kraoudi73 Publication: 18 février 2010 Publication: 18 février 2010 (modifié) Bonjour; on a deux sous stations avec une puissance 2x10 MW chacune. sachant que le raccordement se fait avec 2 lignes haute tension de 220 KV qui seront alimenter chaque sous station. est ce que le mode dégradé N-2 (l'une de deux sous station tombe en panne) permet a l'autre d'alimenter la ligne ferroviaire de 120 Km de distance? voir le schéma ci joint merci Poste_transfo_220_KV.jpg.pdf Modifié 18 février 2010 par kraoudi73
Invité 5121 Publication: 18 février 2010 Publication: 18 février 2010 (modifié) Bonjour; on a deux sous stations avec une puissance 2x10 MW chacune. sachant que le raccordement se fait avec 2 lignes haute tension de 220 KV qui seront alimenter chaque sous station. est ce que le mode dégradé N-2 (l'une de deux sous station tombe en panne) permet a l'autre d'alimenter la ligne ferroviaire de 120 Km de distance? voir le schéma ci joint merci tu pourras assurer une puissance absorbée de 20 MW moins les pertes en ligne qui sont assez faibles en 25 kV. (20 MW = 800 A). Si les machines présentes sur le secteur tirent disons 2 MW en régime continu, tu peux avoir quelquechose comme une dizaine de trains en ligne en même temps. C'est le genre de calcul à la louche que tu peux faire, maintenant, tu as les vraies valeurs de pertes en ligne par km, de puissance appelée, de niveau de disjonction de la sous-stas etc ... pour affiner ton calcul. Dans ce cas dégradé, il faut que les condcuteurs évitent de tirer comme des fous au démarrage si c'est du fret avec 4 ou 6 MW par loco, il ne te reste plus grande réserve si 3 trains partent en même temps ..... Modifié 18 février 2010 par 5121
kraoudi73 Publication: 18 février 2010 Auteur Publication: 18 février 2010 tu pourras assurer une puissance absorbée de 20 MW moins les pertes en ligne qui sont assez faibles en 25 kV. (20 MW = 800 A). Si les machines présentes sur le secteur tirent disons 2 MW en régime continu, tu peux avoir quelquechose comme une dizaine de trains en ligne en même temps. C'est le genre de calcul à la louche que tu peux faire, maintenant, tu as les vraies valeurs de pertes en ligne par km, de puissance appelée, de niveau de disjonction de la sous-stas etc ... pour affiner ton calcul. Dans ce cas dégradé, il faut que les condcuteurs évitent de tirer comme des fous au démarrage si c'est du fret avec 4 ou 6 MW par loco, il ne te reste plus grande réserve si 3 trains partent en même temps ..... merci pour ta réponse. mais quelle est l'autonomie de fonctionnement?
Invité 5121 Publication: 18 février 2010 Publication: 18 février 2010 merci pour ta réponse. mais quelle est l'autonomie de fonctionnement? tant que tu reçois le 220 kV, que ton disjoncteur ne crame pas et le reste avec , ça devrait marcher ...
ppascal Publication: 18 février 2010 Publication: 18 février 2010 A mon avis, si la sous station du km 86 tombe en rade, tu vas être mal pour alimenter jusqu'à 100 km de la sous-station du pk 19, la chute de tension va être méchante. Il y aurait interêt à mettre un circuit 2 x 220kV et deux transfos (1 par voie) dans cette sous-station qui est très sensible, avec possibilité de reprendre en secours l'alim des 2 voies par un seul transfo. c'est du 25kV ou du 2x25kV, l'installation?
Invité technicentre Publication: 19 février 2010 Publication: 19 février 2010 A mon avis, si la sous station du km 86 tombe en rade, tu vas être mal pour alimenter jusqu'à 100 km de la sous-station du pk 19, la chute de tension va être méchante. Il y aurait interêt à mettre un circuit 2 x 220kV et deux transfos (1 par voie) dans cette sous-station qui est très sensible, avec possibilité de reprendre en secours l'alim des 2 voies par un seul transfo. c'est du 25kV ou du 2x25kV, l'installation? J'y connais pas grand chose en sous sta, mais pourquoi ne monteriez vous pas un système comparable à celui sur LGV française, c'est à dire avec réalimentation possible par feeder et section de séparation au milieu? Pas très compliqué et ça marche...
