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Le Web des Cheminots

Messages recommandés

Publication: (modifié)

Bernard Thibault

met en garde le gouvernement

Reuters - PARIS -

Une nouvelle grève dans les transports est possible si les négociations sur la réforme des régimes spéciaux de retraites n'avancent pas mais la CGT est opposée à un mouvement "par principe" à Noël, a déclaré Bernard Thibault.

"Le conflit n'est pas totalement achevé, il y a encore beaucoup de travail devant nous", a déclaré le secrétaire général de la CGT lors du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro.

"La grève est suspendue, les mots ont un sens. Suspendue ça veut dire qu'elle peut reprendre si les négociations n'avancent pas concrètement et réellement", a-t-il mis en garde.

L'ensemble des salariés de la SNCF et de la RATP "a accepté ce processus de négociations en les mettant sous surveillance" et ils seront consultés par les syndicats au terme des négociations, a-t-il expliqué.

Après une grève de neuf jours dans les transports publics, les négociations sur les mesures d'accompagnement de la réforme ont débuté dès vendredi à la SNCF et doivent durer jusqu'au 18 décembre. S'il le faut, elles pourraient cependant s'étaler sur le mois de janvier, a laissé entendre Bernard Thibault.

A la RATP, le calendrier approuvé lors de la première réunion tripartite syndicats-direction-Etat mercredi étale les négociations de lundi au 13 décembre.

Une nouvelle grève est possible "si les circonstances nous y amènent même avant la fin des négociations", a prévenu le dirigeant cégétiste, estimant qu'il était "tout à fait prématuré" de dire que la réforme était "faite, terminée".

"Tout comme j'entends des directions dire '(voici) la somme que nous mettons sur la table pour négocier' en disant ça va coûter tant. C'est tout à fait prématuré", a-t-il ajouté.

SUD-RATP a déposé un préavis de grève pour le 18 décembre et la CFDT pour le 20 décembre à la SNCF.

"Nous ne sommes pas du côté de la CGT dans l'état d'esprit de prendre la période de vacances scolaires de fin d'année comme prétexte à déclencher par principe un autre mouvement", a souligné le dirigeant syndical qui a démenti toute brouille avec le leader de la CGT-Cheminots, Didier Le Reste.

"On entend dire que nous serions opposés. C'est totalement faux puisque cela fait trois semaines que nous travaillons plusieurs fois par jour ensemble chacun dans ces responsabilités. Il n'y a eu aucun problème de stratégie entre nous durant toute cette période", a-t-il fait valoir.

Il a également précisé avoir eu "des conversations téléphoniques" Nicolas Sarkozy pendant la grève.

Modifié par Dom-trappeur
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Bayrou:

"Réformer veut trop souvent dire

abandonner les conquêtes sociales"

AFP - PARIS

François Bayrou, le président du Mouvement démocrate (Modem) a critiqué sévèrement les réformes de Nicolas Sarkozy qu'il trouve socialement regressives, dans un entretien publié lundi par La Croix.

"+Réformer+ aujourd'hui, cela veut trop souvent dire abandonner purement et simplement les conquêtes sociales" a déclaré M. Bayrou au quotidien catholique. Selon lui, le modèle de la mondialisation est "celui d'une société dans laquelle les inégalités augmentent fortement plutôt que de reculer".

"Un courant de pensée dominant accepte et justifie les inégalités et se satisfait de leur croissance" estime l'ancien patron de l'UDF qui souligne que "ce courant de pensée est celui de l'Amérique de Bush, des néoconservateurs". "C'est cela que Nicolas Sarkozy admire", a-t-il ajouté en affirmant que pour lui "ce n'est pas la vocation de la France".

Critique à l'égard de la "méthode Sarkozy", le président fondateur du Mouvement démocrate estime que ce qui le différencie au fond de Nicolas Sarkozy est le "projet de société".

Il dénonce en outre la manière dont Nicolas Sarkozy exerce le pouvoir. "Il ne doit pas être un chef de clan, dit-il. Quand il participe au bureau politique de son parti, il n'est pas le président de tous les Français".

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Régimes spéciaux:

le conflit "n'est pas totalement achevé"

pour Bernard Thibault

AFP - PARIS

Le secrétaire national de la CGT Bernard Thibault a estimé dimanche que le conflit sur la réforme des régimes spéciaux n'était "pas totalement achevé", expliquant que son issue dépendra de l'évolutions des négociations dans les entreprises (SNCF, RATP, EDF, GDF).

