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France télécom condamné à payer 1 miliards d'euros


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France Télécom doit payer un milliard d'euros. Pourquoi déjà ?

04/12/2009 | 10H12

Bruxelles condamne France Télécom à payer un milliard à cause d'une loi de 1990 dont personne ne se souvient.

Avertissement

Cet article va vous plonger dans les méandres de la démocratie parlementaire, ou comment un tribunal peut infliger une condamnation à dix chiffres pour une infraction dont l'origine est inconnue de tous… En début de semaine, le tribunal de première instance des communautés européennes (TPICE) a jugé qu'une exonération partielle de taxes accordée à France Télécom était une « aide d'Etat incompatible avec le marché commun », confirmant ainsi une décision de la Commission.

Conséquence :

France Télécom devra payer la bagatelle d'un milliard d'euros. Ou, pour être précis, une somme « comprise entre 798 millions et 1,140 milliard d'euros en capital, plus les intérêts ». Le groupe a annoncé que depuis 2007, il provisionne un compte en prévision d'une éventuelle condamnation, qui contient aujourd'hui 964 millions d'euros.

A France Télécom : « Je ne sais pas pourquoi »

Quand je demande à un porte-parole de France Télécom pourquoi, d'après lui, cette exonération de taxes avait été votée, il l'avoue humblement :

« Je ne sais pas pourquoi. Je sais juste que ça vient d'une loi de 1990, mais je n'étais pas là à l'époque. »

A l'origine de la condamnation de l'opérateur, on trouve effectivement une loi vieille de 20 ans. La « loi du 2 juillet 1990 relative à l'organisation du service public de la poste et des communications » prévoyait, dans ses articles 19 à 21, une exonération partielle des taxes professionnelles et foncières.

Mais le texte ne dit pas pourquoi. Tout juste parle-t-il, pour La Poste, d'un abattement « en raison des contraintes de desserte de l'ensemble du territoire national et de participation à l'aménagement du territoire qui s'imposent à cet exploitant ». Rien pour l'opérateur télécom.

Paul Quilès, le ministre de l'époque : « J'avoue mon incompréhension »

La loi est signée du Président Mitterrand, du Premier ministre Rocard et, entre autres, du ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Espace, Paul Quilès. Ce dernier ne se souvient pas non plus :

« J'avoue mon incompréhension… Vous me replongez dans des souvenirs ! »

L'ancien ministre socialiste se rappelle bien les grandes lignes de la réforme des PTT, qu'il a lui même dirigée, mais alors ce point précis… « Etait-ce pour favoriser l'installation des agences France Télécom sur le territoire ? »

Heureux hasard, Paul Quilès a eu ces jours-ci Jean-Pierre Fourré au téléphone. Ce député PS était à l'époque rapporteur du budget de France Télécom (que le Parlement votait), avant de devenir président de la Commission supérieure des postes et des télécoms, créée par cette fameuse loi de 1990, dont il était aussi le rapporteur.

Le rapporteur de la loi : « Je ne me souviens pas, désolé… »

Fourré, qui a quitté la politique en 1995, est aujourd'hui comédien. Même question qu'aux deux autres :

« Je ne me souviens pas, désolé… Sur ce point, la mémoire me fait défaut. Je me demande si cette disposition n'existait pas avant, et si cette loi ne l'aurait pas tempérée ? »

Il faut donc se replonger dans les débats parlementaires ayant abouti au vote de la loi. Coup de chance, elle a été votée en procédure d'urgence (une seule lecture à l'Assemblée et au Sénat).

C'est en lisant les déclarations des élus, le 10 mai 1990 à l'Assemblée, qu'on finit par comprendre les raisons de l'exonération. La mémoire de Jean-Pierre Fourré, rapporteur, n'est pas si mauvaise : une forme de dérogation existait auparavant, que la loi décide de prolonger :

« Après une période transitoire nécessaire aux aménagements techniques et à l'équilibre des finances publiques, les deux établissements seront soumis à une fiscalité de droit commun. Ainsi, la gestion sera facilitée puisque la ponction sur les résultats des exploitants sera prévisible. »

C'était pour favoriser l'aménagement du territoire

La Poste et les Télégraphes, services publics, bénéficiaient en fait d'un régime particulier depuis… 1923 ! Mais la nouvelle loi décide de prolonger en partie cette particularité car, « pour ce qui concerne les charges d'aménagement du territoire, et notamment la présence de la Poste en milieu rural, une compensation particulière est prévue dans le projet de loi par le biais de la fiscalité ».

