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Le Web des Cheminots

Travail et Souffrance


Dom Le Trappeur

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Quand le travail devient souffrance :

une consultation pour dire les maux

Par Cécile AZZARO AFP - -

"Je préfère me tuer plutôt que de retourner travailler": cette phrase, Marie Pezé, psychologue et psychanalyste, l'entend "toutes les semaines" dans sa consultation "Souffrance et Travail", qu'elle tient depuis 11 ans à l'hôpital Max Fourestier de Nanterre.

Ouvriers, cadres, téléopératrices, infirmières ou juristes, ils ont en commun d'avoir un jour poussé la porte du bureau qu'elle occupe, au fond d'un long couloir, pour lui raconter leurs douleurs physiques et psychiques, et leur volonté parfois "d'envoyer leur voiture dans le mur".

De ces histoires, celle qui a ouvert la première consultation hospitalière "Souffrance et Travail" en 1997, suivie depuis par une vingtaine d'autres dans toute la France, a écrit un livre intitulé "Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés" (Edition Pearson).

"Je rencontre des gens qui présentent le même tableau que des victimes d'un attentat dans le RER: crises d'angoisse, phobie du lieu de travail, troubles du sommeil, pertes des capacités cognitives", explique Marie Pezé, également expert près de la cour d'appel de Versailles en psychopathologie du travail.

Ainsi, Solange, téléopératrice de 52 ans, "usée" par les multiples mutations, les changements de procédures, l'intensification des cadences, la surveillance permanente de sa hiérarchie, et qui, après un arrêt maladie de trois mois, s'effondre sur son lieu de travail en apprenant que sa supérieure a jeté pendant son absence toutes ses affaires personnelles, parce que "c'était sans importance".

Elle décrit aussi Agathe, aide-soignante, qui tombe dans la paranoïa face aux conditions de travail qui se dégradent dans son service, Eliane, assistante de direction de 34 ans morte subitement au travail de surmenage, ou encore François, juriste d'entreprise, qui a tenté de se tuer face à la pression.

"Des suicides liés au travail, il y en a partout et de plus en plus, il ne faut pas stigmatiser une entreprise", insiste Marie Pezé. Pour les salariés, "c'est souvent le seul moyen qu'ils ont trouvé pour arrêter le mécanisme d'hyperactivité de l'organisation du travail".

Elle raconte ces ouvrières qui vissent 27 bouchons par minute et font des crises de nerf à cause du rythme. Mais leur direction a prévu brancards et barrettes de lexomil au vestiaire, pour qu'elles décompressent quelques minutes avant de retourner à la chaîne.

"Il n'y a pas de pervers, de bourreaux, de victimes", soutient Marie Pezé, qui dénonce plutôt l'organisation du travail, le productivisme effréné et le management basé sur le stress, la pression, la concurrence, "les objectifs inatteignables, les évaluations rudes et le contrôle de l'activité".

Elle déplore aussi "les techniques" qui font adhérer aux objectifs de l'entreprise et "déplacent en vous le curseur du bien et du mal", et "le sexisme ordinaire".

Ainsi, cette femme cadre, victime du harcèlement sexiste de ses collègues, la poussant peu à peu à nier sa féminité, supprimant bijoux, jupes et cheveux longs, jusqu'à ne plus avoir ses règles. Obligée de s'endurcir, d'"endosser la panoplie guerrière", elle adopte à son tour le management par la peur.

"On a atteint des seuils. Tout ce que l'on fait faire aux gens actuellement c'est au-delà de ce que l'organisme peut supporter", prévient Marie Pezé.

Elle-même, face à ses 700 à 900 consultations par an, "la gravité de certains cas" et "son impuissance", a craqué, victime de troubles neurologiques qui lui ont fait perdre l'usage de son bras droit. Aujourd'hui rétablie mais sous médicament, elle avoue qu'elle ne se remet "toujours pas" de ces consultations "désespérantes".

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  • 2 années plus tard...

Bonjour Ami trappeur;

en rapport avec ton article posté sur la souffrance au travail, je voudrais juste témoigner,

Je suis actuellement en arrêt pour "burn out". Tu vois un peu les commentaires... un cheminot atteint de surmenage!!

