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Le Web des Cheminots

Le 1er Mai.................;!


Messages recommandés

Publication: (modifié)

Le premier des 1er mai

LES MARTYRS DE CHICAGO

Le 1er Mai 1886 à Chicago, devant les usines Mac Cormick, une manifestation est organisée. Plusieurs militants sont arrêtés, condamnés et pendus. C'est en hommage à ces martyrs de Chicago que la date du 1er Mai est choisie comme journée d'action ouvrière dans le monde entier.

Aujourd'hui jour de repos, le 1er mai a d'abord été un jour de luttes sociales, né dans les rues de Chicago avant de battre les pavés parisiens. Histoire du premier des 1er mai.

Etats-Unis, années 1880,

La colère gronde dans un monde ouvrier soumis à des cadences de travail harassantes, 12h, parfois 14h par jour. Le 1er mai 1886, début de l'année comptable des entreprises, une grande manifestation est organisée par les syndicats de Chicago. La grève s'étend bientôt au pays tout entier et la mobilisation est telle que le mouvement obtient satisfaction : la journée de travail est réduite à 8h, mais non sans perte. Plusieurs ouvriers de la fabrique McCormick à Chicago trouvent la mort dans des affrontements avec les forces de l'ordre. Sur l'une des tombes sont gravés ces quelques mots : "Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd'hui".

Rendez-vous de l'Internationale ouvrière

De l'autre côté de l'Atlantique, la IIème Internationale socialiste se réunit à Paris, en 1889 pour le centenaire de la Révolution française et décide d'organiser tous les ans, dans tous les pays et à date fixe, une grande manifestation ouvrière. Ici aussi, la journée de 8h (mais toujours 5 jours par semaine) est la principale revendication. Et c'est la date du 1er mai qui est retenue, en souvenir des manifestations de Chicago. Dans les années qui suivent, le 1er mai s'impose peu à peu comme un rendez-vous et un jour de grèves ouvrier, mais c'est en 1936 qu'ont lieu les plus grandes manifestations.

Jour de luttes devenu jour de repos

Ces manifestations du 1er mai 1936 marquent durablement l'imaginaire français. Elles contribuent en effet à l'élection de la première coalition républicaine de centre gauche, deux jours plus tard : le Front populaire. Présidée par le socialiste Léon Blum, ce gouvernement ne tarde pas à adopter des mesures historiques pour les travailleurs, la semaine de 40h, les deux premières semaines de congés payés ou la reconnaissance du droit syndical.

En 1941, le régime de Vichy transforme ce rendez-vous ouvrier en jour férié, "fête du Travail et de la Concorde sociale".

Le 29 avril 1947, les autorités issues de la Libération reprennent la mesure. Le 1er mai est officiellement déclaré jour chômé-payé dans toutes les entreprises françaises, et le restera.

Muguet, fleur porte-bonheur.

Le muguet : un porte-bonheur japonais

Plante des sous-bois, de la famille des liliacés et originaire du Japon, le muguet a toujours été une fleur porte-bonheur, associée au retour du printemps. Charles IX aurait déjà eu coutume d'en offrir aux dames de sa Cour. A Paris, au début du siècle, les couturiers en offrent trois brins aux ouvrières et petites mains. Mais il faut attendre 1976 pour qu'il soit associé à la fête du 1er mai. Sur la boutonnière des manifestants, il remplace alors l'églantine et le triangle rouge qui symbolisait la division de la journée en trois parties égales : travail, sommeil, loisirs.

Le 1er mai dans le monde

Le 1er mai est fêté en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne, en Espagne, en Europe centrale, en Afrique du Sud, en Amérique Latine, en Russie, au Japon. Au Royaume-Uni, c'est le premier lundi de mai qui est fêté. Étonnemment, aux Etats-Unis, le "Labor Day" est célébré le premier lundi de septembre, et non en mai, en mémoire d'un autre épisode de la répression ouvrière.

Le 1er Mai en France

Fusillade de Fourmies :tongue:

La fusillade de Fourmies s'est déroulée le 1er mai 1891. La troupe tire sur des grévistes pacifiques tuant neuf personnes et faisant au moins 35 blessés.

