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Les syndicats font le ménage dans leurs marques.


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J'ai trouvé cela sur le blog de bernard aubin, analyse intéressante ( je met des extraits )

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Fin 2007 : le projet de la réforme de la représentativité syndicale est dans les tuyaux. Et presque tout le monde y voit un intérêt. Medef et Gouvernement espèrent limiter le nombre de partenaires sociaux. Leur espoir : avoir des interlocuteurs peu nombreux et conciliants, un dialogue social exclusif avec de vrais gentils et de faux méchants. Pour leur part, les syndicats « non-représentatifs » au sens légal du terme espèrent que cette réforme les fera enfin accéder à la cour des grands. Tandis que les majoritaires y voient l’aboutissement d’un vieux rêve : se partager à deux l’ensemble du paysage syndical. Le Gouvernement, pas en reste, ajoute lui aussi sa touche à ces velléités inconciliables. Il introduit dans la négociation l’évolution de la loi Aubry sur les 35 heures. Pressées de renvoyer à leurs pénates la kyrielle de petits syndicats, CGT, CFDT et Medef signent d’une seule main une « position commune » le 15 avril. A cette date (historique, selon le grand démocrate Sarko), ces syndicats associés au patronat étaient convaincus des bénéfices d’une opération censée mener au gibet concurrents ou protagonistes gênants. Et avec eux une partie de la liberté d’expression des salariés. Ces associés contre-nature étaient loin de se douter qu’en fait, ils venaient de se tirer une balle explosive dans le pied. Leur interlocuteur bien-aimé, le Premier ministrable Xavier Bertrand, leur en a jouée une bonne. Alors que les deux ex-frères ennemis devenus amis de raison voyaient déjà leur « position commune » traduite en Loi – Bernard Thibault se vante d’être à l’origine du texte -, ils ne s’attendaient pas à être confrontés à l’imagination débordante d'un Ministre plutôt rotor. Coupant l’herbe sous le pied du Parlement, celui-ci a finalement pris le soin de modifier lui-même son propre texte. On n’est jamais mieux servi que par soi-même ! Et le 28 mai, CGT et CFDT reprennent possession de leur bébé défiguré. De leur propre aveux, pas moins de 60 articles du code du travail ont été remaniés. Des heures sup pourraient être payées au tarif normal, vocifèrent penauds nos fins stratèges du dimanche. Et tandis que ces arroseurs arrosés crient au scandale et plaident en faveur d’un recours massif à l’action, certains responsables de l’UMP jouent de malice et d’ironie, rappelant à qui veut l’entendre que l’abrogation des 35 heures était l’un des thèmes favoris de l’électorat de Sarko. En décodé : « arrêtez de jouer les vierges effarouchées, vous deviez bien vous y attendre ! ». L’affaire, qui trouverait en partie origine dans les querelles de pouvoir au sein de l’UMP, semble émouvoir le pauvre Fillon. Selon la presse, complaisamment informée par l’Elysée, ce serait pourtant bien lui l’auteur du mélange indigeste représentativité-35heures … à l’origine de cette cacophonie syndicalo-politique. Retour à l’envoyeur ! Ceux qui rêvaient d’une recomposition du paysage syndical en auront pour leur argent ! Qui aurait imaginé, il y a quelques semaines encore, ce mariage de cocus entre Thibault, Chérèque et Parisot ? Quel tremplin inespéré pour les « évincés », qui trouvent là argument de poids pour illustrer les travers du dialogue social d'avenir sauce CGT-CFDT ! A force de jouer avec le feu, ils ont fini par se brûler. Les méthodes employées par Bertrand pour réformer les régimes spéciaux auraient dû les alerter… Mais l’avidité de pouvoir rend aveugle, que l’on soit patron, politique… ou dirigeant syndical. Et peut-être la recomposition du paysage tant souhaitée va-t-elle accoucher d’une configuration autre que celle initialement espérée !

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Une des raisons inavoué qui a conduit à cet état de fait est aussi le besoin de la bureaucratie syndicale de sauvegarder son emploi, dans un contexte ou les revenus des OS et le droit syndical diminuent.