Les souvenirs de Quilès ne sont donc pas si mauvais non plus. Un autre député, Alain Bonnet (apparenté socialiste), déclarait aussi, à propos des abattements, que « tout cela est parfaitement logique, compte tenu des sujétions du service public et de sa présence en milieu rural, à laquelle nous tenons tous ». C'est la seule raison explicitement invoquée, même si la nécessité de préparer les deux services publics à la concurrence est évoquée en passant…

Le problème est que la Commission européenne, suivie par le TPICE, a donc considéré que la partie de ce régime dérogatoire concernant les années 1994 à 2002 « constituait une aide d'Etat incompatible avec le marché commun ».

  • 4 mois plus tard...
Publication:

La justice poursuit France Télécom après une vague de suicides

Reuters

Une information judiciaire pour harcèlement moral relative aux suicides de salariés à France Télécom, imputés à une politique de restructuration et de management jugée "pathogène", a été ouverte vendredi par le parquet de Paris.

Pour la première fois en France, la politique de gestion des ressources humaines d'une entreprise est susceptible de constituer une infraction pénale en elle-même et d'entraîner un procès en correctionnelle de dirigeants, voire de la société.

Cette décision fait suite à un rapport de l'Inspection du travail remis en février, visant 14 cas de suicides, tentatives ou dépressions graves de salariés, et à une plainte du syndicat Sud-PTT, déposée en décembre dernier. Le syndicat CFE-CGC/Unsa s'est porté partie civile à la fin mars.

Cette plainte vise l'ancien P-DG Didier Lombard, l'ex-directeur exécutif Louis-Pierre Wenes et le directeur des ressources humaines, Olivier Barberot.

France Télécom conteste que sa politique générale ait pu provoquer tous les suicides objets de l'enquête.

"On ne peut pas parler de politique de harcèlement, il faudra replacer chaque suicide dans son contexte", a dit Me Claudia Chemarin, avocate du groupe, lors d'une conférence de presse.

MANAGEMENT

Un juge d'instruction sera désigné pour enquêter sur l'organisation du travail dans son ensemble. Est également visée une infraction au code du travail sur l'absence de remise d'un document d'évaluation des risques.

L'ouverture juridique remonte à un arrêt rendu en novembre dernier par la Cour de cassation, plus haute juridiction française, qui stipule que le harcèlement moral peut procéder d'une politique de management et non plus seulement d'un problème relationnel entre les employés et leur supérieur.

Peuvent donc être poursuivis les mutations forcées ou objectifs de performance impossibles à atteindre s'ils risquent de "dégrader les conditions de travail, sont susceptibles de porter atteinte aux droits et à la dignité (du salarié, ndlr), d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel", a dit la Cour.

Selon la direction de France Télécom, 32 employés se sont suicidés en 2008 et 2009. Les syndicats avancent un bilan de 35 morts. Les suicides se poursuivent, avec une dizaine de cas depuis le début de l'année, selon les syndicats.

France Télécom est une ancienne administration d'Etat devenue société anonyme en 1996, et dont l'actionnariat est majoritairement privé depuis 2004.

"PATHOGÈNE"

L'Inspection du travail a conclu dans son rapport transmis au parquet au "caractère pathogène de la politique de restructuration et de management" et relève que les alertes nombreuses des médecins du travail entre 2006 et 2009 ont été ignorées.

"Les réorganisations, restructurations et les méthodes de management mises en oeuvre au sein de l'unité économique et sociale France Télécom sont de nature à provoquer des troubles de la santé mentale", écrit l'Inspection du travail dans le rapport relaté à Reuters par une source judiciaire.

