Thierry80 Publication: 31 octobre 2008 Partager Publication: 31 octobre 2008 Source : La Tribune Date : 31/10/2008 Le financement du fret ferroviaire en Europe et le problème du manque d'intégration des réseaux ont été au cœur des débats lors du premier Forum du rail européen "Fret sans frontières», organisé à Paris le 29 octobre. «Il faut développer les transports durables, moins polluants et moins gourmands en énergie.» Lors du discours d'ouverture du premier Forum du Rail européen «Fret sans frontières» le 29 octobre, le Secrétaire d'Etat aux transports, Dominique Bussereau, a rappelé l'importance du fret ferroviaire par rapport aux exigences de réduction des émissions carbones. «Le fret ferroviaire a des atouts majeurs devant lui et les pouvoirs publics français ne souhaitent pas mettre la pédale douce sur les investissements en la matière», a-t-il ajouté. Une précision utile. Les coûts élevés de la modernisation des réseaux font qu'il est difficile pour les opérateurs de se passer d'un fort soutien public. Le matin du Forum du rail européen, le quotidien Libération a révélé que le prochain contrat de performance 2008 - 2012 signé entre l'Etat et RFF prévoyait d'allouer plus de 13 milliards d'euros à la rénovation et à la modernisation du réseau ferroviaire français. L'engagement de l'Etat français à moderniser un réseau en mauvais état répond donc aux attentes de RFF. Et c'est compréhensible, car cette entreprise publique supporte une dette de près de 28 milliards d'euros, liée pour partie de sa scission avec la SNCF en 1997. Or, comme l'a rappelé Hubert du Mesnil, le président de RFF, « le fret doit augmenter sa part de marché de 25% d'ici 2012», notamment pour faire face à la crise écologique. A terme, les acteurs du fret ferroviaire doivent affronter un marché européen intégré et concurrentiel. Actuellement, à l'exception de l'Allemagne, les marchés nationaux du fret restent pour l'instant fortement dominés par les opérateurs historiques - en France, la SNCF détient 93% du marché. Si les opérateurs des pays qui ont anticipé la libéralisation sont les plus armés pour faire face à un marché européen, celui-ci reste encore largement virtuel et de nombreux blocages perdurent. Faute d'un réseau véritablement intégré, les gestionnaires de réseau s'en remettent pour l'instant à un système de «corridors» transfrontaliers, qui constituent une réponse opérationnelle sur certaines lignes. Au sein de l'UE, six corridors sont actuellement en exploitation. Et la Commission européenne propose la création d'au moins un corridor international orienté fret dans chaque Etat membre d'ici 2012. Selon Laurens Jan Brinkhorst, coordonnateur à la Commission européenne, «la priorité pour améliorer la performance des corridors est d'améliorer la coopération entre les Etats membres sur l'infrastructure. Cela passe par une meilleure culture d'opération, des autorités nationales moins exclusives et une plus grande écoute des acteurs économiques.» Au final, la plupart des participants au Forum «Fret sans frontières» a estimé que l'émergence d'un marché européen du fret passait par de fortes améliorations en terme d'interopérabilité (signalisation, reconnaissance mutuelle...), une meilleure concertation entre les acteurs nationaux et l'harmonisation de la réglementation. A ce titre, la France établira d'ici la fin de l'année un régulateur pour son secteur ferroviaire, conformément à la directive européenne de 2007. POSITIONS : Johannes Ludewig, le directeur exécutif de la Communauté européenne du rail (CER), groupement européen d'entreprises ferroviaires et de gestionnaires de réseaux, a quant à lui insisté sur les besoins de financement du secteur. Estimant à plus de 150 milliards d'euros les besoins européens d'investissements d'ici à 2020, M. Ludewig a martelé que «les gouvernements devaient assumer la charge des développements du secteur ferroviaire» et dénoncé par la même occasion «les problèmes de financement et les distorsions des prix : le grand public pense que les coûts du transport ferroviaire sont faibles mais ils sont élevés.» Michael Cramer, député européen (Verts/ALE), a souligné pour sa part que le fret ferroviaire européen souffrait de concurrence déloyale face aux autres moyens de transports, en particulier le transport routier. Selon l'eurodéputé, «le fret ferroviaire est favorable à l'environnement mais il reste cher par rapport à la route. Il faut réviser la directive européenne sur l'eurovignette pour que le cadre réglementaire des transports soit plus équitable» Gilles Savary, député européen français (PSE), regrette de son côté «une adaptation timide à la libéralisation du fret ferroviaire» en Europe et plaide pour «le développement d'une culture européenne du rail afin de favoriser les modes de transports alternatifs à la route.» Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Fabr Publication: 31 octobre 2008 Partager Publication: 31 octobre 2008 Il est beau le garenne de palabrer ainsi des Fret à longue distance, d'en remettre une (necessaire) couche sur le reseau français et son besoin d'investissement. Mais tout celà relève des théories de la macro économie, des belles conversations de salons Parisiens, entre discours et petits fours, entre "initiés" et "autorisés" de la chose ferroviaire Pendant ce temps, le Fret de proximité, lui, ne voit toujours rien venir, n'est t'il pas ?.... Fabrice Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cheminant Publication: 31 octobre 2008 Partager Publication: 31 octobre 2008 (modifié) Salut, Vu le cours du baril en ce moment, il va falloir attendre qu'il remonte...je me permets d'appeler cela le baroud d'honneur de la route avant que l'offre de pétrole soit vraiment en deça de la demande...ce n'est pas pour demain mais c'est uniquement à ce moment là que le ferroviaire sera réellement soutenu (pour rappel, on continue à construire des autoroutes dont la viabilité actuelle, en regard du système économique du moment et donc, du tout pétrole, ne dépasse pas 40 à 50 ans). En attendant c'est à l'État de prendre ses responsabilités... donc... je crois que si la crise perdure on risque d'avoir des choses assez inattendues pour les EF spécialisées Fret et donc exposé au premier plan. J'explique le au droit de la responsabilité étatique, quel gouvernement (peu importe "sa" couleur politique) lâcherai les grosses entreprises logistiques est, par effet domino, les millions (ce n'est pas exagéré) d'emplois qui en dépendent? Aucun. Modifié 31 octobre 2008 par Cheminant Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Fabr Publication: 1 novembre 2008 Partager Publication: 1 novembre 2008 Ne t'inquiétes pas trop pour les EF..il n'y en a pas beaucoup, alors le grand jardinier surveille les jeunes pousses.. Faudrait pas que le vieux chêne fasse trop d'ombre, sinon il y a des branches à couper. Fabrice Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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