"Le conflit n'est pas totalement achevé, il y a encore beaucoup devant nous", a-t-il indiqué lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. "La grève est suspendue, cela veut dire qu'elle peut reprendre si les négociations n'avancent pas réellement".

Mais, a-t-il souligné, "je ne pars pas du principe qu'il faut relancer la grève", sachant que "les grévistes ne font pas grève par plaisir". "Nous ne sommes pas dans l'état d'esprit de prendre la période de vacances scolaires, de fêtes de fin d'année pour déclencher une grève", a aussi précisé M. Thibault.

Si le résultat des négociations, qui sera soumis aux agents concernés, "est vraiment apprécié comment inacceptable, nous verrons ce qu'il conviendra de faire", a-t-il déclaré.

Interrogé sur le coût des neuf jours de grève, le leader cégétiste a déclaré: "Bien sûr que cela a un coût" mais jugé qu'"on aurait pu éviter ce scénario" si le projet de réforme avait été "discuté avec les intéressés".

"On ne peut pas toucher à la chose sociale par décret ou alors, si on le fait par décret, on prend des risques", a-t-il lancé.

Quant à une "coproduction" de la grève entre la CGT et l'Elysée, comme suggéré par le secrétaire général de la CFDT, M. Thibault a trouvé que "ce serait un peu fort de café alors que la CGT a été l'organisation syndicale la plus sifflée dans les meetings de l'UMP pendant la campagne présidentielle".

"Il se trouve que dans ce conflit, la CGT était la plus influente dans les entreprises concernées", comme à la SNCF où elle est le premier syndicat, "alors qu'il y ait un peu de jalousie sur la présence des uns et des autres...", a-t-il glissé.

M. Thibault a enfin assuré être en phase avec le responsable de la CGT-Cheminots Didier Le Reste. "On entend dire que nous serions opposés. C'est totalement faux puisque cela fait trois semaines que nous travaillons plusieurs fois par jour ensemble chacun dans ces responsabilités. Il n'y a eu aucun problème de stratégie entre nous durant toute cette période", a-t-il assuré.

Selon lui, la CGT-cheminots a enregistré "200 adhésions" pendant le conflit.

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Régimes spéciaux: deuxième séance de négociations à la RATP

AP - 10h PARIS -

La direction et les syndicats de la RATP ont entamé lundi matin leur deuxième séance de négociations sur la réforme des régimes spéciaux, en présence d'un représentant de l'Etat, des discussions destinées à apporter des compensations à la réforme.

Contrairement à la précédente réunion du 21 novembre, tous les syndicats sont cette fois-ci présents autour de la table, y compris Sud-RATP qui explique toutefois être venu "en observateur". "Nous ne sommes pas là pour négocier mais pour voir un peu ce qui se passe dans ces réunions, voir si le gouvernement a véritablement quelque chose à nous proposer", a déclaré le secrétaire général de Sud-RATP Philippe Touzet à l'Associated Press.

La réunion a commencé lundi à 9h30 au siège de la RATP à Paris. AP

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Nouvelle séance de discussions à la RATP,

après la grève

Reuters - 12h PARIS (Reuters) -

Syndicats, direction de la RATP et représentants de l'Etat se sont retrouvés lundi pour une nouvelle séance de négociations alors que les transports parisiens et le trafic ferroviaire fonctionnent normalement.

A la SNCF, la prochaine séance de négociations tripartites sur la réforme des régimes spéciaux de retraite, à l'origine de neuf jours de grève dans les deux entreprises, est prévue jeudi.

Ces négociations doivent durer jusqu'à la mi-décembre, le 13 à la RATP, le 18 à la SNCF. Les organisations syndicales demanderont une prolongation si cela s'avère nécessaire.

La grève dans les transports avait été progressivement levée la semaine dernière après l'ouverture des négociations et le trafic a repris durant le week-end.

Contrairement à la précédente réunion du 21 novembre, les huit syndicats de la Régie autonome des transports parisiens étaient présents lundi à la table ronde, SUD-RATP ayant décidé d'assister aux discussions, mais en "observateur."

Les négociations portent sur notamment le "dispositif d'évolution des rémunérations et carrières", la "prise en compte de la spécificité des métiers et des parcours professionnels" et "la prise en compte d'éléments de rémunération pour le calcul de la pension", souligne-t-on à la RATP.

Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT, a déclaré dimanche soir qu'il était opposé à une grève "par principe" à Noël mais qu'un nouveau mouvement dans les transports était possible si les négociations n'avancent pas.

"Le conflit n'est pas totalement achevé, il y a encore beaucoup de travail devant nous", a-t-il déclaré lors du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro. Il a souligné que la grève était suspendue, et non terminée, et qu'elle pouvait donc reprendre "si les négociations n'avancent pas concrètement et réellement."

L'ensemble des salariés de la SNCF et de la RATP seront consultés par les syndicats au terme des négociations, a-t-il rappelé.

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Bayrou dénonce

les "promesses électorales intenables" de Sarkozy

AP - 14h PARIS -

"C'est toujours une erreur de faire des promesses électorales intenables", souligne le fondateur du MoDem François Bayrou au sujet de celles faites par Nicolas Sarkozy sur la question du pouvoir d'achat, dans un entretien publié lundi dans "La Croix".

"On peut trouver des mesures techniques, mais au fond le pouvoir d'achat ne se décrète pas", souligne-t-il, alors que le Mouvement démocrate tient son congrès fondateur le week-end prochain.

"Un courant de pensée dominant accepte et justifie les inégalités et se satisfait de leur croissance. Disons que ce courant de pensée est celui de l'Amérique de Bush, des néoconservateurs. C'est cela que Nicolas Sarkozy admire", accuse François Bayrou.

"Les réformes ne sont absolument pas impossibles. Mais commencer, avec le paquet fiscal, par accroître les privilèges de ceux qui avaient déjà beaucoup, cela rend les choses évidemment plus difficiles", estime-t-il. "Réformer aujourd'hui, cela veut trop souvent dire abandonner purement et simplement les conquêtes sociales (...) Aucun projet social n'est défendu et la réforme en est déséquilibrée", estime M. Bayrou.

Concernant la réforme des régimes de retraite, "on n'a fait qu'un petit bout du chemin", souligne-t-il par ailleurs. "La réforme des régimes spéciaux est nécessaire", mais "j'aurais préféré une réforme globale qui prenne en compte tous les régimes de retraite, sous l'angle de la pénibilité du travail".

"Aujourd'hui, on vend aux travailleurs de faux droits: leur retraite n'est nullement garantie et nous aurons des rendez-vous douloureux", prévient-il. AP

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Semaine sociale :

négociations sur les régimes spéciaux et pouvoir d'achat

AFP - Dimanche 25 novembre, 09h00 PARIS (AFP) -

Les négociations sur la réforme des régimes spéciaux de retraite à la RATP et la SNCF, au terme de neuf jours de grève, une conférence sur l'égalité professionnelle hommes-femmes et les annonces de Nicolas Sarkozy sur le pouvoir d'achat marqueront cette semaine sociale.

Le président de la République, qui disait attendre la fin des grèves dans les transports pour parler du pouvoir d'achat, doit dévoiler cette semaine, après son retour de Chine, des "initiatives" en la matière.

Les annonces de M. Sarkozy, qui avait promis lors de sa campagne d'être "le président du pouvoir d'achat", sont très attendues alors que les conflits sociaux se multiplient sur ce thème (Air France, Crédit Lyonnais, fonctionnaires, etc).

Les Français sont 65% à estimer que leur pouvoir d'achat a diminué au cours des douze derniers mois, selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest France.

Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a prévenu samedi que le problème ne pouvait se régler sans "passer par la question des salaires", reprochant au gouvernement de dire aux salariés: "Ou vous bossez plus, ou vous attendez que les prix baissent".

FO souhaite "un effort sur le Smic", qui devrait "être réévalué plus tôt", et "une automaticité des négociations sur les salaires dans les branches à chaque augmentation" du salaire minimum.

Il attend aussi que les exonérations de charges soient "conditionnées" à des accords sur les salaires dans les entreprises et que le "chèque transport" voit enfin le jour.

Concernant les régimes spéciaux de retraite, Etat, syndicats et direction de la RATP se retrouvent lundi pour parler de l'évolution des rémunérations et des carrières, mais aussi des primes pouvant être intégrées dans le calcul des pensions. Sud-RATP, qui rejette en bloc la réforme, sera présent comme "observateur".