D'ailleurs il a aussi une analyse sur son OS la CFTC

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J’ai dû beaucoup décevoir mon interlocutrice. Car si je m’efforçe, dans le cadre de mes missions de communicant, d’être le plus précis possible, sur ce coup là, j’ai répondu à côté des questions. Ou plutôt j’ai donné ma position sur un sujet qui me parait essentiel, l’avenir de la CFTC. Au Congrès Confédéral de Bordeaux, il y a trois ans, je m’exprimais déjà sur la question. Mes propos avaient d’ailleurs été relayés par la presse.

Ils n’ont pas changé depuis. Tout d’abord, la CFTC n’a d’avenir que si elle devient plus combative. Cela sans renier ses valeurs. La révolution, d’autre s’en chargeront. Mais le combat sans concession pour la défense et le développement des acquis sociaux, c’est bien le fond de commerce originel de la CFTC.

La CFTC n’a pas échappé à la scission en 1964, avec des conséquences sur son réseau de militants qu’elle n’a pas terminé de payer. Elle avait finalement été "maintenue" puis reconnue de nouveau comme syndicat représentatif. Avec les avantages que cela apporte… et les effets pervers que cela a induit. Car à défaut de disposer d’Hommes de conviction partout, la CFTC a dû à l'époque requérir au « tout-venant » pour la représenter, dans les entreprises comme dans les organismes paritaires.

C’est sans s’en apercevoir et sans doute contre son gré que le syndicat s’est transformé en véritable aimant à apparatchiks. Beaucoup ont investi les missions prestigieuses. Ils ont vu de la lumière, de la chaleur, du confort, parfois des espèces sonnantes et trébuchantes et ils sont entrés. Ils en ont profité pour soigner leur égo, parfois pour remplir leur porte-monnaie, ou obtenir un déroulement de carrière inespéré. Pour comble, ceux dont la carte de visite approche le format A3 sont souvent les seuls adhérents de leur syndicat... lorsqu’ils n’oublient pas de régler leur cotisation.

Et puis, il y a les vrais militants. Ceux qui croient aux valeurs de la CFTC, ceux qui croient en eux-mêmes qui ont cet engagement indéfectible qui fait tourner le système. Problème : les apparatchiks sont plus nombreux que les militants. Tandis que les derniers ont le nez dans le guidon et développent à tout-va, les seconds disposent du temps et de la lattitude nécessaires à se maintenir en place. C’est d’ailleurs leur principale, voire leur unique occupation. On aboutit ainsi à une sclérose partielle du sytème. Les objectifs réels de ceux qui tirent les ficelles ont trop souvent visé à une médiocrité gage de confort.

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je crois que cette analyse sur les apparatchiks est transposable dans beaucoup d'OS, d'ailleurs les regroupements à venir vont certainement continuer à en donner l'illustration. La problématique sera avant tout une question de survie des structures existantes et non pas des fusions, en abandonnant l'histoire de chacun, pour construire quelque chose de nouveau sur des bases redéfinies.

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Une des raisons inavoué qui a conduit à cet état de fait est aussi le besoin de la bureaucratie syndicale de sauvegarder son emploi, dans un contexte ou les revenus des OS et le droit syndical diminuent.

D'ailleurs il a aussi une analyse sur son OS la CFTC

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J'ai dû beaucoup décevoir mon interlocutrice. Car si je m'efforçe, dans le cadre de mes missions de communicant, d'être le plus précis possible, sur ce coup là, j'ai répondu à côté des questions. Ou plutôt j'ai donné ma position sur un sujet qui me parait essentiel, l'avenir de la CFTC. Au Congrès Confédéral de Bordeaux, il y a trois ans, je m'exprimais déjà sur la question. Mes propos avaient d'ailleurs été relayés par la presse.

Ils n'ont pas changé depuis. Tout d'abord, la CFTC n'a d'avenir que si elle devient plus combative. Cela sans renier ses valeurs. La révolution, d'autre s'en chargeront. Mais le combat sans concession pour la défense et le développement des acquis sociaux, c'est bien le fond de commerce originel de la CFTC.

La CFTC n'a pas échappé à la scission en 1964, avec des conséquences sur son réseau de militants qu'elle n'a pas terminé de payer. Elle avait finalement été "maintenue" puis reconnue de nouveau comme syndicat représentatif. Avec les avantages que cela apporte… et les effets pervers que cela a induit. Car à défaut de disposer d'Hommes de conviction partout, la CFTC a dû à l'époque requérir au « tout-venant » pour la représenter, dans les entreprises comme dans les organismes paritaires.

