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Le Web des Cheminots

Grève générale reconductible en Guadeloupe


DavidKorner

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Le ministère du Travail a annoncé le lancement de procédure d'extension de l'accord à toutes les entreprises en Guadeloupe, y compris à celle représentées par le MEDEF.

Sinon, comme l'a fait remarqué Dom, l'organisation du LKP, un front regroupant associations, syndicats et partis politiques autour de revendications claires et chiffrés, avec des relais dans l'ensemble de la population, mérite d'être étudiée de plus près par les militants ici en métropole.

A Rennes, un collectif d'organisation de jeunesse s'en est inspiré en lançant sur la ville l'équivalent d'un LKP centré sur des revendications pour l'instant très tournés vers les jeunes. Peut être qu'il s'étendra vers les syndicats de salariés, les partis politiques et les associations? Je l'espère en tout cas.

Par ailleurs, mort de rire ici en métropole, dans le gratuit 20 minutes, l'ensemble des dirigeants syndicaux se relayaient pour parler de "l'exemplarité" du LKP, tout en soulignant bien que c'était surtout pas possible de faire la même chose en France, en raison d'une obscure "structure salariale différente" dans les départements du continent. Pour trouver des excuses pour ne pas se bouger le cul, ils font très très fort!

Ce n'est pas sur eux qu'il faudra compter pour formuler des revendications claires et organiser la bagarre. L'organisation en front plus large est à cet égard, très intéressant en ce sens qu'elle pourrait permettre de déborder hors du cadre que veulent imposer les dirigeants confédéraux avec des grèves sautes-moutons.

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Comment l'antisarkozysme progresse

LE MONDE | 07.03.09 |

L'antisarkozysme est de retour. Ce qui n'était encore qu'une réaction des milieux les plus militants et radicaux aux débuts de la présidence de Nicolas Sarkozy devient un sentiment plus répandu dans l'opinion. Alors qu'il peine à convaincre de la pertinence de son plan anticrise, le chef de l'Etat cristallise un mécontentement croissant.

Ce dernier s'exprime dans les grèves ouvrières contre les fermetures d'usines, mais aussi dans des catégories jusqu'ici relativement protégées : magistrats, avocats, médecins, enseignants, étudiants et cadres. "On assiste à une déception incontestable de l'électorat. Elle ne s'est pas encore transformée en désaffection. Mais la crise et la remontée du chômage ne peuvent que générer un mouvement social qui va se traduire par un antisarkozysme plus marqué", analyse Denis Pingaud, vice-président exécutif de l'institut Opinionway.

Le refus d'une société mise en fiches, déshumanisée et au service de l'argent roi, s'est élargi. Multiforme, la contestation va des altermondialistes aux Verts, en passant par les militants anti-OGM et les opposants à l'incarcération de Julien Coupat dans l'affaire des sabotages des lignes SNCF.

L'"Appel des appels" en est la traduction. Depuis son foyer d'origine (les milieux psychanalytiques), il a su fédérer une multitude de mécontentements via les collectifs "Non au fichier Edvige", "Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans", "Sauvons l'hôpital public", "Sauvons les Rased" (réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté), "Sauvons la recherche", "Sauvons l'université"... L'initiative surfe sur les réformes tous azimuts voulues par M. Sarkozy.

"Le temps est venu, de coordonner ces différents mouvements et d'en tirer tout le sens politique", préviennent les signataires de ce manifeste qui a déjà conquis 71 000 personnes. L'un de ses initiateurs, Roland Gori, psychanalyste, souhaite, lors d'une réunion à Paris, le 22 mars, transformer la pétition en "cahier des charges, comme les cahiers de doléances de 1789" et constituer un front uni des protestations.

"CONVERGENCE DES LUTTES"

D'autres expériences militantes témoignent de ce changement de climat. Leila Chaibi, une des animatrices de "l'Appel et la pioche", collectif de jeunes précaires et salariés proches du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), assure que les actions de réquisition qu'elle organise dans des supermarchés attirent de plus en plus de monde. "Les gens sentent bien que le pouvoir se fout d'eux et qu'on peut repousser les limites de la désobéissance civile", explique-t-elle.

