Suicide d'un agent à Bourg-en-Bresse

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Suicide à la SNCF: lien avec le travail selon la CGT, ce que ne confirme pas l'enquête

La CGT-cheminots, premier syndicat à la SNCF, a estimé vendredi que le suicide mardi à

son domicile d'un agent SNCF de la gare de Bourg-en-Bresse (Ain) était en lien avec son

changement de poste prochain, alors qu'une source judiciaire fait état de causes personnelles.

Ce militant CGT, âgé de 49 ans, marié et père d'une fille, n'a laissé qu'un message à cette dernière

dans lequel, d'après la CGT, il n'évoque toutefois pas son travail. La lettre laisse entendre que les

causes de son geste relèvent de sa vie personnelle, a-t-on appris de source judiciaire.

Une enquête pour rechercher les causes de la mort a été ouverte, comme c'est l'habitude dans ce

genre de découverte. En outre, "une enquête du CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des

conditions de travail) va être menée. Sans préjuger des conclusions de cette enquête, nous ne

pouvons que nous interroger sur les incidences que peuvent avoir les multiples réorganisations menées

à marche forcée, dans l'entreprise et sans véritable concertation", a déclaré la CGT dans un communiqué.

Cet agent était assistant chef d'équipe aux guichets et devait devenir chef d'escale, en travaillant sur

les quais de la gare. Selon Véronique Martin, secrétaire générale CGT du secteur de Chambéry, "ça ne se

passait pas très bien car il n'était pas sûr d'être remplacé, ce qui le perturbait et il l'avait dit à ses collègues".

Il s'agissait d'une promotion, d'après la source judiciaire.

La CGT-cheminots a demandé vendredi au président de la SNCF Guillaume Pepy "d'organiser rapidement une

table-ronde nationale afin de réfléchir au contenu et à la finalité du travail, à la qualité du dialogue social,

aux objectifs de la SNCF en matière de service public".

Mardi, interrogé sur les suicides chez France Télécom, Guillaume Pepy avait déclaré à France Info que "les

suicides de salariés dans n'importe quelle entreprise sont des tragédies qui interpellent tout le monde".

Selon lui, "on n'en fait jamais assez pour mettre les personnes, en l'occurence les cheminots chez nous, au

coeur de la transformation" sachant que "toutes les entreprises se transforment, parce que les besoins et

attentes des clients évoluent".

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