Invité ____ Publication: 20 janvier 2008 Publication: 20 janvier 2008 (modifié) Louis de Cazenave, l'un des deux derniers poilus de la Première Guerre mondiale, est mort Louis Cazenave est décédé à son domicile de Brioude dimanche à l'âge de 110 ans, a-t-on appris auprès du ministère des anciens combattants. Le dernier poilu encore en vie est désormais Lazare Ponticelli qui, en novembre dernier, participait à la commémoration de l'Armistice au Kremlin-Bicêtre, près de Paris. Né le 16 octobre 1897, Louis de Cazenave était le doyen des poilus survivants. Un pacifiste "forcené" Louis de Cazenave était le seul survivant français du Chemin des Dames et vivait dans sa petite maison de Brioude (Haute-Loire). Il avait souhaité être enterré à "Saint-Georges-d'Aurac", le village de Haute-Loire où il est né, "dans la simplicité". "Les honneurs l'ont toujours mis en colère : il disait que ceux qui sont morts au champ d'honneur n'ont même pas eu de cercueil", racontait en novembre dernier à l'AFP Alix, la petite-fille de Louis de Cazenave . "Il est devenu un pacifiste forcené, il disait aussi que la guerre, c'était une horreur", continue l'institutrice retraitée. Parti en décembre 1916, à 19 ans, de Saint-Georges-d'Aurac, Louis de Cazenave intègre le 22ème régiment d'infanterie coloniale, puis le 4ème et le 42ème avant de se battre au Chemin des Dames avec le 5ème bataillon de tirailleurs sénégalais. Au printemps 1917, plus de 100.000 soldats sont tués sur les coteaux et les plateaux qui dominent la vallée de l'Aisne. De retour en Haute-Loire, il épouse Marie, receveuse des postes, qui lui donne trois garçons, et entre aux Chemins de fer. Fin 1941, en sortant de la gare de Saint-Etienne-Châteaucreux, où il travaille, il est arrêté par la police de Vichy. "Il n'était pas d'accord avec le régime de Pétain", raconte à l'AFP son fils Robert, 81 ans. Louis de Cazenave est emprisonné "un mois ou deux" et révoqué des Chemins de fer. "Il n'a jamais voulu en parler, jamais", affirme son fils. Il refuse de retourner à la SNCF après la guerre et reste chez lui. A la retraite de Marie, le couple s'installe à Brioude. "Il jardinait, fumait sa pipe : les oiseaux se posaient sur son épaule, il nourrissait des hérissons", se souvient Alix. http://info.france2.fr/france/38580387-fr.php Modifié 20 janvier 2008 par ____
cheyenne44 Publication: 20 janvier 2008 Publication: 20 janvier 2008 salut bientot la fin d'une epoque; eh oui ,il n'en reste plus qu'un!! a+
Dom Le Trappeur Publication: 20 janvier 2008 Publication: 20 janvier 2008 Décès de l'avant-dernier "poilu" et doyen des Français, Louis de Cazenave AP - PARIS - L'avant-dernier "poilu" Louis de Cazenave s'est éteint dimanche matin à l'âge de 110 ans, chez lui à Brioude (Haute-Loire), a-t-on appris auprès de son fils. "Il est mort chez lui, dans son sommeil, sans souffrir", a précisé à l'Associated Press son fils, également nommé Louis de Cazenave. L'ancien combattant sera enterré mardi à 14h30 dans la commune où il résidait. Le président de la République a fait part de sa "grande émotion" à l'annonce de la disparition du "doyen des Français", "l'un des deux derniers combattants français de la Première Guerre mondiale". Dans un communiqué, Nicolas Sarkozy rappelle que "sa disparition est l'occasion pour chacun d'entre nous d'avoir une pensée particulière pour les 1,4 million de combattants français qui ont fait le sacrifice de leur vie durant ce conflit, pour les 4,5 millions de blessés, pour les 8,5 millions de mobilisés". "Avec la disparition du doyen des poilus survivants, une page tragique de l'histoire de France se tourne", observe de son côté le ministre de la Défense Hervé Morin, en exprimant sa "grande tristesse" et en s'inclinant devant la "mémoire du Tirailleur de la Grande guerre". Le secrétaire d'Etat à la Défense chargé des Anciens combattants Alain Marleix "salue" pour sa part "la mémoire de Louis de Cazenave qui a été de ceux, parmi les plus braves, qui ont tenu, dans les tranchées et les casemates de la Grande Guerre, la France 'à mains nues' jusqu'à l'Armistice du 11 novembre". Né le 16 octobre 1897 à Saint-Georges d'Aurac (Haute-Loire), Louis de Cazenave avait été mobilisé à 18 ans en 1916, indique un communiqué du ministère de la Défense. Il servit dans différents régiments d'infanterie coloniale avant de rejoindre, à partir de janvier 1918, des unités d'artillerie. Il participa notamment à la bataille de la Somme, à l'offensive du Chemin des Dames et à la libération du territoire national. Il fut démobilisé en 1919. Alain Marleix avait tenu le 21 décembre dernier au nom du président de la République, à se rendre en Haute-Loire où résidait Louis de Cazenave afin de lui réaffirmer la "reconnaissance de la France, et la dette imprescriptible que les générations actuelles et à venir avaient contractée à l'égard de ces hommes qui firent le sacrifice de leur jeunesse et parfois de leur vie pour défendre la grandeur et la liberté de la France", selon un communiqué. "Combattant au Chemin des Dames, Louis de Cazenave s'en est allé avec la discrétion et la simplicité qu'il cultivait comme un remède aux fracas et à l'horreur des combats", a souligné Hervé Morin. Le dernier "poilu" est désormais Lazare Ponticelli, âgé de 110 ans. Hervé Morin, ministre de la Défense, a appris avec une grande tristesse le décès à l'âge de 110 ans de Louis de Cazenave. AP
Rail cassé Publication: 20 janvier 2008 Publication: 20 janvier 2008 A nous de faire en sorte que l'histoire de cette france meurtrie dans sa chère ne tombe aux oubliettes. Un grand respect à ces hommes qui se sont battu pour un avenir meilleur, c'est aussi leur histoire qu'il ne faut pas oublier.
michael02 Publication: 20 janvier 2008 Publication: 20 janvier 2008 Voila une vie de conviction bien remplie. Respect. Ceux qui se contenteront du communiqué officiel n'en sauront rien.
SATANAS Publication: 21 janvier 2008 Publication: 21 janvier 2008 Au moins quelqu'un qui fera l'unanimité...
krisamv Publication: 21 janvier 2008 Publication: 21 janvier 2008 Trouvé sur le blog du "20 minutes", auteur du texte : XX ? "Salut le poilu ! Je ne peux te saluer, car tu es mort hier. Mais, cher Louis de Cazenave, je salue ta mémoire, et je veux te dire tout ce que tu représentes pour moi. Pour nous, car nous sommes très nombreux, passionnés de la vie, de l’histoire, qui cherchons à comprendre le monde. Très nombreux à nous régaler chaque matin, malgré les petits et grands soucis, à nous régaler de l’air si doux que nous amènent ces temps de paix. Si chaque rayon de soleil est un délice, c’est que nous vivons sans la guerre. Louis, tu es notre ami. Hier soir, tu étais sur toutes nos lucarnes. Et chacun d’admirer le céleste papi, d’entendre comme le plus chaleureux des bienfaits, tes quelques mots pour nous redire la cruauté de la guerre, pour comprendre ta hargne à tourner la page. Ta famille a parlé de toi de manière admirable. Et puis, franchement, quelle sortie d’artiste : cent dix ans, à la maison. La famille, le médecin, tes auxiliaires de vie, toute cette société…, et tu t’es endormi pour de bon pendant ton sommeil. Bravo. C’est ton fils qui nous a dit : « Il est parti à la guerre la fleur au fusil, il est revenu pacifiste ». Quelle horreur que cette guerre de 14-18. Une guerre, et des morts pour quoi ? Quelques kilomètres de frontières et le délire des nationalismes. Pour la France , c’est la plus meurtrière des guerres. Quatre années de combats intenses. Les cinq premiers mois, 300 000 tués, et 600 000 blessés, capturés ou disparus. Le 22 août 1914 est le plus meurtrier : 27 000 soldats tués en un jour ! Au total 1,4 millions de soldats français morts, dont près de 500 000, après la fin des combats, du fait de leurs blessures. Un soldat sur six a été tué, et les chiffres sont les mêmes en Allemagne. Au total, 9 millions de morts et 10 millions de mutilés. Dans chaque village les monuments aux morts témoignent. Comme ils témoignent aussi de la fraternité d’arme avec les soldats venus d’Afrique, et morts pour la France. Tu le savais mieux que personne, toi qui avais combattu pendant plus d’un an au sein du 5e bataillon sénégalais. Louis, ne m’en veux pas de rappeler ces réalités. Ce bilan est signé par la haine entre les nations. Les dirigeants ? N’ayant su ni prévoir, ni conduire la guerre, ils n’ont pas su non plus construire la paix. Le Traité de Versailles a mené droit à 1939. Ce matin, comme tant d’autres, je retrouve le bureau. Des plans plein la tête. Mais je me demande si ça ne serait pas plus mal si j’allais faire, comme toi qui étais devenu un expert, mon potager. C’est ton fils qui nous a parlé de ton savoir-faire, de tes cultures. Cinquante kilos de fraises dans le jardin de Brioude, magnifique pays de cette saisissante Haute-Loire, dis donc : tu n’y allais pas mollo… Et j’imagine le reste. Les semis, les premières pousses du printemps, qui trompent les derniers gels. Le jardin luxuriant des beaux jours, celui de la rencontre de la terre, de l’eau et du soleil. Et les plants que tu protèges à l’automne, pour gagner un peu de temps sur l’hiver, le repos de la terre. Jardinier pacifiste, créateur de vie. Et au final, quelle sortie ! Cent dix ans. Non, mais imagine, Louis, tu étais entrain de faire exploser les régimes de retraite, comme çà, l’air de rien, entre ta famille, tes amis et ton jardin refuge. Louis, tu as connu l’enfer de l’enfer, la bataille du Chemin des Dames. Penser ces quelques mots, c’est l’effroi. C’est une source inépuisable d’interrogations, un de ces points qui permet de rassembler son raisonnement, pour mieux repartir de l’avant. La vie et la mort, comme jamais. Des jours parmi les plus noirs de l’Histoire, et tu en as triomphé. Alors, tu comprends, Cher Louis, que nous te disions « Monsieur ». A entendre ta famille, j’ai bien compris qu’il ne fallait ni Grand-Guignol, ni tristesse. Marquons le coup. Un jour, pour tous ceux qui se retrouvent sur ce blog, nous organiserons un rendez-vous pour nous retrouver sur le Chemin des Dames. Emus, bien sûr, car l’endroit est envoûtant. Mais nous partirons ensemble faire une grande fête et boire un coup, à ta santé. Salut, le poilu !"
Dom Le Trappeur Publication: 21 janvier 2008 Publication: 21 janvier 2008 Très belle lettre. Kris : peux-tu nous mettre un lien direct avec la page du blog merci . Dom
krisamv Publication: 21 janvier 2008 Publication: 21 janvier 2008 Très belle lettre. Kris : peux-tu nous mettre un lien direct avec la page du blog merci . Dom http://lesactualitesdudroit.blog.20minutes...t-le-poilu.html Voilà ! cartonrouge
Dom Le Trappeur Publication: 21 janvier 2008 Publication: 21 janvier 2008 Impressionnant ... koiquesse
schiffty Publication: 21 janvier 2008 Publication: 21 janvier 2008 Grand respect à cet homme et aux autres aussi disparus depuis lontemps.
zoreglube Publication: 21 janvier 2008 Publication: 21 janvier 2008 Bonsoir , Au revoir , Louis le grand juste . Quelques chiffres* en vrac , qui démontrent l'horreur et l'ampleur de cette guerre : 10 millions de soldats morts , soit statistiquement 46 millions d'années d'espérance de vie qui ne seront jamais vécues , mais ces hommes reposent dans 930 hectares de cimetières militaires et uniquement en France , sans compter ceux perdus à jamais dans la terre . Près de 4 millions de blessés dont 120 000 gravement mutilés et ou amputés , sans compter ceux atteints de séquelles irréversibles tant physiques que morales , et toutes les familles brisées . Questions dégats "celà assure aussi " : La valeur de 11 départements ,2907 communes , 1 923 000 ha , 780 000 maisons et 78 000 kilométres de voies de communication ont été dévastées ; 410 000 000 m3 de déblais seraient à considérer pour réparer ce gachis . Respect Louis , ce que tes yeux ont vu et tes oreilles ont entendu , ont animé par la suite tes plus sincéres convictions dont tu as jamais trahi la ligne . Au , revoir pour un monde meillieur . *source : "C'était la guerre des tranchées" , Tardi ,éditionns Casterman 1993 .