A la SNCF, une séance de négociations se tiendra jeudi, là aussi sur les mesures salariales et les dispositifs d'accompagnement des carrières. Les discussions, jusqu'au 18 décembre, se tiennent "sous le contrôle des cheminots", a prévenu la CGT.

La semaine sera enfin marquée par la troisième et dernière conférence sociale de la rentrée, axée sur l'égalité professionnelle et salariale entre hommes et femmes. Le gouvernement s'est fixé l'objectif ambitieux de mettre fin "dans les deux ans" aux inégalités.

Malgré les lois et accords qui se sont succédés depuis plus de trente ans, les entreprises traînent les pieds : l'écart salarial hommes-femmes était de 18,9% en 2005, selon l'Insee.

Deux jours avant un conseil d'administration exceptionnel de l'Unedic sur le projet de fusion avec l'ANPE, cinq syndicats de l'Unedic appellent mardi les salariés de l'assurance chômage à une grève dans les Assedic.

Jeudi, les huit fédérations syndicales de fonctionnaires se retrouvent elles en intersyndicale, à la veille de l'ultimatum qu'elles ont lancé au gouvernement pour qu'il ouvre des négociations salariales pour 2007.

Après la grève et les défilés massifs de mardi dernier, les syndicats menacent d'une "nouvelle action commune" début décembre, "si le gouvernement ne donne pas de réponse favorable". Ils exigent "le rattrapage des pertes de pouvoir d'achat", qu'ils chiffrent à près de 7% depuis 2000.

En attendant, les syndicats ont décidé de boycotter les conférences sur le dialogue social et les parcours professionnels organisées lundi par le ministère.

Vendredi, syndicats et patronat se retrouvent enfin au Medef pour une nouvelle séance de négociation sur la modernisation du marché du travail, qui patine.

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Pouvoir d'achat:

syndicats et patronat divergent

sur les réponses à apporter

Par Par Patrice NOVOTNY AFP - 14h PARIS (AFP) -

Les partenaires sociaux divergent sur la manière de répondre au défi du pouvoir d'achat, les syndicats voulant que l'Etat conditionne les allègements de charges des entreprises à des augmentations de salaires, alors que le patronat souhaite abolir la durée légale du travail.

Le pouvoir d'achat est la première préoccupation des Français, et de manière de plus en plus aiguë, deux tiers d'entre eux (65%) estimant qu'il a diminué lors des douze derniers mois, contre 57% en janvier, selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest France.

Après avoir promis pendant sa campagne électorale qu'il serait "le président du pouvoir d'achat", Nicolas Sarkozy doit dévoiler cette semaine des "initiatives" en la matière.

Des annonces attendues avec d'autant plus d'impatience que les syndicats ont été déçus par la conférence sur l'emploi et le pouvoir d'achat du 23 octobre, sous l'égide du ministère de l'Economie et de l'Emploi, qualifiée de "fiasco" par Bernard Thibault (CGT).

"Le slogan +travailler plus pour gagner plus+ atteint objectivement ses limites et il y a urgence sur la question", a prévenu M. Thibault dimanche, soulignant que les salariés attendaient "du sonnant et du trébuchant" en matière de "revalorisation du Smic et des salaires". Le Smic a automatiquement augmenté de 2,1% en juillet, mais le gouvernement n'y a ajouté aucun coup de pouce.

Le 23 octobre, Bercy a annoncé la création future d'une commission "consultative" et "indépendante" qui conseillerait le gouvernement sur l'augmentation du Smic, et le gouvernement n'écarte pas ensuite une réforme d'ensemble du salaire minimum. Une perspective qui inquiète les syndicats, dont certains estiment que les indices économiques pris en compte depuis 1970 (inflation et salaire horaire de base ouvrier) constituent le meilleur rempart du pouvoir d'achat pour les salariés les moins payés.

Parallèlement, les syndicats veulent que l'Etat "conditionne" les allègements de cotisations sociales consenties aux entreprises - 32,3 milliards d'euros prévus en 2008 - au dynamisme de leur politique salariale."Une entreprise qui n'aurait pas d'accord de salaire verrait ses allègements de charges réduits", propose Jean-Claude Mailly (FO), pour qui une telle mesure "peut booster les négociations dans les entreprises".

