Invité MarcM Publication: 18 janvier 2009 Publication: 18 janvier 2009 Hébien , je suis en train de lire la suite....;;;hi hi Le titre Napoléon III . Thème :Sa biographie . Et le plus important chapitre ......Sa volonté , son rôle pour unifier l'Italie . J'en reparlerai plus tard ! J'ai fini ce bouquin ....Enfin ! Donc , en bref , Napoléon a permi d'unifier l'Italie .On y apprend que le Vatican a pu resté à Rome , grâce à lui .Car même si il considérait que l'église devait avoir "un térritoire " , elle ne pouvait prétendre à avoir des états comme cerla était le cas jusqu'à cette époque . Cela avait pour effet = la division de l'Italie et source de tension en Europe . Donc , la France sera au côté des Italiens pour chasser les Autrichiens de la péninsule .Mais Napoléon III devra faire admettre "la nécéssité " qu'un espace soit réservé à l'église .Ce qui , selon lui , écartait les conflits de religion en Europe .Pour la même raison , il était opposé au retour de la papauté en France . D'où , ce découpage aujourd'hui [Vatican , une enclave en Italie ] Lorsque l'on sait que Napoléon 1er a imaginé les couleurs actuelles du drapeau Italien ....On peut peut être regretté que la dernière touche bonapartiste n'ait pu se réaliser . La création de la république transAlpine regroupant ces 2 pays : la France et l'Italie . L'histoire en a décidé autrement .
Bandaa Bono Publication: 18 janvier 2009 Publication: 18 janvier 2009 (modifié) Julio Sanz Oller Barcelone, l'espoir clandestin j'ai bien aimé ce livre qui reprend le thème que je préfère : comment s'organise la ou les prise de pouvoir à l'intérieur des organisations et le regard critique que l'on doit en permanence avoir sur le sujet. C'est pas du tout lourd, c'est un récit qui alterne les moments de la garde à vue sous franco et les souvenirs de sa vie militante, avec toutes les péripéties qu'il peu y avoir dans un pays sous contrôle policier. Les réflexions qu'il portent sur les organisations syndicales et politiques sont encore valable aujourd'hui et devraient servir d'objet de débat pour tout militant qui se respecte. critique web n°1 : Fin des années 60. La dictature de Franco s'éternise. Durant une garde à vue, Julio, un jeune métallo, se remémore les événements et les personnes qui ont marqué sa participation aux commissions ouvrières. Depuis dix ans, dans toute l'Espagne, ces commissions s'organisent de manière autonome. Mais les partis politiques multiplient leurs efforts pour s'emparer de ce mode de lutte inédit, qui a souvent réussi à faire plier le patronat. Ce récit autobiographique revient sur une histoire méconnue, au tournant d'une époque où tous les aspects de la société ont été remis en question. Critique web n°2 : Barcelone, début des années 1970. Julio est métallo à l'usine Seat. Militant ouvrier, membre des Commissions ouvrières (CCOO), il saisit immédiatement, lorsqu'on vient le chercher chez lui à une heure et demi du matin, qu'il s'agit de la police. S'ensuivent 72 heures de garde a vue. D'interrogatoires. Mais aussi de solitude, de temps pour repenser a son parcours militant. À sa vie, depuis 1966, cinq ans auparavant, lorsque il est mis est mis en relation avec des trotskistes partisans de Posadas, une obscure scission de la IVe Internationale. Lui vient du séminaire. Un temps prêtre ouvrier, vite défroqué, il s'engage dans la vie militante de plein pied. Il participe rapidement à la construction des CCOO, qui constituent la réponse du mouvement ouvrier à la volonté de la dictature de museler la contestation, à travers le syndicat unique. Sa participation aux CCOO le fait rapidement s'éloigner des positions dogmatiques de l'organisation trotskiste a laquelle il avait adhéré. Au sein de l'organisation syndicale, le PC tient le haut