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Le Web des Cheminots

Agression d'un conducteur et arrêt de travail spontané


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1/ Ce n'est valable que sur le materiel moderne, mais sur le materiel plus ancien RIB, RIO, RRR ou tout simplement Corail on reste au SA traditionel.

2/ Certes, mais je connais des sociétés où le phénomène de violence est beaucoup plus faible, voir par ex la Suisse et les pays nordiques.

1/ Merci pour la précision. :)

2/ question de climat et de températures ? Avec le réchauffement climatique ça promet... :)

(second dégré...)

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Agression à l'origine de la grève à Saint-Lazare:

trois mineurs en garde à vue

AFP

Trois mineurs ont été placés en garde à vue mercredi dans le cadre de l'enquête concernant l'agression d'un conducteur du RER A,

lundi soir en gare de Maisons-Laffitte (Yvelines), a-t-on appris auprès du parquet de Versailles.

Les trois mineurs, "deux de 15 ans et un de 17 ans", ont été interpellés mercredi matin et placés en garde à vue dans les locaux de la sûreté départementale des Yvelines.

Mercredi soir, les trois jeunes habitant la cité des Indes à Sartrouville (Yvelines) étaient toujours en garde à vue.

"Il s'agit de trois mineurs inconnus des services de police", selon une source policière. "Les enquêteurs ont remonté leur piste grâce à la vidéosurveillance et une enquête de voisinage", selon cette même source.

"Aucun slogan antisyndicaliste n'a été prononcé lors de l'agression", selon cette source, contrairement à ce qu'avaient affirmé mercredi certains représentants syndicaux.

Dans un communiqué publié mercredi après-midi, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a adressé "toutes ses félicitations aux enquêteurs de la sûreté départementale des Yvelines".

Elle "rend hommage à leur professionnalisme et à leur rapidité" et souligne que ces interpellations "illustrent la priorité accordée par la police et la gendarmerie à la sécurité des transports", selon le texte.

Lundi à 19h45, le conducteur du RER A en provenance de Nanterre était descendu de sa cabine à la suite du déclenchement du signal d'alarme dans une des voitures de son RER.

Il avait alors été agressé dans la voiture par "six personnes alcoolisées", roué de "coups de poing et de pied au visage", selon une source policière.

Mardi, le trafic ferroviaire avait été très perturbé sur la branche ouest du RER A et les trains de banlieue menant à la gare Saint-Lazare en raison d'une grève subite des conducteurs qui protestaient contre cette agression. Cette grève avait conduit - fait rare - à la fermeture de la gare, provoquant la colère des usagers.

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Gare Saint-Lazare:

Guillaume Pepy annonce des indemnisations plus élevées

AP

Le président de la SNCF Guillaume Pepy a promis mercredi soir que les usagers victimes mardi de la grève sauvage à la gare Saint-Lazare seraient indemnisés "de 30 à 50 euros de leur abonnement mensuel du mois prochain".

"Toutes les personnes qui voyagent par la gare Saint-Lazare seront indemnisées de 30 à 50 euros sur leur abonnement mensuel du mois prochain, qui s'appelle Navigo en Ile-de-France", a déclaré M. Pepy lors du journal de 20h de France-2. "C'est bien le moins que l'on puisse faire".

Mardi soir, la SNCF avait annoncé dans un premier temps une réduction de 33% sur le prix des abonnements de février pour les voyageurs concernés dans les gares des lignes J (Mantes-la Jolie/Gisors/Ermont-Eaubonne) et L (Versailles-Rive Droite/Saint-Nom-la-Bretèche/Cergy-le-Haut).

Mercredi matin, en conseil des ministres, le président Nicolas Sarkozy avait sommé la SNCF de "s'excuser auprès de ses abonnés" et "d'indemniser les voyageurs" victimes de la fermeture de la gare Saint-Lazare à Paris.

Par ailleurs, interrogé sur les nombreux retards de TGV dus souvent à des ruptures de caténaires, Guillaume Pepy a annoncé mercredi la nomination d'une "directrice de la qualité de service, dont le premier et essentiel chantier sera l'information de nos voyageurs quand il y a des perturbations". AP

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Remarque personnelle à la dépêche ci-dessus :

Pépy prend vraiment

les voyageurs transilien de St Lazare d'un côté

et les cheminots de l'autre

sur la question des incidents caténaires

(et tout autant les voyageurs TGV...d'ailleurs)

pour des charlots...

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Certes, mais je connais des sociétés où le phénomène de violence est beaucoup plus faible, voir par ex la Suisse et les pays nordiques.

Nicolas Sarkozy affiche son bilan sur la sécurité depuis 7 ans

Reuters Gérard Bon

Nicolas Sarkozy a affiché à Orléans son bilan - "impressionnant" selon lui - sur la sécurité en France en remontant à 2002, année où il avait pris en main le ministère de l'Intérieur.

Le chef de l'Etat, qui présentait ses voeux aux acteurs de la sécurité, a ainsi mis en avant une baisse de 13,5% depuis sept ans, un chiffre qui masque quelque peu le résultat mitigé de 2008, avec une baisse de "près de 1%."

"On m'a parfois reproché de développer une culture du résultat, qui oserait s'en plaindre aujourd'hui ?", a-t-il lancé devant un parterre de 500 gendarmes et policiers réunis dans un gymnase de la gendarmerie.

"Depuis sept ans, le chemin parcouru est impressionnant", a-t-il ajouté, affirmant que "plus de 1,5 million de crimes et délits" avaient été ainsi "évités" depuis sept ans.

Il n'a pas négligé l'actualité lors de ce déplacement en décrétant une "tolérance zéro" contre les actes antisémites ou islamophobes en France, qui se sont multipliés récemment.