Moins d'un tiers des entreprises respectent la loi qui impose une négociation salariale chaque année, pointe M. Thibault. Le gouvernement s'est dit prêt à "lever un tabou" en soumettant les exonérations à conditions, mais François Chérèque (CFDT) insiste pour "que cela aboutisse rapidement". Cette perspective ne réjouit toutefois pas le patronat qui privilégie la suppression des "contraintes" entravant la croissance.

"La vraie question n'est pas comment je contribue à ce qu'il y ait plus de pouvoir d'achat, mais comment je contribue à ce qu'il y ait plus de croissance", martèle Laurence Parisot (Medef).

Pour elle, il faut avant tout "baisser les prélèvements obligatoires sur les entreprises" et prévoir "la suppression de la durée légale du travail", car "le mécanisme des heures supplémentaires n'est pas suffisant" pour doper le revenu des salariés. La CGPME a aussi appelé à "faire sauter les derniers verrous sur les 35 heures".

Du côté des salariés, l'impatience monte, comme en ont témoigné les récents conflits à Air France ou à LCL (ex Crédit Lyonnais).

Les syndicats de fonctionnaires, qui déplorent une perte de pouvoir d'achat de 6% depuis 2000, menacent eux d'une nouvelle action début décembre si le gouvernement n'ouvre pas très vite une négociation salariale.

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Régimes spéciaux:

syndicats et direction de la RATP

négocient des aménagements à la réforme

AP - 16h PARIS -

Quatre jours après la fin de la grève dans les transports parisiens et à la SNCF, direction et syndicats de la RATP étaient réunis lundi au siège de l'entreprise à Paris en présence d'un représentant de l'Etat, pour une deuxième séance des négociations destinées à apporter des compensations à la réforme des régimes spéciaux de retraite.

L'intégration de certaines primes dans les pensions, les fins de carrière ou encore les parcours professionnels étaient à l'ordre du jour de cette réunion à laquelle tous les syndicats participaient contrairement à celle du 21 novembre boudée par Sud-RATP. Cette fois-ci, le syndicat a accepté d'être présent mais en simple "observateur".

Une rencontre similaire est prévue jeudi au siège de la SNCF pour les cheminots. Les négociations doivent durer jusqu'au 13 décembre à la RATP, et jusqu'au 18 décembre à la SNCF.

Les syndicats ont prévenu qu'ils plaçaient les discussions sous la "surveillance" des cheminots et des agents de la RATP, et qu'ils se réservaient le droit d'appeler à une nouvelle grève en cas d'échec des discussions.

"On considère qu'un certain nombre de points peuvent aboutir d'ici un mois mais certains sujets comme l'aménagement des fins de carrière devront faire l'objet de discussions plus longues", a déclaré lundi à l'Associated Press le secrétaire général de FO-RATP Didier Larrigualdie pour lequel "la question d'une relance du mouvement de grève ne se pose pas actuellement".

Sud-RATP juge pour sa part que les discussions actuelles "ne sont pas des négociations mais une simple explication de texte", mais écarte pour l'heure tout nouvel appel à la grève. AP

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Régimes spéciaux:

des progrès dans la négociation à la RATP

AFP - Lundi 26 novembre, 20h30 PARIS (AFP) -

Des progrès ont été réalisés lundi à la RATP dans les négociations syndicats-direction-gouvernement, dont l'ouverture jeudi avait entraîné la suspension de la grève contre la réforme des régimes spéciaux de retraites, selon des sources concordantes.

La direction, selon les syndicats, a proposé des mesures permettant une revalorisation salariale moyenne d'ici 2014 de l'ordre de 150 euros par mois en fin de carrière, et une prise en compte partielle des primes dans le calcul des retraites.

L'impact positif de cette prise en compte des primes sur le niveau des pensions versées à partir de 2015 à des nouveaux retraités serait de 2,4%, contrebalançant ainsi partiellement l'effet négatif sur le montant des retraites de la réforme des régimes spéciaux.

Les syndicats, qui avaient exprimé leur déception à la mi-journée, ont plutôt affiché, avec prudence, une certaine satisfaction lundi à l'issue d'une rencontre de près de sept heures.

La CGT, premier syndicat à la RATP, a souligné "une situation qui avance même si on reste très réservé sur certains points".

"Toutefois, nous attendons le résultat des quatre autres réunions avant de nous prononcer car aujourd'hui nous ne savons toujours pas comment seront financées les mesures proposées" a déclaré son représentant, Jacques Eliez, à la presse.

