Invité necroshine Publication: 27 juillet 2009 Publication: 27 juillet 2009 http://crise-europe.blog.lemonde.fr/2009/0...llaume-sarkozy/ Le rêve de Guillaume Sarkozy Connaissez-vous Guillaume Sarkozy ? C'est un des frères de Nicolas. C'est aussi le DG de Médéric, un groupe d'assurance-santé, assurance-retraite… Il y a quelques années, Guillaume dirigeait une entreprise de textile. Mais il a cessé cette activité et s'est reconverti dans l'assurance santé. C'est plus rentable. D'autant que Guillaume a des projets pour développer son affaire et il connaît quelqu'un de haut placé, qui peut l'aider à réaliser ses projets. Il y a trois ans, dans La Tribune, Guillaume Sarkozy expliquait qu'il fallait s'attendre « à des bouleversements majeurs dans le domaine de la santé. La réforme Douste-Blazy n'a pas eu le succès escompté en ce qui concerne les équilibres financiers. D'autres réformes seront nécessaires. Elles donneront aux assureurs complémentaires un rôle de plus en plus important.» Sans trahir de secrets de famille (qu'est-ce que Nicolas a promis à Guillaume en coupant le gigot dominical ?), on voudrait en savoir plus : quels sont les "bouleversements majeurs" auxquels il faut s'attendre en matière de financement de la santé ? La "petite" franchise que Nicolas Sarkozy a créée en début de mandat n'est-elle qu'un premier pas vers de gros déremboursements ? Pour développer un business très profitable pour certains, le gouvernement va-t-il diminuer les remboursements et le niveau des retraites, et inciter ceux qui le peuvent à se tourner vers des assurances privées ? Certains Sarkozystes fervents vont m'accuser de faire à Nicolas et Guillaume un procès d'intention. Mais dans son édition du 4 juin 2008, Le Monde faisait état d'un document confidentiel qui permettait de bien comprendre les intentions de Guillaume Sarkozy : « La Caisse des Dépôts, la CNP et le groupe de protection sociale mutualiste Médéric, qui est dirigé par Guillaume Sarkozy, frère du chef de l'Etat, veulent créer une filiale commune spécialisée dans le financement des retraites . Les discussions autour de la Loi Fillon, prévues cet été, les incitent à aller vite . Un document de travail daté du 16 mai et estampillé "confidentiel" , relève que, en 2020, les non-cadres subiront une baisse de 5 % du taux de remplacement pour une carrière complète et les cadres subiront une baisse de 20 %. Les grandes lignes de ce projet de partenariat sont posées : la création d'une " nouvelle entreprise d'assurance ", qui proposera "un bilan retraite et des services adaptés, en phase d'épargne (…) et au moment de la retraite" aux salariés. L'objectif est d'atteindre un chiffre d'affaires de 7 milliards d'euros en 2019 . Les futurs partenaires se fixent "des taux de rentabilité raisonnables sur le long terme." Le Monde du 4 juin 2008 Un grand nombre de médecins, de professionnels de santé et d'associations de malades disent aujourd'hui leur inquiétude. Car les propos de Guillaume Sarkozy ne sont pas les seuls à inquiéter : en septembre 2006, quand Les Echos demandaient à François Fillon si les problèmes de dépendance des personnes âgées ne devraient pas être mieux pris en charge par la Sécurité Sociale, François Fillon expliquait que "la bonne piste est de compléter le système actuel avec des dispositifs d'assurance privée". Et tout récemment encore, Nicolas Sarkozy rappelait sa volonté de réformer les retraites et sa volonté de "développer d'autres formes de protection" : « C'est une révolution discrète mais profonde du système de santé qu'a esquissée Nicolas Sarkozy, jeudi 4 juin. (…) M. Sarkozy a affirmé qu'à l'avenir "les régimes de base ne pourront pas tout financer". "Je souhaite que soient confiées de nouvelles responsabilités aux organismes complémentaires", a expliqué le chef de l'Etat, qui confirme ainsi son intention de parvenir à un désengagement progressif de l'assurance-maladie obligatoire (…). "La solidarité nationale continuera de remplir sa mission, a prédit le chef de l'Etat. Mais à ses côtés, d'autres formes de protection sont appelées à se développer." Le Monde du 4 juin 2009 Aux Etats-Unis, le