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Le PDG d'EDF souhaite une hausse de 20% des tarifs de l'électricité


Dom Le Trappeur

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Le PDG d'EDF souhaite une hausse de 20% des tarifs de l'électricité mdrmdrokok

Reuters

EDF demande au gouvernement une hausse de 20% des tarifs de l'électricité pour ne plus s'endetter, a déclaré son P-DG Pierre Gadonneix lors d'une interview à paraître jeudi dans Paris Match.

"Pour cesser de nous endetter, il faudrait une hausse de 20% des tarifs. Mais elle peut s'étaler sur trois ans, par exemple, ou même un peu plus", a-t-il dit.

"Nos activités internationales s'autofinancent. En France, Nous sommes contraints de nous endetter car nos tarifs ne suivent pas l'inflation. Si, depuis vingt-cinq ans le prix de l'électricité avait suivi cette dernière, il serait 40% plus cher. Pendant ce temps, le prix de l'eau a doublé, celui du téléphone triplé", a également fait valoir Pierre Gadonneix.

Interrogé sur l'éventualité d'un refus du gouvernement d'augmenter les tarifs au niveau espéré par l'électricien public, il a ajouté : "Mais il n'y a pas de miracle ! Si nos tarifs n'augmentent pas, l'an prochain EDF réduit ses investissements."

EDF et l'Etat ont signé en octobre 2005 un contrat de service public qui garantit jusqu'en 2010 une augmentation des tarifs de l'électricité contenue au niveau de l'inflation pour les particuliers.

En 2008, les investissements opérationnels du groupe ont atteint 9,7 milliards d'euros, sur une enveloppe de 35 milliards sur la période 2008-2010. EDF prévoit d'investir 7,5 milliards d'euros en France en 2009, soit 2,5 milliards de plus qu'en 2008 et 4 milliards de plus qu'en 2007.

L'endettement d'EDF, que le groupe cherche à réduire à travers un programme de cessions, s'élevait à 24,5 milliards d'euros à fin 2008 contre 16,3 milliards à fin 2007 après les acquisitions de British Energy et son projet de rachat d'une partie des actifs nucléaires de l'américain Constellation.

"La priorité est de prolonger la durée de vie de nos centrales, tout en assurant les générations futures qu'elles bénéficieront de la relève technologique qu'est l'EPR", a en outre déclaré Pierre Gadonneix à Paris Match.

Benjamin Mallet, édité par Matthieu Protard

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Lamentable, c'est encore le porte monnaie des petits qui va retrécir !

ça va bien péter un jour quand même

oui comme rien n'a changer il faut bien que les actionnaires se refassent une santé !quand à nous

on paye le gaz ,l'electricité qui risque d'augmenter ,le grennelle de l'environnement avec la taxe carbone .!(vous avez remarqué que dés qu'on parle écologie ,c'est pour "foutre" des taxes en plus ) les industriels ne font aucun efforts (exemple les emballages dans les hypers) mais on entend parler de taxe sur le poids des ordures dans nos poubelles ,et tout à l'avenant ! je suis peut etre hors sujet mais tout ça m'énerve beaucoup !

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Invité JLChauvin

Et alors ?

Dans ma ville, le prix des transports urbain a augmenté de 15% au 01 juillet, le tarif du stationnement a augmenté aussi.

Personne ne se plaint

Bien venue au paradis du capitalisme libéral* triomphant.

cestachier

Pas de commentaires...

*aux states, liberal veut dire exactement le contraire qu'ici... méfions nous de ce qui se cache derrière le mots :blush: . Et la conception du capitalisme anglo-saxon n'est pas à proprement parler la même que celle des élites franco-françaises, surtout au niveau des conséquences juridiques (Tapie, Messier, et j'en passe... et des pires).

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Depuis la transformation en SA et l'ouverture (certes très limitée) du capital avec entrée en bourse, EDF n'est plus EDF...