Le même écho provient des militants de Génération précaire, qui dénoncent les stages gratuits, ou de Jeudi noir dans le domaine du logement. "Les mauvaises réponses à la crise fédèrent contre Sarkozy, et le ras-le-bol monte", confirme Julien Bayou, qui participe à ces mouvements. Les politologues notent que Nicolas Sarkozy n'a plus le monopole du "mouvement" sur la scène politique, dont il disposait encore à l'automne 2008 malgré une popularité en baisse. L'aggravation de la crise économique et le sentiment que le plan de relance n'est pas à la hauteur ont changé la donne.

"La logique du mouvement perpétuel voulue par Sarkozy est arrivée à épuisement. Elle ne marche plus parce que le mouvement social a réussi à faire le lien entre des mobilisations aussi différentes que celle des enseignants-chercheurs, celle contre les licenciements dans l'automobile ou dans le secteur hospitalier", résume Vincent Tiberj, chercheur à l'Institut d'études politiques de Paris.

La montée de la contestation sociale, sectorielle, puis nationale avec l'entrée en scène des confédérations syndicales, a, semble-t-il, donné un sens au ressentiment anti-Sarkozy. La grande manifestation interprofessionnelle du 29 janvier en a été, à ce jour, l'expression la plus forte. "L'antisarkozysme fédérait tout", remarque Annick Coupé, porte-parole de Solidaires.

"Le 29, s'est exprimé le rejet du mépris ressenti de la part du président. Le slogan "tu l'as vu ma grève ?" en était le symbole", renchérit Jérome Fourquet, directeur de l'IFOP.

"C'est l'expression d'un anti-sarkozysme par le bas, d'un nouvel imaginaire politique inscrit dans le mouvement social", assure encore Stéphane Rozès, directeur général de l'institut CSA. Un climat dont profite la gauche radicale, M. Besancenot en tête. La victoire du Collectif LKP en Guadeloupe s'est inscrite dans ce paysage.

Le maître mot est désormais la "convergence des luttes". Prochain rendez-vous : le 19 mars, nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle.

Marc Dupuis et Sylvia Zappi

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Enquête judiciaire après les propos de Domota à Télé-Guadeloupe

AFP

Le parquet de Pointe-à-Pitre a annoncé samedi avoir ouvert une enquête judiciaire, notamment pour provocation à la haine raciale après les déclarations du leader du LKP, Elie Domota, qui avait affirmé que les entreprises appliqueraient l'accord ou quitteraient la Guadeloupe.

"J'ai ouvert une enquête hier (vendredi) que j'ai confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Pointe-à-Pitre", a déclaré à l'AFP le procureur de la République de Pointe-à-Pitre, Jean-Michel Prêtre.

"C'est une enquête qui est relative aux propos tenus par M. Elie Domota jeudi soir dans le cadre du journal télévisé du soir sur RFO-Télé Guadeloupe, des propos dont les termes sont de nature à constituer un délit", a ajouté le procureur.

Cette enquête vise le chef de "provocation à la discrimination, à la haine et à la violence contre des personnes ou des catégories de personnes en raison de leur origine ou en raison de leur appartenance ou de leur non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion, visant notamment et spécifiquement les personnes désignées par le vocable Béké et les entreprises que ces personnes dirigent", a-t-il précisé.

Elle vise également celui, selon lui de "provocation à l'extorsion de signature par contrainte s'agissant des accords dits Jacques Bino".

"Soit ils appliqueront l'accord (prévoyant une augmentation salariale mensuelle de 200 euros), soit ils quitteront la Guadeloupe", avait affirmé Elie Domota jeudi soir sur Télé-Guadeloupe au sujet des entreprises bloquées par des piquets de grève ou groupes mobiles de manifestants.

"Nous sommes très fermes sur cette question là. Nous ne laisserons pas une bande de békés rétablir l'esclavage", avait-il ajouté.

Dans le cadre de cette enquête, les gendarmes ont saisi samedi les enregistrements des propos tenus par M. Domota, a de son côté indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur Gérard Gachet.

"Des consignes fermes et précises" ont selon lui été données aux forces de l'ordre pour que la mise en oeuvre des accords se fasse sans violences ni menaces.

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Elie Domota visé par une enquête pour provocation à la haine raciale

AP

Une enquête judiciaire pour provocation à la haine raciale a été ouverte à Pointe-à-Pitre vendredi contre Elie Domota, le leader du collectif LKP, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.

Elle vise les propos tenus lors du journal télévisé de RFO jeudi soir.