"Ceux qui veulent importer en France les violences intra-communautaires trouveront l'Etat républicain sur leur route (...) La tolérance sera la tolérance zéro", a promis le président de la République.

La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, avait reporté l'annonce des résultats de la lutte contre la délinquance en 2008 pour en laisser la primeur au président.

Elle a presque atteint l'objectif d'une baisse de 5% en deux ans que lui avait assigné l'Elysée.

Pour le Parti socialiste, la "politique du chiffre" imposée par le président "ne peut aboutir à des résultats probants".

"Contrairement à ce qu'affirme Nicolas Sarkozy, sa politique depuis 2007 n'a pas limité les violences dans notre pays", dénonce Marisol Touraine, secrétaire nationale du PS chargée des questions de sécurité.

Elle cite "les violences aux personnes d'origine non crapuleuse (qui ne sont pas liées à un vol)" en augmentation de 9,9% en un an "d'après les statistiques de l'Observatoire national de la délinquance du dernier trimestre 2008" et évoque une hausse des escroqueries et infractions économiques de 9,1% en un an.

Nicolas Sarkozy, qui a décentralisé ses voeux cette semaine pour aller à la rencontre des Français, n'a pas évoqué la grogne d'une partie de la base policière après l'annonce de la suppression de 4.800 emplois d'ici 2011.

COUP DE POUCE DE 180 MILLIONS D'EUROS

Il a en revanche confirmé un coup de pouce aux forces de l'ordre dans le cadre du plan de relance : 80 millions d'euros destinés à la rénovation des locaux pénitentiaires et 100 millions que policiers et gendarmes devront se partager pour l'achat de plus de 5.000 véhicules.

Nicolas Sarkozy avait choisi Orléans, qui mène une politique pilote en matière de sécurité, pour faire ses annonces mais deux policiers de la ville ont été récemment écroués pour trafic de stupéfiants.

Il a donc insisté sur le respect de la déontologie. "Votre force, c'est la déontologie. Pas de familiarité, pas de tutoiement, pas de bavure", a-t-il lancé.

Nicolas Sarkozy, qui était accompagné des ministres de l'Intérieur et de la Justice, Michèle Alliot-Marie et Rachida Dati, a surtout égrené l'ensemble des mesures qui ont permis, selon lui, la "reconquête de l'ordre public."

Il a évoqué la "situation catastrophique" précédant son arrivée place Beauvau. "Entre 1997 et 2002, la délinquance avait augmenté de 15%", a-t-il assuré.

Rendant un hommage appuyé à Rachida Dati et aux magistrats, Nicolas Sarkozy s'est une nouvelle fois félicité d'avoir imposé des peines planchers pour les multirécidivistes et développé les fichiers de police ainsi que la vidéosurveillance.

"C'est l'impunité qui excède nos compatriotes et j'ai été élu pour mettre en place cette politique", s'est-il justifié en réponse aux critiques d'associations de défense des droits de l'homme.

Edité par Yves Clarisse

Post Scriptum perso :

je reste dans le sujet

Le coflit ayant pris fin dans sa forme on peut revenir au fond...

puisqu'à l'origine des évènements il y a eu une agression contre un agent SNCF, agent d'un service public (c'est pas moi qui le dit mais la direction de la SNCF)...

Modifié par Dom-trappeur
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Gare Saint-Lazare:

Guillaume Pepy annonce des indemnisations plus élevées

AP

Le président de la SNCF Guillaume Pepy a promis mercredi soir que les usagers victimes mardi de la grève sauvage à la gare Saint-Lazare seraient indemnisés "de 30 à 50 euros de leur abonnement mensuel du mois prochain".

Bonsoir,

Puisque Sarko est pret a aider les banques suite a la crise financiere,je trouve qu'il pourrait aussi aider la SNCF et faire un geste pour l'indemnisation des usagers!!!

,

Modifié par nicopasta
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Bonsoir,

Puisque Sarko est pret a aider les banques suite a la crise financiere,je trouve qu'il pourrait aussi aider la SNCF et faire un geste pour l'indemnisation des usagers!!!

Aider la sncf tout cours, et développer un transport ferroviaire digne de la nation, et là l'usager sera contant

Modifié par nicopasta
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Saint-Lazare: colère de Sarkozy, Pepy annonce une meilleure indemnisation

AFP Anne-Pascale REBOUL

Nicolas Sarkozy, "très remonté" après la paralysie mardi de la gare Saint-Lazare que le service minimum mis en place il y a un an n'a pu prévenir, a demandé mercredi à la SNCF de "s'excuser" et "d'indemniser" les voyageurs.

Une grève spontanée à la suite de l'agression d'un conducteur a paralysé mardi le trafic SNCF dans l'ouest de l'Ile-de-France. Mesure "exceptionnelle", la gare Saint-Lazare a été évacuée et fermée au public.

Dans la soirée, le président de la SNCF a annoncé sur France 2 que les "33%" de réductions sur les abonnements déjà annoncés n'était "pas assez" et que par conséquent "toutes les personnes qui voyagent par la gare Saint-Lazare seront indemnisées de 30 à 50 euros de leur abonnement mensuel du mois prochain" dont les prix s'échelonnent entre 50 et 112 euros.

Trois mineurs, deux de 15 ans et un de 17 ans, ont été placés en garde à vue mercredi dans le cadre de l'enquête sur cette agression.

"Le président a bien sûr été sensible à l'attaque dont a été victime le conducteur de la SNCF mais il a tenu à rappeler (...) que le service public appartenait au public", a rapporté le porte-parole du gouvernement Luc Chatel après le Conseil des ministres, mercredi.