EDF a eu pendant des années un unique objet : produire et distribuer des électrons à l'ensemble des consommateurs français aux meilleurs prix, avec une gestion prudente et une gouvernance contrôlée par des ingénieurs X Mines et des grands commis de l'Etat (Guillaumat, Delouvrier, Boiteux)

Puis Gadonneix arrive : il se prend pour un patron du CAC 40 et multiplie les investissements très hasardeux et ruineux en Amérique du Sud (Argentine, Brésil) au Royaume Uni, etc... Quel intérêt pour EDF de racheter des centrales nucléaires UK en fin de vie à prix d'or ? De se lancer dans la construction de centrales nucléaires aux USA ou à Dubaï... ? Quel bénéfice pour le consommateur français ?

Les coûts de démantèlement des réacteurs PWR 900 et 1300 actuels ils sont déja provisionnés, c'est obligatoire !

Modifié par NEMO94
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tout est dit là, et c'est scandaleux. Il n'y a pas qu'EDF, pensez à la RATP qui se voit déjà un ténor mondial du transport dit public ... quand on connaît l'état du RER-A et l'insuffisance criante d'investissements en Ile-de-France ! :rolleyes: lapleunicheuse

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L'ouverture du marché de l'electricité à la concurrence devait faire baisser les prix, qu'on nous disait ! En fait les prix d'EDF ne sont pas assez élevés pour permettre l'entrée efficace de concurrents... Les Poweo, Direct Energie etc ils ne sont que des épiciers, ils ne produisent absolument rien, mais

achètent en gros à EDF et revendent au détail. Et pour se donner bonne conscience ils achètent sur le marché des kWh verts qu'ils revendent aussi avec un bel emballage conçu par des markétoïdes...

Mais les centrales nucléaires actuelles d'EDF, c'est nous tous qui les avons payées lors du 2ème programme électronucléaire français...

Modifié par NEMO94
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D'un autre coté, nous payons la politique de non investissement et de rentabilité coute que coute, résultat, notre réseau électrique est désastreux, en témoigne les limites de consommations lors des grands froids, le réseau ne suit plus... Il faut de l'investissement, j'imagine que la politique de la maintenance à moindre cout a atteint ses limites, c'est un bon exemple pour notre réseau ferré qui va arriver à ses limites lui aussi dans quelques temps.

Après il est bien évident que les 20% ne vont pas servir exclusivement à regénerer le réseau...

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En effet EDF s'est laissé vivre depuis des années , en encaissant sans investir suffisamment

Aujourd'hui , EDF se retrouve avec des centrales vieillissantes , des dechets a traiter

et pas un rond en caisse .

Encore un bel exemple des Enarques ou autres grands dirigeants Francais, avec une vision

toujours a tres court terme !!! controleursncf:blush:okok revoltages

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En effet EDF s'est laissé vivre depuis des années , en encaissant sans investir suffisamment

Aujourd'hui , EDF se retrouve avec des centrales vieillissantes , des dechets a traiter

et pas un rond en caisse .

Encore un bel exemple des Enarques ou autres grands dirigeants Francais, avec une vision

toujours a tres court terme !!! controleursncf:blush:okokrevoltages

Rajoutes qu'EDF doit acheter le Kwh 60 cts aux particulier pour le revendre 5 fois moins cher.C'est une vente à perte normalement interdite

C'est peut-etre une goutte d'eau, mais de goutte en goutte, on fait des rivières puis des fleuves

Modifié par fabrice
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Et bien EDF aurait dû investir dans les centrales française plutôt que de faire mumuse aux USA et en Amérique latine...

Pour en revenir au sujet initial, Gadoneix veut des prix de marché.Bientôt NOTES à EDF? Prévoyez votre conso 3 mois à l'avance et payer moins cher :okok:

Moi , c'est ce que je fais :

- je me chauffe en Juillet car c'est moins cher

- et je m'éclaire en plein jour pour roder mes ampoules ! !

Modifié par MarcM
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Le P-DG d'EDF en position délicate après ses propos sur les prix

Reuters Benjamin Mallet et Emmanuel Jarry

En évoquant une hausse des tarifs de l'électricité en France de 20% sur trois ans ou plus, le P-DG d'EDF, Pierre Gadonneix, a déclenché une tempête politico-médiatique qui l'a mis dans une position délicate vis-à-vis des pouvoirs publics.

Ses déclarations interviennent dans un contexte de crise qui les rendent politiquement très délicates et alimentent les spéculations sur son avenir à la tête du groupe, son mandat arrivant à échéance à l'automne.

Sur la forme, le gouvernement n'a guère apprécié que Pierre Gadonneix évoque une hausse tarifaire sans le consulter auparavant. D'autant que, si EDF a été introduit en Bourse en 2005, l'Etat détient encore près de 85% de son capital et garde le pouvoir de fixer le prix de l'électricité.

"Quand on veut les étoiles, on demande la lune", a commenté la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, peu après la publication des propos de Pierre Gadonneix.

Dans l'entourage de Nicolas Sarkozy, on estime que les déclarations du P-DG d'EDF pourraient s'avérer contre-productives : "En interpellant les pouvoirs publics comme il le fait, il dessert sa cause. En faisant de l'augmentation de 20% qu'il demande une affaire d'opinion, ça n'incite pas les pouvoirs publics à aller dans son sens."

Le P-DG d'EDF a ensuite voulu atténuer ses propos en estimant qu'ils avaient été sortis de leur contexte, mais le gouvernement ne semble pas pour autant disposé à satisfaire sa demande de hausse, qui atteindrait 7% environ par an en moyenne si elle était étalée sur trois ans.

"L'augmentation qu'il aura sera très très loin de ça en rythme annuel. Ça sera très très loin de ce qu'il souhaite", selon un conseiller du chef de l'Etat.

"ERREURS D'INVESTISSEMENT"

Sur le fond, l'argumentaire du P-DG de l'électricien public semble pourtant solide : il fait valoir que le prix de l'électricité en France est resté stable depuis 20 ans pour les ménages alors que le budget consacré à l'eau et au téléphone a bondi et souligne que les tarifs français restent inférieurs d'environ 30% à la moyenne européenne.

Surtout, Pierre Gadonneix rappelle qu'EDF doit investir massivement en France, notamment pour prolonger la durée de vie de ses 58 réacteurs nucléaires.

Si les projets du groupe dans l'Hexagone ne sont pas contestés, sa stratégie à l'international est loin de faire l'unanimité, notamment le coût de l'acquisition de British Energy et le projet de rachat de la moitié des actifs nucléaires de l'américain Constellation, pour un montant total d'environ 17 milliards d'euros.

"Les seuls points qui font l'objet d'une contestation ce sont les investissements à l'étranger. Est-ce qu'il fallait investir à ce niveau de prix au Royaume-Uni ? Est-ce qu'il fallait aller aux Etats-Unis ?", déclare-t-on à l'Elysée, tout en soulignant que l'Etat, représenté au conseil d'EDF, ne s'est pas opposé à ces investissements.

Henri Guaino, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, évoquait pour sa part des "erreurs d'investissement à l'étranger" lors d'un entretien au Parisien publié le 13 juillet, sans préciser si ces erreurs avaient été commises par Pierre Gadonneix ou son prédécesseur, François Roussely.

UNE DETTE À 43 MILLIARDS À FIN 2009

Pierre Gadonneix a pour sa part souligné lors d'un entretien à Reuters que les investissements très lourds d'EDF à l'étranger ne posaient pas les mêmes problème qu'en France dans la mesure où ils étaient couverts par ses revenus internationaux.

"A l'international, la dette est entièrement couverte par des recettes. Le problème, c'est l'augmentation de l'investissement en France, qui est essentiellement de l'investissement de maintenance", a-t-il dit.

L'avenir de Pierre Gadonneix à la tête d'EDF est-il menacé ? Les observateurs soulignent en tout cas le côté incongru et inhabituel de ses propos sur les tarifs, qui tranchent singulièrement avec la prudence dont il a fait preuve depuis sa nomination à la tête de la société, en 2004.

Selon un bon connaisseur de la société, Pierre Gadonneix pourrait avoir été informé que sa place était menacée et préparerait ainsi sa sortie de scène. Une source proche du gouvernement a cependant déclaré il y a peu à Reuters que des informations selon lesquelles l'Elysée aurait décidé de le remplacer n'étaient pas fondées.

EDF, qui prévoit d'investir 7,5 milliards d'euros en France en 2009, soit 2,5 milliards de plus qu'en 2008, vient par ailleurs de récolter environ 3,2 milliards à travers un emprunt réservé aux particuliers.

