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Le Web des Cheminots

Amiens : Non à un grand retour en arrière


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Conseil Municpale d'Amiens

28 janvier 2010

Vœu de protestation contre la suppression par la SNCF de dessertes ferroviaires entre Paris et Amiens.

Le Conseil Municipal d'Amiens a voté à l'unanimité (toutes tendances politiques) dans sa séance du 28 Janvier dernier un voeu contre la suppression des dessertes ferroviaires entre Amiens et Paris.

Les dessertes ferroviaires sont l’une des composantes essentielles de l’aménagement durable du territoire et de son attractivité économique. A cet égard, l’agglomération d’Amiens Métropole, le pays du Grand Amiénois et la région Picardie sont particulièrement délaissés. Amiens, capitale régionale de la Picardie, est en effet l’une des dernières grandes villes de France à ne pas être desservie directement par une ligne à grande vitesse. Cette réalité, résultant de choix malencontreux, place objectivement la population et notre territoire face à de grandes difficultés dans l’accès au réseau ferroviaire.

Depuis le 14 décembre, ces difficultés sont encore accrues par l’abandon de plusieurs lignes Corail Intercités sur l’axe Paris /Amiens/Paris. En effet, dans le sens Amiens-Paris, le train de 10h12 est supprimé et aucune offre n’existe désormais entre 9h13 et 11h05.

Par ailleurs, dans le sens Paris/Amiens, la desserte assurée auparavant par le train Corail Intercités 848 587 de 21h07 est transformée en offre TER et met désormais une demie heure de plus pour parvenir jusqu’à Amiens.

Nous saluons les efforts conséquents déployés par le Conseil Régional de Picardie pour développer en quantité et qualité une offre TER sur l’ensemble du territoire. Nous en voulons pour preuve l’augmentation de 40 à 50% de l’offre ferroviaire avec la mise en place du cadencement sur les lignes Abbeville/Amiens et Compiègne/Amiens. Ces aménagements permettent d’assurer un maillage équitable du territoire et d’intensifier les liaisons entre les zones urbaines génératrices de flux. En conséquence, nous avons d’ailleurs aménagé certaines de nos lignes urbaines pour mettre en concordance les horaires des nouvelles dessertes TER et les bus de la métropole amiénoise.

Dans le même temps, la SNCF abandonne progressivement ses lignes régulières desservies par les Corail Intercités avec pour effet la dégradation nette des conditions de déplacement des habitants de l’agglomération.

Il faut ajouter à cela la décision de rendre payant le stationnement sur le parking attenant à la gare de Longueau, ce qui va encore peser sur le budget des salariés utilisant quotidiennement le train pour aller travailler à Paris.

La SNCF semble donc s’inscrire dans une logique de suppression progressive des lignes directes Intercités motivée, semble t-il, par la volonté de réaliser des économies d’échelle. La Société Nationale des Chemins de Fer ne conserve que les trajets Amiens/Paris/Amiens les plus rentables, renvoyant au Conseil Régional, la responsabilité de prendre en charge les trains qui le sont le moins.

Par la SNCF, c’est l’Etat qui parle et manifeste clairement sa volonté de renoncer au maintien du service public sur l’ensemble du territoire.

C’est totalement inacceptable.

Les élus que nous sommes ne sauraient admettre que la position d’Amiens, en tant que capitale régionale, soit sérieusement affaiblie par la suppression de certaines dessertes ferroviaires qui éloignent (1h30) Amiens de Paris au lieu de l’en rapprocher (- d'1h).

C’est d’autant plus inacceptable que notre collectivité a fortement contribué, aux côtés des autres collectivités partenaires, à investir dans la rénovation des équipements de la SNCF.

A hauteur de 2 474 562 euros au titre du fonds de concours ferroviaire entre 2000 et 2006 ; à hauteur de 3 450 000 euros pour la rénovation des quais et le réaménagement de la gare sur un total de 18 millions d’euros ; à hauteur de 4 000 000 d’euros inscrits dans le cadre des ateliers TER de Longueau.

Il faut y ajouter les 30 millions investis dans le réaménagement de la Place de la Gare.

C’est être bien mal récompensés de nos efforts que de constater à quel point aujourd’hui la SCNF maltraite notre territoire et ses habitants.

Solidaires des nombreux usagers qui expriment régulièrement leur colère devant cet injuste état de fait, nous tenons à faire savoir notre plus vif mécontentement de voir la capitale régionale ainsi déconsidérée et reléguée quasiment au rang de sous préfecture, et les habitants de notre agglomération victimes d’une flagrante inégalité dans l’accès aux transports publics.