Cette politique avait pour objectif de réduire les effectifs de 22.000 personnes, de provoquer un changement de métier pour 10.000 autres employés, d'en recruter 6.000, d'augmenter la mobilité, de rajeunir la pyramide des âges, détaille-t-elle.

La brutalité des techniques utilisées pour la mise en oeuvre de ces objectifs est considérée comme directement à l'origine des suicides, de dépressions et de souffrances psychologiques.

Les avocats des syndicats affirment que la direction a mis au point des techniques pour pousser les fonctionnaires du groupe à partir. Les fonctionnaires, qui ne peuvent être licenciés, constituent 65% des 100.000 salariés.

"C'est une mauvaise lecture et nous répondrons devant le magistrat instructeur", a dit l'avocate de France Télécom.

La vague de suicides est à l'origine d'un changement de directeur général, Stéphane Richard remplaçant à ce poste en février Didier Lombard, qui a gardé la présidence non exécutive.

Alors que le phénomène était contesté, voire nié auparavant, Stéphane Richard a présenté aussitôt un plan de prévention des suicides avec une promesse de dialogue social.

Les mutations forcées avaient été suspendues à la fin de l'année dernière. Les syndicats demandent davantage, estimant que la politique de restructuration elle-même est en cause.

Le parquet a précisé que les enquêtes de police préliminaires déjà ouvertes à Paris et en province sur des cas isolés de suicides seraient sans doute regroupées dans le nouveau dossier d'information.

Thierry Lévêque, édité par Sophie Louet

  • 5 mois plus tard...
Invité Gnafron 1er
Publication: (modifié)

Le spectre de la vague de suicides qui a ébranlé France Télécom fin 2009 ressurgit alors que cinq salariés de l'entreprise se sont donnés la mort en moins de quinze jours.

La direction refuse de tenir la comptabilité de ces gestes suicidaires mais confirme les cinq décès.

«C'est avec consternation et une grande tristesse que nous avons appris le suicide de plusieurs salariés du groupe», a déclaré un porte-parole.

«Ces salariés qui ne se connaissaient pas»

«Ces salariés qui ne se connaissaient pas, n'avaient pas de lien entre eux et travaillaient dans des métiers distincts, se sont donnés la mort ces deux dernières semaines dans différentes régions de France, a-t-il ajouté. A ce stade aucune corrélation ne peut être établie entre ces drames. Cependant nous allons procéder à des examens approfondis des situations professionnelles de chacun de ces salariés».

Deux salariés étaient de la région de Rennes, un du nord, un de la région toulousaine et une salariée de la région parisienne. Quatre travaillaient directement pour France Télécom, et un autre pour Equant, une filiale à 100% de France Télécom.

Aucun ne s'est suicidé sur son lieu de travail. Mais l'un d'entre eux, un conseiller accueil client, s'est jeté d'un pont après avoir quitté son travail.

Série de suicides fin 2009

Depuis janvier 2010, 23 salariés du groupe qui compte plus de 100 000 salariés en France se sont suicidés. Fin 2009, une vague de suicides avait mis au jour une grave crise sociale à l'intérieur du groupe. Au total, direction et syndicats ont dénombré 35 suicides, certains sur le lieu de travail, en 2008 et 2009.

Cette crise, très médiatisée, a obligé l'entreprise à lancer des négociations sur le stress, et s'est notamment traduite par l'arrivée de Stéphane Richard.

«Les gens se disent comment va-t-on y arriver?»

«Force est de constater que les premières mesures prises sont loin de répondre au besoin de transformation de l'entreprise», estime la CGT, déplorant que «les méthodes de managements par objectifs et les pressions en cause dans la crise ressurgissent». Le syndicat a demandé à Stéphane Richard une réunion d'urgence avec l'ensemble des organisations syndicales.

Sébastien Crozier (CFE-CGC-Unsa) voit de son côté plusieurs raisons à cette recrudescence de suicides après un été plutôt calme. «Les responsables de la crise morale n'ont pas été sanctionnés», affirme-t-il. Il regrette notamment que l'ancienne équipe dirigeante- et notamment l'ancien pdg Didier Lombard- soit toujours présente dans le groupe.