La CFE-CGC a elle souligné de "nouvelles avancées", notamment "la création de deux échelons supplémentaires en fin de carrière, le premier en 2012 pour les agents ayant 26 ans d'ancienneté et le second en 2014 après 28 ans d'ancienneté" a expliqué son président Alain Tournois.

Chaque échelon conduira à "un supplément de salaire mensuel de 36 euros" et les mesures cumulées à une revalorisation salariale "de 150 euros en moyenne", et pouvant aller jusqu'à "180 euros", a-t-il précisé.

Pour les Indépendants (FSI), Lionel Lo Presti a relevé "des avancées, mais pas à la hauteur de nos attentes".

"La direction a proposé la création d'échelons supplémentaires qui conditionnent l'augmentation des salaires, mais il n'y a rien de chiffré pour l'instant" a-t-il affirmé.

A l'inverse, Didier Larigaldie (FO) a noté "des avancées largement significatives qui augmentent forcément le pouvoir d'achat" estimant que si les "grévistes ont perdu beaucoup d'argent" avec le conflit ils ont "au moins été en partie entendus par la direction".

Une opinion que l'Unsa (non roulants) n'a pas souhaité partager affirmant, par la voix de son secrétaire général Gwen Eslan que "la grève a été totalement inutile" dans la mesure où toutes ses propositions "étaient déjà dans la lettre aux syndicats de la RATP, du président (Pierre) Mongin le 13 novembre dernier" la veille du conflit.

"Cinq syndicats ont fait le choix du conflit, nous (l'Unsa non-roulants) avons choisi la voie de la négociation" s'est félicité M. Eslan.

Pour sa part, Sud RATP, qui a accepté de "venir à ces négociations" uniquement "au titre d'observateur", a déclaré n'être "pas satisfait". Selon ce syndicat, les propositions de la direction représentent 15 à 20 millions d'euros par an, étalés sur six ans.

De son côté, la direction a déclaré dans un communiqué que "le climat de la réunion a été constructif et a permis d'avancer positivement dans la perspective de notre prochaine rencontre qui aura lieu le jeudi 29 novembre".

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Social - L'Humanité 27 novembre 2007

« Si on se mobilise,

on peut réussir »

Bernard Thibault et les dirigeants des syndicats CGT de la SNCF, de l’énergie et de la RATP

tirent les premiers enseignements de la bataille des régimes spéciaux de retraite.

Dans une table ronde réalisée en fin de semaine dernière pour l’hebdomadaire NVO (1), Bernard En commençant par revenir sur ce qui a conduit la confédération à prendre l’initiative de réclamer au gouvernement, à la veille de la dernière grève, des négociations tripartites par entreprise.

Le secrétaire général de la CGT en situe d’abord le contexte.

Un président de la République qui a fait de cette réforme « un symbole de sa volonté et de sa capacité de réforme ».

Un premier ministre annonçant un dimanche à la télé que la réforme était « prête », n’attendait plus que le paraphe de l’Élysée.

Et un ministre du Travail résolu à imposer, sans négociation, un « cadrage général » aux trois entreprises concernées.

Face à cette situation, explique Bernard Thibault, « ou nous prenions le risque, malgré un rapport de forces très important, d’un pourrissement des rapports entre les salariés des entreprises publiques et la population travaillée par une campagne en profondeur présentant les régimes spéciaux de manière fallacieuse.

Avec, dans cette hypothèse-là, un débouché très hypothétique.

Comment en effet mener ce type d’affrontement s’il doit se situer au niveau des salariés et non pas entre les personnels concernés et le gouvernement, les directions d’entreprises ?

Ou bien nous prenions une initiative susceptible de faire bouger les choses ».

Malgré des « désaccords fondamentaux » avec le cadrage, la CGT a donc demandé des pourparlers tripartites incluant l’État.

« Le rôle du syndicat, c’est de s’appuyer sur un rapport de forces pour faire bouger une situation à l’avantage des salariés. »

Didier Le Reste souligne, lui, que, dès le début, l’ensemble des fédérations de la SNCF, opposées à cette réforme, « n’ont jamais demandé le retrait pur et simple » et ont réclamé des négociations.

« Même la question du maintien des 37 ans et demi de cotisations ne s’est pas trop posée, sauf à certains endroits et souvent de façon incantatoire.

Pour la simple raison que la durée moyenne de cotisations à la SNCF est de l’ordre de 33 ans et quelques mois ».