Et pourtant, autant ne pas se voiler la face, à la SNCF comme ailleurs celà existe et c'est très fréquent. Sauf que pudiquement, on dit que c'est une dépression, que l'agent était fragile psychologiquement ou encore qu'il avait des "problèmes personnels". Tout çà pour réfuter que ce sont les pratiques managériales et l'organisation (ou la désorganisation) des services, qui en sont responsables.

Pour raconter mon histoire, j'ai des années de boite derrière mois, il y a quelques années, j'ai passé le "Barrage" pour les anciens : pour les minos c'est l'accès au collège maitrise qualif E. Je me suis investie à fond, j'ai passé près de 5 mois à 700 kms de chez moi. C'était d'autant plus primordial que l'on m'avait avisé à mon départ en formation que lorsque je reviendrai mon poste était supprimé. Dont acte.

J'ai réussis, je me suis trouvé un autre poste sur une autre région... Jusque là rien d'extra ordinaire! Un poste d'adjoint dans une équipe de 10 personnes, avec un cadre manager..

Sauf que l'été dernier, Crac, le Cadre, exténué, est victime d'un accident......

Et l'adjoint doit se coltiner, et son poste, et le poste du cadre... Ce n'est que temporaire...

Je m'accroche, je veux y arriver, je commence à ramener le travail à la maison : la nuit, je ne dors plus, je liste dans ma tête tout ce qu'il va y avoir à faire le lendemain, ce que je dois briefer à l'équipe. Je vais à toutes les réunions.

Le Week End, je fais des listes, j'étudie les mails (il en tombe 70 par jours). Les autres services avec lesquels je travaille, bien que briefés de l'absence du cadre, continue à faire comme si de rien n'était, me sollicite constamment pour des bricoles parce qu'ils ne sont pas habitués à chercher des réponses eux mêmes, dans les diverses règlementations et dossiers. Les deux téléphones sonnent sans arrêts. Dans les hautes sphères de la Direction, personne ne semble s'inquiéter.... Puisque l'adjoint est là! A Noel, boulot oblige, je ne pose que quelques jours de congés.

Et la nouvelle année recommence, on m'amène enfin des renforts, qu'il faut que je forme entre mes deux postes et qui repartent aussitôt

Quand je rentre le soir, j'allume la télé et je fixe le néant. Je ne réponds même pas aux enfants ou à mon conjoint qui s'inquiète. Je veux qu'on me laisse tranquille, je ne veux pas sortir, je ne veux voir personne, encore moins la famille.

Je suis nulle, je commence à me dire que je suis incompétente puisque je n'arrive pas, en dépits de mes efforts à me mettre à jour. Que mon examen, je l'ai eu sur un coup de bol, que je trompe mon monde sur mes capacités....... Je ne vaux rien, je demande même à mon chef de me rétrograder...Il ne m'a pas prise au sérieux.

Et un matin, voilà trois semaines, un lundi je prends ma voiture et je pars. Un camion me coupe la route, j'ai à peine le temps de freiner. Je me gare pour aller prendre mon train. Je monte, et là une fois assise toute seule dans le compartiment, je m'écroule. Je me dis que je n'aurais pas dû freiner, que comme ça, on m'aurait foutu la paix, que j'aurais dû m'éclater contre ce p***** de camion! Que je serai mieux morte.

Ce jour là, sur l'insistance des collègues,j'ai pris RDV chez mon médecin, qui m'avait déjà prévenue et qui avait maintes fois tiré la sonnette d'alarme. Depuis plusieurs semaines, j''avais un pincement discale et une sciatique... bref, j'en avais plein le dos... en 8 mois, j'ai pris trois médicaments différents pour faire descendre ma tension...et presque autant pour dormir. Sans succès.

Après 08 jours d'arrêts, j'ai eu la surprise de recevoir un matin un envoi en Chronopost du boulot... Pas des fleurs, non!

Juste une convocation chez un médecin contrôleur (le jour même!!! à 17 h) pour vérifier le "bien fondé de mon arrêt"...CQFD

Aujourd'hui, je suis en colère, désabusée....J'éclate pour un rien, je n'arrive pas à faire face... Ma vie de couple s'en ressent. Ma môme se demande ce qui m'arrive.... ce boulot que j'aimais, je le hais! Il n'y a pas un matin ou je me lève et ou j'ai envie de démissionner, ou pire. Quant à mon équipe qui m'a toujours soutenue, j'ai l'impression d'avoir déserté... et je culpabilise.

