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Cuba


Invité RailWayS

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Invité RailWayS

Un article intéressant sur Cuba http://www.lefigaro.fr/international/2009/...un-fantome-.php

Certains tentent toujours de nous faire croire que le socialisme/communisme est LA solution, a méditer, J'ai mis en gras ET en italique ce qui me semblais intéressant même si l'ensemble de l'article est a lire.

Cuba, une île hantée

par un fantôme

En attendant la mort de Fidel Castro, 83 ans, les Cubains se sentent condamnés au système D, entre débrouille, désespoir et dissidence.

coeur-.gifAlfredo et Eloy, sur la place, boivent de petites tasses de café en attendant le dénouement prévisible : « Des funérailles grandioses pour Fidel, et ensuite des réformes au millimètre près pour nous », déclare Alfredo. Devant les deux amis, le journal officiel du régime, Granma, est ouvert sur la photo quotidienne de Fidel. Ainsi donc, ce matin, il est encore de ce monde. Alfredo et Eloy, comme onze millions d'autres Cubains, vivent dans une île hantée par un fantôme. Un fantôme toujours « vif », comme disent les notaires. « Le socialisme est la chose la plus monotone du monde, ça a duré cinquante ans, explique Alfredo, ça ne peut pas disparaître sans que quelque chose se passe. Chaque jour, nous sommes anxieux de voir si sa photo, arrangée avec Photoshop, apparaît. Car lorsque Fidel mourra, le ciel ne va pas nous tomber sur la tête, mais nous espérons qu'il va s'entrouvrir. »

Eloy, en riant, raconte l'histoire qui fait le tour de La Havane : « Fidel arrive devant Dieu, qui l'envoie immédiatement en enfer. Là, face à Satan, le vieux révolutionnaire prétend avoir oublié ses bagages au paradis, histoire de gagner un peu de temps. Le diable dépêche trois diablotins pour chercher ces valises. La porte du paradis étant fermée, ils escaladent le mur d'enceinte de l'Eden. Les anges les regardent faire, et disent : ça fait cinq minutes que Fidel est en enfer, et il y a déjà des réfugiés ! »

Pour les Cubains, Fidel est déjà enterré. À 83 ans, il ressemble au Cid, que l'on attache mort sur son cheval pour pouvoir remporter la dernière bataille. La bataille pour conserver le pouvoir. Et comme dans ce monde, rien n'est ni blanc ni noir, il se trouve que jamais Cuba, dernier pays totalitaire d'Amérique latine, n'a été dans une position diplomatique plus confortable. Alors même que son économie, dans la dépendance totale du Venezuela d'Hugo Chavez, est à la merci d'une crise de liquidités qui se transforme actuellement en crise de solvabilité.

Le pouvoir navigue à vue

Cuba, à part des cigares et de la matière grise (informatique et biotechnologies), ne fabrique rien de ce qui est nécessaire pour sa vie quotidienne. Elle rafistole donc, dans le climat de schizophrénie générale qui caractérise cette société déchirée entre le réel et l'imaginaire, les discours triomphalistes et les murs de la capitale blessés par le salpêtre, les rêves de gloire et les chiens galeux maîtres des rues, les slogans de la propagande et la disette, les visages durs, les regards implorants, cette anesthésie générale dans laquelle la grande île semble plongée. Cuba, en attendant la mort de son dernier dictateur, demeure ce pays opprimé et corrompu, vital et généreux, une accumulation de nostalgie devenue malsaine à force d'être obsessionnelle, de trahisons et de fidélités, de peurs et de douleurs, de renoncements et de tristesses, de castrations et de spectres du passé. Une île en mille éclats où la moitié des habitants vit de la charité de parents qui ont fui aux États-Unis, en Espagne, au Venezuela, n'importe où… « La patrie est devenue une marâtre, une île coupée en tous petits morceaux qu'un jour il faudra recoller ensemble », affirme Guillermo, un enseignant chassé de son poste pour avoir été taxé de « contre-révolutionnaire », c'est-à-dire avoir été dénoncé par un voisin pour une critique bien innocente.