De plus, «l'Etat a exigé 11 milliards de dividendes en trois ans. Ca empêche Stéphane Richard d'avoir un véritable projet industriel enthousiasmant. Les gens se disent comment va-t-on y arriver», affirme-t-il.

Vu dans le Parisien

Modifié par Gnafron 1er
Publication: (modifié)

C'est vraiment... affreux.

J'ai écouté récemment une émission (France Inter, France Culture ???) où l'on parlait de 15 suicides en deux mois... je souhaite juste avoir mal compris le chiffre (mais hélas...)

PS : je complète car malheureusement j'avais du bien comprendre (23 suicides depuis le début de l'année) : http://www.france-info.com/france-societe-2010-09-10-cinq-nouveaux-suicides-chez-france-telecom-484350-9-12.html

Modifié par assouan
Invité Gnafron 1er
Publication: (modifié)

C'est vraiment... affreux.

J'ai écouté récemment une émission (France Inter, France Culture ???) où l'on parlait de 15 suicides en deux mois... je souhaite juste avoir mal compris le chiffre (mais hélas...)

PS : je complète car malheureusement j'avais du bien comprendre (23 suicides depuis le début de l'année) : http://www.france-info.com/france-societe-2010-09-10-cinq-nouveaux-suicides-chez-france-telecom-484350-9-12.html

Je vais être franc......j'ai lu ,relu et rerelu l'article car je ne comprenais pas .

En effet , je pensais que c'était un article qui datait un peu mais qui était ressorti des cartons....Mais finalement, ce sont de nouveaux cas....qui passent quasiment inaperçus revoltages

Modifié par Gnafron 1er
Publication:

En fait j'aimerai, en même temps, plus de chiffres...

Du genre : le % global de suicide dans la population salariée (histoire de voir si sur une boîte très importante ce % est "juste" le même ou plus important)

Quelqu'un a une idée d'où trouver ce genre de statistiques ?

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Effectivement Assouan, ce serait interressant d'elargir le contexte.

Peut etre que ces chiffres sont au dessus d'une moyenne nationale, et peut etre

decouvrirait on que dans d'autres sociétés ce n'est pas mieux, voir pire ( on ne parle plus

des cas de chez Renault par exemple )

  • 1 année plus tard...
Publication:

France Telecom va devoir passer à la caisse. L'article de Libé : http://www.liberatio...-euros-a-l-etat

France Télécom va devoir rembourser 1 milliard d'euros à l'Etat

France Télécom devra rembourser environ 1 milliard d'euros, confirme la CEJ France Télécom devra bien rembourser à l'Etat français environ 1 milliard d'euros d'aides reçues entre 1994 et 2002 sous forme d'exemption de taxe professionnelle, selon un arrêt de la Cour européenne de justice jeudi, donnant raison à la Commission européenne.

France Télécom avait été soumis entre 1994 et 2002 à un régime fiscal qui dispensait l'entreprise des impositions directes locales, y compris la taxe professionnelle.

La Commission européenne a considéré en août 2004 que ce régime particulier d'imposition s'apparentait à une aide d'Etat illégale, incompatible avec le marché commun, et a exigé que cette aide soit récupérée par les autorités françaises.

Le montant exact n'était pas fixé dans la décision, mais celle-ci donnait une fourchette de 798 millions d'euros à 1,14 milliard en capital, plus les intérêts. France Télécom et les autorités françaises ont alors saisi le Tribunal de l'Union européenne pour demander l'annulation de cette décision de la Commission.

En novembre 2009, celui-ci a rejeté ces recours. France Télécom s'est ensuite pourvu devant la Cour de justice.

Celle-ci a confirmé ce jeudi la diffusion du Tribunal et jugé que le régime particulier d'imposition de l'entreprise entre 1994 et 2002 constituait bel et bien une aide d'Etat accordant un avantage indu à France Télécom.

(AFP)

Invité necroshine
Publication:

La condamnation sera donc au versement pour l'etat francais,

ou, pour engraisser les manches a co..illes qui siegent au conseil européen ?