Voilà pour mon témoignage, en espérant que d'autres personnes se reconnaitront à travers, et qu'ils sauront dire stop à toutes ces dérives!!

A j'oubliais pour la petite info : les notations sont passées, et bien qu'il faille respecter le statut (remplacement d'un poste N+1 pendant plus de 4 mois, en plus de mon propre poste), je ne bénéficierais bien sûr d'aucune promotion, puisque je ne suis que E1. 16. Ce serait contraire "aux bonnes pratiques de notations"....de toute façon, j'en veux pas!

Lamicahouette,

Chevrette en voie d'extinction.

Modifié par lamicahouette
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Que peut-on écrire d'intelligent et de judicieux après un tel témoignage ?

Bon courage à toi.

Tiens le coup Miss :Smiley_22:

Facile à dire mais fais le max pour surmonter.

Bon courage à toi.

Modifié par kerguel
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Bonjour Ami trappeur;

en rapport avec ton article posté sur la souffrance au travail, je voudrais juste témoigner,

Je suis actuellement en arrêt pour "burn out". Tu vois un peu les commentaires... un cheminot atteint de surmenage!!

Et pourtant, autant ne pas se voiler la face, à la SNCF comme ailleurs celà existe et c'est très fréquent. Sauf que pudiquement, on dit que c'est une dépression, que l'agent était fragile psychologiquement ou encore qu'il avait des "problèmes personnels". Tout çà pour réfuter que ce sont les pratiques managériales et l'organisation (ou la désorganisation) des services, qui en sont responsables.

Pour raconter mon histoire, j'ai 25 ans de boite (bientôt la médaille!!), il y a deux ans, j'ai passé le "Barrage" pour les anciens : pour les minos c'est l'accès au collège maitrise qualif E. Je me suis investie à fond, j'ai passé près de 5 mois à 700 kms de chez moi. C'était d'autant plus primordial que l'on m'avait avisé à mon départ en formation que lorsque je reviendrai mon poste était supprimé. Dont acte.

J'ai réussis, je me suis trouvé un autre poste sur une autre région... Jusque là rien d'extra ordinaire! Un poste d'adjoint dans une équipe de 10 personnes, avec un cadre manager..

Sauf que l'été dernier, Crac, le Cadre, exténué, est victime d'un accident......

Et l'adjoint doit se coltiner, et son poste, et le poste du cadre... Ce n'est que temporaire...

Je m'accroche, je veux y arriver, je commence à ramener le travail à la maison : la nuit, je ne dors plus, je liste dans ma tête tout ce qu'il va y avoir à faire le lendemain, ce que je dois briefer à l'équipe. Je vais à toutes les réunions.

Le Week End, je fais des listes, j'étudie les mails (il en tombe 70 par jours). Les autres services avec lesquels je travaille, bien que briefés de l'absence du cadre, continue à faire comme si de rien n'était, me sollicite constamment pour des bricoles parce qu'ils ne sont pas habitués à chercher des réponses eux mêmes, dans les diverses règlementations et dossiers. Les deux téléphones sonnent sans arrêts. Dans les hautes sphères de la Direction, personne ne semble s'inquiéter.... Puisque l'adjoint est là! A Noel, boulot oblige, je ne pose que quelques jours de congés.

Et la nouvelle année recommence, on m'amène enfin des renforts, qu'il faut que je forme entre mes deux postes et qui repartent aussitôt

Quand je rentre le soir, j'allume la télé et je fixe le néant. Je ne réponds même pas aux enfants ou à mon conjoint qui s'inquiète. Je veux qu'on me laisse tranquille, je ne veux pas sortir, je ne veux voir personne, encore moins la famille.

Je suis nulle, je commence à me dire que je suis incompétente puisque je n'arrive pas, en dépits de mes efforts à me mettre à jour. Que mon examen, je l'ai eu sur un coup de bol, que je trompe mon monde sur mes capacités....... Je ne vaux rien, je demande même à mon chef de me rétrograder...Il ne m'a pas prise au sérieux.

Et un matin, voilà trois semaines, un lundi je prends ma voiture et je pars. Un camion me coupe la route, j'ai à peine le temps de freiner. Je me gare pour aller prendre mon train. Je monte, et là une fois assise toute seule dans le compartiment, je m'écroule. Je me dis que je n'aurais pas dû freiner, que comme ça, on m'aurait foutu la paix, que j'aurais dû m'éclater contre ce p***** de camion! Que je serai mieux morte.