En attendant, donc, les « funérailles grandioses » du fantôme de La Havane, son frère Raul, 78 ans, entouré d'une garde d'octogénaires, « verrouille » le pays, selon l'expression d'un journaliste local : « Le parti crée des comités de réservistes dans toutes les usines, explique-t-il. Il est prêt pour la mort de Fidel. La nouvelle fera l'objet d'une annonce à la télé, et il ne se passera rien. Raul tient l'armée et l'appareil d'État. » Un diplomate à La Havane le confirme : « Le système s'est bunkérisé en 2008 : on baisse la voilure, on ferme les portes étanches, on avance à petite vitesse. Car l'on sait que la moindre erreur se paiera comptant. »

Entre une vieille garde du Parti communiste estimant que des changements ne pourraient entraîner que des dérapages incontrôlables, et un courant qualifié de « modernisation » derrière Raul, le pouvoir navigue à vue. Un jour, le frère de Fidel, dont la majorité des Cubains ne semble pas discuter la légitimité, déclare devant un « congrès » d'intellectuels et d'écrivains : « Nous devons nous préparer à des temps nouveaux ! » Un mois plus tard, devant un autre « congrès », de journalistes cette fois, le même Raul s'exclame : « Nous sommes les soldats de la révolution du Parti ! »

« La Havane et Washington résoudront leur problème à travers l'Amérique latine »

La population baisse la tête, elle comprend intuitivement que la ligne politique dure est d'actualité. Comme tous les despotes de la Terre qui veulent gagner du temps, Raul a officialisé quelques changements. Ainsi, depuis la retraite de Fidel, les Cubains ont-ils été autorisés à acheter des téléphones portables (2 % des habitants peuvent se l'offrir) ou à descendre dans des hôtels pour touristes, aux prix extravagants. Mais, derrière la longue digue qui sépare les Havanais de la mer et du reste du monde, la vie quotidienne est une quête de nourriture, plus pénible que jamais. « La révolution fonctionne une semaine par mois », résument les Cubains, pour expliquer que les bons alimentaires mensuels qui leur sont gratuitement distribués leur permettent de tenir sept jours sur trente. Le reste du mois, la survie dépend de la « lucha », de la débrouille, et de l'entraide familiale. « Tout le monde vole et partage », résume un Havanais.

C'est ce que veut empêcher le frère Castro, en bloquant le marché noir (c'est déjà fait), le vol dans les entreprises (c'est plus difficile), en augmentant les salaires (annoncé pour le 1er janvier dernier) et, à terme, en supprimant la « libreta » (le carnet d'alimentation mensuel), afin, dit-il, « que les gens travaillent plus ». Carmen, une mère de famille, explique le résultat de cette politique : « Comme les gens ne peuvent presque plus tricher, ils s'escroquent entre eux. La Havane est devenue plus égoïste et violente. C'est chacun pour soi. » Dans le domaine agricole, l'État, qui possède la moitié des terres arables, souhaite les distribuer aux paysans. Mais, selon diverses sources, la bureaucratie met une passivité agressive à suivre cette directive. Nulle part au monde les mammouths administratifs n'acceptent de cures d'amaigrissement. « Contrôler les cerveaux, c'est impossible », explique l'opposant Dagoberto Valdès. Il ajoute : « Aucun gouvernement communiste au monde n'a jamais su se défaire de sa bureaucratie, et puisque Raul ne veut pas libérer les forces de production et les initiatives privées, il ne sauvera pas sa révolution. »

Le miracle, espèrent les Cubains, viendra prochainement de l'oncle Obama, d'Amérique. « La seule chose que Raul a essayé de faire, c'est de faire taire son frère ! », disent les Cubains en riant. Il ­voyage énormément, tendant sa sébile en Chine, en Russie, en Angola ou en Algérie (il manque entre 2 et 3 milliards de dollars par an dans les caisses de l'État). Il reçoit beaucoup aussi, à La Havane, tous les chefs d'États d'Amérique du Sud qui viennent saluer le vieux Fidel. « Raul et sa vieille garde ont une crise de leadership, plus une autre économique sur les bras, ils ont besoin d'espace, et c'est ­l'Amérique latine qui le leur donne en poussant Barack Obama à vider les mesures de l'embargo américain de leur contenu », explique un bon observateur de la vie politique locale. « Ce n'est pas l'Amérique latine qui va copier Cuba, mais Cuba qui va copier le Brésil, l'Équateur, l'Argentine, le Chili, le Guatemala, c'est-à-dire cette Amérique ­latine devenue démocrate depuis vingt ans. Les États-Unis et Cuba ne vont pas résoudre leur pro­blème face à face, mais à travers l'Amérique latine. » La fin des frères Castro est donc programmée par les stratèges d'ici à cinq ans, tel un fondu enchaîné idéal entre la dictature actuelle et une social-démocratie apaisée.