L'enquête a été confiée aux gendarmes de la section de recherche de Pointe-à-Pitre qui ont saisi les enregistrements de l'émission concernée.

Le leader de Liyannaj kont pwofitasyon (Ensemble contre la surexploitation) Elie Domota avait déclaré au cours du JT du soir: "Nous sommes dans une phase de suspension de conflit mais au moment où je vous parle, il y a des grèves qui sont en train de démarrer ou qui ont démarré depuis ce matin dans notamment les entreprises dirigées par les békés (...) où ils refusent d'appliquer l'augmentation de salaire". AP

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Elie Domota: "Nous ne laisserons pas une bande de békés rétablir l'esclavage"

Vendredi 6 mars, 11h26

Le Post

Qui ? Elie Domota, leader du LKP, mouvement de lutte contre la vie chère, en Guadeloupe.

Quand ? Ce jeudi, à Télé Guadeloupe, relate Le Point.

Le contexte : Un accord a été signé dans la nuit de mercredi à jeudi qui prévoit notamment la reprise du travail et l'augmentation des plus bas salaires de 200 euros. Mais l'accord n'a pas été signé par les représentants du Medef. Ce qui énerve le syndicaliste.

Bonus-tracks :

- "Soit ils appliqueront l'accord, soit ils quitteront la Guadeloupe."

- "Nous n'arrêterons pas et je l'ai dit ce soir au préfet. Nous sommes très fermes sur cette question-là. Nous ne laisserons pas une bande de békés rétablir l'esclavage."

- "Hors de question, aujourd'hui, d'aller faire des courses dans des entreprises qui exploitent des Guadeloupéens, dans les entreprises qui ne donnent pas 200 euros à leurs salariés. (...) Nous demandons aux Guadeloupéens de ne pas aller dans ces entreprises-là, de ne pas aller à Match, Carrefour, Cora, de ne pas faire de courses dans les entreprises qui n'appliquent pas l'accord."

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Domota: les entreprises appliqueront l'accord ou quitteront la Guadeloupe

AFP

Le porte-parole et leader du LKP, Elie Domota, a affirmé jeudi soir à propos des manifestations et blocages d'entreprises qui se sont poursuivis durant la journée que "soit ils appliqueront l'accord, soit ils quitteront la Guadeloupe".

"Nous n'arrêterons pas et je l'ai dit ce soir au préfet" a déclaré M. Domota, qui s'exprimait jeudi soir sur Télé-Guadeloupe. "Soit ils appliqueront l'accord (prévoyant une augmentation salariale mensuelle de 200 euros), soit ils quitteront la Guadeloupe" a-t-il poursuivi au sujet des entreprises bloquées par piquets de grève ou groupes mobiles de manifestants.

Le leader du LKP a souligné: "Nous sommes très fermes sur cette question là. "Nous ne laisserons pas une bande de békés rétablir l'esclavage" a-t-il poursuivi en citant deux opérateurs économiques locaux qu'il a nommés, "et tous les autres".

"Il faut qu'ils appliquent l'accord: nous demandons son extension sur le plan juridique mais, sur le terrain, nous n'arrêterons pas tant qu'ils n'appliqueront pas l'accord, singulièrement dans l'hôtellerie", a ajouté M. Domota.

Selon lui, il est "hors de question, aujourd'hui d'aller faire des courses dans des entreprises qui exploitent des Guadeloupéens, dans les entreprises qui ne donnent pas 200 euros à leurs salariés". "Nous demandons aux guadeloupéens de ne pas aller dans ces entreprises là, de ne pas aller à Match, Carrefour, Cora, de ne pas faire de courses dans les entreprises qui n'appliquent pas l'accord".

Interrogé pour savoir s'il ne craignait pas les conséquences de son appel pour les personnels de ces entreprises, M. Domota a répondu: "Ils trouveront du travail". "De toute façon, quand leurs patrons auront mal, ils feront en sorte d'appliquer l'accord", a-t-il aussitôt ajouté.

Durant toute la journée de jeudi, un groupe d'une centaine de manifestants très mobiles a bloqué à plusieurs reprises des carrefours au Gosier (à 6 km de Pointe-à-Pitre), où sont situés de nombreux hôtels de tourisme. Les manifestants se dispersaient sans incidents lors de l'arrivée des forces de l'ordre, avant d'investir la chaussée quelques centaines de mètres plus loin, avait constaté l'AFP.