du pavé, soutenant une ligne très légaliste, pour ne pas faire peur aux classes moyennes, en vue de la future « transition démocratique ». Il est attaqué sur sa gauche par une kyrielle d'organisations. Issues de différentes variations du léninisme (trotskistes, maoïstes…), celles-ci ont pour point commun d'être surtout composées d'étudiantes et d'étudiants et d'être toutes LE parti de la classe ouvrière… À coté de toute cette agitation, les CCOO s'organisent. Dans l'Espagne de la fin des années 1960, les luttes ouvrières se multiplient. Devant les tentatives permanentes de récupération par les appareils, de nombreuses voix s'élèvent : Organisons nous nous même. N'écoutons plus ceux qui s'autoconstituent « direction historique ». Ces critiques se fédèrent, finissent par se donner une assise théorique : l'autonomie ouvrière. De sa cellule, Julio se souvient : la lutte des femmes, l'évolution des mœurs… Barcelone n'échappe à aucun des bouleversements qui ont marqué la période. Sur la forme, rythmée par le tic-tac des heures qui s'égrènent jusqu'à la fin de la détention légale en garde-à-vue , comme sur le fond, en grande partie autobiographique, le livre se lit comme un roman. Un bon roman. http://www.editionslechienrouge.org/ Modifié 18 janvier 2009 par Bandaa Bono
Audrey Publication: 18 janvier 2009 Publication: 18 janvier 2009 Je viens de finir la Sculpture de soi, de Michel Onfray. C'est ardu, j'ai dû m'y prendre à plusieurs fois mais c'est intéressant.
Audrey Publication: 6 février 2009 Publication: 6 février 2009 Je lis en parallèle 2 bouquins qui n'ont pas grand chose à voir ensemble. Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Venus, le grand classique sur le couple que je n'avais jamais lu. C'est de la psychologie américaine avec toutes ses lourdeurs mais il y a plein de bon sens et je me retrouve dans beaucoup d'exemples. A lire en couple (ce que je n'ai pas fait, mais je ne perds pas espoir de le faire lire, celui qui m'a prété ce livre en entendra certainement parler ) Perceval ou le Roman du Graal, de Chrétien de Troyes fait partie du cycle de la table ronde. C'est un roman du 12ème siècle et je me suis bien amusée au début, c'est vraiment le personnage de Kaamelot! Les aventures sont merveilleuses, les valeurs chevaleresques sont mises en avant. C'est très agréable à lire. La seconde partie n'est plus de Chrétien, l'auteur ayant dû mourir avant d'achever son roman, mais les reprises par les contemporains sont très bien.
Invité MarcM Publication: 6 février 2009 Publication: 6 février 2009 Je lis en parallèle 2 bouquins qui n'ont pas grand chose à voir ensemble. Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Venus, le grand classique sur le couple que je n'avais jamais lu. C'est de la psychologie américaine avec toutes ses lourdeurs mais il y a plein de bon sens et je me retrouve dans beaucoup d'exemples. A lire en couple (ce que je n'ai pas fait, mais je ne perds pas espoir de le faire lire, celui qui m'a prété ce livre en entendra certainement parler ) Ma femme m'en a parlé ..... Perceval ou le Roman du Graal, de Chrétien de Troyes fait partie du cycle de la table ronde. C'est un roman du 12ème siècle et je me suis bien amusée au début, c'est vraiment le personnage de Kaamelot! Les aventures sont merveilleuses, les valeurs chevaleresques sont mises en avant. C'est très agréable à lire. La seconde partie n'est plus de Chrétien, l'auteur ayant dû mourir avant d'achever son roman, mais les reprises par les contemporains sont très bien. . merci d'avoir détérré mon sujet intellectuel ....!
Invité MarcM Publication: 18 mars 2009 Publication: 18 mars 2009 Ma femme m'en a parlé ..... . merci d'avoir détérré mon sujet intellectuel ....! Je le déterre car il va sentir le moisi ! !
