Invité _ Publication: 6 août 2005 Partager Publication: 6 août 2005 Helo ! Ces derniers jours de nombreux articles avaient pour sujet le projet de réduction des dessertes déficitaires voyage france europe. Voici une selection de quelques liens qui vous permettra de faire un point : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-...1-635134,0.html http://www.humanite.presse.fr/journal/2005...05-08-05-811602 http://www.sudrail.org/communiques/050805.html http://info.france2.fr/france/12746608-fr.php http://permanent.nouvelobs.com/societe/200...P3826.html?1646 http://www.fo-cheminots.com/article.php3?id_article=1991 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Kheops Publication: 7 août 2005 Partager Publication: 7 août 2005 "Que ce soit en négociant directement avec les régions ou avec l'Etat et les régions depuis le printemps 2005 , la SNCF n'a pas obtenu le partage de la charge financière. Seule certitude, elle refuse de supporter seule le déficit et souhaite qu'il soit réparti à parts égales par les régions et l'Etat" Notre entreprise a entièrement raison de ne pas vouloir subir à elle seule cette non rentabilité. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pepe Publication: 21 août 2005 Partager Publication: 21 août 2005 "Que ce soit en négociant directement avec les régions ou avec l'Etat et les régions depuis le printemps 2005 , la SNCF n'a pas obtenu le partage de la charge financière. Seule certitude, elle refuse de supporter seule le déficit et souhaite qu'il soit réparti à parts égales par les régions et l'Etat" Notre entreprise a entièrement raison de ne pas vouloir subir à elle seule cette non rentabilité. Salut à tous, je vous propose pour de lire ci-dessous la lettre commune envoyée par faite par 8 fédés de cheminots (CGT, CFDT, FO, CFTC, SUD Rail, UNSA, CFE.CGC, FGAAC) au Président GALLOIS le 18/08/2005 "Monsieur le Président, L’été 2005 n’aura donc pas dérogé à la règle des mauvaises habitudes qui veulent que pendant que bon nombre de nos concitoyens sont en congés, on annonce de mauvais coups portant atteinte, entre autres, aux conditions sociales, aux droits et libertés, à la cohésion nationale. Dans ce cadre, la SNCF a souhaité jouer sa partition en annonçant dès le 4 août, par la voix de son Directeur Général Exécutif, son intention de supprimer plus de 70 trains Corail par semaine en décembre 2005 sur les relations d’intérêt national : Quimper-Nantes-Bordeaux-Toulouse ; Nantes-Lyon et Caen-LeMans-Tours. En contradiction avec l’esprit du groupe de travail tripartite Etat-Régions-SNCF et alors que l’analyse de l’audit réalisé sur les 25 relations transversales et radiales n’est pas encore totalement tirée, la direction de la SNCF en plein cœur de l’été s’empresse d’endosser la responsabilité de décisions impopulaires à la satisfaction bien comprise du gouvernement. Nous ne pouvons que condamner, tant sur la forme que sur le fond, cette prise de position comme celle, entre autres, qui consiste à proposer au Conseil Régional PACA de faire gérer par le privé la gare de Mouans-Sartoux sur la ligne SNCF Cannes-Grasse récemment réouverte après des années de mobilisations. Nous attendons autre chose de la part des dirigeants de notre entreprise que le bradage du Service Public au moment où vous réaffirmez, Monsieur le Président, votre intention de faire de la SNCF la première entreprise publique ferroviaire d’Europe. Nous estimons que les doubles langages n’ont que trop duré car les faits relatés ci-dessus ne sont pas des accidents de parcours, ils s’inscrivent plutôt dans le processus de libéralisation dans lequel le secteur ferroviaire est engagé et contre lequel nous nous opposons. Le dossier des relations transversales et radiales assurées par trains Corail et les perspectives qui l’accompagnent est à rapprocher de l’avenir des services publics, en zones rurales, de proximité qui a mobilisé beaucoup de monde ces derniers mois. Il est également concerné au même titre par le désengagement continu de l’Etat de ses obligations de financement des services publics. On doit aussi appréhender cette question dans la perspective des discussions qui vont débuter en 2006 entre 10 régions et la SNCF, relatives au renouvellement des conventions d’exploitations TER. C’est bien à l’aune de l’ensemble de ces éléments que nous devons apprécier la situation actuelle des relations ferroviaires transversales et radiales