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C'est la crise.................


Invité Gnafron 1er

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Valeo prêt à s'opposer à l'Etat pour que son ex-PDG touche ses indemnités

Le scandale Valeo va prendre de l'ampleur. Alors que tous les politiques sont vent debout contre l'attribution d'une indemnité de départ à l'ex-PDG de Valeo, Thierry Morin (photo), de 3,2 millions d'euros, (révélée dans Libération aujourd'hui, sous ma plume), le conseil d'administration du sous-traitant automobile fait de la résistance. Voici le communiqué que vient de publier Pascal Colombani, tout juste nommé président du conseil d'administration de Valeo, et auparavant administrateur:

"Lors de sa réunion du 20 mars 2009, le Conseil d'Administration de Valeo a délibéré sur les indemnités de départ de Thierry Morin en tenant compte de ses 20 ans au sein de Valeo, dont 8 ans à la présidence, de sa contribution au développement du groupe et de sa réactivité en période de crise.

Le Conseil a considéré que le plan d'urgence mis en place au quatrième trimestre était absolument nécessaire pour positionner Valeo au mieux pour affronter la crise. Il a donc décidé à l'unanimité, malgré les divergences stratégiques qui l'opposait à Thierry Morin, de ne pas tenir compte des éléments exceptionnels liés au plan d'urgence mis en place au quatrième trimestre, sans lesquelles le résultat net du Groupe aurait été positif en 2008.

Ces indemnités, qui sont conformes aux recommendations AFEP-MEDEF (sic), seront soumises au vote des actionnaires lors de la prochaine Assemblée Générale.

Par ailleurs le Conseil rappelle que, contrairement à ce qui a pu être indiqué, Valeo n'a pas reçu d'aide de l'Etat."

C'est ce qui s'appelle faire un beau doigt d'honneur au gouvernement...

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Valeo prêt à s'opposer à l'Etat pour que son ex-PDG touche ses indemnités

Le scandale Valeo va prendre de l'ampleur. Alors que tous les politiques sont vent debout contre l'attribution d'une indemnité de départ à l'ex-PDG de Valeo, Thierry Morin (photo), de 3,2 millions d'euros, (révélée dans Libération aujourd'hui, sous ma plume), le conseil d'administration du sous-traitant automobile fait de la résistance. Voici le communiqué que vient de publier Pascal Colombani, tout juste nommé président du conseil d'administration de Valeo, et auparavant administrateur:

"Lors de sa réunion du 20 mars 2009, le Conseil d'Administration de Valeo a délibéré sur les indemnités de départ de Thierry Morin en tenant compte de ses 20 ans au sein de Valeo, dont 8 ans à la présidence, de sa contribution au développement du groupe et de sa réactivité en période de crise.

Le Conseil a considéré que le plan d'urgence mis en place au quatrième trimestre était absolument nécessaire pour positionner Valeo au mieux pour affronter la crise. Il a donc décidé à l'unanimité, malgré les divergences stratégiques qui l'opposait à Thierry Morin, de ne pas tenir compte des éléments exceptionnels liés au plan d'urgence mis en place au quatrième trimestre, sans lesquelles le résultat net du Groupe aurait été positif en 2008.

Ces indemnités, qui sont conformes aux recommendations AFEP-MEDEF (sic), seront soumises au vote des actionnaires lors de la prochaine Assemblée Générale.

Par ailleurs le Conseil rappelle que, contrairement à ce qui a pu être indiqué, Valeo n'a pas reçu d'aide de l'Etat."

C'est ce qui s'appelle faire un beau doigt d'honneur au gouvernement...

Parisot demande à l'ex-PDG de Valéo de renoncer à son airbag doré

[b]«Je veux dire aux Français que le Medef ne se reconnaît pas dans le comportement d’un dirigeant qui piétine ainsi l’interêt général de son entreprise», déclare la présidente du Medef.

Laurence Parisot lâche le PDG de Valeo. Quelques heures après la révélation par Libération ce mardi matin du parachute doré de 3,2 millions d’euro accordé à Thierry Morin pour quitter cette entreprise sous-traitante de l’automobile, la présidente du Medef lui a solennellement demandé de «renoncer immédiatement» à ses indemnités de départ.

« Je veux dire aux Français que le Medef ne se reconnaît pas dans le comportement d’un dirigeant qui piétine ainsi l’interêt général de son entreprise, qui méprise ses salariés, bafoue les patrons de PME et notamment les PME sous-traitantes de cette entreprise, et qui foule aux pieds notre code de gouvernance », a ajouté Laurence Parisot.