TiTeR Publication: 18 mars 2009 Publication: 18 mars 2009 j' ai fini de lire le roman le passage a niveau de philippe routier. j' ai trouvé ce roman super c 'est sur la vie d' un cheminot. tout commence kan il devient conducteur juska ce kil pete un cable suite a un accident de personne sur le passage a niveau ... où de jou en jour il perdra tout le monde autour de lui ... et je ne vous dirais pas la suite !!!! hi hi hi très bon livre je vous le conseil !!!
Audrey Publication: 18 mars 2009 Publication: 18 mars 2009 (modifié) j' ai fini de lire le roman le passage a niveau de philippe routier. j' ai trouvé ce roman super c 'est sur la vie d' un cheminot. tout commence kan il devient conducteur juska ce kil pete un cable suite a un accident de personne sur le passage a niveau ... où de jou en jour il perdra tout le monde autour de lui ... et je ne vous dirais pas la suite !!!! hi hi hi très bon livre je vous le conseil !!! Tu parles littérature mais ne soignes pas trop ton écriture. Dommage. Modifié 19 mars 2009 par Audrey
Invité MarcM Publication: 19 mars 2009 Publication: 19 mars 2009 j' ai fini de lire le roman le passage a niveau de philippe routier. j' ai trouvé ce roman super c 'est sur la vie d' un cheminot. tout commence kan il devient conducteur juska ce kil pete un cable suite a un accident de personne sur le passage a niveau ... où de jou en jour il perdra tout le monde autour de lui ... et je ne vous dirais pas la suite !!!! hi hi hi très bon livre je vous le conseil !!! Un routier qui parle de train................ ! bigbisous
Invité Publication: 20 mars 2009 Publication: 20 mars 2009 "Cours de technologie descriptive du matériel roulant (Voitures et Wagons) à l'usage des apprentis de la SNCF" Edition 1947. 10 euros en vide-grenier dimanche dernier. Avec des connaissances aussi fouillées, un arpète de l'époque serait aujourd'hui au minimum Directeur du Matériel, ou ingénieur Recherche § Développement chez A****M ou B********R ! Ô tempora, ô mores !
Invité MarcM Publication: 20 mars 2009 Publication: 20 mars 2009 "Cours de technologie descriptive du matériel roulant (Voitures et Wagons) à l'usage des apprentis de la SNCF" Edition 1947. 10 euros en vide-grenier dimanche dernier. C'es la crise ...obligé de faire les vides freniers ! Avec des connaissances aussi fouillées, un arpète de l'époque serait aujourd'hui au minimum Directeur du Matériel, ou ingénieur Recherche § Développement chez A****M ou B********R ! Ô tempora, ô mores ! D'ailleurs un chef d'établissemnt du matériel aavit le titre "d'ingénieur sncf " alors que souvent c'était des anciens arpets sncf et n'avait qu"un cap ! Fin du HS Perso , j'ai lu un bouquin sur la révolution française de Max Gallo . okok
Audrey Publication: 24 mars 2009 Publication: 24 mars 2009 Héros, personnages et magiciens, de Vincent Ravalec. Que deviennent les personnages de romans? Continuent-ils d'exister à travers le souvenir qu'ils laissent aux lecteurs à travers les décennies? Les personnages peuvent-ils vivre entre eux? C'est à ces questions qu'est confronté le narrateur du roman. J'ai un peu bloqué sur le style mais l'idée est fort sympathique.
Invité MarcM Publication: 25 mars 2009 Publication: 25 mars 2009 Héros, personnages et magiciens, de Vincent Ravalec. Que deviennent les personnages de romans? Continuent-ils d'exister à travers le souvenir qu'ils laissent aux lecteurs à travers les décennies? Les personnages peuvent-ils vivre entre eux? C'est à ces questions qu'est confronté le narrateur du roman. J'ai un peu bloqué sur le style mais l'idée est fort sympathique. :blush:
zoreglube Publication: 29 mars 2009 Publication: 29 mars 2009 Hello, "Les roses noires" de A B Daniel . Ce roman relate la vie dans les mines de charbon , mais aussi la mort , au printemps 1906 dans la mine de Courrières tristement célèbre par la catastrophe qui s'y est produite . Le livre relate des faits qui ne relèvent pas tous de la fatalité , mais de la nécessité absolue de produire à tous prix du charbon , matière première énergétique de l'époque . Pendant vingt jours des mineurs vont lutter contre le feu , les gaz , les éboulements après le coup de grisou fatal qui a emporté plus de mille hommes . Seuls une vingtaine d'hommes vont revenir à la surface , au prix de terribles souffrances . On est pas dans le livre , mais dans la mine , tant sont détaillés les aspects techniques de ce dur métier , et la vie quotidienne des hommes mais aussi des bêtes dans ce milieu hostile .