Publication: (modifié)

France Télécom devra payer la bagatelle d'un milliard d'euros.

Ou, pour être précis, une somme « comprise entre 798 millions et 1,140 milliard d'euros en capital, plus les intérêts ».

Le groupe a annoncé que depuis 2007, il provisionne un compte en prévision d'une éventuelle condamnation, qui contient aujourd'hui 964 millions d'euros.

En fait la vraie question ...c'est qui a déjà payé cette amende...?

A votre avis : vous, moi, nous... !

Question subsidiaire : qui va encaisser l'amende ?

Modifié par Dom Le Trappeur
Invité necroshine
Publication:

La condamnation sera donc au versement pour l'etat francais,

ou, pour engraisser les manches a co..illes qui siegent au conseil européen ?

France Télécom devra payer la bagatelle d'un milliard d'euros.

Ou, pour être précis, une somme « comprise entre 798 millions et 1,140 milliard d'euros en capital, plus les intérêts ».

Le groupe a annoncé que depuis 2007, il provisionne un compte en prévision d'une éventuelle condamnation, qui contient aujourd'hui 964 millions d'euros.

En fait la vraie question ...c'est qui a déjà payé cette amende...?

A votre avis : vous, moi, nous... !

Question subsidiaire : qui va encaisser l'amende ?

C'est bien la question que je posai !!! Qui va encaisser la somme :Smiley_62: .

Fragiliser les entreprises historique : une spécialité européenne....

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Dans le même style...

Les fabricants de lessive sanctionnés pour entente en France

http://fr.news.yahoo.com/des-fabricants-lessive-sanctionnés-pour-entente-en-france-093442781.html

PARIS (Reuters) - L'Autorité de la concurrence a infligé une amende de 361,3 millions d'euros aux grands fabricants mondiaux de lessive pour entente sur les prix en France entre 1997 et 2004, au détriment des distributeurs et des consommateurs.

L'Autorité a épinglé les quatre géants du secteur, les américains Procter & Gamble et Colgate-Palmolive, l'anglo-néerlandais Unilever et l'allemand Henkel.

"Le cartel (...) a concerné toutes les gammes des grandes marques de lessive commercialisées en France (...) Toutes les formes de lessive étaient incluses dans l'entente : poudre, liquide ou tablettes", précise-t-elle jeudi dans un communiqué.

Unilever, qui a dénoncé le cartel en mars 2008 et a coopéré avec les autorités françaises, se voit totalement exonéré, échappant ainsi à une amende de 248,5 millions d'euros.

Pour la première fois, l'Autorité de la concurrence exonère totalement un industriel au titre de la procédure dite de "clémence".

Henkel a lui aussi dénoncé le cartel, mais un mois après Unilever, ce qui lui a permis de bénéficier d'une réduction d'amende de 25%, à 92,3 millions d'euros. Le groupe allemand a déclaré qu'il ferait appel de la décision de l'Autorité.

Procter & Gamble et Colgate-Palmolive ont suivi, en septembre 2008 et février 2009, obtenant des réductions d'amendes de 20% et 15% respectivement. P&G, le plus lourdement sanctionné, écope de 233,6 millions d'euros, Colgate Palmolive de 35,4 millions.

Le montant initial des amendes est calculé en fonction du niveau des ventes annuelles de lessive réalisé en France par chacun des industriels.

"Il s'agit d'une décision très importante. Nous avons souvent sanctionné des cartels concernant des biens intermédiaires, comme les matériaux de construction, l'acier ou la chimie. Ici, c'est beaucoup plus rare, il s'agit de biens de grande consommation", a déclaré à la presse Bruno Lasserre, président de l'Autorité de la concurrence.

"LES MÉCHANTS NE SONT PAS LES DISTRIBUTEURS"

De 1997 à 2004, les quatre fabricants se sont rencontrés secrètement plusieurs fois par an, dans des hôtels et des restaurants de la banlieue parisienne, pour s'entendre sur les prix ainsi que sur les promotions qu'ils allaient ensuite proposer individuellement aux distributeurs, précise l'Autorité de la concurrence.

