Invité necroshine Publication: 2 mars 2008 Publication: 2 mars 2008 http://www.lavoixeco.com/actualite/Bassins...ligne-dou.shtml Régénération des voies SNCF : la ligne Douai-Somain en travaux samedi 01.03.2008, 06:07 Ces trains spéciaux sont souvent utilisés la nuit. La SNCF procède actuellement à la régénération de la voie de chemin de fer dans le sens Douai-Somain. Commencé lundi, cet impressionnant chantier devrait être totalement terminé fin mars. Tel Moby Dick avalant tout ce qui se présente devant, un train atelier, spécialement affrété par RFF et la SNCF, est en train de dévorer les 12 km la ligne Douai-Somain, comme elle la fait précédemment pour deux petits tronçons, un à Somain et l'autre à Douai. Un chantier dit de régénération. Il consiste en l'enlèvement du ballast usé, au déboulonnage des rails, à l'évacuation des anciennes traverses et au remplacement de tout ces éléments usés. Ici, on ne touche qu'aux voies, pas à la signalisation, mais c'est déjà beaucoup. OAS_AD('Position1'); Et le plus spectaculaire dans l'affaire, c'est la manière dont les ouvriers opèrent. D'abord, et afin de perturber le moins possible le trafic, ils travaillent le plus souvent la nuit, et par tronçons. Plusieurs trains spéciaux, d'une longueur pouvant avoisiner le kilomètre de long, et fournis par un sous-traitant de la SNCF, opèrent ainsi. D'abord, une machine baptisée dégarnisseuse, retire le vieux ballast, n'en laissant qu'une fine couche. Ensuite, les rails sont désolidarisés des traverses qui sont retirées mécaniquement, en écartant les rails au passage. L'engin, ne pouvant plus reposer sur eux, avance alors sur des chenilles. Ensuite, on remet du ballast, on remet des traverses neuves, le plus souvent en béton, on repose les rails, changés ou pas, puis ils sont clipsés dessus. Il faut ensuite niveler la voie au millimètre près (à l'aide de lasers). Enfin, les intervenants libèrent les rails. C'est-à-dire qu'ils les raccordent entre eux en leur donnant une capacité calculée à se rétracter ou à se dilater. Il ne reste plus alors qu'à effectuer les finitions et à nettoyer le chantier. Mais, ce n'est pas tout. Car pendant que le train chantier continue d'avancer, un convoyeur, situé sur sa partie supérieure, évacue les anciennes traverses et en apporte des neuves, stockées à l'autre bout de cette monstrueuse chenille jaune. Idem pour le ballast qui est criblé, nettoyé sur place, ou dans des centrales dévolues à cet usage. Le neuf arrive lui par train, ou par péniche. Chaque nuit, 800 m à 1 km de voies sont ainsi traités. Une opération d'entretien lourde, puisqu'elle mobilise près de 500 agents SNCF d'ici, ou d'autres régions, ainsi que des ouvriers des entreprises concessionnaires. Chère également, puisqu'elle coûte de 800 000 E à 1 million du kilomètre ! Heureusement, les voies de chemin de fer ont la vie dure. Ainsi celle d'une traverse est estimée entre 25 et 35 ans, et celle d'un rail à 50 ans. Ce n'est donc pas demain que la machine infernale reviendra sur cette ligne. Ce d'autant que la voie dans l'autre sens a déjà été refaite. Heureux pour les riverains, car se chantier est, il faut bien le dire, très bruyant. Mais la SNCF assure qu'elle fait tout son possible pour limiter les nuisances. Tout comme les fermetures de passages à niveaux se font pendant un temps le plus court possible. •
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