Sauf accident : « C'est vrai, dit Eliecer, un étudiant, les esprits à Cuba ont l'air asservis, mais vous souvenez-vous du nom du premier homme en France qui a entraîné le peuple vers la Bastille ? »

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La mort de Fidel Castro verra sans doute la fin de l'embargo américain sur cette ile, et une déferlante de touristes et investisseurs amerloques qui vont se précipiter vers ce nouvel El dorado..... pas seulement touristique.

Mais qui peut dire comment la population va s'en sortir et quelles évolutions vont le plus rpidement les toucher?

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Un article intéressant sur Cuba ... lefigaro.fr .....

Je t'invite à relire les exemplaires de ton journal ... depuis le début de la Révolution à Cuba en 1959. Tu verras qu'il prédisait depuis le début que le peuple se révolterait contre la dictature communiste ....

Un peu de patience, Obama tourne les Etats-Unis vers le socialisme ... :blush:

Modifié par 5121
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en 1999 le groupe d'investissement américain Groupe Carlyle, devançant de peu le groupe français Dassault,

investit 1 milliard d’euros dans Le Figaro, détenant ainsi 40 % de l'actionnariat du quotidien

(les 60 % restants étant détenus par la Socpresse) ....

La Socpresse est un groupe de presse français, entièrement contrôlé par l'industriel Serge Dassault.

Son fleuron est le quotidien national Le Figaro. La Socpresse était l'une des deux anciennes branches du groupe Hersant,

l'autre étant France Antilles. Très secret, le groupe ne publie pas ses comptes et son organisation est discrète.

En 2004, le groupe affichait un chiffre d'affaires de 1,45 milliard d’euros et employait 8 700 personnes

Jusqu'en septembre 2006, la Socpresse était détenue à 87 % par le groupe Dassault, et à 13 % par Aude Ruettard,

petite-fille de Robert Hersant. Après rachat des actions détenues par cette dernière,

le groupe Dassault est dorénavant propriétaire de la totalité de Socpresse.

quel ramassis de milliardaires, dont un, chantre de la libre concurrence, ne vit pratiquement que des commandes d'Etat !

... et ils prétendent parler de Cuba (et du reste !) en toute objectivité ??

Modifié par 5121
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5121, j'ai déjà fait un post à ce sujet : je pense qu'il vaut mieux débattre des idées, plutôt que de dénigrer une source.

Avis perso sur l'article : dommage de chercher à critiquer ce que "les autres" font, plutôt que de chercher à s'améliorer nous même...

Gom

Modifié par gomen
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On ne peut pas vraiment prendre au sérieux le Figaro pour qui "la" solution, c'était le régime de Fulgencio Batista qui était à la tête de la junte militaire pro-américaine sur Cuba jusqu'en 1959. Une junte militaire qui maintenait le peuple cubain dans un niveau de misère, d'analphabétisme et corruption infiniment plus important que le régime actuel. Tout en développant la prostitution et les casinos pour le plus grand bonheur des capitalistes américains. Les libertés démocratiques sont beaucoup plus développés aujourd'hui à Cuba qu'elles ne l'étaient sous Fulgencio Batista si on veut faire une comparaison qui tient la route!

On ne peut qu'être impressionné par les avancées sociales obtenus depuis 1959 par la lutte du peuple cubain, vu le contexte incroyablement difficile dans lesquels ils ont étés obtenus. A savoir une tentative d'invasion militaire par la première puissance impérialiste du monde, un embargo économique permanent de la part de ce même Etat, des tentatives innombrables d'assassinats des personnalités politiques de l'île de la part des Etats-Unis. Encore aujourd'hui, les indices de développement cubains apparent l'île davantage aux pays industrialisés occidentaux qu'au Tiers Monde, en termes d'espérance de vie, de nourriture, d'accès à la santé et au logement. Et ce a à peine quelques brassés de pays comme Haïti!

Pour autant, je ne fais pas des dirigeants cubains un modèle de socialistes révolutionnaires.

Cuba ne mérite pas cet excès d'honneur qu'on peut entendre ici et la, mais certainement pas cette indignité, encore moins de la part de type comme Railways citant le Figaro pour qui "la" solution consiste en des juntes militaires corrompus au service des Etats-Unis. La prise du pouvoir par les castristes, en 1959, n'avait rien à voir avec une révolution socialiste même si elle bénéficiait d'un large consensus populaire qui n'est toujours pas épuisé aujourd'hui. En revanche 1959 a donné naissance à un régime politique, qui reste dans bien des aspects autoritaires (bien qu'infiniment moins que celui qui l'a précédé), mais qui est parvenu à assurer un développement économique et social allant dans le sens des intérêts de la population, parce que ses dirigeants ont eu le mérite de ne pas s'être incliné devant l'impérialisme.