Le contexte

Vieille cité industrielle du Nord de la France, la ville de Fourmies a atteint son apogée industrielle et démographique à la fin du XIXème siècle grâce au textile. Elle compte alors 15 000 habitants, en majorité des ouvriers. Sa distance la séparant de Paris, n’est que de 200 km. A plusieurs reprises, des grèves ont éclaté surtout le 1er Mai.

L'appel à la grève à Fourmies

Dans le Nord de la France, les socialistes guesdistes, très implantés dans la région, tentaient d’y organiser les ouvriers. Le futur fondateur du parti ouvrier français, Paul Lafargue (gendre de Karl Marx) alors l’un des dirigeants nationaux des socialistes guesdistes, incita à la grève générale du 1 mai consacré à la revendication de la journée des 8h et à la hausse des salaires.

Préparation de la riposte : le 30 Avril 1891

Pour montrer leur opposition aux revendications, les patrons ont fait apposer sur les murs de Fourmies, une affiche affirmant leur détermination à ne pas faire de concessions. Sous leur impulsion, le maire de la ville demanda l’envoi de 2 compagnies d’infanteries du 145ème régiment de ligne au sous-préfet d’Avesnes.

Récit de la journée

Dès le départ, cette manifestation devait se dérouler dans une ambiance festive et pacifique. A 10 heures, les ouvriers devaient porter leurs revendications à la mairie. Des festivités l'après-midi et un bal en soirée étaient inscrits au programme.

"Le plus grand calme est recommandé, pas de tumulte, pas de récriminations personnelles". Culine

"A 9 heures, après une échauffourée avec les gendarmes à cheval, quatre manifestants sont arrêtés. Des renforts sont demandés à la sous-préfecture qui envoie en renfort deux compagnies du 145e de ligne casernée à Maubeuge. Le 84e RI d'Avesnes est déjà sur place.

Dès lors le premier slogan : " c'est les huit heures qu'il nous faut " est suivi par " c'est nos frères qu'il nous faut ".

18h15 : 150 à 200 manifestants arrivent sur la place et font face aux 300 soldats équipés du nouveau fusil Lebel qui contient 9 balles (une dans le canon et huit en magasin) de calibre 8 mm. Ces balles peuvent, quand la distance n'excède pas 100 mètres, traverser trois corps humains sans perdre d'efficacité. Les cailloux volent ; la foule pousse. Pour se libérer, le commandant Chapus fait tirer en l'air. Rien ne change. Il crie : " Baïonnette ! En avant ! " Collés contre la foule, les trente soldats, pour exécuter l'ordre, doivent faire un pas en arrière. Ce geste est pris par les jeunes manifestants pour une première victoire. Kléber Giloteaux, leur porte drapeau s'avance. Il est presque 18h25....le commandant Chapus s'écrie : " Feu ! feu ! feu rapide ! Visez le porte-drapeau ! " Neufs morts, trente cinq blessés (au moins) en quarante cinq secondes."

Conséquences de la fusillade

Cet événement a un fort retentissement en France car de nombreux journaux de l’époque le mettent en première page retenant surtout l’aspect tragique. Certains comme le Voleur illustré, soulignent le rôle de l’abbé Margerin qui s’interposa durant la fusillade.

"Alors, les soldats, sans avoir été provoqués par la foule, sans avoir fait les trois sommations réglementaires, tirèrent. La boucherie aurait duré encore longtemps si le curé catholique Margerin, n'était pas sorti de la maison et n'avait pas crié : " Assez de victimes ". Neuf enfants étaient couchés sur la place, un homme de 30 ans, 2 jeunes gens de 20 ans, 2 enfants de 11 et 12 ans et quatre jeunes filles de 17 à 20 ans." Paul Lafargue

Des hommes politiques réagissent comme Jean Jaurès (il prononce un discours peu de temps après la fusillade) et Georges Clemenceau.

A la tribune, Georges Clemenceau :

" Messieurs, n’êtes-vous pas frappés de l’importance qu’a prise cette date du 1er Mai ? (…) Si bien qu’il éclate aux yeux des moins clairvoyants que partout le monde des travailleurs est en émoi, que quelque chose de nouveau vient de surgir, qu’une force nouvelle et redoutable était apparue, dont les hommes politiques auraient désormais à tenir compte. Qu’est-ce que c’est ? Il faut avoir le courage de le dire, et dans la forme même adoptée par les promoteurs du mouvement : c’est le Quatrième Etat qui se lève et qui arrive à la conquête du pouvoir. (…) Il y a quelque part sur le pavé de Fourmies une tache de sang qu’il faut laver à tout prix… Prenez garde ! Les morts sont de grands convertisseurs ; il faut s’occuper des morts ! ".