C'est sans s'en apercevoir et sans doute contre son gré que le syndicat s'est transformé en véritable aimant à apparatchiks. Beaucoup ont investi les missions prestigieuses. Ils ont vu de la lumière, de la chaleur, du confort, parfois des espèces sonnantes et trébuchantes et ils sont entrés. Ils en ont profité pour soigner leur égo, parfois pour remplir leur porte-monnaie, ou obtenir un déroulement de carrière inespéré. Pour comble, ceux dont la carte de visite approche le format A3 sont souvent les seuls adhérents de leur syndicat... lorsqu'ils n'oublient pas de régler leur cotisation.

Et puis, il y a les vrais militants. Ceux qui croient aux valeurs de la CFTC, ceux qui croient en eux-mêmes qui ont cet engagement indéfectible qui fait tourner le système. Problème : les apparatchiks sont plus nombreux que les militants. Tandis que les derniers ont le nez dans le guidon et développent à tout-va, les seconds disposent du temps et de la lattitude nécessaires à se maintenir en place. C'est d'ailleurs leur principale, voire leur unique occupation. On aboutit ainsi à une sclérose partielle du sytème. Les objectifs réels de ceux qui tirent les ficelles ont trop souvent visé à une médiocrité gage de confort.

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je crois que cette analyse sur les apparatchiks est transposable dans beaucoup d'OS, d'ailleurs les regroupements à venir vont certainement continuer à en donner l'illustration. La problématique sera avant tout une question de survie des structures existantes et non pas des fusions, en abandonnant l'histoire de chacun, pour construire quelque chose de nouveau sur des bases redéfinies.

ça déblaye ........... mdrmdr

Publication:

Tes réponses sont intéressantes mais tu conditionnes l'avenir du syndicalisme et son éventuelle reconstruction unitaires aux évolutions politiques de la gauche de la gauche.

Ce ne sera jamais à mon avis suffisant pour résoudre le dilemme actuel.

Oui, pour la reconstructio unitaire à gauche, non parce que je le veux, mais parce que l'évolution naturelle du militant le conduit des préoccupations de base des salariés vers une vision plus large au fur et à mesure qu'il milite. Cette vision plus large le conduit inévitablement à se poser la question du relais politique pour ne pas mener éternellement les mêmes combats et voir certaines choses avancer socialement.

Pour les militants qui choisissent de mener des luttes pour quitter le système capitaliste, inévitablement à un moment ou à un autre ils franchissent le pas et entrent dans un parti politique. Comme bien souvent ils font parti des plus impliqués, ils en arrivent rapidement à des postes de responsabilité que ce soit dans le syndicat, la fédération ou la confédération/union.

Selon les organisations, le parti devient ainsi le relais du syndicat ou c'est le syndicat qui devient la courroie de transmission du parti, voire le syndicat se substitue au parti ( CNT). Les décideurs, les leaders d'opinions dans les syndicats on quasiment tous la double casquette syndicat/parti, de droite comme de gauche, chez les réformiste comme chez les révolutionnaires. Oh bien sur l'on trouvera toujours des contre-exemples, mais la grande majorité aura la double appartenance. Et même s'ils arrivent à bien séparer leurs deux activités l'influence sur la manière d'agir et de penser sera inévitable à moins d'être schizophrène.

Donc le meilleur moyen d'arriver à unifier dans l'action le mouvement syndical est qu'il y ait une influence politique qui aille dans le même sens. Après la nécessaire indépendance du syndicat par rapport au parti doit être assuré par les satuts dans la forme et par le contrôle des adhérents au quotidien. Il ya de fait, une nouvelle approche à définir dans les rapport de pouvoir interne aux OS, pour éviter que les apparatchik ne confisquent le pouvoir à leur profit.

Oui ce ne sera pas suffisant non plus, à mon sens l'on ne peut pas créer du neuf en gardant des structures et des pratiques anciennes qui ont démontrés parfois leur efficacité mais surtout leur porosité aux confiscations de pouvoir et dévelloppé une culture clanique, contraire aux intérêts des salariés.