Invité 5121 Publication: 19 février 2010 Publication: 19 février 2010 (modifié) J'y connais pas grand chose en sous sta, mais pourquoi ne monteriez vous pas un système comparable à celui sur LGV française, c'est à dire avec réalimentation possible par feeder et section de séparation au milieu? Pas très compliqué et ça marche... je cherche des exemples dans des projets réels. Ainsi, Mantes-Cherbourg : l'électrification des 314 km de double voie de Mantes Cherbourg a nécessité la construction de 4 nouvelles sous-stations , soit grosso-modo 75 km entre elles. C'est du 2x25 kV , et le trafic n'est pas très intense. Mais voilà un ordre de grandeur. En comparaison, les 389 km de Paris-Lyon TGV bénéficient de 8 sous-stas. C'est le volume de trafic et le nombre de trains simultanés qui dimensionne l'iimplantation. Modifié 19 février 2010 par 5121
zoreglube Publication: 19 février 2010 Publication: 19 février 2010 Salut , On n'est pas forcément sur la même fréquence : En 25 KV , il y a des sections neutres qui imposent un " baissez pantos " . Ces section s'imposent à cause de la fréquence du courant alternatif , qui suivant chaque sous station , n'est pas délivré calé sous la même période , et s'il y avait le moindre décalage entre chaque poste d'alimentation , on pourrait imaginer "les bulles " que cela pourrait provoquer. La section neutre doit être contournée par un disposif qui shunte la partie normalement hors tension mais je ne connais pas la technique utilisée et sa conception .
Invité 5121 Publication: 19 février 2010 Publication: 19 février 2010 (modifié) On n'est pas forcément sur la même fréquence : En 25 KV , il y a des sections neutres qui imposent un " baissez pantos " . Ces sections s'imposent à cause de la fréquence du courant alternatif , qui suivant chaque sous station , n'est pas délivré calé sous la même période . ça vient de ce que le courant THT est délivré en triphasé, on s'efforce donc de tirer équitablement sur chaque composante pour éviter que les alternateurs fassent la gueule ... sinon, c'est du 50 Hz dans tous les cas Modifié 19 février 2010 par 5121
zoreglube Publication: 19 février 2010 Publication: 19 février 2010 ça vient de ce que le courant THT est délivré en triphasé, on s'efforce donc de tirer équitablement sur chaque composante pour éviter que les alternateurs fassent la gueule ... sinon, c'est du 50 Hz dans tous les cas Salut , La fréquence est de 50 Hz ce qui donne une oscillation de 50 fois par seconde , donc la courbe du courant n'est pas du tout calée de la même façon suivant le déroullement de la courbe de périodes qu'il suit par rapport à son origine de production . Le courant continu ne connait pas ce problème , car sa courbe est plate et constante et sans changement de périodes , seule l'intensité peut un peu varier , mais c'est sans conséquences .
