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Elections Prud'Homales


Elections Prud'Homales 2008  

90 membres ont voté

  1. 1.

    • Oui
      64
    • Non
      12
  2. 2.

    • CFDT
      13
    • CFE - CGC
      1
    • CFTC
      2
    • CGT
      25
    • FO
      6
    • Solidaires
      10
    • UNSA
      5
    • Autre OS
      0
    • Je ne vais pas voter
      14
  3. 3.

    • CFDT
      7
    • CFE - CGC
      0
    • CFTC
      4
    • CGT
      20
    • FO
      5
    • Solidaires
      2
    • UNSA
      6
    • Autre OS
      5
    • Je n'avais pas voté
      27


Messages recommandés

social - économie

Les prud’homales secouent la hiérarchie syndicale

Élections . Net progrès de la CGT, sérieux revers pour la CFDT et FO, l’écart entre les « grandes confédérations » se creuse. Ceux qui ne passent par la barre des 10 % sont en difficulté.

Même perturbés par un taux d’abstention record, les résultats des élections prud’homales s’apparentent à un big bang syndical. Sans la bouleverser totalement, le vote bouscule la hiérarchie dans une élection ou, normalement, les changements ne sont jamais spectaculaires.

La CGT, si souvent accusée d’être un syndicat « trop contestataire », arrive largement en tête avec 33,8 % des voix, progresse de 1,6 point et creuse l’écart avec toutes les autres. Depuis que cette élection existe, en 1979, c’est la première fois que la première des confédérations françaises n’enregistre pas de baisse. Son score progresse dans tous les collèges électoraux, dans l’industrie où elle est traditionnellement forte à 41,8 % (+ 2,3) mais aussi dans le commerce à 34,9 % (+ 1,8) ou encore dans l’agriculture avec 26,3 % (+ 2,4 %).

Stratégie claire

La CGT gagne 5 points dans le Calvados, plus de 6 % dans le Puy-de-Dôme et la Mayenne. Elle totalise 40 % des voix dans les Bouches-du-Rhône (+ 2,3) et passe en tête en Loire-Atlantique, un département jusque-là dominé par la CFDT. Bernard Thibault, secrétaire général, salue un « inversement de tendance » (voir ci-contre) qu’il attribue à « une stratégie syndicale claire, offensive, qui sait être critique mais aussi force de propositions ».

La CFDT, organisation dite « raisonnable », sort grande perdante du scrutin, même si elle reste en seconde position avec 22,1 % des voix. La centrale, qui, depuis la crise interne qui l’a secouée après son acceptation de la réforme des retraites de 2003, a perdu beaucoup de militants, recule de 3 points et se rapproche dangereusement de la barre des 20 %. Ses résultats sont mauvais dans ses fiefs bretons. Elle perd près de 6 % en Ille-et-Vilaine et près de 5 % dans le Morbihan.

Le recul est palpable dans toutes les sections et spectaculaire dans l’encadrement. La CFDT y perd la 1re place qu’elle avait gagnée sur la CFE-CGC en 1997. En recueillant 23 % des suffrages des cadres, elle doit céder - 5,6 %. François Chérèque, secrétaire général de la confédération, ne cache pas qu’il est « déçu » mais dit « assumer le résultat » et appelle à ne pas focaliser sur ce scrutin qui « ne constitue pas le bon outil pour apprécier sans contestation le poids réel des organisations dans les entreprises ».

C’est aussi l’argument de FO, qui pourtant s’est battu pour que les prud’homales deviennent l’élection de représentativité. Cette confédération, qui, ces derniers temps manie l’ambivalence, signant des accords contestés jusque dans ses rangs (modernisation du marché du travail), se tenant à l’écart des initiatives unitaires tout en multipliant les appels à la grève, recule sensiblement. Pour la seconde fois.

Terrain des luttes

En 2002, FO avait déjà accusé le coup en perdant 2 points. Cette fois-ci, la centrale en cède trois. Avec 15,9 % des voix, sa position de « troisième grande confédération » s’en trouve fragilisée. Cette place est même déjà contestée par le duo UNSA/CFE-CGC, dont les organisations sont en cours de fusion. L’UNSA continue sa progression. Après la percée de 2002 (5 %), elle gagne 1,2 %. La CFE-CGC passe de 7 à 8,2 % en reprenant la première place dans le collège encadrement. Alain Olive, secrétaire général de l’UNSA, militant de « la constitution d’un pôle syndical réformiste dont le rapprochement avec la CFE-CGC est la première ébauche », n’hésite pas à mettre l’addition des deux scores (14,4 %) en concurrence avec les 15,9 points de FO. C’est compter sans les déperditions de forces, en général inéluctables, quand interviennent des mouvements de démissions collectives, rapprochements entre plusieurs organisations, etc.