A Baie-Mahault, un centre commercial a du fermer dans le courant de la matinée de jeudi avant que les boutiques qui y sont implantées puissent ouvrir de nouveau, avait-on appris sur place. Les grévistes d'un hypermarché Carrefour et de plusieurs supermarchés spécialisés de ce centre commercial en ont, par contre, interdit les accès durant toute la journée.

Jeudi toujours, la fédération patronale du BTP, adhérente du Medef-Guadeloupe, a "adhéré à l'accord" augmentant les salaires de 200 euros, a confirmé à l'AFP son président, José Gaddarkan.

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Que cherchent-ils en menaçant Domota de poursuites ? mettre la Guadeloupe à feu et à sang, comme en 1967 ?

J'ai appris hier dans l'émission de M. X sur France-inter, que 87 Guadeloupéens avaient été massacrés par les CRS ou gendarmes mobiles circulant en ville avec des mitrailleuses montées sur les jeep ! ;):)

Le patronat local compte-il échapper à l'application de l'accord en créant des désordres du même ordre ?

Le gouvernement espère-t-il que dans les autres DOM, cette indimidation va faire plier les autres mouvements ?

Le pari est tout bonnement criminel ! lotrela

En tous cas, pour ceux qui contestent le caractère de classe de notre société, aggravé ici par la séparation "raciale" de la société locale, voilà du grain à moudre !

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Lorsque l'accord sera étendu par le gouvernement, il sera d'application obligatoire pour toutes les entreprises, que leurs organisations aient été ou non signataires ...

Reste à savoir si les organisation d'employeurs feront valoir, suite à la parution au JO, leur droit d'opposition avant la réunion de la Commission Nationale de la Négociation Collective, obligatoirement consultée ... C'est prévu le 20 mars (il y a des délais légaux à respecter)

La procédure de l'extension de l'accord lancée

La procédure d'extension à toutes les entreprises privées de Guadeloupe de l'accord sur les salaires dans l'île, qui a été ratifié par des organisations patronales minoritaires, a tout cas été lancée ce samedi, avec la parution d'un avis en ce sens au Journal officiel. La veille, le ministère du Travail avait annoncé dans un communiqué qu'il lancerait samedi ou dimanche cette procédure d'extension.

L'accord interprofessionnel sur les salaires prévoit une augmentation de 200 euros des bas salaires. Mais il est limité pour le moment à 15.000 à 30.000 salariés car le Medef et plusieurs autres organisations patronales majoritaires ne l'ont pas signé.

20 minutes le 7 avril 2009

Modifié par michael02
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Guadeloupe: le MEDEF recommande à ses adhérents d'accorder la prime de vie chère

AP

Le MEDEF de Guadeloupe a réaffirmé mercredi avoir recommandé à ses adhérents d'appliquer la proposition salariale permettant aux bas salaires "d'obtenir une prime de vie chère évoluant entre 200 et 250 euros par mois", malgré son refus de signer l'accord dit Bino.

La proposition "remise à la table des négociations il y a plus de 15 jours" est "celle que nous avons recommandée unilatéralement d'appliquer à l'ensemble de nos adhérents", rappelle le MEDEF qui refuse en revanche de signer l'accord Bino "qui est inacceptable dans son préambule, dans la détermination des salariés éligibles à l'augmentation et dans sa convertibilité automatique".

Dans un communiqué, Willy Angèle, président du MEDEF Guadeloupe, souligne que l'absence de son mouvement le 27 février dernier à la table des négociations "n'avait pas pour objectif de protester contre les augmentations de salaires demandées par le LKP (Liyannaj kont pwofitasyon, Ensemble contre la surexploitation, NDLR), mais bien pour objectif de protester contre les intimidations et les violences du LKP". Pour l'organisation patronale. "Ces pratiques répétées de façon systématique depuis le début du conflit nous ont semblé inacceptables".

"Notre priorité est aujourd'hui de remettre en marche au plus vite notre économie afin de limiter les conséquences négatives des 44 jours de blocage que nous avons subis, notamment en termes de destructions d'emplois et d'activités", conclut M. Angèle.

Cette mise au point intervient deux jours après les critiques lancées par la présidente du MEDEF Laurence Parisot à l'encontre du gouvernement, lui reprochant de ne pas avoir été équitable dans la gestion du conflit social dans ce territoire d'outre-mer. AP

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