modèle de Nicolas Sarkozy, les dépenses de santé sont deux fois plus importantes qu'en France (en proportion du PIB) mais l'essentiel de ces dépenses ne sont pas remboursées par l'Etat. C'est aux individus de s'assurer. Du coup, malgré des dépenses de santé deux fois plus importantes que les nôtres, l'espérance de vie est plus faible aux Etats-Unis qu'en France car des millions d'Américains n'ont pas de quoi se faire soigner et meurent prématurément. Le système est très profitable pour les dirigeants et les actionnaires des sociétés d'assurance mais «47 millions d'Américains n'ont aucune protection sociale et les problèmes de santé sont la première cause de faillite personnelle » expliquait le correspondant à New York du journal Les Echos le 6 novembre 2006. Quand ils ont un gros problème de santé, tous ceux qui n'ont pas de couverture sociale doivent vendre le peu qu'ils ont et s'endetter plus que de raison… Est-ce vers ce modèle que veut nous amener Nicolas Sarkozy ? Tant pis pour ceux qui n'auront pas les moyens de s'assurer ! Une question de dignité Pour moi, ce point est fondamental. Il ne s'agit pas seulement d'économie dans le sens classique du terme. Avec les questions de santé, de retraite et de dépendance, on touche à la dignité humaine dans ce qu'elle a de plus concret : mon père est mort il y a quelques années après avoir vécu un mois dans une unité de soins palliatifs où tout a été fait pour éviter qu'il ne souffre. Il y a été admis sans qu'on lui pose aucune question sur son niveau de revenu. Si Nicolas Sarkozy et ses alliés mettent en place un système de retraite et un système de santé à l'américaine, seuls les plus riches pourront avoir une fin de vie digne. Les autres, ceux et celles qui auront déjà galéré toute leur vie avec de faibles revenus, seront relégués dans des mouroirs ou des hôpitaux de seconde classe. En matière de retraites et de santé, quels sont vraiment les projets de Guillaume et de Nicolas Sarkozy ? On a vu hier que, si l'on s'attaquait vraiment au chômage et si l'on rééquilibrait le partage salaires/bénéfices, on pourrait dégager de nouvelles marges de manœuvre pour financer la protection sociale. On aimerait que le Parlement organise un débat transparent sur cette question fondamentale. Pierre LARROUTUROU est économiste
Invité 5121 Publication: 27 juillet 2009 Publication: 27 juillet 2009 Les grandes lignes de ce projet de partenariat sont posées : la création d'une "nouvelle entreprise d'assurance", qui proposera "un bilan retraite et des services adaptés, en phase d'épargne (…) et au moment de la retraite" aux salariés. L'objectif est d'atteindre un chiffre d'affaires de 7 milliards d'euros en 2019. Les futurs partenaires se fixent "des taux de rentabilité raisonnables sur le long terme." ce genre de discours me fait vraiment gerber. Il montre le niveau d'humanisme atteint par ces enf .......
Invité necroshine Publication: 27 juillet 2009 Publication: 27 juillet 2009 ce genre de discours me fait vraiment gerber. Il montre le niveau d'humanisme atteint par ces enf ....... Cela reste un blog, mais si cela est averé, ca fait froid dans le dos.... Du moins pour nous, pas pour ces grands patrons...
Rail cassé Publication: 27 juillet 2009 Publication: 27 juillet 2009 Et sur ce, le H1N1 tombe pile poil, allons allons, faut pas être médisant, nous ne somme que des moutons, car nous le vallons bien ( hic! )
Niko Publication: 27 juillet 2009 Publication: 27 juillet 2009 Larrouturou, en plus d'être un excellent économicien, sait faire de la politique ludique. En expliquant facilement les choses pour qu'on puisse tous les comprendre. Il est très calé sur les questions concernant la SECU et les retraites. Et vous verrez, d'ailleurs il en parle dans son dernier livre, le soit disant déficit que creusera encore le grand emprunt, n'est qu'un élément pour nous faire croire qu'on va l'avoir profond au niveau éducation, santé et retraites. Vivement demain...
NEMO94 Publication: 9 août 2009 Publication: 9 août 2009 Il n'y a pas que Guillaume Sarkozy, documentez vous un peu sur le business de Raymond Soubie, lui aussi très proche de Nicolas....