L'endettement du groupe, qu'il cherche à réduire à travers un programme de cessions, s'élevait à 24,5 milliards d'euros à fin 2008 contre 16,3 milliards fin 2007. Selon le consensus Reuters Estimates, il atteindra près de 43 milliards à fin 2009.

Edité par Jean-Michel Bélot

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La hausse des tarifs d'électricité réclamée par le président d'EDF :

Une amplification des effets de la crise pour les usagers, l'industrie, les PME et l'emploi

Communiqué de presse CGT-EDF du 09 juillet 2009

Cumulée à celle déjà envisagée par l’augmentation du tarif d’utilisation du réseau, elle représenterait une hausse d’un tiers du tarif de l’électricité pour l’usager.

Le besoin financier réel d’EDF est dû principalement aux investissements hasardeux faits à l’étranger. Il faut trouver de quoi combler les 5 milliards d’euros mis dans Constellation aux Etats-Unis et les 15 milliards d’euros pour British Energy en Angleterre. La FNME-CGT s’est déjà exprimée sur le sujet.

Les investissements d’EDF, entreprise contrôlée par l’Etat, doivent être discutés à l’Assemblée Nationale. En effet, il y a une différence de taille entre des besoins pour construire des nouveaux moyens de production, sécuriser le réseau et jouer au Monopoly à l’international. C’est tout l’écart entre une politique industrielle au service des usagers et une politique financière au service des actionnaires.

Cette demande de hausse de tarifs, au moment où les foyers français sont touchés de plein fouet par la crise est inacceptable. De la même manière, les effets d’une telle augmentation auraient des incidences désastreuses sur les entreprises utilisatrices de l’électricité quand on sait qu’il y a 15 % de fermetures supplémentaires de PME par rapport au second trimestre 2008. Les effets sur l’emploi seraient catastrophiques.

Le plan de communication du Président d’EDF pour préparer les esprits à une augmentation des tarifs, justifier la mise en cause du tarif réglementé, faire rentrer la concurrence sur un marché qui intéresse moins EDF et justifier la cession d’actifs essentiels ne dupera pas les salariés et les usagers. Nous nous opposerons à toute ouverture du capital de RTE, filiale du transport de l’électricité, qui fragiliserait encore plus l’organisation du système électrique français.

Nous ne pouvons imaginer qu’il n’y ait pas de concordance avec la stratégie actuelle de GDF-SUEZ qui va amener également, si nous n’y prenons garde, à une hausse des tarifs gaz.

Décidément, la réalité fait preuve : la dérèglementation, qui désoptimise et complexifie le système, ne peut qu’amener des hausses de prix pour les usagers et ne bénéficie qu’aux actionnaires.

La FNME-CGT conteste la hausse de prix demandée et réitère sa demande de rencontre des pouvoirs publics et de débats démocratiques sur les investissements d’une entreprise stratégique et contrôlée par l’Etat comme EDF.

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Henri Guaino, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, évoquait pour sa part des "erreurs d'investissement à l'étranger" lors d'un entretien au Parisien publié le 13 juillet, sans préciser si ces erreurs avaient été commises par Pierre Gadonneix ou son prédécesseur, François Roussely.

Est-ce vraiment ça le problème ?

D'une façon générale, le consommateur n'a pas à payer les erreurs de gestion d'une entreprise publique dans laquelle l'État a (bien évidemment) son mot à dire !

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Est-ce vraiment ça le problème ?

D'une façon générale, le consommateur n'a pas à payer les erreurs de gestion d'une entreprise publique dans laquelle l'État a (bien évidemment) son mot à dire !

Pourtant que de cocorico médiatique lorsqu'EDF a pris le controle de British Energy avec de vieilles centrales nucléaires à recycler et à reconstruire ! C'est sûr qu'avec l'argnet de la collectivité on peut se permettre de faire n'importe quoi.

<HS on sur les investissements hasardeux>

Au fait, personne ne distribue un 1er prix de getionnaire bon prèe de famille à notre G.Pépy qui a réussi l'exploit de porter Eurostar a un tel sommet (de rentabilité) que l'ogre allemand DB réclame une part du gâteau après la bataille ! Trop peu d'éloge médiatique sur cette pépite découverte rue du commandant Chuchotte alors que nos experts médiatiques étaient formels sur la non rentabilité d'Eurostar.