Mercredi 25 mars, la présidente du Medef est invitée par la commission des lois de l’Assemblée nationale à répondre aux questions des députés sur la rémunération des patrons. « A cette occasion, je dirai d’une manière beaucoup plus développée notre vision, ma vision, de ce que doit être l’éthique des entrepreneurs, de ce qu’en réalité elle est dans la quasi totalité des cas ».Laurence Parisot a aussi annoncé que le Medef répondrait mercredi par courrier aux ministres de l’Economie Christine Lagarde et du Travail Brice Hortefeux « sur la question plus spécifique de la part variable des rémunérations pour les dirigeants d’entreprises qui connaissent des plans sociaux ou du chômage partiel ».

En réagissant rapidement, la présidente du Medef espère reprendre la main pour sortir de la situation inconfortable dans laquelle l’a placée Nicolas Sarkozy. Le Président de la République a lancé au Medef et à l’Afep (Association française de l’entreprise privée, qui rassemble les patrons des 83 principaux groupes français) un ultimatum, fixé au 31 mars: si les organisations patronales ne sont pas capable d’imposer à leurs adhérents un peu de mesure et d’autodispline sur la rémunérations de leurs dirigeants, le gouvernement fera voter une loi.

L’affaire du parachute doré du PDG de Valeo permet donc à Laurence Parisot de rappeler que le « code de gouvernance » élaboré en octobre 2008 par le Medef et l’Afep précise que « la question des rémunérations des dirigeants doit toujours être regardée en cohérence avec la rémunération de tous les salariés de l’entreprise et par rapport à l’intérêt général de l’entreprise, et en tenant compte de la cohésion sociale et de l’intérêt de notre pays ». « Il n’est pas acceptable que les dirigeants dont l’entreprise est en situation d’échec la quitte avec des indemnités » a résumé la présidente du Medef.

En affirmant ainsi qu’elle est prête à dénoncer les errements de certains de ses adhérents (une plaque de donateur au nom de Valéo est apposée dans le hall d’entrée du Medef pour remercier l’entreprise d’avoir contribué il y a six ans à l’aménagement du nouveau siège de l’organisation patronale avenue Bosquet), Laurence Parisot espère qu’en contrepartie la loi sur la rémunération des patrons ne sera pas trops contraignante. Cette mesure legislative, préconisée par le ministre du Budget Eric Woerth, ne devrait concerner que les entreprises qui ont touché des aides publiques. C’est le cas de Valéo, qui vient de recevoir 19 millions d’aides publiques. L’entreprise est par ailleurs adhérente de l’UIMM, fédération patronale de la métallurgie) avec laquelle Laurence Parisot était entrée en conflit en 2007-2008.

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Cheuvreux, maxi-bonus, 75 licenciements

EXCLUSIF

Selon nos informations, les cadres de cette filiale du Crédit agricole doivent recevoir 51 millions d’euros de bonus.

Il n’y a pas qu’aux Etats-Unis que des banquiers, qui ont alimenté la crise, se goinfrent en faisant fi de toute solidarité nationale. Ainsi, au Crédit agricole, on aime se présenter comme un établissement social, mais en réalité, le groupe, qui a reçu 3 milliards d’euros de l’Etat sous forme de fonds propres, n’hésite pas à licencier ses salariés pour que ses cadres dirigeants puissent conserver leurs bonus.

Enveloppe. L’histoire se passe au sein de Cheuvreux, la filiale en courtage (vente et achat de titres financiers) de la banque verte… Sa direction a mis en place un plan de restructuration dont l’objectif est d’économiser 32 millions d’euros en 2009. Pour cela, elle a décidé de supprimer 75 emplois, via des départs volontaires et contraints. Une information que la direction de Cheuvreux a confirmée à Libération. Mais, dans le même temps, elle refuse de s’exprimer sur un élément très gênant, que Libération révèle : elle va distribuer une enveloppe de 51 millions d’euros de bonus à ses cadres, dont l’essentiel est réservé au top management.

Tout commence le 17 décembre, quelques jours avant les vacances. Chaque salarié découvre dans sa boîte mail le «plan d’adaptation 2009» de l’entreprise. La direction annonce sa volonté de réduire ses effectifs de 9 % (le nombre de salariés est de 809, dont 429 en France). Toutes les professions sont ciblées : des analystes financiers aux vendeurs actions. Il est aussi prévu un transfert vers Londres du service chargé de l’exécution des ordres. Et un licenciement pour ceux qui refusent. Raison invoquée : la crise financière pèse sur l’activité. 2008 a certes été bénéficiaire pour cette filiale à 100 % du Crédit agricole, mais le résultat brut d’exploitation - 24 millions d’euros - est en baisse de 73 %. Et 2009 s’annonce très difficile.