Jules31 Publication: 20 février 2010 Publication: 20 février 2010 (modifié) Salut , La fréquence est de 50 Hz ce qui donne une oscillation de 50 fois par seconde , donc la courbe du courant n'est pas du tout calée de la même façon suivant le déroullement de la courbe de périodes qu'il suit par rapport à son origine de production . Le courant continu ne connait pas ce problème , car sa courbe est plate et constante et sans changement de périodes , seule l'intensité peut un peu varier , mais c'est sans conséquences . Zoreglube, ce n'est pas exactement ce que tente de t'expliquer 5121. Même fréquence, mais le déphasage entre les diverses sections de caténaires provient du fait que chaque sous-station tire l'énergie que de deux phases des lignes THT qui elles sont en triphasées et que pour équilibrer l'énergie consommée entre les 3 phases de la ligne THT, à chaque sous-station, on alterne entre les phases utilisées de la ligne THT). Le risque de ne pas équilibrer l'énergie consommée entre les phases sur la ligne THT est de mettre les alternateurs des centrales de production dans une situation pas commode pour eux. Sinon Zoreglube, il y a deux problèmes dans ce que tu dis : 1) Pour le courant continu qui a une courbe de tension horizontale avec le temps, ca c'est quand le circuit n'est pas en charge, sinon tu risques d'avoir des surprises mon cher ami ! Les chutes de tension, ca existe et ca se démontre très facilement. 2) Sur le réseau THT, la mise en réseau de tout les réseaux de transport d'électricité (au sein d'un pays et même en Europe) fait que TOUTES les centrales de production sont en phase les unes des autres (un alternateur dans les Pyrénées sera en phase avec un alternateur au fin fond de l'Allemagne ou de l'Italie) ! Et si un alternateur force trop pour résister à cet effet de réseau car il est plus sollicité que les l'autre, ben les mécanismes de protection le déconnectent du réseau. Il existe tout de même des circuits (centrale -> réseau -> distribution) qui sont isolés et qui ont leur propres phases, et c'est pour ca qu'il existe ce qu'on appelle des zones au niveau mondial dans les réseaux de transport d'électricité !). Il y a le même effet sur la fréquence du réseau, toutes les centrales fonctionnent avec la même fréquence (nominalement de 50Hz). Si un alternateur a une charge qui lui le fait dévier de sa fréquence de travail nominale de 50Hz, il est déconnecté du réseau. Ça peut arriver également que des zones entières du réseau deviennent déséquilibrées à cause de tout cela, et là, il va y avoir des isolements automatiques de centrales ou de zones des réseaux, ce qui peut provoquer des black-out. Il y a quelques années, l'isolement d'une ligne THT en Allemagne pour faire traverser un bateau sur un canal en dessous, avaient provoqué des disjonctions en cascade car le réseau était devenu trop chargé. Les disjonctions ont été telles qu'elles ont atteint les réseaux autrichiens, suisses et italiens. Le réseau d'Europe avait été carrément scindé en deux, les pays de l'ouest d'un coté et les pays plus à l'Est de l'autre ! Pour pouvoir ensuite relancer l'interconnexion, il a fallu prendre des mesures drastiques de chaque coté pour mettre les réseaux à fréquence exacte et en phase ! Ça a duré plusieurs jours car il faut isoler toutes les centrales et les utilisateurs pour les reconnecter progressivement au réseau, en évitant tout nouvel déséquilibre. Actuellement, notre réseau couvre une bonne partie de l'Europe. Il y a des particularités comme les îles isolées électriquement ou la Grande-Bretagne qui est interconnectée au réseau continental mais à l'abri de tous ces risques (la liaison se fait en courant continu THT sous la Manche). En conclusion et pour en revenir au ferroviaire : le déphasage entre les sorties des sous-stations ferroviaire ne provient que de l'utilisation de deux phases sur les lignes THT triphasées (voir plus haut) et non des différents lieux de production (du moins sur le réseau Européen dont les sous-stations sont reliées au même réseau de transport européen. Modifié 20 février 2010 par Jules31
kraoudi73 Publication: 21 février 2010 Auteur Publication: 21 février 2010 A mon avis, si la sous station du km 86 tombe en rade, tu vas être mal pour alimenter jusqu'à 100 km de la sous-station du pk 19, la chute de tension va être méchante. Il y aurait interêt à mettre un circuit 2 x 220kV et deux transfos (1 par voie) dans cette sous-station qui est très sensible, avec possibilité de reprendre en secours l'alim des 2 voies par un seul transfo. c'est du 25kV ou du 2x25kV, l'installation? bonjour; l'installation est de 1x25 KV