Depuis la disparition de l'aide soviétique, Cuba stagne dans bien des aspects et le régime vieillissant des castristes n'y est pas pour grand-chose. Si ce régime venait à disparaître, le sort de la population cubaine ne s'améliorerait sur aucun point. On verrait apparaître une grande différenciation sociale, le retour de la misère, le retour de Miami de certains émigrés cubains d'extrême droite qui prétendraient à diriger de nouveau le pays, comme avant 1959. Avec le soutien financier et militaire des Etats-Unis qui ne se cachent pas du soutien financier, politique et matériel qu'ils apportent aux mafieux cubains de Miami. Et qui n'auront certainement pas à cœur d'organiser des élections (qu'ils risqueraient de perdre) mais bien d'installer un régime à son service, comme le fût jadis Batista ou Pinochet au Chili.

Cuba, comme tous les pays qui sont dominés et sous le joug de l'impérialisme, ne pourra vraiment sortir de sa condition que le jour où les exploités de son continent (et à terme, du monde entier) auront renversé celui-ci. Pour permettre à Cuba de briser son isolement économique et politique. Bien qu'il ne s'agit pas exactement de cela, les évolutions au Venezuela, en Bolivie auront permis de desserrer le joug impérialiste et conclure des accords économiques entre ces trois pays leur permettant de peser dans le bon sens. Ainsi, les cubains bénéficient de ressources premières à prix bradés (pétrole, gaz etc.) en échange de l'envoi de médecins Cubains en Bolivie et au Venezuela.

La seule succession au régime castriste que l'on peut souhaiter, improbable à court terme, est une succession qui verrait le régime castriste remplacé par des représentants ouvriers et paysans, se battant dans la perspective de la poursuite de la révolution socialiste, contre sa bureaucratisation et sa stagnation. Mais en attendant, dans le bras de fer qui oppose Cuba à l'impérialisme américain, je suis évidemment du côté du peuple cubain.

Parce que le peuple cubain, qui a osé tenir tête pendant un demi-siècle à la première puissance mondiale et qui continue, a droit à la solidarité du mouvement ouvrier mondial.

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5121, j'ai déjà fait un post à ce sujet : je pense qu'il vaut mieux débattre des idées, plutôt que de dénigrer une source.

Avis perso sur l'article : dommage de chercher à critiquer ce que "les autres" font, plutôt que de chercher à s'améliorer nous même...

Gom

Je ne dénigre pas, le Figaro est une bonne source d'information, pour ce qui est de la finance (à condition de ne pas attendre de prospective), l'immobilier de luxe et les avions Dassault. Malheureusement, tu ne peux pas ignorer que la ligne éditoriale de ce journal et les intérêts bien compris de ses propriétaires ne lui permettent pas d'être objectif vis-à-vis de ceux qui ont osé changer ou veulent changer l'ordre établi.

des idées, je n'ai rien contre, mais cet "article" en contient-il une seule qui ne soit pas un bis de ce qu'on a déjà lu 1000 fois ?

la plus belle étant quand même celle-ci :

La fin des frères Castro est donc programmée par les stratèges d'ici à cinq ans, tel un fondu enchaîné idéal entre la dictature actuelle et une social-démocratie apaisée.

les mêmes stratèges qui ne donnaient pas un an après la dislocation de l'URSS pour que Fidel soit chassé par les Cubains excédés. :blush:

Modifié par 5121
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Invité MarcM

Je ne dénigre pas, le Figaro est une bonne source d'information, pour ce qui est de la finance (à condition de ne pas attendre de prospective), l'immobilier de luxe et les avions Dassault. Malheureusement, tu ne peux pas ignorer que la ligne éditoriale de ce journal et les intérêts bien compris de ses propriétaires ne lui permettent pas d'être objectif vis-à-vis de ceux qui ont osé changer ou veulent changer l'ordre établi.

des idées, je n'ai rien contre, mais cet "article" en contient-il une seule qui ne soit pas un bis de ce qu'on a déjà lu 1000 fois ?

la plus belle étant quand même celle-ci :

les mêmes stratèges qui ne donnaient pas un an après la dislocation de l'URSS pour que Fidel soit chassé par les Cubains excédés. :blush:

Cela est de l'info , extrait :

"Eloy, en riant, raconte l'histoire qui fait le tour de La Havane : « Fidel arrive devant Dieu, qui l'envoie immédiatement en enfer. Là, face à Satan, le vieux révolutionnaire prétend avoir oublié ses bagages au paradis, histoire de gagner un peu de temps. Le diable dépêche trois diablotins pour chercher ces valises. La porte du paradis étant fermée, ils escaladent le mur d'enceinte de l'Eden. Les anges les regardent faire, et disent : ça fait cinq minutes que Fidel est en enfer, et il y a déjà des réfugiés ! »

!