La fédération CGT, quant à elle, n’a « jamais dit » que « les seuls cheminots allaient pouvoir faire revenir tous les salariés de ce pays à 37 ans et demi de cotisation ».

En revanche, les cheminots « ont affirmé la nécessité de ne pas négocier à froid et de créer un rapport de forces favorables pour imposer de véritables négociations ».

Démarche payante, note-t-il, en mettant en exergue les premiers résultats des pourparlers engagés, où les syndicats « pourront revenir sur l’ensemble des éléments constitutifs du droit à la retraite ».

Frédéric Imbrecht, secrétaire général de la Fédération CGT des mines et de l’énergie, fait observer que, contrastant avec le paysage syndical d’ensemble, les trois secteurs concernés sont marqués par « un syndicalisme fortement implanté et une CGT qui est la première organisation ».

« Si, dans cette situation, nous n’étions pas en capacité d’obtenir des négociations, d’engranger des résultats pour les salariés », preuve aurait été faite que l’existence de syndicats forts « ne sert pas à grand-chose ».

« L’idée même d’obtenir des négociations fait partie de notre stratégie.

À ceci près que nous sommes la CGT et que nous n’allons pas à la négociation pour la négociation, mais avec un rapport de forces », affirme le leader de la fédération de l’énergie en invitant à « ne pas banaliser » les négociations arrachées : « Il y a encore quelques jours, nous étions sur une réforme imposée, où il n’y avait à discuter qu’à la marge, et où les discussions se menaient de manière opaque. »

« C’est notre conception du syndicalisme que de peser sur les négociations, d’essayer d’engranger tout ce qu’on peut engranger en transparence avec les salariés en tachant de les rendre le plus acteurs possibles », renchérit Gérard Leboeuf de la RATP.

Bernard Thibault tire un autre enseignement, plus général : face à « un pouvoir de plus en plus centralisé autour du président de la république, dans une posture très dirigiste voire même assez autoritaire », donnant à penser que sa légitimité électorale lui donnerait « un blanc-seing pour décider » « en faisant table rase de la démocratie sociale », « la séquence qui vient de se dérouler nous montre que ça n’est pas tout à fait comme cela qu’il faut raisonner ».

« Démonstration est en train d’être faite qu’il y a dans ce pays une vraie capacité de mobilisation des salariés, pour peu qu’on travaille à leur structuration permanente ».

Car, « pour organiser une mobilisation », « il faut exister, être présent ».

Dès lors, « aucun pouvoir politique, y compris le plus ferme ou le plus résolu, ne peut ignorer les mobilisations ».

Ce qui autorise le secrétaire général de la CGT à avertir les gouvernants : « Si vous avez l’intention de procéder de la même manière » lors du rendez-vous de 2008 pour les retraites de tous les salariés, « ça va coincer.

Du fait de la mobilisation, le cadre n’est déjà plus du tout comme avant ».

Au-delà de la retraite, « le mouvement en cours contribue à redonner de la vigueur aux revendications et à donner confiance : si on se mobilise, on peut réussir ».

Y. H. (1) Nouvelle Vie Ouvrière. Hebdomadaire de la CGT, à paraître cette semaine.

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6 organisations syndicales (CGT UNSA CFTC FO CGC CFDT) appellent à faire de la journée du 4 décembre une journée de mobilisation avec rassemblement - locaux et régionaux - et manifestations lors de la 2ème table ronde tripartite du régime spécial de retraite des cheminots.

Publication:

Social - L'Humanité 27 novembre 2007

Ce qui autorise le secrétaire général de la CGT à avertir les gouvernants : « Si vous avez l'intention de procéder de la même manière » lors du rendez-vous de 2008 pour les retraites de tous les salariés, « ça va coincer.

Pas d'accord: en 2007 les cheminots seront sacrifiés par leurs syndicarts malgré le vol pendant des années de +12% de leur masse salariale pour se payer ce départ plus tôt.

Il y avait des moyens de faire accepter une évolution du régime:cristallisation des 2% jusqu'en 2007, compte-épargne-temps crédité de 90j x échellon de l'agent et pas de décote!

Cheminot ne veut pas dire éternellement couillon: afin de faire comprendre aux élites parisiennes notre détermination signons un pétition montrant que les cheminots ne bougeront plus en 2008 pour les retraites (qui passent automatiquement à 41 ans).