Bien que les forces de l’ordre aient été mises en cause, ce furent les instigateurs de la grève Culine et Paul Lafargue qui furent condamnés pour provocation directe au meurtre. Le premier écopa de six années de prison et le second à un an. Toutefois, Lafargue fut libéré prématurément grâce à son élection comme député en novembre 1891. Cet épisode contribua au progrès du socialisme français et comme événement fondateur de la section française de l’Internationale ouvrière.

Paul Lafargue

Paul Lafargue (Santiago de Cuba le 15 janvier 1842 - Draveil, Seine-et-Oise, le 26 novembre 1911) est un socialiste français, inspiré notamment par Proudhon et Karl Marx.

Biographie

Paul Lafargue voit le jour le 15 janvier 1842 à Santiago de Cuba. Les Lafargue regagnent la France en 1851, Paul est alors âgé de neuf ans. Il suit des études secondaires à Bordeaux puis des études de médecine à la Faculté de Médecine de Paris où il fait connaissance avec Proudhon. Suite à une déclaration au premier congrès international des étudiants qui eut lieu à Liège en octobre 1865 et dans laquelle il émet le souhait de voir disparaître les rubans tricolores au profit de la seule couleur rouge, il se fait exclure à vie de l'Université de Paris. Il émigre à Londres où il rencontre Friedrich Engels et Karl Marx (en février 1865) (dont il épouse la fille, Laura, en 1868). Il rentre alors en France où il devient membre de la Première Internationale, dès 1866 il est élu au Conseil général de l'Internationale où il représente l'Espagne jusqu'au Congrès de Bruxelles en 1868. Il participe à la Commune de Paris en 1871 puis gagne l'Espagne où il fonde, à Madrid, une section marxiste (1871) de la 1re Internationale.

Laura Marx, l'épouse de Paul LafargueAprès s'être rendu au Portugal, Lafargue revient à Londres où il rencontre Jules Guesde, avec qui, en France, il fonde le parti ouvrier français (1880) et son périodique, le Socialiste (1885-1904).

Il est incarcéré en 1883. Il devient député de Lille en 1885. Il est réélu en 1891 alors qu'il était à nouveau emprisonné à la suite d'émeutes.

Il est l'auteur, entre autres, du fameux Le Droit à la paresse (1880), d'un Cours d'économie sociale (1884), du Communisme et l'Évolution économique (1892), et du Socialisme et la Conquête des pouvoirs publics (1899) et de nombreux textes polémiques ou de circonstance.

Il se suicide avec sa femme, septuagénaire en 1911 en se justifiant dans une courte lettre : « Sain de corps et d'esprit, je me tue avant que l'impitoyable vieillesse qui m'enlève un à un les plaisirs et les joies de l'existence et qui me dépouille de mes forces physiques et intellectuelles ne paralyse mon énergie, ne brise ma volonté et ne fasse de moi une charge à moi et aux autres ».

Paul Lafargue et Laura Marx sont enterrés face au Mur des Fédérés.

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FETE OUVRIERE INTERNATIONALE 1er MAI 1891

L' A P P E L A U X O U V R I E R S

Chers Camarades,

Le grand jour de Fête des Prolétaires approche. Les patrons conscients comprennent qu’ils ne peuvent ni ne doivent porter entrave ni atteinte à ce droit et à cette décision prise et acceptée par tous les Délégués du monde entier, à tous les Congrès internationaux.

Le devoir de chacun est de venir en masse, en ce jour du 1er Mai, apporter par sa présence, son droit à discuter ses intérêts et à les soumettre aux pouvoirs publics par voie de Délégués.

Les patrons de Fourmies région n’oublieront pas la coutume du Mai traditionnel, et leur tolérance aura pour prétexte cet anniversaire où jadis patrons, ouvrières et ouvriers s’associaient pour fêter le renouveau.

Ce renouveau, c’est l’avenir, c’est l’espérance ; avec la paix, le calme et surtout l’union qui, nous en sommes convaincus, présiderons à cette grande manifestation, à cette grande Fête Internationale des Travailleurs.