Roukmoute Publication: 10 mai 2009 Publication: 10 mai 2009 2 boquins que jeviens d'avaler : - le Mystère des dieux de Werber. Bon, du Werber avec ses qualités et ses défauts ; un poil trop consensuel, où l'on peut lire que tout le monde est dieu de tout le monde... Un petit peu déçu tout de même. - Miserere de Grangé. Du bon Grangé ! Bon thriller avec (comme dans les Rivières Pourpres, ceci explique peut-être cela) un duo improbable de flics comme héros. Où une enquête sur des présumés pédophiles néo-nazis (ça ne s'invente pas ! ) débouche sur tout autre chose...
Gom Publication: 10 mai 2009 Publication: 10 mai 2009 Tiens, le Mystère des Dieux, je viens de le finir aussi Même avis que toi, un peu déçu. Surtout par certains passages où on sent que l'auteur a choisi la facilité :/ Si ça t'intéresse, il propose une autre fin sur son site : http://www.bernardwerber.com/livres/mysteredesdieux_fin.html Gom
Dam 74 Publication: 14 mai 2009 Publication: 14 mai 2009 Abus de pouvoir de François Bayrou. Il décroche haut la main la médaille d'opposant Numbère Ouane au pov' con à talonnettes qui s'en prend plein la tronche. Que du bonheur.
Invité MarcM Publication: 16 mai 2009 Publication: 16 mai 2009 Abus de pouvoir de François Bayrou. Il décroche haut la main la médaille d'opposant Numbère Ouane au pov' con à talonnettes qui s'en prend plein la tronche. Que du bonheur. "La révolution Française " de Max Gallo . Un bouquin où ça guillotinnait à retour de bras .Le mécanisme n'avait pas le temps de se gripper . Objectivement , "ils" n'ont pas mégoter ...................
Dam 74 Publication: 16 mai 2009 Publication: 16 mai 2009 "La révolution Française " de Max Gallo . Un bouquin où ça guillotinnait à retour de bras .Le mécanisme n'avait pas le temps de se gripper . Objectivement , "ils" n'ont pas mégoter ................... Hum... "Raccourcir" notre souverain, ce serait ajouter l'humiliation au châtiment...
ermeline Publication: 16 mai 2009 Publication: 16 mai 2009 Un monde sans fin, de Ken Follet L'histoire d'une ville au Moyen âge, avec l'évolution des architectes et de leurs moyens de construction. Après "Les Piliers de la terre", du même auteur (à lire absolument), où il raconte l'histoire des bâtisseurs de cathédrales, ce livre passionne. Vous l'ouvrez et vous avez de la peine à faire autre chose ! il fait quand même 1300 pages, donc faut un peu de temps pour le lire........... Bonne lecture à tous.
Invité MarcM Publication: 16 mai 2009 Publication: 16 mai 2009 Un monde sans fin, de Ken Follet L'histoire d'une ville au Moyen âge, avec l'évolution des architectes et de leurs moyens de construction. Après "Les Piliers de la terre", du même auteur (à lire absolument), où il raconte l'histoire des bâtisseurs de cathédrales, ce livre passionne. Vous l'ouvrez et vous avez de la peine à faire autre chose ! il fait quand même 1300 pages, donc faut un peu de temps pour le lire........... Bonne lecture à tous. Tu travaille où ?...hum , je suis déjà sorti bigbisous
ermeline Publication: 16 mai 2009 Publication: 16 mai 2009 Tu travaille où ?...hum , je suis déjà sorti Dans une région où on se demande parfois si certains sont sortis de leurs cavernes........................ prends soin de toi ! quand l'humour va, tout va !!!