willousub Publication: 10 août 2009 Publication: 10 août 2009 c'est clair faire du CA sur les gens ca me revolte aussi mais rien de compliqué la dedans... Par ex , dans ma boite , tu as une mutuelle obligatoire imposée ( dont je ne paye qu'une partie ,l'autre par ma boite mais chaque année le pourcentage que je dois payer augmente ) , tiens comme par hasard, c'est celle que dirige le guillaume .. Il suffit donc d'avoir des patrons de boites bien à droite, copain du medef et autres groupes mafieux et hop le tour est joué revoltages
Invité necroshine Publication: 21 décembre 2010 Publication: 21 décembre 2010 (modifié) Vous vous rappelez de Guillaume Sarkozy, Président de Malakoff Mederic, qui voulait créer Sevrienna.... une seconde entreprise de retraite par capitalisation !!!! Et ben dommage pour lui, son projet a fait Pschhhiiiiiitttt !!! http://fr.news.yahoo...ar-5cc6428.html Retraites : le projet de Guillaume Sarkozy bel et bien enterré Le projet de Guillaume Sarkozy visant à créer une société destinée à devenir un acteur majeur de la retraite complémentaire privée est bel et bien enterré, selon Mediapart. Le projet du frère du chef de l'Etat consistait à créer une société commune entre Malakoff Médéric et la CNP (Caisse nationale de prévoyance), qui devait voir le jour le 1er janvier 2011. Cette nouvelle société devait devenir un acteur majeur de la retraite complémentaire privée en associant les moyens de Malakoff Médéric, groupe d'assurance dont Guillaume Sarkozy est le délégué général, et de la Caisse nationale de prévoyance. Le 26 novembre dernier, Mediapart indiquait déjà que l'Autorité de Contrôle Prudentiel, placée sous l'autorité de la Banque de France, n'avait pas donné son accord. Mediapart précise aujourd'hui que la Caisse nationale de prévoyance a finalement décidé d'enterrer le projet. Le site Internet cite un tract de la CFDT de la Caisse nationale de prévoyance, qui le confirme aux salariés de la société. Il est écrit : "Suite à la décision du conseil d'administration de la CNP, l'ambitieux projet se retrouve réduit à une équipe d'une vingtaine de personnes chargées de mener un test du marché retraite pendant 18 mois. Les réseaux CNP Trésor et Médéric Conseil vendront une nouvelle gamme aux PME. En fonction des résultats du test sera prise la décision ou non de création début 2013 d'une entreprise joint-venture commune." Le projet de Guillaume Sarkozy de créer un poids lourd de la retraite complémentaire privée avait beaucoup fait jaser pendant la mobilisation contre la réforme des retraites. Certains, dans l'opposition se demandaient publiquement si le but de la reforme portée par Nicolas Sarkozy n'était pas de "tuer" le système par répartition au profit d'un système par capitalisation… ce dont pourrait profiter le frère du chef de l'Etat. Modifié 21 décembre 2010 par necroshine
Invité Publication: 21 décembre 2010 Publication: 21 décembre 2010 c'est plutôt rassurant pour notre démocratie.
zoreglube Publication: 21 décembre 2010 Publication: 21 décembre 2010 PARIS - Les syndicats des industries électriques et gazières (EDF, GDF Suez, etc.) ont dénoncé mardi les projets de décrets transposant la réforme des retraites au régime spécial des salariés de l'énergie, qui "vont au-delà de ce que la loi prévoit". Lors d'une réunion du Conseil supérieur de l'énergie (CSE, instance de consultation), les cinq syndicats se sont prononcés contre les projets de décrets d'application, dénonçant "l'absence de concertation" sur ce sujet, alors que la réforme des retraites ne s'appliquera qu'en 2017 dans les industries électriques et gazières (IEG), a expliqué à l'AFP Marie-Hélène Gourdin, secrétaire fédérale de la CFDT-Energie. "A l'unanimité, les syndicats ont voté contre", a confirmé Marie-Claire Cailletaux, (CGT-Energie). Les projets de décrets ont été ensuite présentés au Conseil d'administration de la Caisse nationale des IEG, qui donnera son avis le 6 janvier. Des syndicats appellent à un rassemblement ce jour là devant le siège de la CNIEG à Paris, "afin de demander la réécriture des décrets", a précisé la CFDT, qui affirme que ces projets de décrets "vont "au delà de ce que la loi prévoit". Les syndicats dénoncent la suppression de tous les avantages familiaux accordés aux femmes. Dans le cadre de la réforme des régimes spéciaux en 2008, "il y avait eu une négociation qui a abouti à des décrets. On s'était mis d'accord sur des dispositions, dont notamment une sur les mères de famille", qui avaient déjà supprimé les droits au départ anticipé à la retraite pour les mères de un, deux ou trois enfants nés après 2008, a expliqué Mme Gourdin. "Là, ils vont beaucoup plus loin. Les projets de décrets enlèvent "tous les avantages familiaux aux femmes dès 2017", calquant le régime des IEG sur celui de la Fonction publique, ajoute-t-elle. En matière de pénibilité, les salariés, qui jusqu'à présent devaient justifier de 15 ans de services actifs (c'est-à-dire de services pénibles et difficiles) à 100%, pour pouvoir partir 5 ans plus tôt en retraite, devront désormais "justifier de 17 ans de service actif, c'est à dire "être exposés deux ans de plus à la pénibilité", déplore-t-elle. (©AFP / 21 décembre 2010 18h55)
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