Vive le 1er Mai

Vive le Parti Ouvrier. Par ordre,

Le Secrétaire, H. CULINE

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PROGRAMME DE LA JOURNEE DU 1er MAI 1891

A 10 Heures du Matin. - Les Délégués désignés en Assemblée générale des Travailleurs et réunis à Fourmies, au Café du Cygne, rue des Eliets, se rendront à la Mairie. Toutes les communes sont invitées à manifester dans le même sens dans chacune de leur localité.

Les Délégués exposeront comme revendications :

-La journée de huit heures

-L'application de l'unification de l'heure pour la rentrée et sortie des fabriques et la même heure pour toutes, annoncée par la cloche locale.

-Création d'une Bourse du Travail.

-Révision générale des tarifs, suppression des règlements léonins, abrogation des amendes et des mal façons.

-Fixation de la paie tous les huit jours, sans retard laissé dans la caisse des patrons au détriment de l'ouvrier, et l'obligation réciproque de prévenir 8 jours à l'avance en cas de cessation de travail.

-Suppression des octrois.

-Amélioration hygiénique à apporter dans certains ateliers en particulier et dans Fourmies et région en général.

-Création de Caisses de retraites pour les ouvriers.

FETE FAMILIALE

A 2 Heures. - Matinée théâtrale et de chants offerte gracieusement par des artistes. Le prix d'entrée n'est pas fixé et il est laissé à la portée de la bourse de chacun.

A 7 Heures du Soir. - Seconde Représentation théâtrale. Les affiches donneront le programme des spectacles.

A 11 Heures du Matin. - Pique nique familial, au Café du Cygne, Chants par des amateurs, "Deux mots sur la situation actuelle", Monologue.

A 8 Heures du Soir. - Bal au même établissement. La permission de minuit sera demandée.

Le plus grand calme est recommandé ; pas de tumulte, pas de récriminations personnelles.

Le Parti Ouvrier veut le droit et le justice, et en demandant le respect de lui-même, il compte sur le respect moral de chacun pour faire aboutir par la raison, ses justes revendications.

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Les Morts

Neufs morts, trente cinq blessés (au moins) en quarante cinq secondes.

C'était à Fourmies le premier mai 1891.

- Maria Blondeau,18 ans

tuée à bout portant, les yeux dans les yeux de son exécuteur, d'une balle dans la tête

-Louise Hublet ,20 ans

deux balles au front et une dans l'oreille

-Ernestine Diot ,17 ans

une balle dans l'œil droit, une dans le cou, son corps contient cinq balles

-Félicie Tonnelier, 16 ans

une balle dans l'œil gauche et trois autres dans la tête

-Kléber Giloteaux ,19 ans

trois balles dans la poitrine et deux autres dont une à l'épaule

-Charles Leroy, 20 ans

trois balles

-Emile Ségaux, 30 ans

cinq balles

-Gustave Pestiaux ,14 ans

deux balles dans la tête et une à la poitrine

-Emile Cornaille ,11 ans

une balle dans le coeur

-Camille Latour ,46 ans

commotionné après avoir assisté à la fusillade, décédera le lendemain

Charles Leroy, Emile Ségaux, Gustave Pestiaux et Emile Cornaille ne participaient pas à la manifestation et furent atteints par des balles qui ne leurs étaient pas destinées.

Ils seront inhumés le 4 mai.

Voici le Mausollée :

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HIPPOLYTHE CULINE

- Né à Sedan (O8) en 1849

- Représentant de commerce pour une maison de confection.

- Installé à Fourmies depuis 1888, il y développe la propagande socialiste et organise dans la région des conférences du Parti Ouvrier Français.

Au lendemain du 1er Mai 1891, il est arrêté, traduit devant la cour de Douai et condamné à 6 ans de prison. Il sera libéré en Novembre 1892 et s'installera à Reims.

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LES MARTYRS DE FOURMIES

Dans la commune, c'était fête

Et tous les braves travailleurs

Chantaient gaiement la chansonnette

Buvant le vin des trois couleurs

Lorsque sur la place un bruit d'armes

Interrompant leurs gais festins

Vint tout à coup jeter l'alarme

Avec l'ordre : Rompez, mutins

REFRAIN

Sans craindre la menace

Les braves travailleurs

Au milieu de la place

Se partageaient les fleurs

Le cœur plein d'allégresse

Ils chantèrent toujours

La grande Marseillaise

L'hymne de nos amours.