Les autres syndicats n’obtiennent pas 10 % des suffrages, barre fatidique dorénavant fixée dans les entreprises pour obtenir sa représentativité. La CFTC, qui se donnait l’objectif de réaliser 15 %, recule et ne passe pas la barre des 9 points (8,9 %). Menacée par la mise en oeuvre des nouveaux critères de représentativité, la centrale chrétienne a conscience qu’elle doit « conquérir et séduire au-delà de ce noyau dur », que constitue son électorat. Quand à l’Union syndicale Solidaires, qui est parvenue à présenter trois fois plus de listes qu’en 2002, le progrès est au rendez-vous puisque la dernière-née du mouvement syndical passe de 1,5 % à 3,8 %. Mais le résultat n’est pas au niveau des espérances, fixées à 5 %, seuil en deçà duquel le syndicat n’est pas assuré de continuer à trouver place sous cette forme dans le paysage syndical. Pour Annick Coupé, sa porte-parole, « les résultats marquent clairement que le syndicalisme qui progresse le plus est celui qui se situe sur le terrain des luttes ». Et qui porte une conception unitaire du syndicalisme.

P. M.

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social - économie

Un record absolu d’abstention

Seulement 25,5 % des électeurs se sont déplacés pour voter. Les syndicats reprochent au gouvernement l’absence de campagne.

Alors que FO considère que le taux d’abstention pose un « problème d’interprétation des résultats », L’UNSA affirme que l’élection prud’homale reste celle qui « mobilise le plus grand nombre de salariés, près de 5 millions, bien plus que les élections aux comités d’entreprises ». Le fait que les trois quarts des électeurs du secteur privé ne se soient pas rendus aux urnes mercredi soulèvent déjà la polémique. La participation électorale s’est effondrée cette année avec 74,5 % d’abstentions (déjà forte en 2002, 68 %), dans le collège salariés. L’élargissement du vote par correspondance n’a, semble-t-il, pas suffi à enrayer la désaffection. Le collège de l’industrie semble avoir d’avantage mobilisé que les autres secteurs du fait, pour l’essentiel, que s’y trouvent des grandes entreprises qui ont permis aux salariés de voter sur place. Xavier Bertrand, ministre du Travail a dit, hier, étudier « la piste très concrète » de la généralisation de l’installation des bureaux de vote dans les entreprises et a annoncé une « étude sur les motivations des électeurs et les raisons de cette abstention ».

Pour le reste, les syndicats s’accordent pour dénoncer les conditions d’organisation du scrutin et accuse le gouvernement de n’avoir pas suffisamment incité à voter. « Vous avez vu un débat dans les radios sur les élections ? », a ironisé François Chérèque, secrétaire général de la CFDT. Dans un communiqué, la CFTC « s’insurge contre l’absence de campagne officielle nécessaire à l’expression de la démocratie. (…) Imagine-t-on une élection présidentielle sans véritable campagne ? », interroge la confédération. La CGT se fait encore plus dure, en parlant de « conditions déplorables d’organisation du scrutin ».

Reste que le taux de participation décline depuis que ces élections existent passant de près de 60 % en 1982 à moins de 30 % aujourd’hui. Cela dit aussi quelque chose sur l’inadéquation de l’offre syndicale par rapport aux attentes des salariés.

P. M.

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social - économie

L’hégémonie du MEDEF contestée

Chez les employeurs, la coalition MEDEF-CGPME-UPA recule de 8 points.