"On ne peut pas accepter que la France soit prise en otage totalement sans préavis", a-t-il ajouté.

La loi sur le service minimum dans les transports terrestres, promesse de campagne de Nicolas Sarkozy et votée dès l'été 2007, est censée empêcher cette situation en imposant une concertation préalable entre syndicats et direction avant toute grève et une déclaration individuelle de chaque participant 48 heures avant le début d'un mouvement, ce qui permet d'annoncer à l'avance un plan de transports aux voyageurs.

Or mardi, les cheminots du secteur Saint-Lazare ont spontanément cessé le travail après l'agression, en appliquant leur "droit de retrait", empêchant cette mécanique.

Pour ajouter à l'exaspération, le trafic de cette gare était perturbé depuis un mois par une grève des conducteurs sur les effectifs. Se jouant des règles du service minimum, ils débrayaient souvent 59 minutes par jour, désorganisant fortement le service sans être trop pénalisés financièrement.

Soulignant aussi les difficultés du trafic TER des Alpes-Maritimes et à Marseille dans les transports en commun, le député UMP Eric Ciotti a annoncé le dépôt "prochainement" à l'Assemblée d'une proposition de loi visant à "aller plus loin" dans le service minimum en cas de grève, suggérant des "réquisitions".

"Au-delà des excuses qui vont de soi", il faut que "ce type de mouvement surprise complètement paralysant (...) disparaisse", a également affirmé dans la soirée M. Pepy en précisant qu'il avait proposé aux syndicats une "rencontre" pour trouver "des solutions autres que la grève" en cas d'agression.

Le président PS de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, a estimé que la fermeture de la gare avait sans doute permis de résoudre ce conflit persistant, soulignant que la direction de la SNCF avait "bien travaillé".

Après cette conjonction de difficultés mardi, François Bayrou, président du MoDem, a appelé "les personnels de la SNCF et des entreprises de transport" à "réfléchir au tort que ça leur fait".

Pour le PS, Jean-Marc Ayrault a demandé à l'Etat de "prendre ses responsabilités" et d'investir pour "rénover le système ferroviaire".

Depuis l'entrée en fonction de M. Pepy il y a un peu moins d'un an, le gouvernement a souvent exprimé son mécontentement, voire sa colère contre la SNCF, notamment après plusieurs ruptures de caténaires ayant entraîné des désordres à répétition pour les usagers.

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SNCF: Sarkozy s'en prend au syndicat Sud-Rail

AP

"Je ne peux pas accepter qu'une organisation syndicale irresponsable casse le service public

et bafoue l'intérêt des usagers du service public en fermant la 2e gare de France sans prévenir personne",

a accusé jeudi Nicolas Sarkozy, désignant nommément le syndicat Sud-Rail.

La gare parisienne de Saint-Lazare, qui voit passer près d'un demi-million de voyageurs par jour, avait été fermée toute la journée de mardi par la direction de la SNCF

suite à un débrayage des conducteurs, indignés par l'agression d'un collègue la veille à Maisons-Laffitte (Yvelines).

"Une organisation irresponsable essaie de tourner la loi, se moquant de son outil de travail, de la déontologie du service public" et porte "gravement atteinte à l'image d'une entreprises exceptionnelle", a-t-il accusé lors d'un déplacement à Vesoul (Haute-Saône). Il a évoqué des "images hallucinantes" et des usagers "pris en otage dans des conditions d'une violence inacceptable".

"S'il y a des faiblesses dans la loi (sur le service minimum dans les transports) votée par le Parlement, nous les changerons par la loi", a-t-il menacé.

"La loi s'applique à tout le monde, y compris à ceux qui appartiennent à Sud, et la loi sera respectée par tout le monde, y compris par ceux-là".

Mercredi soir, le président de la SNCF Guillaume Pepy avait estimé que

"le temps est sans doute venu de revoir les règles qui, aujourd'hui, autorisent à la SNCF des grèves reconductibles d'une heure en début de service

et qui ont pour effet de désorganiser complètement le trafic et de pénaliser les usagers de manière excessive".

"Ça ne peut plus durer, ça n'est plus possible, il faut revoir ces règles", avait-il martelé sur France 2.

"Aujourd'hui, Sarkozy et Pepy s'en prennent à ceux qui leur ont donné tort en montrant que la lutte collective permet de gagner:

ils veulent restreindre encore plus le droit de grève!",

a tonné jeudi Sud-Rail dans un communiqué.

"Ainsi, pour une heure de grève, la journée complète serait retirée sur le salaire! Cela s'appelle du vol". AP

Par contre pas un mot sur le fond de la situation des transports en Ile de France, sur les problèmes d'infrastructures et de matériel,

sur les questions d'insécurité, sur les questions sociales (emplois, effectifs, conditiopns de travail...)

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C'est de la démagogie, le PS a aussi été au gouvernement et n'a pas fait plus que les autre au niveau investissement ferroviaire

Tu n'en as pas un peu marre de devoir réagir systématiquement dès qu'un membre de l'opposition s'adresse à son adversaire aux gouvernements en place depuis presque 7 ans maintenant (2002/2009)...?

Le vrai problème c'est qu'on a vingt ans de retard en terme d'investissements ferroviaires depuis le début des années 70

alors on courre après pour les rattraper

et c'est vrai qu'à l'allure où on va on est pas près d'y arriver malgré la décentralisation par exemple...

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Buffet (PC): Sarkozy doit donner des moyens à la SNCF

AFP

Plutôt que de demander au président de la SNCF de s'excuser auprès des usagers, après la paralysie de la gare Saint-Lazare,

Nicolas Sarkozy ferait mieux "de donner des moyens" à l'entreprise publique, a estimé jeudi la secrétaire nationale du PCF Marie-George Buffet.