II

Quand, aveuglé par la colère

On crie : en joue ! Lorsque soudain

Un soldat aperçoit sa mère

Défaillante, sur le chemin

"Non, dit-il, la face blêmie

Je ne puis, ah ! pardonnez-moi

Je ne puis retirer la vie

A celle à qui mon cœur la doit".

REFRAIN

Alors, plein de tendresse

L'enfant, le cœur meurtri

De sa mère en détresse

Baisa le front pâli

D'effroi presque mourante

Oubliant sa douleur

Sous sa main caressante

Le pressa sur son cœur.

III

Pendant la fête, sur la place

Au milieu des rires et des chants

Deux jeunes filles avec grâce

Distribuaient des fleurs des champs

Lorsque soudain sifflent les balles

Qui les frappent de tous côtés

Aussitôt tombent sur la dalle

Ces martyrs de la liberté.

REFRAIN

Enfants aux lèvres roses

A l'aube d'un beau jour

Comme de jeunes roses

Meurent pleines d'amour

Allez, jeunes fillettes

Ah ! vous pouvez dormir

Nous garderons pauvrettes

Votre doux souvenir.

IV

A flots le sang rougit la terre

Mais fort heureusement

Soudain on vit sortir du presbytère

Le bon curé, le christ en main

Grâce ! c'est assez de victimes

S'écrie le prêtre frémissant

Frapper son frère est un grand crime

Cessez le feu, mes chers enfants.

REFRAIN

Français, nous sommes frères

Sachons donc nous chérir

Gardons pour nos frontières

Le plomb qui fait mourir.

Quand les fils d'Allemagne

Comme des loups viendront

Menacer la Champagne

Là, nous nous vengerons.

Modifié par MarcM
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Les plus actifs dans ce sujet

Invité JLChauvin
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2 : remontage du sujet

Tu sais Marc, il semble que certaines vérités historiques gênent par toutes les questions délicates qu'elles soulèvent...

J'ai rien vu, j'ai rien entendu, j'ai rien dis...

Merci pour faire revivre ces pages délibérément enterrées de notre Histoire récente. revoltages

  • 3 années plus tard...
Invité Gnafron 1er
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Fête du "vrai " travail ...

Publication: (modifié)

Fête du "vrai " travail ...

...à laquelle participeront des "forces vives" qui affirment travailler 24 heures sur 24, 365 jours par an.

Qui va redresser la France, qui va lutter contre la gangrène socialo-communiste pendant qu'ils feront les andouilles au Trocadero ?

Modifié par Ae 8/14
Publication:

fête du vrai travail

souvenez vous de je ne sais plus quel patron du PC qui disait que ses finances venaient de la vente de muguet au 1er mai

ben c'était vrai

avec les 11% de JLM, le PC va toucher le pactole

donc plus besoin de se faire ch... vendre du muguet

c'est pour ça que pour la première fois, je n'ai pas de vendeurs en bas de chez moi

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Publication:

Aux TCL(transports en commun de Lyon), gérés par Kéolis, c'est jour chomé aujourd'hui. Alors qu'à la SNCF les trains roulent.

Comme quoi, les cheminots c'est pas des ....... :Smiley_39:

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Invité Gnafron 1er
Publication:

fête du vrai travail

souvenez vous de je ne sais plus quel patron du PC qui disait que ses finances venaient de la vente de muguet au 1er mai

ben c'était vrai

avec les 11% de JLM, le PC va toucher le pactole

donc plus besoin de se faire ch... vendre du muguet

c'est pour ça que pour la première fois, je n'ai pas de vendeurs en bas de chez moi

mdr-cochon.gif

pasrentrer.gif

Pendant que d'autres ...etc ...Spagiarri ....w o u a r f !

Publication:

garde le celui là !!

créé exprès pour toi en ce jour de travail où mon employeur me paie alors que je reste à la maison (c'est divin les bascules d'une demie heure !! nonmais:Smiley_05: )

Publication:

Ca aurait été l'anniversaire de mon Papa, ce jour, à part en camp de prisonnier pendant 39-45, il n'a jamais travaillé le jour de son anniversaire.