Invité MarcM Publication: 16 mai 2009 Publication: 16 mai 2009 Dans une région où on se demande parfois si certains sont sortis de leurs cavernes........................ prends soin de toi ! quand l'humour va, tout va !!! ça revient tout doucement... lotrela
Dom Le Trappeur Publication: 17 mai 2009 Publication: 17 mai 2009 Le grand retour de Karl Marx et de son « Capital » Par Zineb Dryef | Rue89 | * Le monde relit Marx. Les éditeurs constatent un boom des ventes du « Capital ». La bouée des temps de crise ? L'automne dernier, les éditeurs allemands enregistraient une progression importante des ventes de « Das Kapital » (Premier livre, 1867). A la foire de Francfort, un professionnel expliquait que cet ouvrage se vendait mieux depuis la début de la crise financière : « En 2005, j'en ai vendu 500 exemplaires, puis 800 en 2006, et 1300 en 2007. Sur les neuf premiers mois de l'année 2008, j'en suis déjà à 1500. Les chiffres en valeur absolue ne sont pas impressionnants, mais la progression, si. » Le ministre des Finances allemand lui-même s'est déclaré nouveau lecteur de Karl Marx. Dans une interview accordée mi-septembre à l'hebdomadaire Der Spiegel, il a reconnu que « certaines parties de sa théorie ne sont pas si fausses ». En France, après Jacques Attali qui s'est interessé à Marx en 2005, Alain Minc, difficilement soupçonnable de marxisme, s'est proclamé « dernier marxiste français ». Comme beaucoup, il relit « Le Capital » en ces temps de crise. Le Capital de Marx (DR).Si les chiffres sont loin de placer le pavé de Karl Marx en tête des meilleures ventes, « Le Capital » fait un joli retour en librairies. Gallimard l'a réedité au mois de juin 2008 en poche et considère que les ventes sont « bonnes ». Plus de 6000 exemplaires ont été vendus sur un tirage de 8000. Ce retour s'est amorcé au début des années 2000. « Les Luttes de classe en France », publié par Gallimard en 2002, a été un succès d'édition : 57 000 livres vendus. « A l'époque, plus personne ne voulait entendre parler de Marx », relève Eric Vigne, directeur littéraire du secteur Essai chez Gallimard. Lorsqu'il décide de lancer une réedition du « Capital » en 2008, c'est d'abord pour combler un manque : « Cet ouvrage majeur était indisponible en poche. Or, c'est un auteur qui mérite d'être lu. Souvent, ce sont des maisons d'éditions militantes qui le donnent à lire, ça peut être rebutant. Pour le numéro 500 de la collection Folio, j'ai voulu faire un petit clin d'œil avec Marx. L'important pour moi est de donner à lire ce texte de façon neutre, sans interprétation politique. Le principe de cette collection est un retour au texte. » Eric Vigne reconnaît que le contexte de crise participe au succès du livre mais il souligne que « Le Capital » est avant tout un classique sûr : « Nous avons publié “Le Léviathan” d'Hobbes il y a quatre ans. Nous avons vendu 45 000 exemplaires. Le succès s'explique par le besoin pour les lecteurs de revenir aux textes plutôt qu'aux publications critiques. » Si cet engouement pour Marx est trés médiatisé, l'économiste Yann Moulier-Boutang rappelle que ce retour à Marx remonte à plusieurs années, notamment aux Etats-Unis : « Dès l'instant où l'on a connu des crises graves, à partir de 1997, beaucoup de gens se sont interessés à Marx. En réalité, ce retour est cyclique comme l'a expliqué Daniel Lindenberg dans “Le marxisme introuvable'. Dès qu'il y a un événement grave, on revient à Marx. Mais il faut s'interroger : à quel Marx retourne-t-on ? Dans les années 60, on s'intéressait au Marx de la lutte des classes. Là, c'est l'analyste des crises du capitalisme qui intéresse, celui qui a analysé la faillite des banques Pereire en 1857, par exemple. » Le capitalisme cognitif Face à cette situation, explique