Mme Buffet a affirmé sur LCI avoir été "assez mal à l'aise" en entendant le président de la République demander à Guillaume Pepy de s'excuser auprès des usagers mercredi soir à la télévision.

"Au lieu de demander la démission ou les excuses du président de la SNCF, le président de la République devrait s'occuper de donner à la SNCF des moyens de moderniser son matériel, les voies et de faire en sorte qu'il y ait les embauches nécessaires pour que les conditions de transport s'améliorent", a-t-elle déclaré.

Usagère de la ligne B du RER, la députée de Seine-Saint-Denis a constaté "une dégradation extrêmement grave" des conditions de transport.

Alors que le service minimum n'a pu être appliqué lors du conflit à la gare Saint-Lazare et qu'il est question d'en revoir les modalités, Mme Buffet a dénoncé par avance une nouvelle "restriction du droit de grève". Elle a relancé son idée d'un "front progressiste pour défendre les libertés" qui, selon elle, "commencent à être menacées dans notre pays".

Elle a dénoncé un pouvoir qui veut "faire taire les grévistes" et "nous faire taire nous les députés à l'Assemblée nationale", avec la réforme du travail parlementaire.

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"Je ne peux pas accepter qu'une organisation syndicale irresponsable casse le service public

et bafoue l'intérêt des usagers du service public en fermant la 2e gare de France sans prévenir personne",

a accusé jeudi Nicolas Sarkozy, désignant nommément le syndicat Sud-Rail.

toujours dans la course notre bon roi ... pardon président

Ainsi c'est Sud-Rail qui a fermé la gare et appelé la police pour faire évacuer les voyageurs présents. Quel pouvoir !!!

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SNCF: Sud veut des moyens supplémentaires pour améliorer le sort des usagers

AFP

Le syndicat Sud-Rail a réclamé jeudi des moyens financiers et en effectifs supplémentaires pour le service public, afin d'améliorer le sort des usagers de la SNCF "victimes", selon lui, "des trains en retard, supprimés, bondés, sales".

"Les usagers de la SNCF sont victimes des trains en retard, supprimés, bondés, sales, chaque jour. Améliorer le sort des usagers, ce serait donner des moyens financiers et en effectifs au service public", écrit le syndicat dans un communiqué.

"Pourquoi ceux qui nous dirigent et versent, le temps d'une apparition au journal télévisé, des larmes de crocodile sur les usagers, sanctionnent-ils les cheminots lorsqu'ils pratiquent cette autre forme d'action collective qu'est la grève de gratuité?", a-t-il ajouté.

"La Fédération des usagers des transports et des services publics (FUTSP) et la fédération Sud-Rail ont plusieurs fois demandé qu'on cesse de qualifier +d'illégal+ ce type de mouvements", a poursuivi Sud.

Pour le syndicat, "aujourd'hui (le président Nicolas) Sarkozy et (le président de la SNCF Guillaume) "Pepy (...) veulent restreindre encore plus le droit de grève! Ainsi, pour une heure de grève, la journée complète serait retirée sur le salaire!".

Les cheminots du secteur Paris-Saint-Lazare ont observé toute la journée de mardi une grève spontanée, consécutive à l'agression d'un conducteur ainsi qu'à un mouvement de conducteurs pour réclamer des effectifs qui durait depuis la mi-décembre.

Alors que Nicolas Sarkozy était "très remonté" après cette grève spontanée, le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a jugé nécessaire mercredi soir sur France 2 de "revoir les règles qui aujourd'hui autorisent à la SNCF des grèves reconductibles d'une heure en début de service".

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Le Figaro du 15 janvier 2009

SNCF : SUD-rail ou la stratégie du blocage

Fabrice Amedeo

14/01/2009

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À deux mois des élections professionnelles à la SNCF, le syndicat ne recule devant rien pour se faire entendre et convaincre les cheminots.

Il commence à vraiment faire peur à la direction de la SNCF. Et il y a de quoi. SUD-rail s'est clairement lancé dans une vaste campagne de blocage de l'entreprise publique. Son objectif : montrer ses muscles face à son puissant concurrent qu'est la CGT et se présenter comme le seul vrai syndicat contestataire capable de faire plier Guillaume Pepy, le président de la SNCF.

Christian Mahieux, patron de SUD-rail, a réussi son coup mardi. En quelques heures, il a poussé la SNCF à fermer la gare de Saint-Lazare, à Paris, en déclenchant une grève surprise après l'agression la veille d'un conducteur du RER A. Plus fort encore, SUD-rail a mis en colère Nicolas Sarkozy, qui a demandé mercredi à la SNCF de «s'excuser» et d'«indemniser» les voyageurs. Dès mercredi soir, Guillaume Pepy, le président de la SNCF, a annoncé que « toutes les personnes qui voyagent par la gare Saint-Lazare seront indemnisées de 30 à 50 euros sur leur abonnement mensuel du mois prochain».

Au lendemain de ce coup de force, il ne faisait aucun doute aux yeux de la SNCF que ni les autres syndicats ni les cheminots se seraient jamais lancés dans ce «débrayage sauvage si SUD-rail n'avait pas remonté tout le monde». Selon un cadre de la direction, SUD-rail aurait même «instrumentalisé un problème de sécurité pour relancer un mouvement moribond». La grève de mardi à Saint-Lazare a conclu en apothéose un conflit déclenché par SUD-rail le 14 décembre. Un mois de bagarre avec les voyageurs au milieu du champ de bataille : à croire que SUD-rail voulait refaire 1995.