La crise ne touchera cependant pas tout le monde. Début janvier, François Simon, le directeur général de Cheuvreux, présente ses vœux aux salariés en leur annonçant une bonne nouvelle. Du moins pour les non-licenciés. L’enveloppe allouée aux bonus va diminuer, mais elle sera conséquente. Selon des documents de la direction, que Libération s’est procurés, elle doit passer de 82 millions en 2008 à 51 millions d’euros en 2009. «Comparé au reste de l’industrie financière, il s’agit d’une diminution très faible, commente, dégoûté, un salarié. Et elle part d’un niveau historique jamais atteint par la société.» Les années 2006 ou 2007 ont été très fastes pour le courtage…

Grand train. Au même moment, la polémique enfle sur les bonus des dirigeants de banques. Et, sous la pression de l’Elysée, Georges Pauget, le directeur général du Crédit agricole, accepte de renoncer à la partie variable de sa rémunération. Mais la direction de Cheuvreux ne se sent pas concernée par cet engagement. Pas plus d’ailleurs par la situation financière qui continue de se dégrader. En janvier 2009, le chiffre d’affaires est en baisse de 40 % par rapport à janvier 2008 : l’entreprise a perdu 5 millions d’euros sur un seul mois. Seule réaction de la direction : envisager un nouveau «dégraissage». En cas d’«aggravation de la crise dans les prochains mois», une «deuxième série de départs pourrait être envisagée», évoque ainsi le plan de sauvegarde de l’emploi. Pas question en revanche de toucher aux bonus.

Car chez Cheuvreux, les patrons ont l’habitude de mener grand train. «L’un des patrons de l’entreprise se déplace avec sa Porsche Cayenne de fonction [55 000 euros le modèle d’entrée de gamme, ndlr]», s’indigne ainsi un salarié. Qui ajoute : «Avoir une voiture de fonction fait partie des attributs des chefs de services, même si leur utilité reste très limitée. Nos déplacements se font soit sur Paris, soit dans les capitales étrangères… Et dans ce cas, on prend l’avion !» Oui, mais, commente ironiquement un trader concurrent qui connaît bien Cheuvreux, «vous feriez confiance, vous, à un "pauvre" banquier roulant en Twingo ?»

NICOLAS CORI

Cheuvreux assume les bonus, ignore les attaques des politiques

Pris la main dans le pot de confiture, les patrons qui s'attribuent des rémunérations indécentes ne renoncent pas. C'est dire le pouvoir de la parole de Nicolas Sarkozy... Après Valeo hier qui a justifié les indemnités de départ versées à son ex-PDG Thierry Morin, c'est le Crédit agricole qui fait un doigt d'honneur à tous les politiques. Sa filiale Cheuvreux, qui vient d'attribuer 51 millions d'euros à ses salariés alors qu'elle supprime 75 emplois (information révélée ce matin dans Libération sous ma plume), vient d'envoyer un communiqué dans lequel elle assume totalement cette distribution.

Voici ce que dit Cheuvreux:

"A la suite de la parution d’un article dans la presse ce jour, Cheuvreux tient à apporter les précisions suivantes :

- les rémunérations variables dont il est question concernent l’année 2008, exercice au cours duquel Cheuvreux a enregistré des résultats satisfaisants malgré une fin d’année plus difficile.

- Les rémunérations variables concernent l’ensemble des 800 collaborateurs de Cheuvreux dans le monde. Selon une pratique de marché commune aux métiers de courtage, elles sont déterminées en fonction des revenus commerciaux de l’entreprise et constituent une part substantielle de la rémunération globale des collaborateurs de Cheuvreux.

- La détérioration de l’activité dans les premières semaines de 2009 a conduit Cheuvreux à mettre en place un plan de sauvegarde de l’emploi en mars 2009. Il est rappelé que celui-ci concerne 31 personnes en France. Par ailleurs le dispositif principal du PSE est basé sur un plan de départs volontaires.

- Pour 2009, le recul de l'activité se traduira par une très forte baisse des rémunérations variables."

Mon commentaire:

- Cheuvreux confirme tous les chiffres que j'avançais: à savoir, le plan de départ vise à économiser 32 millions d'euros et le montant des bonus versé au titre de 2008, mais distribué en 2009, atteint 51 millions. Que l'année 2008 a été bénéficiaire et que l'année 2009 s'avère difficile. Ce qui entrainera une diminution des bonus l'année prochaine.

- Le courtier indique que le montant des bonus concerne l'ensemble des collaborateurs, mais il n'indique pas la répartition de la distribution (naturellement, puisqu'il faudrait avouer que ce sont les dirigeants qui en ont profité avant tout)

- Enfin, il ne tient pas compte des réactions des politiques. Ce matin, par exemple, Xavier Bertrand, qui était interrogé sur Europe 1 par Fogiel, a demandé explicitement aux dirigeants de Cheuvreux de ne pas distribuer ces bonus. J'espère que le secrétaire général de l'UMP appréciera d'avoir été entendu...

Modifié par Jay17
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