au nom de laquelle vous entendez, comme pour le Sernam et le Fret, prendre des décisions irréversibles contraires à l’intérêt général auquel doit pourtant répondre un grand service public comme la SNCF. La SNCF a beau jeu d’avancer les déficits de ces lignes pour justifier des suppressions de trains alors qu’avec l’Etat elle porte une grande responsabilité dans la désaffection « organisée » de celles-ci. La politique du « tout TGV », l’absence d’investissements pour la remise à niveau des infrastructures et du matériel roulant, la réduction de l’offre, l’inadaptation des horaires favorisant le bout en bout ou le rabattement des voyageurs, la désorganisation des correspondances, n’ont pu que réduire l’attractivité des lignes en question. Pour exemple, de1992 à 2004, pour 5 d’entre elles dont les 3 qui font l’actualité, l’offre train/kms a diminué de 32,5% et la baisse des trafics a été de 40% s’inscrivant dans une trajectoire opposée à la progression enregistrée par les autres trafics voyageurs. La SNCF n’a jamais développé une politique claire et cohérente pour les GL (Grandes Lignes) classiques visant à optimiser l’effet réseau. Ce n’est qu’avec l’activité TIR (Trains Interrégionaux) que se dessine une politique dictée par des critères comptables et financiers. Dès 2003, l’avenir de 4 lignes transversales était menacé, puis en novembre 2004 une vingtaine de lignes étaient transférées dans une entité dénommée TIR, rattachée (en janvier 2005)à la branche Transport Public avec le seul objectif pour la SNCF de le faire subventionner par les Régions. C’est à ce titre que la responsabilité de la SNCF se trouve engagée dans le dossier qui nous anime. La rentabilité des dessertes ne peut constituer un indicateur adéquat et exclusif de leur efficacité, d’autant qu’il n’y a pas une transparence totale sur les comptes des TIR, le déficit initial annoncé par la SNCF était de 155 millions d’Euros, l’audit tripartite annonce 124 millions d’euros. Le seuil de 200 personnes de bout en bout pour la rentabilité de la ligne ne prend pas en compte tout le potentiel. La SNCF a tendance à confondre à la fois circulation des trains et trajets des usagers ainsi que évaluation des besoins et fréquentation. La réflexion est centrée sur « qui paie le déficit ? ». Cette approche ne tient pas compte du poids des coûts externes générés par le transport routier et supportés par la collectivité, la concurrence inégale entre les différents modes, le rôle structurant du rail, le développement durable… L’approche comptable permet seulement de mesurer l’effet immédiat de la fermeture sur les comptes de la SNCF, mais laisse de côté les effets directs et indirects à court et à long terme sur la politique de transport et la société. Les fédérations syndicales de cheminots CGT, CFDT, FO, CFTC, SUD Rail, UNSA, CFE.CGC, FGAAC vous demandent, Monsieur le Président, de ne prendre aucune décision de suppression de trains Corail comme envisagé par le Directeur Général Exécutif de la SNCF le 4 août dernier. Elles souhaitent tout au contraire connaître les propositions de l’entreprise (investissements, politique tarifaire, synergies Voyageurs et Fret…) pour rendre plus attractives et plus conformes aux besoins des populations les lignes sus-visées et elles exigent la prolongation du moratoire au-delà de décembre 2005. Il convient donc de maintenir ces lignes en service et leurs dessertes ferroviaires actuelles car elles assurent le maintien et le développement du transport ferroviaire dans les territoires à dominante rurale et à faible densité démographique. Elles offrent de nouveaux débouchés pour les grandes métropoles régionales. Elles assurent les liaisons de villes moyennes non assurées actuellement par les TER. Elles fixent les populations et permettent le développement de l’emploi, notamment industriel. Au-delà du bout en bout, elles sont souvent les seules à assurer les dessertes inter villes situées au milieu des axes. Sur la ligne Bordeaux-Lyon, la transversale est la seule qui permette de relier Libourne à Montluçon, Guéret à Gannat… Au-delà de la responsabilité évidente de l’Etat en matière d’aménagement du territoire, de cohésion territoriale, dont relèvent les relations ferroviaires d’intérêt national que vous entendez sacrifier sur l’autel de la rentabilité financière, la SNCF se doit de faire jouer la péréquation interne, élément de solidarité et fondement du service