Le lait sur le feu

La grève à tout-va est la stratégie politique de SUD qui, depuis plusieurs semaines, ne recule devant rien. Le syndicat a obtenu 15 % des voix lors des élections professionnelles de 2006 de la SNCF. Il compte faire mieux le 23 mars lors du prochain scrutin et espère bien talonner voire faire tomber des bastions de la CGT. Déjà très puissant à Paris Saint-Lazare ou à Metz-Nancy, SUD-rail se verrait bien jouer les trublions arnacho-syndicalistes un peu partout en France. La loi sur la représentativité syndicale votée en août lui donne en tout cas des raisons d'y croire. Celle-ci dispose que chaque liste doit rassembler au moins 10 % des voix aux élections professionnelles dans les entreprises pour pouvoir y voter un accord. Du coup, lors des élections de mars à la SNCF, les cheminots pourraient décider de voter utile, donc de porter leurs voix vers les syndicats qui pèsent déjà lourd comme la CGT et SUD-rail, bien sûr.

La direction de la SNCF surveille comme le lait sur le feu l'évolution des clivages électoraux chez ses cheminots. Elle craint un renforcement de SUD-rail face à la CGT-cheminots de Didier Le Reste. «La situation est tenable avec une CGT à 40 % et SUD à 15 %, comme c'est actuellement le cas au niveau national, explique un cadre de la SNCF. Mais dans les établissement où SUD fait jeu égal avec la CGT à 25 ou 30 %, ça peut vite être ingérable.» Si, bon an mal an, la direction arrive à trouver un modus vivendi avec Didier Le Reste, c'est une tout autre histoire avec Christian Mahieux, que ses détracteurs décrivent comme un «gauchiste» et un «dangereux activiste». Autant dire que Guillaume Pepy croise les doigts pour que les élections de mars ne soient pas favorables à SUD-rail. Si Christian Mahieux devait faire le plein des suffrages cheminots, la SNCF en deviendrait ingouvernable alors qu'elle entre dans une période délicate : celle de l'ouverture du transport de voyageurs à la concurrence.

Un discours quasiment consumériste

Autant qu'un renforcement de SUD-rail au niveau national, la direction de la SNCF craint que sa bête noire multiplie de bons scores locaux. Là où le syndicat serait en tête, ce serait autant de foyers pour des grèves locales très dures comme celles de Saint-Lazare à Paris. Tous les moyens sont bons pour parler plus fort que la CGT et tenir des grèves plus longues que les siennes. «SUD n'est plus uniquement le syndicat révolutionnaire que l'on a décrit pendant des années, explique un cadre de la SNCF. Il est dans une logique électoraliste et maintient l'illusion qu'il est le seul à répondre aux attentes individuelles des cheminots. L'idéologie est bien loin.»

SUD-rail tient un double discours. Un discours politique : la rhétorique de la lutte des classes lui sert à se présenter comme le seul rempart solide face au libéralisme et à la direction de la SNCF ; et un discours plus syndical, quasiment consumériste en fait : le syndicat est là pour défendre les intérêts de chacun. «Il y a peu de militants de Lutte ouvrière chez SUD mais en revanche beaucoup de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), analyse un spécialiste du sujet. On explique cela par le fait que SUD-rail est né dans les strates anticommunistes, soit trotskistes, soit antistaliniennes.»

Pour grossir les rangs de SUD-rail, ses militants font du porte-à-porte à la SNCF pour débaucher les adhérents déçus qui ne se sentent pas bien défendus par les autres syndicats. À Noël, alors qu'un préavis de grève déposé par FO avait été jugé abusif par la direction de la gare du Nord, à Paris, les militants de SUD-rail sont entrés en scène et ont distribué un tract explicite : «Tu as été lésé lors de la dernière grève ? Tu refuses d'être le dindon de la farce ? Fais-toi connaître auprès des délégués SUD-rail.» De même, le syndicat de Christian Mahieux fournit aux cheminots un formulaire prérempli qu'ils n'ont qu'à retourner à la direction lorsque celle-ci leur demande des explications.

Rendre la vie impossible à 400 000 personnes

À la différence des autres organisations, qui disent défendre les intérêts de «tous les cheminots», SUD-rail ne fait de l'œil qu'à ceux qui ont une grande capacité de nuisance : les agents de conduite, les aiguilleurs et les contrôleurs, trois catégories au sein desquelles il a fini par être très bien représenté. Une fois assuré de leur soutien, SUD-rail lance des grèves sous n'importe quel prétexte. Les agents de conduite de Saint-Lazare veulent continuer à dormir dans le foyer de la gare et refusent de se rendre à la gare du Nord voisine pour y passer la nuit ? Grève ! La grille horaire d'hiver et les nouveaux rythmes de travail ne conviennent pas aux agents SNCF ? Grève ! Les agents d'aiguillage sont fatigués de la surcharge de travail que leur donne la grève de leurs collègues conducteurs ? Grève ! Les grèves s'enchaînent et se transforment en mouvement fourre-tout où chacun y va de sa petite revendication. Le principal, pour SUD-rail, est de semer la zizanie, de faire plaisir à tout le monde et de déstabiliser la direction de l'entreprise sans jamais se soucier du sort des voyageurs en rade. À Saint-Lazare, pendant un mois, SUD-rail s'est aussi ingénié à rendre la vie impossible à 400 000 personnes chaque jour.

«Béton sur les questions juridiques»

Chaque année, SUD-rail a traditionnellement recours à la «grève de Noël». Grâce à cette spécialité maison, les agents d'astreinte peuvent passer Noël au chaud en famille tout en étant couverts par un préavis de grève. «Ces mouvements de confort sont suivis par le noyau, souvent plus des militants SUD-rail que de simples sympathisants», explique un cadre de la SNCF. De telles grèves sont également organisées le week-end le reste de l'année. À tour de rôle, les conducteurs d'astreinte le samedi et le dimanche restent chez eux. Selon nos informations, ce mouvement a déjà duré dix week-ends d'affilée à la gare du Nord à Paris. C'est confortable pour le gréviste, qui reste chez lui et ne perd pas grand-chose sur sa fiche de paye. En revanche, c'est très pénalisant pour l'entreprise.