Le cartel a concerné toutes les gammes des grandes marques de lessive vendues en France (Ariel, Skip, Le Chat, Dash, Omo, Super Croix, Gamma, Persil et X Tra), sous toutes leurs formes.

L'Autorité précise avoir pris en compte "la particulière gravité des pratiques (...) ainsi que la dimension mondiale des entreprises concernées".

Il s'agit de la troisième amende la plus importante infligée pour entente en France depuis 2000.

"Cette décision vient sanctionner des pratiques permises par une particularité toute française, celle de la loi Galland interdisant les ventes à perte", commente un spécialiste de la concurrence.

Pour la première fois aussi, en France, "les méchants ne sont pas les distributeurs, toujours accusés d'étrangler leurs fournisseurs, mais les fournisseurs eux-mêmes", ajoute-t-il.

UFC-Que Choisir se dit quant à elle "scandalisée par cette entente entre professionnels". L'association de défense des consommateurs regrette aussi que les outils juridiques existant en France ne lui permettent pas d'obtenir "réparation du préjudice subi par les consommateurs".

Le secteur est aussi dans la ligne de mire des autorités européennes de la concurrence, qui ont condamné en avril Unilever et Procter & Gamble pour entente sur les prix des lessives en poudre après des procédures de compactage rendues obligatoires par des normes environnementales. Henkel, également concerné, a échappé à la sanction pour avoir dénoncé le cartel.

Edité par Dominique Rodriguez

Invité Gnafron 1er
Publication:

Société

France Télécom: La famille d'un salarié qui s'était suicidé à Mérignac porte plainte

Mis à jour le 15.12.11 à 19h58

La famille de Rémy Louvradoux, le salarié de France Télécom qui s'était immolé par le feu sur son lieu de travail le 26 avril à Mérignac (Gironde) a annoncé jeudi qu'elle allait porter plainte contre l'entreprise pour homicide involontaire et mise en danger de la vie d'autrui.

Hélène Louvradoux, son épouse, et Raphaël son fils, ont tenu une conférence de presse à Bordeaux en compagnie de leur avocate Cécile Boulé. «Nous avons entamé une procédure en vue de porter plainte (avec constitution de partie civile, ndlr) contre France Télécom et toute autre personne dont la responsabilité pénale viendrait à être caractérisée, pour mise en danger de la vie d'autrui et homicide involontaire», a expliqué Mme Louvradoux, souvent très émue pendant la conférence de presse.

«Le parquet nous a informés de sa décision de ne pas poursuivre son enquête»

Ce suicide a été reconnu en accident de service, ce qui a permis à la famille d'obtenir le règlement de la pension de reversion du disparu cet été.

Mais fin septembre, «le parquet nous a informés de sa décision de ne pas poursuivre son enquête» pour recherche des causes de la mort, «étant donné qu'il était clair qu'il s'agissait bien d'un suicide», a-t-elle ajouté. «Mais nous savions que Rémy ne s'était pas suicidé par hasard, nous connaissions les dysfonctionnements qui ont abouti à ce geste même s'il n'était pas prévisible», a-t-elle indiqué, et «nous avons décidé de porter plainte pour savoir ce qui s'est passé, pour avoir accès au dossier, pour qu'il y ait une enquête et pour que la justice puisse suivre son cours si responsabilité pénale il y avait».

M. Louvradoux, qui avait 56 ans, s'est suicidé sur le site de Pichey à Mérignac, a priori sans témoin. Il était «préventeur» depuis plusieurs années, c'est-à-dire chargé des conditions de travail, de l'hygiène et de la sécurité. Il était en outre représentant du personnel pour la CFDT.c_import_afp.png

  • 6 mois plus tard...
Publication: (modifié)

Suicides à France-Télécom : l'ex-PDG de France-Télécom mis en examen ...

Didier Lombard, convoqué ce mercredi 04/07/2012 par le juge chargé de l'enquête sur les suicides dans le groupe en 2008 et 2009, a été mis en examen pour "harcèlement moral" ...

A lire ici :

http://lci.tf1.fr/fr...nt-7402902.html

"Une première en France concernant un grand patron", dixit le journal de 20 heures de France 2.