Publication: (modifié)

Le premier mai

n'appartient qu'aux travailleurs

Georges Séguy

Une vulgate bien établie fait remonter les origines du 1er mai aux évènements de Chicago en 1886 où la grève des ouvriers américains pour la journée de huit heures se termine dans un bain de sang.

Certes, si cette parenté n’est pas entièrement dénuée de tout fondement, elle n’est pas tout à fait exacte, car elle masque, en réalité, la place éminente qu’occupe le mouvement ouvrier français dans la genèse de cette histoire.

C’est en juillet 1889, et certainement dans l’espoir d’apporter un utile contrepoint prolétarien aux célébrations du centenaire de la Révolution française, que le mouvement socialiste international décide de se donner rendez-vous à Paris.

Organisé à l’initiative de guesdistes, de blanquistes et de la tendance Vaillant de la Fédération nationale des syndicats, le Congrès international socialiste rassemble, dans « la salle des Fantaisies parisiennes », du 14 au 21 juillet 1889, 377 délégués venus du monde entier.

C’est au cours de ce Congrès que va naître réellement la journée internationale des travailleurs.

Le 20 juillet 1889, sur proposition de Raymond Lavigne, alors secrétaire de la Fédération nationale des syndicats, les délégués adoptèrent à l’unanimité une résolution appelant les travailleurs à organiser « une grande manifestation internationale à date fixe, de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent en demeurent de réduire légalement à huit heures la journée de travail ».

Au cours des débats, la date retenue fut fixée au 1er Mai, en référence à la décision prise en 1888 par l’American Federation of Labor lors de son Congrès de St. Louis, de faire du 1er Mai 1890 un temps fort de lutte pour la journée de huit heures.

1890

Les premières manifestations du 1er Mai eurent lieu pour la première fois en 1890. D’emblée la dimension internationale des mobilisations, aux formes diverses et d’ampleur inégale, frappent les esprits. L’objectif central reste la journée de huit heures, mais d’autres thèmes revendicatifs émergent selon les contextes nationaux. Quoiqu’il en soit, le caractère universel et la force des mobilisations donnent un retentissement considérable à cet évènement.

1891

Le deuxième 1er Mai devait être tragiquement endeuillé par ce qui se passa à Fourmies où tombèrent les premiers martyrs de la journée internationale des travailleurs. La troupe présente tire sur la foule rassemblée. Le bilan est lourd : dix morts et plusieurs dizaines de blessés. L’indignation provoquée par ce massacre traverse aussitôt le pays et dépasse les frontières. Sans nul doute, ce drame contribua à donner à cette journée une nouvelle dimension de lutte, de solidarité et de générosité ouvrières.

1906

À la fin du XIXe siècle, l’enthousiasme initial tend à s’estomper.

C’est la CGT, inspirée par le grand projet de la grève générale et par le désir de paix entre les nations, qui réactive les mobilisations.

Ce désir de « prendre la rue » culmine à l’occasion du 1er Mai 1906 qui fut certainement la plus grande manifestation organisée par la jeune CGT en faveur des huit heures.

1919

L’expérience révolutionnaire qui se joue à l’Est concentre tous les regards et encourage toutes les audaces, une dynamique révolutionnaire se déploie à nouveau.

Pour contrer son extension, le gouvernement de Georges Clemenceau présente le 8 avril un projet de loi sur la journée de huit heures.

Il est voté à l’unanimité par la Chambre le 17 avril, et ratifié le 23 par le Sénat.

Le 1er Mai sera cette année d’une ampleur considérable, les grèves sont massives et les cortèges impressionnent.

1936

Face au péril fasciste, une puissante vague unitaire déferle sur le pays, elle se concrétise au sommet par la création d’un Comité national de rassemblement populaire au lendemain du 14 juillet 1935.

Cette contagion unitaire gagne le mouvement syndical, et le Congrès de Toulouse, du 2 au 6 mars 1936, met fin à quinze années de divisions syndicales.

Le 1er Mai 1936 sera le cadre d’arrêts massifs du travail et de puissantes manifestations qui annoncent les grèves généralisées avec occupation des usines qui se produisent dans les semaines qui vont suivre.

