Invité MarcM Publication: 4 juin 2009 Partager Publication: 4 juin 2009 Le premier gouvernement Blum, 5 juin 1936 - Un sous-secrétariat aux sports et loisirs est créé, il est occupé par Léo Lagrange. La droite qualifie immédiatement ce ministère de "ministère de la paresse". Pour la première fois, trois femmes sont secrétaires d'État : Cécile Brunschvicg à l'Éducation nationale, Irène Joliot-Curie à la Recherche scientifique, et Suzanne Lacore à la Protection de l'enfance. Léon Blum annonce à la radio son programme : la semaine de 40 heures, la généralisation des conventions collectives, les congés payés. Il n'envisage pas encore de proposer le vote des femmes en raison de l'opposition farouche du Sénat conservateur, qui a déjà fait échouer plusieurs projets en ce sens. À la chambre, il est attaqué par l'extrême-droite, qui lui reproche d'être juif. Herriot prend vigoureusement sa défense. Le 7 juin 1936, à la demande de Léon Blum, s'ouvrent à Matignon des négociations entre le patronat et les syndicats. Peu avant 1 heure du matin, le 8 juin, un accord est signé dit "accords de Matignon". Ils prévoient : -l'établissement de contrats collectifs, - le libre exercice du droit syndical, - la création de délégués du personnel élus à bulletins secrets, -une augmentation des salaires de 7 à 15%. Le mouvement social est son apogée, il y a plus d'un million de grévistes. Le 9 juin, le gouvernement dépose 5 projets de lois concernant la semaine de 40 heures, les congés payés annuels (15 jours après un an de présence), le contrat collectif, la révision des décrets-loi de 1935 concernant le traitement des fonctionnaires et l'imposition des retraites d'ancien combattant. Ces textes seront adoptés sans difficultés. Le 11 juin, Maurice Thorez fait une importante déclaration publiée par l'Humanité dans laquelle il prononcera la phrase bien connue "il faut savoir terminer une grève, dès l'instant où les revendications essentielles ont été obtenues". Il rappelle "Tout n'est pas possible mais le mot d'ordre reste Tout pour le front populaire! Tout par le Front populaire!". Les 13 et 15 juin, le travail reprend chez Renault puis dans toute la métallurgie. On assiste à l'amorce d'une reprise économique et à un début de baisse du chômage. Le 18 juin, à la demande de Roger Salengro, le gouvernement dissout les principales ligues d'extrême-droite : les Croix-de-feu, les francistes, les Jeunesses patriotes et Solidarité française. Le colonel de La Rocque annonce la création du Parti social français (PSF) en octobre 1937, il comptera 1,2 millions d'adhérents en 1939. Il est composé d'ouvriers (36 %) et de nombreuses femmes, contrairement aux autres partis. A Saint-Denis, Jacques Doriot, qui avait été exclu du PC pour vouloir chercher une alliance avec les socialistes à l'époque ou le PC considérait la gauche classique comme l'ennemi à abattre, fonde le Parti populaire français (PPF) fin juin. On trouve autour de lui d'anciens communistes, mais aussi Pierre Drieu La Rochelle, qui a publié en 1934 "Socialisme fasciste", et le journaliste Bertrand de Jouvenel. Du 17 juillet au 7 août, nationalisation de l'industrie de guerre. Le 23 juillet, nouveau statut de la Banque de France. Le 24, le programme de grands travaux est adopté. Le 9 août, Jean Zay fait prolonger la scolarité obligatoire de 13 à 14 ans. Le 18 juillet en Espagne, les généraux se soulèvent contre la République. Le général Francisco Franco Bahamonde, chef d'État-Major de l'armée, prend la direction du soulèvement. Le gouvernement français, qui avait interrompu les livraisons d'arme à la République espagnole reprend ses livraisons en apprenant que les Italiens aident les militaires insurgés. Des débats ont lieu en France sur l'aide à apporter aux républicains espagnols. Le gouvernement est écartelé entre les positions contradictoires des radicaux et des communistes. Soucieux de ne pas se couper du Royaume-Uni qui refuse d'intervenir, il se résout à une politique de non-ingérence. En septembre, 27 pays se seront associés à cette conduite dont l'Allemagne et l'Italie. Pierre Cot fournit cependant 144 avions aux républicains et du matériel de l'Union soviétique pourra transiter par la France. Pierre Cot est violemment pris à parti par l'extrême-droite et par les membres du Rassemblement universel pour la Paix (RUP). Le 5 septembre, après la prise d'Irun par les insurgés, des milliers d'Espagnols se réfugient à Hendaye. Les civils sont répartis dans plusieurs villes du Midi et les miliciens sont reconduits sur Barcelone via Port Bou. Du 19 au 23 août, premier procès de Moscou, les 16 accusés anciens compagnons de Lénine sont condamnés à mort (dont Zinoviev et Kamenev). Le 9 septembre, Léon Blum qui s'engageait à accorder l'indépendance de la Syrie dans les 3 ans à venir est désavoué par le parlement. Le 25 septembre, le franc quitte l'étalon or pour s'accrocher à la livre et au dollar. Début octobre, le gouvernement qui n'a pas réussi à créer une reprise économique durable, dévalue le franc. Le franc Poincaré qui valait 65 mg d'or est remplacé par le franc Auriol qui n'en vaut plus que 43 à 49. Le 24 août, Hitler passe la durée du service militaire à 2 ans, ce qui permettra à l'Allemagne de disposer de 1,3 millions d'hommes sous les drapeaux en 1937. En Espagne, la bataille de Madrid commence (octobre 1936), les Républicains se défendent mieux que prévu. Le général Franco déclare que 4 colonnes se dirigent vers Madrid et qu'elles seront aidées par une 5e qui s'y trouve déjà. De cette phrase on retiendra le terme de 5e colonne pour décrire des éléments qui pactisent secrètement avec l'ennemi avec une forte connotation de trahison. Les défenseurs reçoivent l'aide d'éléments extérieurs qui constituent les "Brigades internationales". Le 7 septembre 1936, le gouvernement suit la proposition de Daladier, ministre de la défense, qui fait engager 14 milliards de francs de dépense pour la production d'armes modernes et entérine le plan de construction de 1 500 avions de combat mis au point par Pierre Cot, ministre de l'air. Le gouvernement engage donc une politique de réarmement face à la menace hitlérienne et accorde 21 milliards de crédits sur 4 ans. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Roukmoute Publication: 5 juin 2009 Partager Publication: 5 juin 2009 Le 18 juin, à la demande de Roger Salengro, le gouvernement dissout les principales ligues d'extrême-droite Et il le paiera très cher ! cartonrouge cartonrouge Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité MarcM Publication: 5 juin 2009 Partager Publication: 5 juin 2009 Et il le paiera très cher ! cartonrouge Et oui ......triste sort ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zorba Publication: 5 juillet 2009 Partager Publication: 5 juillet 2009 Daladier, cet élu du Front dit Populaire, c'est bien le traitre qui a signé de son plein gré avec Hitler et Mussolini à Munich en 1938 avant de faire mettre les communistes en prison des 1939 et de les livrer aux boches pour qu'ils soient fusillés. Si le Front Populaire, c'est du genre Daladier, merci d'avance pour présenter cette hsistoire comme une glorieuse époque. Classe contre classe. Assez d'histoire, il y a eu trop de sang versé à cause des combines des socio traitres qui soutiennent le capitalisme, allemand et américain avec la complicité des anglais par dessus la marché. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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