Dom Le Trappeur Publication: 4 février 2010 Partager Publication: 4 février 2010 (modifié) Désolé je n'ai pas trouvé ce texte en format PDF SOUFFRANCE AU TRAVAIL : LA SANTE DES CHEMINOTS MÉRITE UN AUTRE TRAITEMENT (02/02/2010) fédération cheminots CGT 28 janvier 2010 Le 9 octobre 2009, Didier Le Reste, secrétaire général de la Fédération CGT des cheminots, a écrit à Monsieur Guillaume PEPY pour l’alerter sur la dégradation des conditions de vie au travail des cheminots. Dans ce courrier, les effets négatifs de la stratégie industrielle et managériale sur la santé physique et mentale des agents sont décrits avec précision. Le 13 octobre, une lettre unitaire des 4 organisations syndicales représentatives adressée au Président PEPY est venue appuyer notre analyse sur le même sujet. Il a fallu 28 suicides à France Télécom‐Orange pour que les pouvoirs publics se sentent obligés d’interpeller les Directions d’entreprises afin qu’elles aient une attention très soutenue en matière de gestion des ressources humaines. Mme LAGARDE, Ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi, a adressé un courrier en se sens au Président Guillaume PEPY. La SNCF est aussi concernée par le courrier de Monsieur DARCOS, Ministre des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville, obligeant les entreprises de plus de 1000 salariés d’entamer avant le 1er février 2010, une démarche allant vers une amélioration de la qualité de la vie au travail et de prévention du stress. Force est de constater que ce Gouvernement ne remet jamais en question ses politiques en matière de service public, de développement industriel, d’orientation du budget de l’état et de protection sociale, relayées par les dirigeants d’entreprises publiques. Dans ce contexte, la Direction RH de la SNCF a lancé une démarche de concertation avec les organisations syndicales représentatives sur ce thème. Lors de la 1ère table ronde du 17 décembre 2009, la Fédération CGT des cheminots a porté 7 propositions concrètes visant à traiter la question de la souffrance au travail en cherchant à éliminer les causes situées à l’origine des ces maux. La Fédération CGT des cheminots a demandé: �� Le gel des restructurations envisagées à partir du 1er janvier 2010 (Établissement Infra Circulation, Territoires de Production Industrielle de l’Infra, Gares et Connexions, SUGE,…). �� Une évaluation des précédentes réorganisations et une étude des processus de travail modifiés : S9 ou le SPRC à l’équipement, plaque CMGA et Agences Famille, etc. �� L’ouverture de discussion sur les mesures managériales adossées à « destination 2012 » et leurs conséquences sur la vie quotidienne des cheminots et sur la qualité de la production. �� L’ouverture de négociation sur la politique salariale. �� L’abandon du projet « nouvelle dynamique métiers » avec la création des «Espaces Mobilités Emploi »(EME). �� Une étude sur l’emploi en partant des besoins et de la charge de travail des cheminots. �� Une évaluation des relations sociales et du fonctionnement des IRP sur tout le territoire. Nos propositions sont issues des rencontres avec les cheminots, de l’accord interprofessionnel national, mais aussi des études faites par des spécialistes dans ce domaine et du résultat des négociations menées à France Télécom‐Orange, Renault ou PSA. Elles s’appuient aussi sur ces évènements tragiques qui ont frappé la famille des cheminots dans plusieurs localités dont le lien avec le travail est avéré. Lors de la 2ème table ronde sur le sujet du 20 janvier 2010, la Direction de la SNCF a présenté aux organisations syndicales un projet de texte ayant la prétention de devenir un document de référence en matière d’amélioration des conditions de vie au travail et de prévention du stress. La CGT déplore que ce texte n’intègre aucune de nos propositions. La Direction de la SNCF a présenté 10 mesures qui sont toutes axées uniquement sur la détection des agents en difficulté et la recherche d’action individuelle pour les soigner. La Direction de la SNCF évite volontairement d’évoquer les conséquences des méthodes managériales utilisées (culpabilisation, mise en concurrence, pression aux résultats), des restructurations menées à la hussarde et de la création de ces pôles emplois internes que sont les EME. Se préoccuper d’agents en souffrance est important, cette action fait partie des obligations de l’employeur et doit rester de la compétence des personnels de santé ! La volonté de la Direction de former les dirigeants d’unité à la détection des agents en difficulté fait reporter des responsabilités sur ce personnel avec le risque de les culpabiliser en cas de problème. Au regard des évolutions de l’entreprise et de l’étendu des périmètres d’actions des DUO et DPX, comment la Direction peut‐elle attendre de ces dirigeants une observation régulière et de proximité? La Direction reconnaît la surcharge de travail des DPX, mais pour y répondre elle propose de mettre en place des assistants à titre temporaire (150 environ pour une durée de un an). Cette proposition n’a qu’un seul but celui de trouver des missions temporaires à des cheminots « tombés » dans l’EME comme le prévoit la « Nouvelle Dynamique Métiers ». C’est la première fois que la Direction accepte de reconnaître la surcharge de travail des DPX. Pour la délégation CGT cette assistance doit être pérenne et le nombre de postes inscrits aux Cadres d’organisation doit se rapprocher des décisions prises lors de la mise en place des 35 heures, à savoir 500 postes d’assistants DPX sur le territoire que nos dirigeants ont fait insidieusement disparaître depuis. Pour la CGT, si l’ambition est vraiment d’éliminer la souffrance et le stress liés au travail, se sont bien les organisations et les processus de travail qui doivent être étudiés et améliorés. La Fédération CGT des cheminots a écrit à Mme LAGARDE pour dénoncer la stratégie de la Direction de la SNCF et attirer son attention sur le dévoiement des préconisations ministérielles. La CGT ira jusqu’au bout de la concertation sur l’amélioration de la qualité de vie au travail des cheminots avec l’ambition d’y associer l’ensemble du personnel et d’aboutir sur un texte de référence allant dans le sens de réelles avancées. Dans ce dossier qui touche à l’avenir de la SNCF, du service public et à l’amélioration des conditions sociales et de travail, seule la mobilisation et l’intervention des cheminots permettront de faire avancer nos propositions et nos revendications. Par la démonstration d’un rapport de force de haut niveau, obligeons la Direction à prendre des mesures aptes à améliorer notre qualité de vie au travail ! La Fédération CGT des cheminots appelle l’ensemble des cheminots de tous les services et de tous les collèges à faire du 3 février 2010 une journée de lutte et d’action de grande ampleur ! Montreuil, le 28 janvier 2010 Modifié 4 février 2010 par Dom-trappeur Lien vers le commentaire
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant