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Réseau Ferré de France risque le déraillement


Invité ____

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Alors que le report modal - et le redressement du fret ferroviaire - figurent parmi les priorités du Grenelle de l'Environnement, Hubert du Mesnil, président de Réseau Ferré de France, a enjoint l'Etat à tenir ses engagements.

"Je veux dire que nous n'avons pas été très bien traités par notre actionnaire" a-t-il déclaré. En cause, la baisse des subventions publiques, la succession de gel et dégels, les difficultés de versements des contributions étatiques. "La hausse des péages n'a fait que compenser la baisse des subventions". L'année qui vient de s'écouler a été qualifiée de "médiocre" pour l'activité et "mauvaise" sur le plan financier. L'activité n'a pas augmenté en dépit de la mise en service de la LGV Est et des premiers trafics fret réalisés par les nouveaux opérateurs. Seuls les trafics régionaux sont en croissance.

Sur le plan financier, ce mauvais millésime s'est traduit par un chiffre d'affaires stable, un résultat financier qui continue de se détériorer (impacté dès la fin 2007 par la dégradation des marchés financiers), des charges d'exploitation du réseau qui s'alourdissent et un endettement qui continue de se creuser à près de 28 milliards d'euros. En 2006, la perte nette de RFF s'élevait à 283 millions d'euros pour un endettement de 27,4 milliards d'euros. "Voilà que RFF, qui a été créé (en 1997 ndlr) pour enrayer la dérive fatale de la dette ferroviaire et la spirale du déclin de cette activité, est menacé lui-même par le mal qu'il devait guérir" a lancé Hubert du Mesnil. Selon lui, le schéma de redressement financier établi en 2004 est mort-né, "compromis avant même d'avoir porté ses fruits".

Augmenter les péages

Les péages versés aujourd’hui à RFF ne suffisent pas à couvrir le coût de l’entretien des voies ferrées même si la situation devrait s’équilibrer en 2008. Parmi les solutions évoquées, une redéfinition de la politique tarifaire : augmentation des péages versés par la SNCF pour le passage des TGV, possibilité de faire payer plus cher un train particulièrement bruyant ou abaisser les redevances sur des liaisons à grande vitesse de province à province. "Le développement durable, c'est d'abord faire rouler plus de trains sur le réseau existant, notamment en le renouvelant, en réduisant son coût, en le sécurisant et en le rendant accessible", a indiqué le président de l'établissement public.

Saluant son pragmatisme, les professionnels présents à la cérémonie des vœux ont été rassurés quant au programme d'investissement pour 2008 d'un montant de plus de 3 milliards. Un record historique. Ils ont également été sensibles à la volonté d'Hubert du Mesnil de faire entrer les PPP ferroviaires en phase active. Des PPP qui décollent avec le contrat de partenariat pour le GSMR et le lancement de la consultation pour la LGV SEA et le contournement Nîmes-Montpellier. Reste qu'en octobre dernier devant le groupe de travail "transports terrestres" de la commission des affaires économiques du Sénat, Hubert du Mesnil avait précisé que les PPP, malgré leur intérêt, ne pouvaient rendre rentable un projet qui ne l'était pas.

http://www.lemoniteur-expert.com/actualite...t/D352B8FEB.htm

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Alors que le report modal - et le redressement du fret ferroviaire - figurent parmi les priorités du Grenelle de l'Environnement, Hubert du Mesnil, président de Réseau Ferré de France, a enjoint l'Etat à tenir ses engagements.

"Je veux dire que nous n'avons pas été très bien traités par notre actionnaire" a-t-il déclaré. En cause, la baisse des subventions publiques, la succession de gel et dégels, les difficultés de versements des contributions étatiques. "La hausse des péages n'a fait que compenser la baisse des subventions". L'année qui vient de s'écouler a été qualifiée de "médiocre" pour l'activité et "mauvaise" sur le plan financier. L'activité n'a pas augmenté en dépit de la mise en service de la LGV Est et des premiers trafics fret réalisés par les nouveaux opérateurs. Seuls les trafics régionaux sont en croissance.

Sur le plan financier, ce mauvais millésime s'est traduit par un chiffre d'affaires stable, un résultat financier qui continue de se détériorer (impacté dès la fin 2007 par la dégradation des marchés financiers), des charges d'exploitation du réseau qui s'alourdissent et un endettement qui continue de se creuser à près de 28 milliards d'euros. En 2006, la perte nette de RFF s'élevait à 283 millions d'euros pour un endettement de 27,4 milliards d'euros. "Voilà que RFF, qui a été créé (en 1997 ndlr) pour enrayer la dérive fatale de la dette ferroviaire et la spirale du déclin de cette activité, est menacé lui-même par le mal qu'il devait guérir" a lancé Hubert du Mesnil. Selon lui, le schéma de redressement financier établi en 2004 est mort-né, "compromis avant même d'avoir porté ses fruits".

Augmenter les péages

Les péages versés aujourd'hui à RFF ne suffisent pas à couvrir le coût de l'entretien des voies ferrées même si la situation devrait s'équilibrer en 2008. Parmi les solutions évoquées, une redéfinition de la politique tarifaire : augmentation des péages versés par la SNCF pour le passage des TGV, possibilité de faire payer plus cher un train particulièrement bruyant ou abaisser les redevances sur des liaisons à grande vitesse de province à province. "Le développement durable, c'est d'abord faire rouler plus de trains sur le réseau existant, notamment en le renouvelant, en réduisant son coût, en le sécurisant et en le rendant accessible", a indiqué le président de l'établissement public.

Saluant son pragmatisme, les professionnels présents à la cérémonie des vœux ont été rassurés quant au programme d'investissement pour 2008 d'un montant de plus de 3 milliards. Un record historique. Ils ont également été sensibles à la volonté d'Hubert du Mesnil de faire entrer les PPP ferroviaires en phase active. Des PPP qui décollent avec le contrat de partenariat pour le GSMR et le lancement de la consultation pour la LGV SEA et le contournement Nîmes-Montpellier. Reste qu'en octobre dernier devant le groupe de travail "transports terrestres" de la commission des affaires économiques du Sénat, Hubert du Mesnil avait précisé que les PPP, malgré leur intérêt, ne pouvaient rendre rentable un projet qui ne l'était pas.

http://www.lemoniteur-expert.com/actualite...t/D352B8FEB.htm

Bienvenue au Club de la SNCF style année 1970 !

Quand on relit les VieDuRail du 1er de l'année, dans les années 1970, le directeur général égrenait les problèmes de l'année précedente: pas assez d'augmentation des tarifs SNCF, Etat ne payant pas ses dettes, Etat oubliant les promesses d'investissement, bref Etat pingre!

Chacun ses problèmes: nous c'est affronter la concurrence avec des boulets en plomb à chaque pied !

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Grrrr ,

Et combien pour le réseau routier , il est autant rentable que le rail celui là controleursncf:Smiley_51::Smiley_54:

A utilité et utilisation comparée , je serai curieux de savoir qui revient le plus cher de ces deux modes de transport .

Le réseau routier est bien plus sujet au déficit .

Mais bon , ceci est (hélas) pourtant une autre histoire .

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