SATANAS Publication: 21 janvier 2008 Publication: 21 janvier 2008 Quelques chiffres* en vrac , qui démontrent l'horreur et l'ampleur de cette guerre : 10 millions de soldats morts , soit statistiquement 46 millions d'années d'espérance de vie qui ne seront jamais vécues , mais ces hommes reposent dans 930 hectares de cimetières militaires et uniquement en France , sans compter ceux perdus à jamais dans la terre . Près de 4 millions de blessés dont 120 000 gravement mutilés et ou amputés , sans compter ceux atteints de séquelles irréversibles tant physiques que morales , et toutes les familles brisées . Questions dégats "celà assure aussi " : La valeur de 11 départements ,2907 communes , 1 923 000 ha , 780 000 maisons et 78 000 kilométres de voies de communication ont été dévastées ; 410 000 000 m3 de déblais seraient à considérer pour réparer ce gachis . Respect Louis , ce que tes yeux ont vu et tes oreilles ont entendu , ont animé par la suite tes plus sincéres convictions dont tu as jamais trahi la ligne . Et le pire dans tout ça c'est que ça n'a rien réglé et à fait le berceau de la seconde...l'engrenage sanglant....
krisamv Publication: 21 janvier 2008 Publication: 21 janvier 2008 Et le pire dans tout ça c'est que ça n'a rien réglé et à fait le berceau de la seconde...l'engrenage sanglant.... Comme le souligne l'auteur du texte du blog, s'il n'y avait pas eu le Traité de Versailles tel qu'il a été (appelé à juste titre Diktat par les allemands), qui sait si ça n'aurait pas évité les ravages de la seconde guerre ?
Dom Le Trappeur Publication: 22 janvier 2008 Publication: 22 janvier 2008 Obsèques dans la simplicité pour le "poilu" Louis de Cazenave Par Par Marie-Laure MICHEL AFP - BRIOUDE (AFP) - Une messe dans l'église de son quartier à Brioude (Haute-Loire) et une inhumation dans son village natal : Louis de Cazenave, 110 ans, l'un des deux derniers "poilus" de la Première guerre mondiale, a eu mardi les obsèques qu'il souhaitait, dans la simplicité. Dans l'église de la Borie-Darles, 350 personnes, membres de sa famille, voisins, anciens combattants ou officiels, ont rendu hommage à celui qui était aussi le dernier survivant de la bataille du Chemin des Dames. Louis de Cazenave, doyen des Français, est mort dimanche matin dans la maison des années 20 où il vivait modestement avec son fils, Louis, 76 ans. Le secrétaire d'Etat à la Défense chargé des anciens combattants, Alain Marleix, représentait le gouvernement. Louis de Cazenave avait exprimé la volonté d'être enterré dans la simplicité, refusant les obsèques nationales promises en 2005 par Jacques Chirac au dernier survivant de la Grande guerre. "Louis de Cazenave était une personne d'une grande simplicité. Par sa participation à la guerre de 14-18, par sa longévité, il a eu une vie exceptionnelle, pourtant, en aucune façon, il ne se considérait comme quelqu'un d'exceptionnel", a dit le maire (DVD) de Brioude, Jean-Jacques Faucher, à l'ouverture de la cérémonie religieuse. Rhin et Danube, anciens résistants, sections locales de Brioude, Paulhaguet ou Saint-Georges-d'Aurac (Haute-Loire)... une vingtaine de représentants d'associations d'anciens combattants serraient leurs drapeaux, à quelques pas du cercueil, recouvert du drapeau français. Sur le cercueil, la palme de la Légion d'honneur, mais pas de décorations. "Mon grand-père ne l'aurait pas voulu", a expliqué à l'AFP Alix Brunier, la petite-fille de Louis de Cazenave, devenu selon elle, "un pacifiste forcené". "Louis de Cazenave, parti à la guerre en patriote, avec la volonté d'abattre sans pitié l'ennemi de la France, a compris devant les horreurs de la guerre que la paix entre les peuples était et est toujours le bien suprême de la vie terrestre", a souligné, dans son homélie, le père Pierre Escorbiac. Louis de Cazenave était parti en décembre 1916, à 19 ans, de Saint-Georges-d'Aurac, pour intégrer l'infanterie avant de combattre au Chemin des Dames avec le 5ème bataillon de tirailleurs sénégalais. A son retour en Haute-Loire, il s'était marié, avait eu trois fils et avait travaillé à la SNCF. Le "poilu", qui a toujours refusé les honneurs, avait fini par accepter la Légion d'honneur, en 1995, à 98 ans. A l'issue de la messe, Louis de Cazenave a été inhumé dans le caveau de sa famille, au cimetière de Saint-Georges-d'Aurac, le village où il est né, à une vingtaine de kilomètres de Brioude, en présence de sa famille seulement. Lazare Ponticelli, 110 ans, qui vit au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), est désormais le dernier des 8,5 millions de jeunes Français qui ont pris part à la Première guerre mondiale
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