SUD-rail a remis récemment au goût du jour la grève de 59 minutes… mais en la radicalisant. Traditionnellement, les cheminots ont recours à ce subterfuge pour bloquer l'entreprise à moindre frais. Au moment de leur prise de service, ils se déclarent grévistes pour une heure moins une minute. Ils assurent ensuite leur journée normalement. Un conducteur qui ne prend pas son service à l'heure contraint la SNCF à annuler son train et les correspondances ne sont pas assurées. À l'échelle de l'entreprise, la multiplication de ces grèves de 59 minutes désorganise tout.

En décembre, SUD-rail a raffiné le supplice avec la «grève de 59 minutes tournante» : elle reprend le principe de la grève de 59 minutes mais l'ancre dans la durée. Le 14 décembre à Saint-Lazare, deux préavis avaient été déposés simultanément : l'un pour une grève illimitée de 24 heures, l'autre pour un mouvement de 59 minutes. Ce dispositif a permis aux cheminots d'alterner journée de travail, une grève de 24 heures et une grève de 59 minutes. Avec ce système, 40 % des cheminots ne travaillent pas mais ce ne sont jamais les mêmes au même moment. C'est efficace et cela peut durer indéfiniment. Cette nouvelle forme de grève vient d'une faille de la loi sur le service minimum que SUD-rail a su exploiter. «Ce syndicat est béton sur toutes les questions juridiques, explique un porte-parole d'organisation concurrente. Régulièrement, ils n'hésitent pas à attaquer juridiquement la SNCF.»

Une faille dans la loi

La loi sur le service garanti dans les transports oblige en effet tous les grévistes à se déclarer 48 heures avant le lancement du conflit. Ainsi la SNCF peut organiser ses plans de transport en cas de mouvement social et mieux communiquer les horaires de trains aux voyageurs. Mais le service minimum n'empêche pas un salarié de rejoindre un mouvement en cours de route ou de rejoindre une grève à laquelle il aurait cessé de participer. D'où la possibilité de travailler le lundi, faire grève cinquante-neuf minutes le mardi et grève toute la journée du mercredi.

Autre faille de la loi : chaque cheminot doit déclarer son intention de faire grève mais rien ne l'empêche de changer d'avis. Un principe que SUD-rail a vite su exploiter : ses militants se déclarent grévistes avant de finalement se raviser et venir travailler. Résultats : ils ne perdent pas un centime de salaire mais ils ne sont pas prévus dans les plans de transport de la journée quand ils se présentent à leur établissement. Les intégrer complique autant les choses que s'ils avaient fait grève. Autant dire que lorsque SUD-rail utilise toutes ces astuces en même temps, la SNCF n'est pas loin de dérailler.

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Mardi noir à St-Lazare : «30 à 50 euros» d'indemnisation

L.D. et C.J. (lefigaro.fr) avec AFP

14/01/2009 |

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Crédits photo : AP

Mercredi après-midi, le président de la République avait demandé à la SNCF de s'excuser auprès des abonnés et d'indemniser les voyageurs victimes de la fermeture de la gare parisienne mardi à Paris.

La SNCF répond à Nicolas Sarkozy. Alors que le chef de l'Etat a demandé à l'entreprise de «s'excuser auprès de ses abonnés» et «d'indemniser les voyageurs» après le «mardi noir» de la gare Saint-Lazare, le président de la SNCF Guillaume Pepy a promis mercredi soir que les victimes de la grève sauvage seraient indemnisées «de 30 à 50 euros de leur abonnement mensuel Navigo de février». C'est davantage que ce qu'avait annoncé l'entreprise mardi soir. Il n'était question alors que d'offrir une réduction de 33% sur les abonnements.

Invité du journal télévisé de France 2, Guillaume Pépy a justifié la fermeture de la gare parisienne mardi : «C'est la première grêve aussi surprise et aussi longue que nous ayons vécue depuis longtemps». Le président de la SNCF a proposé aux syndicats de cheminots de se rencontrer afin de trouver une autre solution que la grêve en cas d'agression d'un conducteur.

A-t-il été blessé de se faire chapitrer par Nicolas Sarkozy ? Il assure que non. «C'est normal. La SNCF est une entreprise publique qui appartient à l'Etat. A 6 heures, j'étais sur les quais pour discuter avec les usagers et m'excuser», a-t-il confié.

La grève surprise de mardi a en effet été fustigée par le président de la République et le gouvernement. «On doit respecter le public. Le public est prioritaire et les Franciliens ont droit à des explications», a martelé le chef de l'Etat lors du Conseil des ministres. Il s'est toutefois dit «sensible» à l'attaque dont a été victime un conducteur de la SNCF.

«On ne peut pas accepter que la France soit prise en otage totalement sans préavis, sans mise en place d'information, sans accueil», a renchéri de son côté Luc Chatel. «On ne peut pas accepter qu'un syndicat qui par ailleurs fait régulièrement des revendications sur le service public au quotidien trahisse le service public».

Grève d'une heure : «il est temps de revoir les règles», estime Pépy

Le trafic de la gare Saint-Lazare est perturbé depuis un mois par une grève des conducteurs sur les effectifs. Se jouant des règles du service minimum, ils débrayaient souvent 59 minutes par jour, désorganisant fortement le service sans être trop pénalisés financièrement. Guillaume Pépy estime que «le temps est venu de revoir les règles qui autorisent à la SNCF ces grèves reconductibles d'une heure en début de service». Il a enfin annoncé la nomination d'une «directrice de la qualité de service, dont le premier et essentiel chantier sera l'information de nos voyageurs quand il y a des perturbations».