Nous demandons, en conséquence, à la SNCF de revenir sur ses décisions et, au minimum, de rétablir, dans des conditions identiques, les dessertes qui existaient en 2009 entre Paris et Amiens.

Voeu présenté par Thierry Bontë, Vice Président chargé des déplacements et des relations internationales

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On n'aura pas la même détermination combative du côté des édiles de Saint-Quentin, qui est d'ailleurs plutôt mieux traité à ce service d'hiver... (Allez donc savoir pourquoi ....)

Certes le corail de mi-journée vers Paris, devenu TER, est avancé de 20 mn en raison des arrets supplémentaires, mais la dégradation est moins manifeste...

Sur l'axe Paris-Amiens, paradoxe de Creil qui a gagné sur le rétablissement de l'arrêt de 2 corails le matin pour rejoindre Amiens...

Disparition en revanche sur les corails du marquage de la direction du train... il n'y a pas de patites économies mdrmdr

Modifié par michael02
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Et voilà le triste sort des grandes villes oubliées du TGV... Ahhh, l'époque où les "16000" vertes effectuaient des A/R incessants avec Paris....

C'est plutôt l'histoire de la SNCF qui ne jure que par le TGV, les autres transports (Corail, TER, Fret) n'est visiblement plus une priorité.

Aujourd'hui, les villes n'ayant pas le TGV, ou tout au moins, car les collectivités ne veulent pas payé pour quelques choses qui ne fait pas parties de leur compétences, en lieu et place d'un Etat répondant aux abonnés absent.

Après c'est la SNCF qui demande aux collectivités de payer la modernisation des gares, mais après oublie complétement que ce sont les collectivités qui ont contribué par exemple à la rénovation de la gare d'Amiens ou encore, le C.R pour de nombreuses petites gares.

Aujourd'hui au lieu d'amélioré le temps de parcours, la SNCF les réduit plutôt. Mais qu'à fait Amiens pour mérité ça ?

Il est vrai que le C.R à pu remplacer les corails supprimé par des trains TER, mais il n'est pas normal de mettre Amiens à 1h30 de Paris, on va même plus vite du coup par la voiture en prenant l'A16.

Aujourd'hui, La SNCF fait déjà tout pour remplacer les trains FRET par des camions, mais, du coup, elle fait tout pour remplacer les corails par des voitures.

La SNCF dit "preserver l'environnement", mais on constate que ce n'est que des mots et non plus la réalité.

Thierry

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C'est plutôt l'histoire de la SNCF qui ne jure que par le TGV, les autres transports (Corail, TER, Fret) n'est visiblement plus une priorité.

(...)

Thierry

(c'est bien cette motion unanime de protestation !!!! okok )

Je rappellerais quand même encore une fois que les TGV représentent environ 800 trains sur 14 500 trains Sncf roulant tous les jours (dont environ au moins 10 000 pour les trains voyageurs mais je n'ai plus accès aux derniers chiffres).

Ceci pour mettre en perspective le "tout Tgv"...

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C'est la SNCF qui doit être désignée coupable dans cette affaire ?

Me semblait pourtant que la volonté de comptes équilibrés (et donc la source des désengagements) découlait tout droit du pouvoir politique, qu'il soit européen ou national.

Aussi à mon avis, s'il faut taper sur des têtes, voyez plutot coté bulletin de vote.

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C'est la SNCF qui doit être désignée coupable dans cette affaire ?

Me semblait pourtant que la volonté de comptes équilibrés (et donc la source des désengagements) découlait tout droit du pouvoir politique, qu'il soit européen ou national.

Aussi à mon avis, s'il faut taper sur des têtes, voyez plutot coté bulletin de vote.

okok koiquesse

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Conseil Municpale d'Amiens

28 janvier 2010

Dans le même temps, la SNCF abandonne progressivement ses lignes régulières desservies par les Corail Intercités avec pour effet la dégradation nette des conditions de déplacement des habitants de l'agglomération.

La SNCF semble donc s'inscrire dans une logique de suppression progressive des lignes directes Intercités motivée, semble t-il, par la volonté de réaliser des économies d'échelle. La Société Nationale des Chemins de Fer ne conserve que les trajets Amiens/Paris/Amiens les plus rentables, renvoyant au Conseil Régional, la responsabilité de prendre en charge les trains qui le sont le moins.

Bonjour,

De plus j' aimerais savoir ce qu'ils font des voitures corail devenues disponibles.

Ce matin, sur le Paris Boulogne de 10h04 , les deux dernieres voitures étaient des "corail" relokées TER!

Modifié par Roukmoute
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