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On ne peut pas vraiment prendre au sérieux le Figaro...

Alors dans ce cas, on ne peut pas prendre au sérieux l'Huma... Le Figaro est un journal d'opinion (voire tendancieux) qui se revendique comme tel. Et en le lisant, il ne faut jamais perdre ça de vue, voilà tout.

Mais ça ne permet pas de mettre en doute son sérieux.

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On ne peut pas vraiment prendre au sérieux le Figaro pour qui "la" solution, c'était le régime de Fulgencio Batista qui était à la tête de la junte militaire pro-américaine sur Cuba jusqu'en 1959. Une junte militaire qui maintenait le peuple cubain dans un niveau de misère, d'analphabétisme et corruption infiniment plus important que le régime actuel. Tout en développant la prostitution et les casinos pour le plus grand bonheur des capitalistes américains. Les libertés démocratiques sont beaucoup plus développés aujourd'hui à Cuba qu'elles ne l'étaient sous Fulgencio Batista si on veut faire une comparaison qui tient la route!

On ne peut qu'être impressionné par les avancées sociales obtenus depuis 1959 par la lutte du peuple cubain, vu le contexte incroyablement difficile dans lesquels ils ont étés obtenus. A savoir une tentative d'invasion militaire par la première puissance impérialiste du monde, un embargo économique permanent de la part de ce même Etat, des tentatives innombrables d'assassinats des personnalités politiques de l'île de la part des Etats-Unis. Encore aujourd'hui, les indices de développement cubains apparent l'île davantage aux pays industrialisés occidentaux qu'au Tiers Monde, en termes d'espérance de vie, de nourriture, d'accès à la santé et au logement. Et ce a à peine quelques brassés de pays comme Haïti!

Pour autant, je ne fais pas des dirigeants cubains un modèle de socialistes révolutionnaires.

Cuba ne mérite pas cet excès d'honneur qu'on peut entendre ici et la, mais certainement pas cette indignité, encore moins de la part de type comme Railways citant le Figaro pour qui "la" solution consiste en des juntes militaires corrompus au service des Etats-Unis. La prise du pouvoir par les castristes, en 1959, n'avait rien à voir avec une révolution socialiste même si elle bénéficiait d'un large consensus populaire qui n'est toujours pas épuisé aujourd'hui. En revanche 1959 a donné naissance à un régime politique, qui reste dans bien des aspects autoritaires (bien qu'infiniment moins que celui qui l'a précédé), mais qui est parvenu à assurer un développement économique et social allant dans le sens des intérêts de la population, parce que ses dirigeants ont eu le mérite de ne pas s'être incliné devant l'impérialisme.

Depuis la disparition de l'aide soviétique, Cuba stagne dans bien des aspects et le régime vieillissant des castristes n'y est pas pour grand-chose. Si ce régime venait à disparaître, le sort de la population cubaine ne s'améliorerait sur aucun point. On verrait apparaître une grande différenciation sociale, le retour de la misère, le retour de Miami de certains émigrés cubains d'extrême droite qui prétendraient à diriger de nouveau le pays, comme avant 1959. Avec le soutien financier et militaire des Etats-Unis qui ne se cachent pas du soutien financier, politique et matériel qu'ils apportent aux mafieux cubains de Miami. Et qui n'auront certainement pas à cœur d'organiser des élections (qu'ils risqueraient de perdre) mais bien d'installer un régime à son service, comme le fût jadis Batista ou Pinochet au Chili.

Cuba, comme tous les pays qui sont dominés et sous le joug de l'impérialisme, ne pourra vraiment sortir de sa condition que le jour où les exploités de son continent (et à terme, du monde entier) auront renversé celui-ci. Pour permettre à Cuba de briser son isolement économique et politique. Bien qu'il ne s'agit pas exactement de cela, les évolutions au Venezuela, en Bolivie auront permis de desserrer le joug impérialiste et conclure des accords économiques entre ces trois pays leur permettant de peser dans le bon sens. Ainsi, les cubains bénéficient de ressources premières à prix bradés (pétrole, gaz etc.) en échange de l'envoi de médecins Cubains en Bolivie et au Venezuela.