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La colère des usagers privés de transports

D. Ch.

13/01/2009 |

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Crédits photo : RICHARD VIALERON/LE FIGARO.

Après plusieurs semaines de conflit, les passagers dénonçaient mardi des arrêts de travail qui pèsent sur leur vie quotidienne.

Déjà éprouvés par plusieurs semaines de grève sur leurs lignes de train, les voyageurs ont accueilli mardi la fermeture de la gare Saint-Lazare avec colère. Toute la journée, des dizaines de personnes désemparées, en attente de nouvelles, se sont massées aux abords de la station dont les grilles avaient été fermées. Aucun train ne circulait en provenance, ou à destination, de la gare.

«C'est honteux», se plaint Cyril, un serveur cherchant à rentrer dans les Yvelines après une nuit de travail. «Trop c'est trop : cela fait des semaines que le trafic est perturbé sur ma ligne, enrage de son côté Aurélie, qui s'apprête à prendre un taxi pour rentrer chez elle. Attendre des heures sur un quai dans le froid, courir après des trains annulés au dernier moment et finir par payer 30 euros de course en taxi pour rentrer chez soi : voilà mon quotidien.»

Ambiance tendue dans le train

Alors que 450 000 personnes transitent chaque jour par Saint-Lazare, la SNCF a mis au point mardi des «solutions de transports alternatives» pour permettre aux voyageurs de rentrer chez eux. Un numéro vert a été mis en place avant la reprise du trafic dans la soirée. Katia, elle, n'aura d'autre choix que de prendre le métro jusqu'au pont de Levallois-Perret, puis le bus, pour regagner son domicile de Bois-Colombes. Une rallonge de vingt minutes pour cette employée de 49 ans, qui confie arriver souvent en retard au bureau à cause des grèves. «Dans le train, on sent bien que l'ambiance est tendue depuis quelques semaines : les passagers sont à cran et se plaignent», observe-t-elle.

La fermeture de la gare et le mouvement social de l'hiver pour obtenir des effectifs supplémentaires interviennent après un précédent conflit en juin. Pendant plus de trois semaines, les agents de conduite avaient alors protesté contre le déménagement non loin de la gare du Nord de leur foyer d'accueil.

La SNCF s'est mardi montrée «solidaire» du conducteur agressé. «On ne veut même plus connaître la raison de leurs arrêts de travail, soupire au contraire Aurélie, dont la ligne vers Vaucresson, dans les Yvelines, est particulièrement touchée par les grèves. Selon un guichetier, elle serait visée parce qu'elle dessert des villes où vivent beaucoup d'élus.»

D'après Danièle Gazzi, la secrétaire nationale de l'UMP chargée des entreprises, «des milliers d'usagers transitent chaque jour par cette gare et l'activité de dizaines d'entreprises en dépend».

La loi sur le service minimum dans les transports terrestres, votée dès l'été 2007, impose une concertation préalable entre syndicats et direction avant toute grêve et une déclaration individuelle de chaque participant 48 heures avant le début d'un mouvement, ce qui permet d'annoncer à l'avance un plan de transports aux voyageurs. Or mardi, les cheminots du secteur Saint-Lazare ont spontanément cessé le travail après l'agression, en appliquant leur «droit de retrait».

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Le trafic presque normal à Saint-Lazare

lefigaro.fr, avec AFP et AP

14/01/2009

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Hormis quelques trains annulés, le trafic SNCF au départ et à l'arrivée de la gare parisienne est quasiment revenu à la normale, après une grève spontanée lancée mardi après l'agression d'un conducteur. Les usagers seront indemnisés.

Fin de galère pour les 500.000 personnes qui passent quotidiennement par la gare Saint-Lazare. Après un «mardi noir», les usagers bénéficie à nouveau d'un trafic quasi normal, mercredi matin.

Vers 7 heures, seule une demi-douzaine de trains de banlieue avait été supprimée, mais les voyageurs pouvaient emprunter les trains suivants qui restaient assurés sur ces lignes. Le trafic doit redevenir tout à fait normal dans la journée.

Au grand soulagement des usagers, la gare Saint-Lazare a rouvert mardi soir, vers 19 heures, après un mouvement de grève spontanée qui a paralysé tout le trafic SNCF dans l'ouest de l'Ile-de-France, après l'agression d'un conducteur. Les 200 conducteurs et agents ont voté en assemblée générale la reprise immédiate du travail «pour permettre aux personnes de rentrer chez elles», et ceci «même si nous n'avons pas obtenu satisfaction sur toutes les revendications», a déclaré Philippe Guiter du syndicat Sud Rail.

Mardi, la gare parisienne est restée fermée de 10 à 19 heures «pour des raisons de sécurité», selon la SNCF. Une mesure «exceptionnelle» entraînant l'arrêt total du trafic. Les voyageurs ont été évacués dans le calme et des transports de substitution leur ont été proposés.

Face au coup de colère des usagers et à la gêne occasionnée, la direction de la SNCF a décidé de prendre des mesures commerciales en leur faveur : à savoir une réduction de 33% sur le prix des abonnements de février pour les voyageurs concernés dans les gares des lignes J (Mantes-la Jolie/Gisors/Ermont-Eaubonne) et L (Versailles-Rive Droite/Saint-Nom-la-Bretèche/Cergy-le-Haut).