Sans oulier, que l'idée de RailTeam encore en sommeil vient du même étage des mêmes bureaux parisiens à l'ombre de la tour Montparnasse...

</HS on sur les investissements hasardeux>

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  • 2 semaines plus tard...

Les petits trucs d'EDF pour augmenter ses tarifs

et j'ajouterai : "du gouvernement"...

http://eco.rue89.com/2009/07/29/les-petits...nter-ses-tarifs

Par François Krug | Eco89

La facture EDF des particuliers devrait augmenter de 1,9% en août, affirment Les Echos.

Mais un petit détail gêne le gouvernement.

Selon les règles en vigueur, la hausse ne peut pas dépasser le taux d'inflation.

Or, en un an, les prix ont justement reculé de 0,5%.

Pour résoudre ce casse-tête, Jean-Louis Borloo et Christine Lagarde devront recourir à une rhétorique très subtile.

1

Qui va vraiment décider ?

Ce ne sera pas EDF.

Fournisseur d'un service public, le groupe doit pratiquer des « tarifs réglementés ».

Le montant de la hausse sera établi conjointement par le ministère de l'Ecologie et de l'Energie et par celui de l'Economie, dans un arrêté comme celui-ci.

EDF ne peut qu'exprimer ses souhaits.

Son PDG l'a fait publiquement début juillet, de manière pas très diplomatique.

Dans La Tribune, Pierre Gadonneix suggérait rien de moins qu'une hausse de 20% sur trois ans, pour « refléter les investissements nécessaires ».

Le gouvernement optera bien sûr pour une hausse moins spectaculaire :

les enjeux sont autant politiques qu'économiques.

Et en coulisse, Jean-Louis Borloo et Christine Lagarde devront obtenir l'accord définitif de Nicolas Sarkozy, comme le précisent Les Echos.

Avant de publier leur arrêté, les deux ministres devront cependant le soumettre à la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

Celle-ci nous a indiqué qu'elle n'avait encore rien reçu. Et rien n'oblige le gouvernement à suivre son avis.

2

Peut-on échapper à la hausse ?

Non.

Selon la loi et le « contrat de service public » conclu avec l'Etat,

les tarifs doivent obligatoirement « couvrir l'ensemble des coûts supportés » par le groupe.

Or, une décision du gouvernement a déjà fait gonfler une partie importante de ces coûts.

Le 5 juin, Borloo et Lagarde ont décidé d'augmenter les Turpe,

les « tarifs d'utilisation des réseaux publics d'électricité ».

En clair, le coût de l'acheminement de l'électricité. U

n service confié à deux filiales d'EDF, ERDF et RTE, qui le facturent à leur maison-mère et à ses concurrents.

Mécaniquement, EDF répercutera cette hausse auprès de ses consommateurs.

Le coût de l'acheminement représente déjà 47% de la facture finale, selon la CRE.

Le calcul des tarifs prend aussi en compte les autres dépenses d'EDF, des centrales électriques aux agences commerciales.

Et selon Pierre Gadonneix, les prix ne couvrent pas toutes les dépenses liées aux missions de service public du groupe.

3

Quel sera le vrai montant de la hausse ?

En apparence, elle sera moins élevée que l'an dernier.

Selon Les Echos, la facture pourrait augmenter de 1,9% pour les particuliers (le tarif « bleu »),

de 4% pour les PME (le « jaune ») et de 5% pour les grandes entreprises (le « vert »). Contre 2%, 6% et 8% l'an dernier.

Sauf qu'entretemps, l'inflation a nettement reculé. Et dans le contrat de service public signé en 2005, l'Etat et EDF s'engageaient justement à en tenir compte :

« Les cinq premières années, l'évolution des tarifs aux particuliers ne sera pas supérieure au taux de l'inflation. »

A l'été 2008, ce n'était pas un problème : l'inflation était en progression de 3,6% sur un an.

C'est nettement plus compliqué cette année. Selon les chiffres les plus récents de l'Insee, datant de juin, les prix ont reculé de 0,5% en un an.

