Invité MarcM Publication: 28 avril 2009 Publication: 28 avril 2009 Quand Chérèque joue les porte-parole du gouvernement Invité le 27/04/09 à Europe 1, François Chérèque a expliqué ne voir dans la grève des hospitaliers prévue pour demain, qu'un combat «corporatiste». Une vision à très très courte vue... Corporatiste le mouvement de grève qui touche les hôpitaux demain ? Pour François Chérèque, le patron de la CFDT, cela ne fait aucun doute. Il l’a dit sans nuance, ce matin, au micro d’Europe 1 : « Le débat, aujourd’hui, c’est de défendre le pouvoir des médecins et pas de défendre l’hôpital… » Certes il est possible de voir derrière cette opposition à loi « Hôpital, patients, santé et territoires » (HPST), l’inquiétude des mandarins de la santé menacés d'être dépossédés d’une partie de leur pouvoir au profit des directeurs d’hôpitaux. C’est d’ailleurs un des principes forts du texte défendu par Roselyne Bachelot. Mais ne voir la grève de demain qu'à travers ce prisme-là, c’est faire fausse route. C’est ne pas voir que le malaise qui règne depuis des années dans l’hôpital et qui touche l’ensemble des personnels de santé va, grâce à ce mouvement, sortir une nouvelle fois au grand jour. C’est ne pas voir que le mouvement hospitalier et le mouvement universitaire ont de très fortes similitudes, comme par exemple faire défiler côte à côte des catégories qui d’habitude ne battent pas le pavé ensemble (ou ne défilent tout simplement jamais). C’est oublier que vingt-cinq grands professeurs d’hôpitaux publics ont publié un texte dans Le Nouvel observateur pour dénoncer la logique « mercantile » de cette réforme. C’est ne pas voir que cette réforme tente d’imposer une logique d’entreprise au secteur de la santé comme la réforme de Valérie Pécresse veut le faire dans l’enseignement supérieur. Bachelot a déjà lâché un peu de lest Chérèque n'a apparemment pas compris non plus que ce mouvement inquiète au plus haut point le gouvernement. Plus, sans doute, que celui des facs. La preuve : il est prêt à presque toutes les concessions. Lors de l’examen du projet de réforme par les députés, Roselyne Bachelot n’a eu de cesse de lâcher du lest sur la plupart des volets de son projet de réforme et a annoncé être prête à en lâcher à nouveau. Récemment, Nicolas Sarkozy, lui-même, a reçu des représentants des médecins et a indiqué, à l’issue de cette entrevue, « que les réflexions et suggestions faites par les participants (…) seraient examinées au cours des prochains jours par le gouvernement dans un esprit constructif ». Partager l’analyse de François Chérèque, c’est oublier, aussi, que la loi HPST n’a pas l’adhésion de tous les membres de la majorité. Et notamment de certains sénateurs qui doivent, à leur tour, début mai, examiner le texte. Ce week-end, Jean-Pierre Raffarin a, par exemple, expliqué qu’il n’était pas concevable de « considérer le directeur de l’hôpital comme un PDG » et qu’il fallait donc « rééquilibrer les responsabilités entre l’administration et la médecine au sein de la gouvernance. » Bref, ne voir dans ce mouvement qu’un simple combat « corporatiste », c’est être plus royaliste que le roi. Mais François Chérèque et la CFDT n’en sont plus à leur coup d’essai… Décidément ...... le 1er Mai sera t-il malade ?