Modifié par Pascal 45
Publication: (modifié)

Suicides chez France-Télécom : nouvelles mises en examen ...

L'ex numéro deux de France-Télécom, Louis-Pierre Wenes, et l'ancien DRH Olivier Barberot ont été mis en examen jeudi 05/07/2012, pour harcèlement moral. Tout deux ont été placés sous contrôle judiciaire et devront s'acquitter d'une caution de 75 000 euros ...

A lire ici :

http://www.leparisie...012-2080033.php

Modifié par Pascal 45
  • 11 mois plus tard...
Publication:

Stéphane Richard, PDG d'Orange actuellement mis en examen pour escroquerie en bande organisée dans l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais est maintenu à son poste. Qui a voté pour, qui a voté contre :

http://www.pcinpact.com/news/80608-orange-qui-a-vote-pour-et-contre-maintien-stephane-richard.htm

les loups ne se mangent pas entre eux!!!! encore plus depuis l'europe des hommes................................................... politiques!

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C'est très bon pour les intérêts de la dette ferroviaire!

Suremment du +2,3% pour l'action des banques françaises mais toujours 40mrd€ de dette ferroviaire.

La réforme ferroviaire, c'est la dette, la dette, la dette.

Inutile de récupérer les 600m€de Orange/France Telecom, la dette, la dette, la dette n'en diminuera pas de 600m€.

Que Orange/France Telecom garde son précieux fric...

Publication:

Pendant ce temps-là on règle de vieilles affaires :

EXCLUSIF - Orange et la SNCF mettent fin à leur conflit L'opérateur téléphonique a fait un chèque important à la SNCF pour mettre fin à un conflit

http://www.bfmtv.com/economie/exclusif-orange-sncf-mettent-fin-a-conflit-539422.html

C'est un arbitrage privé ? :rolleyes:

Publication: (modifié)

l'affaire est réglée

on va pas remettre ça sur le tapis :Smiley_41:

Modifié par cyclodocus
  • 1 année plus tard...
Publication: (modifié)

le monde vient de sortir une enquête récapitulative

La mécanique de la chaise vide

En 2006, chez France Télécom, l'objectif était clair : une personne sur cinq devait partir. Pour y parvenir, les cadres ont été formés à pousser leurs collègues dehors. Les arrêts maladie se sont multipliés, les suicides aussi

http://www.lemonde.fr/journalelectronique/donnees/protege/20141213/html/1188222.html

http://www.lemonde.fr/journalelectronique/donnees/libre/20141213/index.html?version=null

Pages 16 ,17

extrait

"Ce vendredi 20 octobre 2006, le patron de France Télécom réunit deux cents cadres à la Maison de la chimie, à Paris. Dans cet amphithéâtre Art déco du très chic 7e arrondissement, ils sont en famille. Inutile de prendre des gants pour insister sur la nécessité d'une « transformation profonde " de l'entreprise et son corollaire, une réduction massive des effectifs. " Si l'on n'y arrive pas, on n'échappera pas au plan social. Il faut qu'on sorte de la position “mère poule”. Olivier Barberot – le DRH – va vous parler de ce qu'on a en tête. Ce sera un peu plus dirigiste que par le passé. C'est notre seule chance de faire les 22 000 - départs - ", explique le PDGau micro. " En 2007, prévient-il, je les ferai d'une façon ou d'une autre, par la fenêtre ou par la porte. "

Ce soir-là, Didier Lombard expose son plan à trois ans : 22 000 départs, 14 000 mutations, et 6 000 embauches en compensation. Sur les 110 000 salariés que compte l'entreprise, une personne sur cinq doit partir. Assise dans un coin de la salle, Marie-Claude Marguerite, la secrétaire de l'Association des cadres dirigeants et supérieurs (l'Acsed), laisse tourner son magnétophone pour retranscrire le plus fidèlement possible les interventions. Les propos sont d'une telle violence que, dix jours plus tard, on lui demande de tout détruire. " Il ne doit rester aucune trace audio de cette convention ", lui explique "

Modifié par jackv

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