Mais la référence aux « cinq premières années » reste très ambiguë.

Signifie-t-elle que, jusqu'en 2010, on prendra en compte le taux d'inflation annuel ? Ou autorise-t-elle à se fonder sur l'évolution des prix depuis 2005 ?

Nous avons tenté d'obtenir une traduction officielle,

mais les cabinets de Jean-Louis Borloo et Christine Lagarde n'ont toujours pas donné suite à nos demandes d'explications.

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tous ces guignols qui tentent de faire croire qu'ils maîtrisent tous les coûts à l'isolateur 225 kV près, nous pondent des usines à électricité ingérables.

filiales, refacturations, transport contre production, derrière ces écrans de fumée qui se montent les uns derrière les autres, se profile en réalité un hold-up sans nom. Et dont personne ne pourra plus mettre en évidence, vu l'opacité de de genre de "comptes".

On en a une idée avec la SNCF. Avant, il y avait des stats très intéressantes, du personnel employé, des Vk et TK, du parc de locos etc ... On pouvait même, comme je l'ai fait, constater l'évolution des parcours, productivité, prix unitaires. Maintenant regardez les rapports annuels : il n'y a plus que des euros. D'où ils sortent et où ils vont ? secret industriel !

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Bercy prône une hausse moyenne des tarifs d'électricité de 2,3%

Reuters

Le gouvernement propose d'augmenter les tarifs d'électricité de 1,9% pour les particuliers à compter du 15 août

et de 2,3% en moyenne, en comprenant les entreprises.

Dans un communiqué publié mardi, le gouvernement précise avoir saisi pour avis la Commission de régulation de l'énergie.

"Le mouvement ainsi prévu permet de maintenir la compétitivité de l'électricité consommée en France,

au bénéfice des entreprises et des consommateurs particuliers,

qui disposent en moyenne de prix de 15% à 30% moins élevés que les prix européens,"

soulignent le ministère de l'Ecologie et celui de l'Economie dans un communiqué commun.

Véronique Tison, édité par Pascale Denis

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tous ces guignols qui tentent de faire croire qu'ils maîtrisent tous les coûts à l'isolateur 225 kV près, nous pondent des usines à électricité ingérables.

filiales, refacturations, transport contre production, derrière ces écrans de fumée qui se montent les uns derrière les autres, se profile en réalité un hold-up sans nom. Et dont personne ne pourra plus mettre en évidence, vu l'opacité de de genre de "comptes".

On en a une idée avec la SNCF. Avant, il y avait des stats très intéressantes, du personnel employé, des Vk et TK, du parc de locos etc ... On pouvait même, comme je l'ai fait, constater l'évolution des parcours, productivité, prix unitaires. Maintenant regardez les rapports annuels : il n'y a plus que des euros. D'où ils sortent et où ils vont ? secret industriel !

Absolument...

Mais à la SNCF, c'est la même technique qui a été mise en place : au départ l'entreprise était verticalement et horizontalement intégrée, puis la tronçonneuse bruxelloise s'est mise au travail.

Pour permettre l'entrée de concurrents, il fallait séparer les rails de l'exploitation : RFF d'un côté, SNCF de l'autre avec un système de facturation, péages dus à RFF, et redevance perçue par l'opérateur historique devenu GID.

Puis on a décidé que l'exploitation aussi devait être saucissonnée, et l'on a créé les "activités" : VFE, TER, CIC, FRET, INFRA, etc, avec un indicatif pour chaque épicerie, reporté sur le parc de locs.

Et attention, on n'utilise plus un EM de Madame le 1 pour faire un train de Mr le 4, ni un vendeur Transilien pour vendre des billets VFE...

Le système est devenu horriblement complexe, mais le client final ignore toute cette cuisine indigeste, pour lui au fronton de la gare il y a encore la marque rassurante : SNCF

EDF & GDF étaient des entreprises publiques intégrées, qui fonctionnaient très bien, et maintenant le mille-feuilles est trèèès complexe, qui connaît RTE, ErDF, GRTGaz, GrDF, etc... Et tous ces morceaux se facturent et se refacturent dans un mécanisme abscons pour le commun des mortels...

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