Conflit social depuis un mois

Le président de la SNCF Guillaume Pepy s'est rendu mercredi matin sur place pour rencontrer des passagers et constater par lui-même la reprise du trafic. «Les usagers m'ont enguirlandé. Moi, j'accepte leur mécontentement. La définition du service public, c'est qu'on doit pouvoir compter sur le service public, dans toutes les circonstances. Et hier, on a manqué à nos devoirs. Quand même la bonne nouvelle, on a pu reprendre les trafics grâce à la discussion. Donc, moi je suis fier aujourd'hui que le service public soit de retour. Je ne suis pas fier hier d'avoir manqué à nos devoirs», a dit le PDG de la compagnie ferroviaire aux journalistes présents.

Selon la SNCF, un conducteur de train a été agressé lundi soir par six personnes en gare de Maisons-Lafitte (Yvelines) sur la branche A du RER, alors qu'il descendait pour réarmer un système d'alarme qui avait été actionné sans raison. Il a reçu deux jours d'interruption temporaire de travail (ITT).

Pour Sud Rail, cette agression est due au conflit social en cours à la gare Saint-Lazare depuis un mois. L'organisation syndicale souligne qu'elle «fait suite» aux propos «scandaleusement agressifs» d'un membre de la direction «à l'encontre des cheminots grévistes et de Sud Rail». Une thèse que conteste la direction. «Cette agression n'a évidemment rien à voir avec le conflit social en cours à Saint-Lazare, elle a eu lieu sur la ligne de RER A où le trafic était toujours resté normal et ne peut pas être imputée à des usagers en colère».

François Fillon a regretté mardi cet «amalgame». «C'est la conjonction de deux choses qui n'auraient jamais dû être amalgamées, c'est-à-dire un conflit social qui dure depuis plusieurs jours à la gare Saint-Lazare et qui n'allait pas occasionner la fermeture de la gare, et puis un incident extrêmement regrettable, l'agression d'un cheminot», a déclaré le premier ministre.

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L'Humanité mercredi 14 janvier 2009

société

Mardi 10 heures : Saint-Lazare fermée

SNCF . Suite à l’agression d’un conducteur, les cheminots ont spontanément cessé le travail.

Le trafic ferroviaire a été totalement interrompu hier matin à la gare Saint-Lazare en raison d’un mouvement de grève des agents de conduite. Ceux-ci ont spontanément cessé le travail après l’agression d’un des leurs lundi soir à Maisons-Laffitte dans les Yvelines. D’après les premiers éléments de l’enquête, le conducteur aurait été roué de coups par « une bande de six jeunes avinés » alors qu’il tentait de réarmer le signal d’alarme déclenché auparavant par des usagers, a déclaré Stéphane Volant, secrétaire général de la SNCF. Frappé au visage, le cheminot s’est vu prescrire deux jours d’interruption de travail.

La gare dans laquelle transitent quotidiennement 450 000 voya- - geurs a été évacuée peu après 10 heures et fermée au public afin d’éviter, pour des raisons de sécurité, un phénomène d’engorgement. La direction n’espérait pas, hier, de reprise du trafic avant 17 heures et n’excluait pas que celle-ci n’intervienne qu’aujourd’hui. La poursuite ou non du mouvement de grève dépendait en effet de l’issue de la réunion des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) convoqués hier à 14 heures. « La reprise du trafic dépendra des échanges que nous aurons cet après-midi. Il est clair que c’est notre préoccupation première », a ainsi déclaré Stéphane Volant. La direction de la SNCF devait notamment proposer de renforcer la vidéosurveillance et la présence dans les gares.

Interrogés par l’Humanité, les syndicats de cheminots ont déclaré « attendre de connaître les propositions de la SNCF avant de se prononcer sur la poursuite ou non du mouvement ». Pour Alain Combi, de SUD rail, « la réaction des cheminots témoigne du ras-le-bol accumulé depuis plusieurs mois en raison de la dégradation des conditions de travail déjà à l’origine du mouvement social sur le changement de service ». La CGT exigeait, elle, « des mesures fortes ». « Depuis plusieurs mois, la sécurité des personnels se dégrade. Les usagers sont exaspérés par la détérioration des conditions de circulation et d’information consécutive à l’insuffisance des moyens engagés par la direction. Résultat : ils invectivent de plus en plus souvent les personnels et les risques d’altercation se multiplient », a déclaré Olivier Gendron, responsable pour le syndicat majoritaire du secteur de Saint-Lazare. Côté revendications, la CGT demande que, « contrairement à ce qui se pratique, une présence soit assurée dans les gares jusqu’au passage du dernier train ». Elle réclame également une augmentation des patrouilles de la surveillance générale (police ferroviaire) dans le réseau RER.

Pierre-Henri Lab

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Des nouvelles du collègue, si jamais ça interresse quelqu'un...

Il a eu l'arcade sourcilière de pétée. Il est sorti de l'hopital le soir même et il va mieux.

C'est déjà un soulagement. J'espère qu'il s'en remettra.

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Physiquement oui il n'y aura pas de problème.

Mentalement ça m'étonnerait, 6 mecs qui te défoncent la tête à coups de poings et de pieds... pascontent

Salut Nicopaste, courage au collègue. Et si il avait pu se défendre et qu'il avait cartonner un de ces sales co.....?

Je sais, c'est encore des si, mais quelles auraient été les réactions? je suis currieux de savoir.

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Salut Nicopaste, courage au collègue. Et si il avait pu se défendre et qu'il avait cartonner un de ces sales co.....?

Je sais, c'est encore des si, mais quelles auraient été les réactions? je suis currieux de savoir.

Il aurait payé....................! pas !

slt RC . : une info , Cheyenne , c'est même pas un vrai indien ,non ,non , il n'a pas de plumes ...! re !

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