1941

C’est pendant l’occupation allemande, les 12 et 24 avril 1941, que les responsables de l’État français décident, à l’image de ce qui a été pratiqué dans l’Allemagne nazie ou en Espagne franquiste, d’institutionnaliser le 1er Mai pour en subvertir le sens originel. Dorénavant, cette journée est officiellement désignée comme la Fête du Travail et de la Concorde sociale et elle devient chômée. Tout est fait à cette occasion pour vider le 1er Mai de sa substance révolutionnaire et pour le rattacher aux vieilles coutumes paganoreligieuses. Sur le plan symbolique le muguet refoule l’églantine.

La Libération

Au lendemain de l’écrasement du nazisme et du militarisme japonais, le 1er Mai est universellement célébré. En France, dès 1946, il se place sous le double signe de l’action revendicative et de la bataille pour le redressement national.

Depuis 1947, le 1er Mai est un jour férié, obligatoirement chômé et payé.

1968

Après près de quinze ans d’interdiction de défiler à Paris, la CGT décide pour le 1er Mai de reconquérir les rues de Paris en lançant un appel à manifester de la République à la Bastille. Ce jour-là, près de cent mille travailleurs défilent dans les rues faisant la démonstration que les conditions sociales de l’explosion à venir étaient réunies.

Des années 1980 jusqu’à aujourd’hui

Dans les années 1980, un certain nombre d’acteurs non syndicaux (réfugiés, immigrés, etc.) s’approprient cette journée.

À partir de 1988, le Front National s’empare de la journée du 1er mai, plaçant Jeanne d’Arc au cœur de ses célébrations.

On se souviendra également du 1er Mai 2002 marqué par la marée humaine défilant dans les rues sur l'ensemble du territoire français suite à la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle.

En ce 1er mai 2012,

Journée Internationale des Travailleurs

au moins 289 défilés, rassemblements et manifestations sont annoncés

sur tout le territoire

à l'appel des Syndicats de Travailleurs

parce que le syndicat des patrons (le MEDEF...)... réclame la suppression des jours fériés...

Modifié par Dom Le Trappeur
Publication:

Rouges du sang des ouvriers,

S'il y a des drapeaux rouges dans les défilés du 1er mai,

c'est qu'ils sont rouges du sang

de tous ces ouvriers et militants internationalistes

qui depuis des générations se sont battus

contre ceux qui trouvaient naturel un ordre social

qui permettait le travail des enfants,

interdisait les syndicats, le droit de grève,

n'acceptait ni les congés payés,

ni les droits sociaux,

ni la sécurité sociale.

Tous ces droits qui aujourd'hui bénéficient à tous,

qu'ils soient pour ou contre les syndicats,

ou n'en ont rien à foutre...

Le 1er mai 1891, la troupe tirait sur la foule à Fourmies faisant 9 morts.

Qui en avait donné l'ordre ?

Est-ce que les Sarkozy, LaPen et leurs sbires revendiquent

cet acte et cet héritage aujourd'hui...

au nom de leurs aîeux

dont ils suivent fidèlement les traces?

Publication:

Déclaration de la Cgt

Un grand 1er mai revendicatif

mardi 1er mai 2012

Dans plus de 300 rassemblements et manifestations, la CGT a recensé une participation de plus de 750 000.manifestants. C’est la démonstration que les salarié-e-s, retraité-e-s, les privé-e-s d’emploi, sont déterminé-e-s à voir leurs actions conduites dans leurs entreprises, leurs secteurs professionnels, leurs bassins d’emploi, déboucher sur des avancées sociales.

Les dernières provocations du candidat sortant sur le thème du « vrai travail », cinq ans après sa volonté de « remettre la France au travail » ont renforcé la mobilisation des salarié-e-s. Les centaines de milliers de manifestant-e-s n’ont laissé ni la droite, ni l’extrême droite salir cette journée internationale de luttes, forte de plus d’un siècle d’histoire du mouvement ouvrier, de résistances et de conquêtes sociales. Le mécontentement traduit dans les urnes lors du premier tour des élections présidentielles s’est exprimé dans la rue, pour sanctionner les politiques anti sociales et l’inégalité de la répartition des richesses. Ils ont exprimé aussi leurs attentes fortes pour aujourd’hui et l’avenir de la jeunesse.

Comme en 2002, 2007, ce premier Mai a été marqué par les élections présidentielles. A chaque fois, notre organisation a pris ses responsabilités pour défendre les intérêts des salariés. C’est pourquoi au lendemain du 1er tour, la CGT s’est tournée vers la réussite d’un puissant 1er Mai.