En 2008, je bougerai APRES les grèves du privé !

Bz pour Bz tant pis, qu'ils se demerdent !

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Forte dégradation du moral

des ménages en novembre

Reuters - PARIS (Reuters) -

Le moral des Français s'est nettement dégradé en novembre, selon une enquête mensuelle de conjoncture auprès des ménages réalisée par l'Insee pour partie pendant la période de grèves dans les transports.

Alors que Nicolas Sarkozy doit s'exprimer ce soir sur TF1 et France 2 sur le pouvoir d'achat, "l'opinion des ménages sur le niveau de vie en France s'est dégradée aussi bien en ce qui concerne son évolution passée que ses perspectives", relève l'Insee qui précise que cette enquête a été réalisée entre le 2 et le 21 novembre.

"Le sentiment des ménages concernant l'inflation se détériore nettement en novembre, notamment leur perception de l'inflation passée", ajoute l'Insee.

L'indicateur résumé de l'opinion des ménages en données corrigées des variations saisonnières recule de cinq points et chute à -28 en novembre, après -23 en octobre (révisé en baisse d'un point par rapport à la première estimation).

Les 22 économistes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à un recul du moral des ménages en novembre, tablant en moyenne sur un indicateur résumé à -24.

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Retraites, salaires: les syndicats de l'énergie

menacent d'une journée d'action le 6 décembre

AFP - Mercredi 28 novembre, PARIS (AFP) -

Les fédérations syndicales de l'énergie (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC), menacent d'une "journée d'action" le 6 décembre, "vraisemblablement une grève", si le patronat ne répond pas à leurs revendications sur les retraites et salaires lors d'une réunion le 4 décembre.

"Les fédérations syndicales CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC réunies ce jour (mercredi), font le constat que les employeurs de la branche des Industries électriques et gazières (IEG) restent sourds aux messages qui leur ont été transmis par les salariés des IEG les 18 octobre et 14 novembre derniers", déclarent les syndicats dans un communiqué publié mercredi.

Demandant "de véritables négociations telles que le gouvernement s'y est engagé", les fédérations "décideront ou non de maintenir leur préavis d'action" pour le 6 décembre, en fonction des "résultats obtenus" lors d'une prochaine commission paritaire de branche (négociations sur les salaires et les retraites), fixée au 4 décembre.

Selon la CFDT, cette journée d'action "sera vraisemblablement une grève".

Les fédérations expliquent avoir "porté, dans une démarche unitaire auprès des employeurs, des revendications sur les niveaux de pension, la grille de rémunération, la gratification de fin d'année et les mesures générales 2008" et "attendent des propositions sérieuses répondant aux attentes des salariés".

"En attendant le 4 décembre, elles suspendent leur participation à tous les travaux de la branche et des groupes paritaires de travail", ajoutent-elles.

Syndicats, patronat et représentants de l'Etat ont entamé le 16 novembre une négociation sur les régimes spéciaux de retraites des IEG, parallèlement à celle sur les salaires.

Mercredi, les fédérations ont présenté "des propositions" au patronat sur les salaires et les retraites, "et nous attendons des réponses chiffrées des employeurs la semaine prochaine", a expliqué à l'AFP Marie-Hélène Gourdin (CFDT.

"Nous voulons hausser le ton après leurs propositions ridicules d'hier (mardi)", a-t-elle ajouté.

Les employeurs "feront de nouvelles propositions lors de la prochaine séance de négociation", a précisé un communiqué des deux organisations patronales UFE (Union française de l'électricité) et Unemig (Union nationale des employeurs des industries gazières).

Mardi, le patronat a proposé une augmentation de 0,2% du salaire national de base (SNB) au 1er janvier 2007 (rétroactif), une autre de 1,45% au 1er janvier 2008, ainsi que le versement d'une prime de 600 euros au 1er janvier 2008.

Il a aussi annoncé une revalorisation de l'indemnité de fin de carrière, ainsi que la création d'une "prime de fidélité" pour les salariés retardant leur départ à la retraite.

Enfin, il a proposé de suspendre sans délai la clause de mise en inactivité d'office (clause couperet)".

FO a estimé mardi soir que ces propositions frisaient "le ridicule" et ne garantissaient "même pas le maintien du pouvoir d'achat".

Les élections des représentants du personnel doivent avoir lieu jeudi dans la branche des IEG.

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