public, non pas pour simplement atténuer les déficits identifiés mais pour aider les lignes transversales à se développer. La SNCF et le gouvernement ne sont pas crédibles lorsqu’ils invoquent les intérêts supérieurs des usagers et du service public pour fustiger les mouvements sociaux et affirmer la nécessaire continuité du service public alors que la politique qu’ils conduisent consiste pour une part à faire moins de service public et à pénaliser les usagers des lignes transversales en cause qui pour le compte ne sont pas considérés comme des clients !! Dans le même registre et en lien avec le plan Fret dont les derniers chiffres confirment que c’est bien un plan d’adaptation financière, de repli, d’abandon, faute d’agents de conduite, la SNCF n’hésite plus à donner des directives écrites afin de supprimer des TER et de récupérer leurs conducteurs pour l’activité Fret ! Que fait dans ce cadre-là la SNCF de l’intérêt supérieur du service public, celui de l’usager et du respect de la contractualisation avec les régions !? Afin de rendre plus transparentes les discussions engagées au sujet de l’avenir de ces relations transversales et qu’aucune décision irréversible ne soit prise dans le dos ou sur le dos du service public, des usagers et des cheminots, les fédérations des cheminots CGT, CFDT, FO, CFTC, SUD Rail, UNSA, CFE, CGC, FGAAC souhaitent la tenue d’une concertation nationale sous la forme d’une table ronde où tous les acteurs concernés (y compris RFF) délivreraient leur opinion sur un sujet qui dépasse les seules responsabilités et compétences du groupe de travail tripartite actuellement en place. Du seul point de vue des conséquences sociales qui pourraient résulter de certaines décisions, les fédérations syndicales de cheminots doivent d’une façon ou d’une autre être associées à ces discussions qui pourraient entre autres avantageusement intégrer l’étude du CCE de la SNCF sur « les lignes transversales et axes ferroviaires ». A la longueur et à la tonalité de notre interpellation, vous aurez compris, Monsieur le Président, que l’affaire est sérieuse et nous préoccupe au plus haut point. Soyez convaincus que vos réponses à nos réflexions et demandes, ainsi que la façon dont le dossier des trains Corail va être désormais traité vont être attentivement examinées et analysées. Dans l’attente de vous lire, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos sentiments respectueux. En espérant que cela relance les débats, merci d'avoir lu ce long post! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pepe Publication: 21 août 2005 Partager Publication: 21 août 2005 Désolé pour les fautes de la 1ère phrase de mon post précédent, je me suis pas relu! Ci-dessous, le communiqué de presse des 8 fédés en date du 18/08/2005: "La SNCF ne doit pas sacrifier le service public sur l’autel de la rentabilité financière ! Les fédérations syndicales de cheminots CGT, CFDT, FO, CFTC, SUD Rail, UNSA, CFE.CGC, FGAAC viennent d’adresser un courrier unitaire au Président de la SNCF pour exiger : -pas de décision de suppressions de trains Corail sur les lignes transversales et radiales, -prolongement du moratoire au-delà de décembre 2005, -un plan de relance et de développement (investissements, politique tarifaire, synergie entre trafics Voyageurs et Fret) des lignes transversales et radiales, -la mise en œuvre de la péréquation entre les activités bénéficiaires et celles déficitaires, comme prévu par le cahier des charges de la SNCF, -participation à la concertation de tous les acteurs concernés sous la forme de la tenue d’une table ronde nationale. Du seul point de vue des conséquences sociales qui pourraient résulter de certaines décisions, les fédérations syndicales de cheminots doivent d’une façon ou d’une autre être associées à ces discussions qui pourraient, entre autres, avantageusement intégrer l’étude du CCE de la SNCF sur « les lignes transversales et axes ferroviaires ». Les réponses de la direction de la SNCF au courrier des fédérations syndicales seront attentivement examinées et analysées tout comme la façon dont le dossier des trains Corail va être désormais traité par les pouvoirs publics." Paris, le 18 août 2005 ___ PS : les fédérations syndicales de cheminots interpelleront la semaine prochaine le Ministre des Transports. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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