C’est l’attachement aux valeurs de progrès social et de solidarité entre les travailleurs qui ont encore une fois prévalu devant le danger des divisions et des politiques antisociales. A l’évidence l’analyse et les critiques de la CGT du bilan du Président Sarkozy ont marqué l’opinion publique et nos dix exigences pour sortir de la crise doivent guider maintenant les politiques économiques et sociales.

Dans de nombreux pays d’Europe, comme en Allemagne, Espagne, Grèce, Royaume-Uni, Italie, les salariés se sont aussi mobilisés pour réagir aux politiques d’austérité renforcée par le pacte Sarkozy-Merkel. Deux mois après la dernière journée d’action Européenne du 29 Février à la veille du sommet européen, les salariés européens doivent renforcer leur solidarité et peser ensemble pour de nouvelles conquêtes sociales.

Toutes les organisations de la CGT engagées dans cette journée internationale de luttes peuvent se féliciter de cette réussite.

La CGT va poursuivre ses explications auprès des salariés, en les invitant à adhérer à notre syndicat pour qu’ils puissent revendiquer et réagir à leurs conditions de vie au travail et en dehors. Elle va prendre les initiatives pour que les politiques à venir rétablissent la justice sociale, en valorisant le travail par l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux, en renforçant la protection sociale par une fiscalité conditionnée aux politiques d’emploi et aux politiques salariales et de répartition des richesses créées dans les entreprises.

Montreuil, le 1er mai 2012

Publication: (modifié)

Le Monde...

http://www.lemonde.f...94_1471069.html

Devant 200 000 personnes selon l'UMP

- un chiffre probablement exagéré,

la place ne pouvant contenir que 30 000 personnes selon une source policière -,

le président-candidat a défendu sa conception de "la valeur travail"

Marine Le Pen a appelé ses milliers de partisans réunis place de l'Opéra

(Le monde ne parle même pas d'une dizaine de milliers ...)

L'appel commun des organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires et UNSA

pour le traditionnel défilé du 1er-Mai a été massivement suivi en France.

Entre 316 000 (selon le ministère de l'intérieur) et 750 000 personnes (selon les syndicats)

ont battu le pavé au cours des 288 rassemblements organisés.

La bataille des chiffres a également été féroce à Paris,

où 250 000 personnes ont manifesté selon la CGT, 48 000 selon le ministère de l'intérieur.

Sans surprise, la plupart des manifestants étaient présents contre la politique de Nicolas Sarkozy,

mettant souvent en avant les propos du président-candidat sur le"vrai travail".

Modifié par Dom Le Trappeur
Invité Gnafron 1er
Publication: (modifié)

UMP et Fn dans les mêmes bus ?

http://www.atlantico...ump-346880.html

Florian Philippot, le directeur de campagne de Marine Le Pen, a invité mardi les militants du FN à emprunter les bus de l'UMP pour venir écouter le discours de la patronne du FN.
Modifié par Gnafron 1er
Publication: (modifié)

Mode prococ: "Maintenant que la journée de travail est inférieure à 8h, et largement dans certaines professions, ii n'y a donc aucune raison de maintenir le premier mai" !

Mode provoc: Merci, Dom le trappeur, pour ce rappel historique.

Modifié par sdx
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Mode prococ: "Maintenant que la journée de travail est inférieure à 8h, et largement dans certaines professions, ii n'y a donc aucune raison de maintenir le premier mai" !

:Smiley_40: :Smiley_40: :Smiley_40:

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Mode prococ: "Maintenant que la journée de travail est inférieure à 8h, et largement dans certaines professions, ii n'y a donc aucune raison de maintenir le premier mai" !

Mode provoc: Merci, Dom le trappeur, pour ce rappel historique.

C'est vrai va falloir penser à revendiquer la journée de 6h...(SIX Heures)

Modifié par Dom Le Trappeur
Invité Gnafron 1er
Publication:

Mode prococ: "Maintenant que la journée de travail est inférieure à 8h, et largement dans certaines professions, ii n'y a donc aucune raison de maintenir le premier mai" !

Mode provoc: Merci, Dom le trappeur, pour ce rappel historique.

Hé bien ...si justement revendiquons .....8h sur 6 jours = 48 h soit +13 h en heures supp non imposables !

Donc , augmentation du pouvoir d'achat . :Smiley_06:

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