Yann-Moulier Boutang, émerge un troisième capitalisme : le capitalisme cognitif. » Le directeur de la revue Multitudes prépare un ouvrage « Société pollen » relatif à cette question. Dans un article intitulé « Marx au XXIème sicèle : une histoire triste d'adieu au socialisme ou autre chose ? », publié en 2008, Yann Moulier-Boutang évoque une « situation marxienne ». Se disent « marxiens » ceux qui n'adhérent pas au dogme marxiste-léniniste mais qui se réclament de la méthode de Marx, une méthode qui permet de comprendre ce qui est au cœur du capitalisme : « Ce que l'on croyait être un régime stable apparaît désormais comme totalement instable. Les règles de la finance, le cœur du capitalisme et la finalité de la production sont totalement remises en cause. Aujourd'hui, les antagonismes sociaux sont forts. La situation est suffisamment grave pour ne plus calculer le futur en calculant les traînes du passé. Il y a des alternatives. La contestation de la stabilité de ce système se superpose à celle des écologistes, plus radicale. On conteste les finalités de la production et on remet en cause la production tout court. » 'Marx, mode d'emploi' de Daniel Bansaïd (DR).Pour éclairer les néophytes, le philosophe Daniel Bensaïd a, lui, récemment publié un « Marx, mode d'emploi ». Dans son introduction, il explique que sa démarche a été motivée par la crainte que la « banalisation médiatique » ne rende « inoffensif celui qui voulut semer des dragons ». Dans un entretien accordé à Mediapart, il explique que les grands forums sociaux de ces dernières années ressemblent à une « renaissance utopique », à un grand moment de bouillonnement d'idées. Autre démarche originale, actuellement exposée au Grand Palais (Paris) à l'occasion de la triennale d'art contemporain, la pièce « Le Capital illustré » de l'artiste Jean-Baptiste Ganne. On parle beaucoup de cette adaptation photographique du livre principal de Karl Marx. Lui s'en amuse : « Une autre de mes pièces, l'ensemble du “Don Quijote” de Cervantès en code morse lumineux et en espagnol, est exposée. Peut-être qu'on y verra “un retour de Cervantès”. » Jean-Baptiste Ganne a réalisé cette oeuvre entre 1998 et 2002. Quatre années qu'il a consacré à arpenter différents lieux pour y trouver des correspondances avec les grands thèmes du « Capital » : un défilé de mode pour la spectacularisation de l'industrie du textile, un hippodrome pour la circulation de la monnaie… Le résultat est saisissant. Il précise avoir réalisé sa pièce à la lumière des textes de Guy Debord. Ancien élève du philosophe Etienne Balibar à Nanterre, Jean-Baptiste Ganne a longtemps été fasciné par « Le Capital » : « C'est un monde en soi. J'ai travaillé sur Marx à une époque où il n'était plus à la mode. Il était mis de côté alors que son analyse est valable. Les outils marxiens permettent de réflechir. Pas plus aujourd'hui qu'hier d'ailleurs. Il n'est pas d'actualité, sa pensée est actuelle. Les analystes reviennent à lui pour expliquer la crise actuelle mais dans les réponses apportées, j'ai plutôt l'impression d'un retour à Keynes… » Ailleurs dans le monde, les ventes du Capital connaissent aussi une progression sensible. Au Japon, une version manga romancée du « Capital » est devenue un best-seller. Une comédie musicale inspirée de Marx est en préparation en Chine. Elle mettra en scène des employés qui découvrent que leur patron les exploite. Maximilien Rubel, célèbre marxien, semble avoir été entendu. Lui qui répétait, dit-on : « N'écoutez pas les marxistes : lisez Marx ! »
Audrey Publication: 17 mai 2009 Publication: 17 mai 2009 J'aimerais bien connaître ceux qui lisent le Capital en entier. J'ai jamais pu l'appréhender ce truc. cartonrouge
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