La seule succession au régime castriste que l'on peut souhaiter, improbable à court terme, est une succession qui verrait le régime castriste remplacé par des représentants ouvriers et paysans, se battant dans la perspective de la poursuite de la révolution socialiste, contre sa bureaucratisation et sa stagnation. Mais en attendant, dans le bras de fer qui oppose Cuba à l'impérialisme américain, je suis évidemment du côté du peuple cubain.

Parce que le peuple cubain, qui a osé tenir tête pendant un demi-siècle à la première puissance mondiale et qui continue, a droit à la solidarité du mouvement ouvrier mondial.

A te lire, on aurait presque envie de vivre dans cette dictature où les gens vivent dans la misère, la prostitution et la criminalité.

Je commençais à me dire que j'avais une fausse idée de Cuba, j'ai regardé un peu :

15$ le salaire moyen, télévision et presse écrite contrôlées par le gouvernement, accès contrôlé par le ministère de l'intérieur, seuls sont autorisés certains sites, corruption généralisée (d'après un collègue s'y étant rendu, ça commence dès l'atterrissage, faut donner de l'argent aux douaniers...), bref, que du bonheur ce modèle socialiste.

Modifié par krisamv
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A te lire, on aurait presque envie de vivre dans cette dictature où les gens vivent dans la misère, la prostitution et la criminalité.

Faut pas non plus exagérer la misère, la prostitution et la criminalité. Même dans nos belles démocraties il y en a...

Cuba n'est pas parfaite, loin de là, ce qui manque le plus reste la liberté individuelle et le droit d'exprimer ses idées. Dans les maisons, les gens parlent, de plus en plus. Ceux que j'ai rencontré souffraient du castrisme mais ne voulaient pas non plus du capitalisme. Il n'y a que dans les complexes hôteliers à touristes européens et canadiens qu'on attend de pouvoir s'en mettre plein les fouilles...

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Faut pas non plus exagérer la misère, la prostitution et la criminalité. Même dans nos belles démocraties il y en a...

Cuba n'est pas parfaite, loin de là, ce qui manque le plus reste la liberté individuelle et le droit d'exprimer ses idées. Dans les maisons, les gens parlent, de plus en plus. Ceux que j'ai rencontré souffraient du castrisme mais ne voulaient pas non plus du capitalisme. Il n'y a que dans les complexes hôteliers à touristes européens et canadiens qu'on attend de pouvoir s'en mettre plein les fouilles...

Mais dans ce cas faut rester logique et pas pleurnicher sur Sarko pour d'un autre côté glorifier Cuba et Castro..

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Le pendant de Sarkozy sur Cuba, c'est plutôt un Batista qu'un Castro. Et le peuple cubain a fait son choix entre ses deux régimes.

En tout cas, selon les services de l'ONU qui établissent ce genre de statistiques, il fait mieux vivre à Cuba qu'au Mexique.

Voila la fiche de l'express.fr sur Cuba :

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/ame...res_498584.html

Superficie: 110 860 km²

11,3 millions d'habitants en 2005 dont 75,5% de population urbaine

Densité: 102 habitants/km²

Principales villes (2002)

La Havane, la capitale: 2,1 millions d'habitants (2007)

Santiago de Cuba: 423 000 habitants

Camagüey: 302 000 habitants

Holguin: 270 000 habitants

Santa Clara: 201 000 habitants

Régime autoritaire à parti unique

Chef de l'Etat: Raul Castro, cumule les fonctions de président du Conseil d'Etat et président du Conseil des ministres.

Premier vice-président du Conseil d'Etat: Jose Ramon Machado Ventura

Indicateurs démographiques (chiffres 2005)

Espérance de vie (1995-2000): 77,37 ans

Taux d'alphabétisation des adultes: 99,8%

Taux de croissance démographique annuel (1975-2005) : 0,6%

Indice de fécondité (2000-2005): 1,6

Taux de mortalité infantile: 6/1000

Population de moins de 15 ans: 19,2% du total (France: 18,4)

Population âgée de 65 ans et plus: 11,2% du total (France: 16,3)

Indicateurs économiques (estimations 2007)

PIB: 45,6 milliards $

PIB par habitant: 11 000 $

Taux de croissance annuelle: 3,5%

Dépenses publiques d'enseignement (2002-05): 9% du PIB

Dépenses publiques de santé (2004): 5,5% du PIB

51e rang mondial sur l'échelle de l'indicateur de développement humain (1) du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en 2007, derrière les Seychelles et devant le Mexique.

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Mais dans ce cas faut rester logique et pas pleurnicher sur Sarko pour d'un autre côté glorifier Cuba et Castro..