En lançant sa campagne pour les prud’homales, le MEDEF, qui présentait des listes communes avec ses alliés de la CGPME, de l’UPA (artisanat), de la FNSEA (agriculteurs) et de l’UNAPL (professions libérales), n’avait pas caché sa crainte de voir son hégémonie remise en question. Les résultats du scrutin montrent qu’il avait raison. Sur l’ensemble du collège employeurs, les listes du MEDEF et de ses alliés obtiennent 72 % des suffrages, soit 8 points de moins qu’en 2002. Les listes présentées par l’Association des employeurs de l’économie sociale (AEES) améliorent leur score d’à peu près autant, passant de 11,32 % à 19,07 %. Dans la seule section des « activités diverses », où l’AEES présentait l’essentiel de ses candidats, la tendance est plus spectaculaire puisqu’elle y obtient 34,4 % (contre 25,9 % en 2002), le MEDEF et ses alliés dépassant tout juste la barre des 50 %. Cette section, qui compte 190 000 inscrits et a enregistré un taux de participation plutôt élevé (46,18 %), regroupe des activités très variées, des services à la personne aux cabinets de professions libérales (médecins, kinés, architectes, etc.) employant des salariés en passant par les particuliers employeurs et les mutuelles de santé. Leurs statuts sont eux-mêmes divers : associations, coopératives, petites entreprises…

Les listes de l’économie sociale ont donc transformé l’essai qu’elles avaient réalisé en 2002, date de leur première franche percée électorale. « Il y a aujourd’hui un certain nombre de dirigeants qui ne se reconnaissent plus dans le modèle dominant des chefs d’entreprises, qui sont en rupture avec ce que propose l’alliance MEDEF-CGPME-UPA », analyse Robert Baron, porte-parole de l’AEES. « Ils ont été intéressés par le message que l’on a diffusé », message réclamant de « replacer l’individu au centre » et posant que « l’entreprise n’est pas uniquement liée à la possession de capitaux ou au résultat par distribution de dividendes ». Sans doute, note Robert Baron, le contexte de la crise financière et l’affaire de la caisse noire de l’UIMM (branche métallurgie du MEDEF) ont-ils pesé sur le choix des électeurs employeurs. Les représentants de l’économie sociale prennent appui sur ce test de représentativité pour demander aux pouvoirs publics et au MEDEF d’en tirer les conséquences et de leur faire place dans un dialogue social où ils ont été, jusqu’alors, superbement ignorés.

Yves Housson

Modifié par Dom-trappeur
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Ce n'est pas un peu exagerer comme termes, je prefereais que l'on parle de tournant voir de changement....

Je maintiens" la dérive réformiste" !

Pour moi une réforme c'est prendre l'existant et l'améliorer et si les conditions sociales et économiques ont changés, l'adaptation doit être au minimum de donner les mêmes droits et la mêmes protections pour toutes les personnes concernés auparavant.

"Reformer" dans le sens actuel c'est s'adapter au condition imposées par la loi du marché. C'est pour moi tout le contraire de la civilisation et du progrès.

Je suis réformiste dans le premier sens et anti réformiste dans le second. La CFDT ayant choisi la deuxième voie galvaude, avec l'aide du pouvoir économique, le terme. "Reformer" maintenant, c'est accepter des reculs sociaux pour conserver des parts de marché et l'emploi local qui va avec.

Donc accepter la mise en conccurence des salariés et de leur droits. C'est refuser de voir que la porté universelle du progrès social ne passe pas par la sphère marchande.

Le discrédit qu'ils ont donné au mot empêche maintenant les "vrais réformistes" de l'utiliser.

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Je maintiens" la dérive réformiste" !

Pour moi une réforme c'est prendre l'existant et l'améliorer et si les conditions sociales et économiques ont changés, l'adaptation doit être au minimum de donner les mêmes droits et la mêmes protections pour toutes les personnes concernés auparavant.

"Reformer" dans le sens actuel c'est s'adapter au condition imposées par la loi du marché. C'est pour moi tout le contraire de la civilisation et du progrès.

Je suis réformiste dans le premier sens et anti réformiste dans le second. La CFDT ayant choisi la deuxième voie galvaude, avec l'aide du pouvoir économique, le terme. "Reformer" maintenant, c'est accepter des reculs sociaux pour conserver des parts de marché et l'emploi local qui va avec.

Donc accepter la mise en conccurence des salariés et de leur droits. C'est refuser de voir que la porté universelle du progrès social ne passe pas par la sphère marchande.

Le discrédit qu'ils ont donné au mot empêche maintenant les "vrais réformistes" de l'utiliser.

C'est pour ça que je suis contre les Réformes Libérales

et que je suis pour le Progrès Social... koiquesse

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