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Le Web des Cheminots

Route Vs Fer


krisamv

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Bonjour à tous,

Comme beaucoup, je n'aime pas voir des hordes de camions polluer nos paysages... Cependant, il y a en France 200 000 routiers et si en terme d'écologie il serait préférable de voir ces camions transiter via le fer, qu'en est-il humainement ?

Alors que chez nous on s'indigne à juste titre de toutes suppressions d'emploi, qu'en serait-il pour nos amis les routiers? J'avoue que certains propos sont parfois très égoïstes envers ce sujet, et e m'en explique :

- imaginons que demain on développe à vitesses grand V les autoroutes ferroviaires ;

- prenons - complètement au hasard - un trajet de transport de marchandises de 500 km ;

- pour aller de son dépôt de chargement au péage ferroutier, le chauffeur va rouler 50 km ;

- il parcourera ensuite 400 km via le rail

- il lui restera ensuite 25 km pour aller décharger, et 25 km pour revenir prendre le fer.

Alors en terme de moyens humains, que se passera-t-il ?

Nos amis routiers, au prétexte de ne rouler que 100 km sur un parcours en comprenant jadis 500 verront-ils leurs revenus fondre comme neige au soleil?

Et les patrons de ces boîtes, ne chercheront-ils pas d'autres moyens de rentabiliser au maximum leur production via de nouveaux systèmes en terme de logistique?

Par exemple en créant des équipes uniquement dédiées au chargement des camions et au rapatriement de ceux-ci jusqu'au fer, et d'autres équipes au terminus chargées de récupérer les camions, de les emmener au déchargement et de les remettre sur rail ; ce qui signifierait que nos routiers se transformeraient en quelque sorte en livreurs express ?!

Et que là où il fallait autrefois 100 routiers pour acheminer la marchandise, on pourrait se contenter de 15 "routiers" pour charger et ramener les camions au fer, bref, des super-livreurs qui se contenteraient de faire des allers-retours avec des camions qui n'auront plus besoin de personne une fois câlés sur les wagons.

Alors au nom de l'écologie et du rêve de voir notre FRET retrouver sa grandeur, cela vaut-il le coup de condamner toute une profession en sachant les dégâts que cela provoquerait au final ?

Modifié par krisamv
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Salut!

Tu soulèves là un réel problème.

Mais ce qui m'interpelle, c'est que ce côté est mis largement en avant lorsqu'il s'agit de toucher à l'un des plus gros lobbies qu'est le transport routier alors qu'un patron peut mettre au chômage sans compensations plusieurs milliers de personnes au nom de la délocalisation pour la sacro sainte croissance, tout ça sans que personne n'y voie d'inconvénient.

Ensuite, le prix du pétrole augmente aussi vite que les réserves s'amenuisent. Que vont devenir les chauffeurs routiers lorsque le transport par le route deviendra si cher que tout le monde se tournera vers le rail? Ils seront mis à la porte avec pertes et fracas detoutes façons.

Donc il vaut mieux commencer à penser à une reconversion des chauffeurs et commencer une réorganisation des transports au lieu de trainer des pieds en marmonant ce monologue de faux-culs (je parle de ceux qui défendent les salariés lorsque leurs intérets s'y retrouvent).

La desserte locale par les camions et le reste en ferroviaire ou naval me parait être un bon compromis.

Il s'git là d'un problème avant tout de santé publique mondiale puisque directement lié à la pollution.

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Salut, puis si le ferroutage explose un jour, il faudra plus de cheminots pour faire passer et tirer ce surplus de trains.

Puis aujourd'hui, je suis curieux de savoir le nombre de chauffeur routier français qui font de l'inter par rapport il y 5 ans en arrière.

Les boites de transport délocalisent leurs sièges sociaux dans les ex pays de l'est pour bénéficier d'une main d'oeuvre, de taxes, de prix du gasoil moins chères.

Même des petits transporteurs vendent contrains à des olding de transport internationnales basées dans ces pays.

Certe leurs locaux français restent, mais servent uniquement de relais de chargement et de garage des stocks.

Connaissant un peu ce milieu ( activités syndicales interpros transport ) et ayant quelques copains routiers, il se plaingnent tous de la concurance organisée à l'interieure de leurs entreprises entre les chauffeurs dit " de l'est " et les chauffeurs français.

En gros ce qui leur est malhonètement proposé c'est le recul des aquis sociaux voir des baisses de salaire si ils veulent continuer à rouler.

Il n'ya pas que la france qui pratique cela, les champions sont l'allemagne et l'italie.

J'habite sur au bord de l'autoroute menant au tunnel du mont blanc, et je peus vous dire que quand vous avez l'occasion de parler avec les chauffeurs, il faut sortir les "dicos" bulgares, polonnais ect. On ne peut pas leurs jeter la pierre à ces gars , y sont comme tout le monde il ont une famille à nourir.

Ce qui intolérable, c'est la pressions de leurs tôliers qui les font rouler avec des délais de plus en plus courts

( bonjours la vitesse de certains) et bien souvent quand ils roulent en équipage de 2 chauffeurs, et bien tenez vous bien, certains patrons versent l'équivalent d'un salaire pour les deux ou autrement dit " le salaire versé au camion " et non plus au salarié.

Alors oui je peste contre la polution engendrée par le transport routier de marchandise, et si les prévisions d'augmentation du pétrole s'agravent et engendre un transfer de charge sur le rail, il faudra être vigilant du côté du ferroviaire pour que ne se reproduise pas le dumping actuel de "la route"

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Bonjour,

Effectivement, par chez nous, les petites communes ont souvent vu exploser les entreprises de transport routier, au service du réseau assez etoffé des PME Vendéennes. Pourquoi celà: parceque le réseau ferroviaire est resté dans son jus, à l'écart des évolutions, loin des centres que son Nantes et la Rochelle. Loin des yeux, loin du coeur ou du portefeuille, selon....

Alors les Vendéens se sont auto debrouillés, et ont crée leur propre flotte avec des groupes célébres: Joyau, Graveleau, Mousset, et j'en passe.. le plus symptomatique étant l'accroissement des petits transporteurs, qui se retrouvent desormais dans la taille de flotte 10 à 30 véhicules... ce qui, bien souvent enfait un employeur de premier ordre pour une commune.

l'activité est basée essentiellement sur la messagerie, en fait là où le camion est le plus réactif. De plus le nombre d'ITE est assez faible, d'autant que les quelques projets de plateforme ferroviaire ont capoté, jusqu'à présent.

Je ne pense, compte tenu finalement du peu de trajet effectué par l'ensemble des camions, et de la diversité des lieux d'expeditions/livraisons, qu'il faille s'inquieter pour les emplois de chauffeurs routiers, car basculer ne serait ce que 10% de ce qui est transporté par la route ressemble déjà à un certain exploit. Et encore faut t'il choisir ce qui est économiquement interressant à basculer.

Sur ce point, l'atout d'ITE ou de plateformes est à prioriser. De toute manière et en definitive, à mon avis, c'est aux chargeurs de faire ce choix, il faut leur donner envie de refaire du train.

Certains se demènent pour y arriver..... controleursncf

Fabrice

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