression des mises à la retraite d'office et l'amélioration de la prise en compte de l'ancienneté.

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Grévistes en baisse et améliorations prévues jeudi

Reuters - PARIS (Reuters) -

Le taux de grévistes à la SNCF et à la RATP était en baisse mercredi et les deux entreprises prévoient une amélioration du trafic jeudi malgré la persistance des perturbations.

La grève lancée contre la réforme des régimes spéciaux de retraite était suivie à 22,8% à la SNCF contre 27% mardi, selon la direction, et 16,4% à la RATP contre 18,4% la veille, également selon la direction.

Les syndicats soulignent que le mouvement est avant tout suivi par les "roulants", qui seraient à 40% en grève à la RATP, par exemple.

Au huitième jour d'une mobilisation toujours forte dans les transports publics, des négociations se sont ouvertes mercredi à la RATP puis à la SNCF avec la tenue de réunions tripartites.

Néanmoins, le trafic de la Régie autonome des transports parisiens restait aussi perturbé que la veille à l'exception des bus, qui sont passés de 40% à 55% en moyenne.

Pour jeudi, il y aura une rame de métro sur trois ou quatre en moyenne tandis que deux rames sur trois rouleront sur la ligne 1 et que la 14, automatisée, fonctionnera normalement.

Les lignes A et B du RER resteront très fortement perturbées mais il y aura 60% des bus en moyenne, soit un léger mieux.

La SNCF parlait pour sa part mercredi d'une reprise significative du travail avec "près de quatre cheminots sur cinq à leur poste".

Le trafic s'est légèrement amélioré par rapport à mardi avec 400 TGV sur 700, 88 trains Corail sur 300, des fréquences de Transiliens "meilleures" en Ile-de-France, la moitié des TER, un trafic Eurostar "normal" et Thalys "proche de la normale", selon la direction.

Pour jeudi, la SNCF prévoit 583 TGV, 110 trains Corail, une augmentation continue du trafic sur le réseau Transilien et un trafic TER supérieur à celui de mercredi avec 200 trains supplémentaires, soit 1.500 au total.

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