Ce jour là, sur l'insistance des collègues,j'ai pris RDV chez mon médecin, qui m'avait déjà prévenue et qui avait maintes fois tiré la sonnette d'alarme. Depuis plusieurs semaines, j''avais un pincement discale et une sciatique... bref, j'en avais plein le dos... en 8 mois, j'ai pris trois médicaments différents pour faire descendre ma tension...et presque autant pour dormir. Sans succès.

Après 08 jours d'arrêts, j'ai eu la surprise de recevoir un matin un envoi en Chronopost du boulot... Pas des fleurs, non!

Juste une convocation chez un médecin contrôleur (le jour même!!! à 17 h) pour vérifier le "bien fondé de mon arrêt"...CQFD

Aujourd'hui, je suis en colère, désabusée....J'éclate pour un rien, je n'arrive pas à faire face... Ma vie de couple s'en ressent. Ma môme se demande ce qui m'arrive.... ce boulot que j'aimais, je le hais! Il n'y a pas un matin ou je me lève et ou j'ai envie de démissionner, ou pire. Quant à mon équipe qui m'a toujours soutenue, j'ai l'impression d'avoir déserté... et je culpabilise.

Voilà pour mon témoignage, en espérant que d'autres personnes se reconnaitront à travers, et qu'ils sauront dire stop à toutes ces dérives!!

A j'oubliais pour la petite info : les notations sont passées, et bien qu'il faille respecter le statut (remplacement d'un poste N+1 pendant plus de 4 mois, en plus de mon propre poste), je ne bénéficierais bien sûr d'aucune promotion, puisque je ne suis que E1. 16. Ce serait contraire "aux bonnes pratiques de notations"....

Lamicahouette,

Veloci' RAP'Tor, en voie d'extinction.

Les risques psychosociaux , sont les risques qu'un type d"organisation fait courir à ceux qui y sont intégrés, dans le cadre de l'activité au travail . Cela se caractérise aujourd'hui par des décideurs qui assignent des objectifs économiques, sans vouloir connaitre les réalités du travail, et sans se préoccuper des conditions du travail qui permettrons de les atteindre..

cela devient intolérable, que de plus en plus de salariés mettent en jeu leur santé dans le cadre du travail....

Dans ce contexte, un certain nombre de recours s'offrent aux représentant du personnel siégeant aux CHSCT.

Je peux te rapprocher vers un expert en la matière selon ta région par MP avec ( conseil et expertise) ---> Emergence Expert CHSCT agrée auprès du Ministère du travail ...

Emergence accompagne les représentants des salariés dans leurs mandats et leurs fonctions au seins des institutions representatives du personnel (IRP) sur des sujets essentiels tels que...

Santé au travail

Les préventions des risques professionnels.

lutte contre toute forme de discrimination.

Egalité professionnelle.

Gestion des ages et de la pénibilité au travail.

Evolution des métiers et des compétences.

etc...

etc...

Modifié par dom95
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Les risques psychosociaux , sont les risques qu'un type d"organisation fait courir à ceux qui y sont intégrés, dans le cadre de l'activité au travail . Cela se caractérise aujourd'hui par des décideurs qui assignent des objectifs économiques, sans vouloir connaitre les réalités du travail, et sans se préoccuper des conditions du travail qui permettrons de les atteindre..

cela devient intolérable, que de plus en plus de salariés mettent en jeu leur santé dans le cadre du travail....

Dans ce contexte, un certain nombre de recours s'offrent aux représentant du personnel siégeant aux CHSCT.

Je peux te rapprocher vers un expert en la matière selon ta région par MP avec ( conseil et expertise) ---> Emergence Expert CHSCT agrée auprès du Ministère du travail ...

Emergence accompagne les représentants des salariés dans leurs mandats et leurs fonctions au seins des institutions representatives du personnel (IRP) sur des sujets essentiels tels que...

Santé au travail

Les préventions des risques professionnels.

lutte contre toute forme de discrimination.

Egalité professionnelle.

Gestion des ages et de la pénibilité au travail.

Evolution des métiers et des compétences.

etc...

etc...