Je ne me sens pas concernée par ta remarque sauf que je trouve que sarko n'aime pas trop les libertés individuelles et que ça me dérange. Je pense qu'on peut critiquer et Sarko et Cuba sans tomber dans la caricature.

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Je ne me sens pas concernée par ta remarque sauf que je trouve que sarko n'aime pas trop les libertés individuelles et que ça me dérange. Je pense qu'on peut critiquer et Sarko et Cuba sans tomber dans la caricature.

Ma remarque n'était pas pour toi, c'était pour l'autre, celui qui fait l'éloge d'un pays où les gens n'ont que leur gu**** à fermer.

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Le pendant de Sarkozy sur Cuba, c'est plutôt un Batista qu'un Castro. Et le peuple cubain a fait son choix entre ses deux régimes.

En tout cas, selon les services de l'ONU qui établissent ce genre de statistiques, il fait mieux vivre à Cuba qu'au Mexique.

Voila la fiche de l'express.fr sur Cuba :

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/ame...res_498584.html

Régime autoritaire à parti unique

Ce point à lui seul ne mérite même pas qu'on s'attarde sur le reste.

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En tout cas, selon les services de l'ONU qui établissent ce genre de statistiques, il fait mieux vivre à Cuba qu'au Mexique.

J'adore le comparatif.....

Tiens, il fait mieux vivre en Ukraine qu'au Zaïre........ Ben ouais mais en attendant je préfère vivre en France koiquesse

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Je ne me suis pas vu faire l'éloge de Castro et ses compères. Je n'ai pas nié le caractère autoritaire du régime en place.

Je suis un révolutionnaire socialiste. Ils ne le sont pas.

Pour autant, je prend du recul par rapport à tes attaques, celle qui proviennent du journal de Serge Dassault, de ceux qui ont soutenus des Pinochet, Batista et compagnie.

Mais il est vrai que si on ne doit pas s'attarder sur le reste, c'est évident que c'est plus simple la discussion. Et hop par la fenêtre l'ensemble des acquis à Cuba que tu tentes, le plus sérieusement du monde, de présenter comme une île ou règne "pauvreté, misère et prostitution".

En tout cas, il est intéressant de constater que les libertés démocratiques et individuelles sont plus nombreuses aujourd'hui que par rapport à avant 1959. Quant aux commentaires comme quoi on n'aurait que sa "gueule à fermer", cela ne correspond pas à la réalité de la situation sur place. Les témoignages fournis par des habitants cubains directement aux journaliste Francois Hauter, envoyé sur place du Figaro qui circule librement sur l'île quand il s'y rend, en témoigne. Il existe une presse écrite indépendante du pouvoir (un torchon réactionnaire par ailleurs) catholique qui ressemble au conneries du Figaro, mais qui circule sur l'île. J'ai un exemplaire chez moi que j'ai du me faire traduire, ne pratiquant pas l'espagnol. Il s'agit de Vitral, un truc lié à l'église et qui écrit environ ce qu'écrit le Figaro, mais sur place. En revanche, ces types n'ont pas de chaîne de radios indépendantes.

Ce qui ne veut pas dire que tout est rose dans ce domaine, cela va de soit. Mais bien loin de la caricature que tu en fais.

Il est intéressant de comparer Cuba au Mexique ou à Haiti qui sont voisins, sur le même continent. Par contre, la comparaison entre l'Ukraine et le Zaire, de ce point de vue, n'est pas intéressante.

Modifié par DavidKorner
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Alors dans ce cas, on ne peut pas prendre au sérieux l'Huma... Le Figaro est un journal d'opinion (voire tendancieux) qui se revendique comme tel. Et en le lisant, il ne faut jamais perdre ça de vue, voilà tout.

Mais ça ne permet pas de mettre en doute son sérieux.

On est bien d'accord sur le Figaro, journal d'opinion.

Maintenant sur le sérieux, cette phrase sur les stratèges est tout sauf une marque de sérieux.

Scoop : Je peux d'ores et déjà vous annoncer que dans 20 ans, le pouvoir à Cuba aura changé de mains .... ni Fidel ni Raul ne seront plus là ...

Et je ne m'étends pas sur les "témoignages". Citer trois cubains dont personne ne sait même s'ils existent tant ce qu'ils disent est bateau ne fait pas un reportage. Surtout avec la police politique qui surveille tout ... sauf ces trois-là. Ce journaliste au mieux n'a pas quitté son hôtel, au pire , a écrit son article à Paris.

Le Figaro reconnaît quand même une chose intéressante au passage :

Cuba fabrique de la matière grise (informatique et biotechnologies), .