La recomposition syndicale pour être réellement efficace doit permettre à chacun d'apporter son vécu dans une organisation vierge créé pour que chacun soit à égalité, en prenant en compte les défauts des structures précédement existantes de manière à ne pas le sreproduire dans la nouvelle. La condition de l'abandon pour chaque OS qui fusionnerait de son nom et de son histoire est le seul moyen pour éviter le subordination de ceux qui abandonnerait leur nom et leur histoire à ceux qui les garderaient.

Pour l'instant les esprit ne sont pas prêt, particulièrement à la CGT, qui cultive l'histoire CGT comme vecteur d'identification émotionnel auprès de ses adhérents ( premier syndicat, seul syndicat ouvrier, toujours à la point de tout, toujours le meilleur au final même si l'on concède parfois quelques erreurs ).

Si l'on peut considérer comme souhaitable le regroupement de tous les syndicats réformistes dans un syndicat et ceux de transformation sociale dans un autre, force est de constater que la CFDT et la CGT en voulant initier cette recomposition par l'action du gouvernement et du medef ont choisi la mauvaise méthode. La lecture que la majorité des militants des autres OS vont en faire c'est que c'est un coup de force main dans la main avec le patronat.

C'est somme toute de mauvaise augure pour une recomposition et une clarification qui est certe souhaitable mais pas de cette manière.

Publication: (modifié)

Encore un post tiré du blog de Bernard Aubin, un peu ancien car du début de l'année, mais n'est-il pas prémonitoire ? cartonrouge

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Tempête sur la représentativité

Ce n'est pas une surprise, CGT et CFDT signeront la « position commune » définissant les nouvelles règles de représentativité qui devraient leur permettre de se partager le monde du travail. Elles obtiennent bien-entendu le soutien du Medef. Illustration ô combien révélatrice de la manière dont seront défendus les intérêts des travailleurs demain.

Plus réservée au départ, la CGPME qui reconnaissant la qualité et surtout la productivité des négociations avec les petites organisations, a finalement décidé de ratifier le texte, envoyant celles-ci dans le couloir de la mort.

L'UPA ne paraphera pas le texte, n'y retrouvant pas ses billes. FO avait dès lundi annoncé sa non-signature.

L'UNSA , très critique sur cette « position commune », tente un rapprochement avec la CGC. Cette dernière doit faire face à une fronde de sa base, peu encline à ce type de rapprochement. Elle ne signera pas le texte, tout comme la CFTC, qui dénonce une volonté de bipolarisation du syndicalisme.

La plupart des syndicats lésés par le texte dénoncent tous en cœur l'hégémonie de la CGT et de la CFDT. Le risque est en effet très important en termes de transparence du dialogue social et surtout d'efficience des négociations avec le patronat.

Pour faire partie d'une entreprise qui pratique une co-gestion occulte avec le syndicat majoritaire depuis plus de 10 ans, je peux très bien entrevoir le sort de la défense des salariés dans les années qui suivent. Double langage, démagogie, illusion, agitation de façade et accords de couloir : voilà ce que serait le dialogue social de demain si cette réforme venait à être actée en l'état.

En attendant, c'est la panique à bord dans de nombreuses petites organisations. La fusion éventuelle avec un autre syndicat, c'est le risque de perdre son âme, c'est aussi le risque de perdre sa place ! Faut-il, comme les rats, quitter le navire avant qu'il ne coule ou tenter d'écoper en espérant atteindre la rive ? Chacun verra sans doute midi à sa porte.

Les grands perdants de cette réforme seront les salariés. Mais quand ils s'en rendront compte, il sera trop tard. Je vais vous confier un truc simpliste pour faire la part des choses entre le bon et le mauvais. Ca n'a rien de scientifique et ca marche à tous les coups.

Quand le patronat, la droite, une bonne partie de la gauche, et de nombreux décideurs se sont unis pour défendre l'Europe, je m'étais dit qu'une telle convergence d'intérêts ne pouvait qu'éveiller les soupçons. Faisons le bilan de notre pouvoir d'achat, après la création de l'euro, la destruction de nos services publics…

Inutile d'explorer mot à mot la « position commune ». La diversité de ses partisans (rappelons que le PS souhaitait également réformer le dialogue social dans le même sens), leur nombre, et les arguments avancés pour justifier cette réforme sentent le souffre.

Rassurons-nous, elle a été impulsée par un grand démocrate. Un homme déterminé, qui a toujours fait preuve de générosité envers le monde du travail. Pourquoi s'inquiéter ?

Modifié par Bandaa Bono

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