à propos d'Emergences et la souffrance au travail ---> http://www2.emergences.fr/dossiers/rps/

Rôle du CHSCT ----> http://www2.emergences.fr/dossiers/rps/role-du-chsct/

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Merci,

Merci beaucoup à tous, et à toi aussi l'ami Dom,

J'ai pris vraiment la mesure des "dommages collatéraux"....je vais rencontrer un psy au cabinet médical SNCF pour faire ressortir tout ça.

J'espère que si certains se reconnaissent dans ces maux, ils sauront que, quoi que dise la hiérarchie, il ne s'agit pas là d'un état de dépression, comme on l'entend trop souvent dans les services....

La dépression,on la porte en soi, ....le "burn out", est, quant à lui, causé par une cause externe, le travail. Rien que le travail!!!

Il se déclenche lorsqu' on est mis devant une situation où, quelles que soient la masse de travail effectué, les heures, ou les efforts déployés, on est dans l'incapacité de répondre aux tâches confiées. D'où un sentiment d'incompétence, d’échec, d'abandon qui se mue bientôt en ressentiment tout court......

Quant aux petites phrases "d''encouragement" des supérieurs , elles sont à double tranchant :

"Mais oui, on sait bien que vous allez y arriver, vous êtes compétente..."(CQFD que se passe-t-il si on n' y arrive pas?)

"C'est une opportunité incroyable...." (un opportunité de ..QUOI?, je ne suis ni GIRrable, ni en position d'être promue)

"Vous allez pouvoir faire vos preuves..." (parce quand on ne tient qu'un poste, on est dilettante)

Tout ça pour faire tenir à un petit agent de maîtrise DEUX POSTES, dont UN de CADRE!!

Franchement,....pathétique

BAV

Lamicahouette

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Eh oui, on vit dans un société qui sacralise la performance.

Les dépression sont dues de nos jours liées à un sentiment d'insuffisance par rapport au modèle exigé.

Il y a trente ans, c'était plutôt le conflit désirs-interdits.

Hors nous sommes tous insuffisants puisque humains.

Mais la négation de l'humanité, c'est la mode maintenant.

Ca va mal.

Pas drôle la vie moderne.

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Merci,

Merci beaucoup à tous, et à toi aussi l'ami Dom,

J'ai pris vraiment la mesure des "dommages collatéraux"....je vais rencontrer un psy au cabinet médical SNCF pour faire ressortir tout ça.

J'espère que si certains se reconnaissent dans ces maux, ils sauront que, quoi que dise la hiérarchie, il ne s'agit pas là d'un état de dépression, comme on l'entend trop souvent dans les services....

La dépression,on la porte en soi, ....le "burn out", est, quant à lui, causé par une cause externe, le travail. Rien que le travail!!!

Il se déclenche lorsqu' on est mis devant une situation où, quelles que soient la masse de travail effectué, les heures, ou les efforts déployés, on est dans l'incapacité de répondre aux tâches confiées. D'où un sentiment d'incompétence, d'échec, d'abandon qui se mue bientôt en ressentiment tout court......

Quant aux petites phrases "d''encouragement" des supérieurs , elles sont à double tranchant :

"Mais oui, on sait bien que vous allez y arriver, vous êtes compétente..."(CQFD que se passe-t-il si on n' y arrive pas?)

"C'est une opportunité incroyable...." (un opportunité de ..QUOI?, je ne suis ni GIRrable, ni en position d'être promue)

"Vous allez pouvoir faire vos preuves..." (parce quand on ne tient qu'un poste, on est dilettante)

Tout ça pour faire tenir à un petit agent de maîtrise DEUX POSTES, dont UN de CADRE!!

Franchement,....pathétique

BAV

Lamicahouette

De rien lamicahouette...

content que tu ailles mieux, je te conseil vivement de te rapprocher également de ta médecine du travail et de ton CHSCT (car les textes législatifs accordent des pouvoirs étendus : Mission d'enquête et analyse des situations du travail)...

la prise de médicament , les états dépressifs, l'absentéisme etc... sont que des indicateurs et ils ne sont pas liés à l'inadaptation du salarié au travail, mais plutôt la cause d'une organisation hiérarchique déficiente , avec l'obligation de résultat...

d'un point de vue RH... c'est toujours le salarié qui a ou avait un problème et jamais l'organisation et les objectifs ...

@ bientôt sur le forum et n'hésite pas à nous donner des nouvelles.okok

Modifié par dom95
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