Invité JLChauvin Publication: 28 avril 2009 Publication: 28 avril 2009 Quand Chérèque joue les porte-parole du gouvernement Invité le 27/04/09 à Europe 1, François Chérèque a expliqué ne voir dans la grève des hospitaliers prévue pour demain, qu'un combat «corporatiste». Une vision à très très courte vue... Corporatiste le mouvement de grève qui touche les hôpitaux demain ? Pour François Chérèque, le patron de la CFDT, cela ne fait aucun doute. Il l'a dit sans nuance, ce matin, au micro d'Europe 1 : « Le débat, aujourd'hui, c'est de défendre le pouvoir des médecins et pas de défendre l'hôpital… » Certes il est possible de voir derrière cette opposition à loi « Hôpital, patients, santé et territoires » (HPST), l'inquiétude des mandarins de la santé menacés d'être dépossédés d'une partie de leur pouvoir au profit des directeurs d'hôpitaux. C'est d'ailleurs un des principes forts du texte défendu par Roselyne Bachelot. Mais ne voir la grève de demain qu'à travers ce prisme-là, c'est faire fausse route. C'est ne pas voir que le malaise qui règne depuis des années dans l'hôpital et qui touche l'ensemble des personnels de santé va, grâce à ce mouvement, sortir une nouvelle fois au grand jour. C'est ne pas voir que le mouvement hospitalier et le mouvement universitaire ont de très fortes similitudes, comme par exemple faire défiler côte à côte des catégories qui d'habitude ne battent pas le pavé ensemble (ou ne défilent tout simplement jamais). C'est oublier que vingt-cinq grands professeurs d'hôpitaux publics ont publié un texte dans Le Nouvel observateur pour dénoncer la logique « mercantile » de cette réforme. C'est ne pas voir que cette réforme tente d'imposer une logique d'entreprise au secteur de la santé comme la réforme de Valérie Pécresse veut le faire dans l'enseignement supérieur. Bachelot a déjà lâché un peu de lest Chérèque n'a apparemment pas compris non plus que ce mouvement inquiète au plus haut point le gouvernement. Plus, sans doute, que celui des facs. La preuve : il est prêt à presque toutes les concessions. Lors de l'examen du projet de réforme par les députés, Roselyne Bachelot n'a eu de cesse de lâcher du lest sur la plupart des volets de son projet de réforme et a annoncé être prête à en lâcher à nouveau. Récemment, Nicolas Sarkozy, lui-même, a reçu des représentants des médecins et a indiqué, à l'issue de cette entrevue, « que les réflexions et suggestions faites par les participants (…) seraient examinées au cours des prochains jours par le gouvernement dans un esprit constructif ». Partager l'analyse de François Chérèque, c'est oublier, aussi, que la loi HPST n'a pas l'adhésion de tous les membres de la majorité. Et notamment de certains sénateurs qui doivent, à leur tour, début mai, examiner le texte. Ce week-end, Jean-Pierre Raffarin a, par exemple, expliqué qu'il n'était pas concevable de « considérer le directeur de l'hôpital comme un PDG » et qu'il fallait donc « rééquilibrer les responsabilités entre l'administration et la médecine au sein de la gouvernance. » Bref, ne voir dans ce mouvement qu'un simple combat « corporatiste », c'est être plus royaliste que le roi. Mais François Chérèque et la CFDT n'en sont plus à leur coup d'essai… Décidément ...... le 1er Mai sera t-il malade ? François Chérèque, c'est bien celui qui est à la tête de la CFDT? Je suppose que les nouveaux convertis d'un certain ex-syndicat (que je me garderais de nommer) sont en parfait accord avec ce genre de déclarations dénonçant, je cite: un combat «corporatiste»? Sinon, se seraient-ils fait berner par leur dirigeants ex-fédéraux? Ou alors, le "corporatisme" qu'ils ont soutenu était-il une conviction si peu fondamentale qu'ils acceptent de la renier sans états d'âme? Hep les gars, pas trop dure la gueule de bois? Mais bon, pour ce qui est du sentiment de trahison et si çà pouvait vous consoler, rassurez vous vous n'êtes pas les seuls à bouffer votre chapeau, çà fait même un sacré paquet de chapeaux qu'il à fallu avaler! La question devient de plus en plus pressante: et maintenant, qu'est ce qu'on fait? On continue la chute libre, ou on trouve la poignée du parachute?
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