Rien que ça la distingue des autres pays de sa catégorie ... sans oublier le médical ...

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L'après-59 est loin d'avoir été tout beau tout rose ; travail forcé, camps militaires, rééducation des opposants et des homosexuels, etc...

entre tout rose et tout noir, il y a un paquet de nuances. En ce qui me concerne, je ne dis pas que c'est tout rose, je n'accepte pas de lire à longueur de colonnes qu'il n'y a rien de bien. Surtout quand le journal qui l'écrit défend en le faisant les intérêts de ses commanditaires ....

Tous les Cubains savent lire. C'est déjà une belle exception sur TOUT le continent américain, USA compris ! Et c'est irremplaçable.

Même Bush n'a pas osé faire à Cuba ce qu'il s'est risqué à faire en Irak. Le spectre qui hante la région est en l'occurence celui de la Baie des Cochons ... de la CIA, si bien nommée, pas celui de Fidel.

Sur ce, kenavo !

Modifié par 5121
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Tous les Cubains savent lire. C'est déjà une belle exception sur TOUT le continent américain, USA compris ! Et c'est irremplaçable.

Avant Castro le taux d'alphabétisation était de 78% contre 44% de moyenne mondiale.............

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Donc on passe de 78 % à un pays où le nombre de personnes qui savent lire est plus important (proportionnellement) qu'aux Etats-Unis... c'est plutôt un acquis considérable plus qu'une critique.

Vis-à-vis de l'homophobie, tu as raison, mille fois raison! Cette homophobie était d'ailleurs un héritage de l'ancienne société qui n'a pas disparu et qui est tout à fait condamnable!

Alors, quelle fut l'évolution cubaine sur cette question, comme sur tant beaucoup d'autres?

Suite à une campagne très polémique au sein du Parti communiste cubain par une frange dissidente (sur cette question) entamées à la fin des années 60, les "actes homosexuels" ont été officiellement dépénalisés en 1979 à Cuba et les dernières références homophobes ont été supprimées de la loi cubaine en 1997.

Aujourd'hui, Cuba est un des seuls pays ou monde où le changement de sexe est pris en charge par les services de santé sans frais! Voir le seul, parce que j'en connais pas d'autre mais c'est fort possible qu'il y en ait d'autres. En France par exemple, c'est vraiment galère de pouvoir se le faire prendre en charge, même si en théorie, c'est "possible". Idem au Canada ou plusieurs procès sont en cours pour se faire prendre en charge par la Sécu.

Si tu maitrises un peu l'anglais, voila un site sur la communauté Lesbian - Gay - Bi - Transexuelle de Cuba.

http://gaycuba.ca/

Ce qui est intéressant à Cuba, c'est de voir les évolutions, tellement loin de la caricature de machin "figée".

Le seul camp de concentration qui emprisonne sans aucune forme de procès (et qui en plus torture!) aujourd'hui à Cuba s'appelle Guantanamo Bay et relève de la responsabilité du gouvernement des Etats-Unis, pas de Cuba.

Modifié par DavidKorner
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Invité JLChauvin

...

Le seul camp de concentration qui emprisonne sans aucune forme de procès (et qui en plus torture!) aujourd'hui à Cuba s'appelle Guantanamo Bay et relève de la responsabilité du gouvernement des Etats-Unis, pas de Cuba.

Tu as parfaitement raison, mais ne le dis surtout pas au lecteurs du Figaro, il t'expliqueraient que cela est fait au nom de la liberté par la plus grande démocratie du monde! D'ailleurs si les USA ont soutenu des dictateurs, assassiné des opposants politiques, soutenu des coups d'état en Amérique du Sud (par exemple), c'est aussi pour la liberté! koiquesse

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On ne peut qu'être impressionné par les avancées sociales obtenus depuis 1959 par la lutte du peuple cubain,

Ils sont passé d'une dictature a un etat totalitaire, tu parles d'une avancée

Faut pas non plus exagérer la misère, la prostitution et la criminalité. Même dans nos belles démocraties il y en a...

Cuba n'est pas parfaite, loin de là, ce qui manque le plus reste la liberté individuelle et le droit d'exprimer ses idées. Dans les maisons, les gens parlent, de plus en plus. Ceux que j'ai rencontré souffraient du castrisme mais ne voulaient pas non plus du capitalisme. Il n'y a que dans les complexes hôteliers à touristes européens et canadiens qu'on attend de pouvoir s'en mettre plein les fouilles...

Deux des points les plus important a mon avis dans la vie car sans liberté d'expresion que sommes-nous ? des esclaves.

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