Invité 5121 Publication: 21 février 2010 Publication: 21 février 2010 1) Pour le courant continu qui a une courbe de tension horizontale avec le temps, ca c'est quand le circuit n'est pas en charge, sinon tu risques d'avoir des surprises mon cher ami ! Les chutes de tension, ca existe et ca se démontre très facilement. c'est vrai pour tous les systèmes d'alimentation. En continu, c'est de la résistance pure, en alternatif, il faut ajouter l'impédance. C'est cette valeur pour de la caténaire que je n'ai pas réussi à trouver. Ensuite tu calcules facilement la chute de tension pour une puissance appelée, avec dUvolts = Rohms x IA où R = D km x dr/dl en ohms/km. Pour le 25 kV, dr/dl est la somme de la résistance et de l'impédance. J'eesaierai de trouver lundi un article d'Yves Machefert-Tassin paru dans la revue de l'AFAC il y a trois quatre ans. Je sais qu'il y compare les valeurs de l'impédance linéique (dr/dl) selon les types de fréquence. 2) Sur le réseau THT, la mise en réseau de tout les réseaux de transport d'électricité (au sein d'un pays et même en Europe) fait que TOUTES les centrales de production sont en phase les unes des autres (un alternateur dans les Pyrénées sera en phase avec un alternateur au fin fond de l'Allemagne ou de l'Italie) ! Et si un alternateur force trop pour résister à cet effet de réseau car il est plus sollicité que les l'autre, ben les mécanismes de protection le déconnectent du réseau. Il existe tout de même des circuits (centrale -> réseau -> distribution) qui sont isolés et qui ont leur propres phases, et c'est pour ca qu'il existe ce qu'on appelle des zones au niveau mondial dans les réseaux de transport d'électricité !) avant de répondre à Zoreglube, j'ai réfléchi à ce problème (du moins, j'ai essayé .. ). En fait, il soulève un point non négligeable. La vitesse de l'onde électro-magnétique dans un conducteur est de l'ordre de 220.000 km/s. Pour du 50 Hz, la longueur d'onde est 4400 km. Autrement dit, à supposer que tu t'alimentes à partir d'une centrale située à 2200 km, tu serais en opposition de phase avec elle. Pure supposition en fait. Mais le même calcul pour 100 km te donne une phase dfi = 2 x pi x 100 / 4400 = 0,14 , dont le cos est 0,9898, ce qui donne une tension relative de 250 V pour 25 kV. Le schéma joint montre bien qu'il faut prendre quelques précautions ..... Ce qui veut dire aussi que les centrales ne peuvent pas être en phase absolue. Elles sont décalées de la valeur qu'il faut pour que la production soit en phase localement. Il faut un bon pilote dans le système, et un bon programme de pilotage. Pas simple ! Maintenant, si j'ai résonné comme une cloche, je vous prie de me le faire savoir .... En particulier parce que je ne vois pas dans ce cas comment on peut à la demande se connecter sur un réseau étranger, qui a peu de chances d'être en phase aux frontières. Pour le reste, tu as tout bien expliqué et je te suis pleinement.
kraoudi73 Publication: 21 février 2010 Auteur Publication: 21 février 2010 Bonjour messieurs; le problème se pose comme suit: Est ce que avec cette configuration et les puissances calculées pour les deux sous stations permet de fonctionner et assurer la continuité d'exploitation de la ligne, et combien doit être le temps de fonctionnement avec une des deux SST tombe en panne?
Invité TRAM21 Publication: 21 février 2010 Publication: 21 février 2010 l'utilisation de transformateurs avec un couplage Scott permettrait de s'affranchir du problème de déphasage. il a d'ailleurs été utilisé lors des premiers essais allemand du Höllenthal en 50 Hz ce schéma est issu de l'aviation, mais le principe reste le même... avec une sous-station équipée de tels transfos, un simple couper-courant au droit de la SS permettrait d'équiper de façon économique une petite ligne en 25 KV 50 Hz.
dyonisos Publication: 21 février 2010 Publication: 21 février 2010 Ah merci de nous faire de ta science Tram, je savais bien qu'il existait une soluce 100% transfo étudiée en Suisse qui permet de créer un courant diphasé (avec deux phases) à partir du triphasé... mdrmdr
Invité technicentre Publication: 21 février 2010 Publication: 21 février 2010 l'utilisation de transformateurs avec un couplage Scott permettrait de s'affranchir du problème de déphasage. il a d'ailleurs été utilisé lors des premiers essais allemand du Höllenthal en 50 Hz ce schéma est issu de l'aviation, mais le principe reste le même... avec une sous-station équipée de tels transfos, un simple couper-courant au droit de la SS permettrait d'équiper de façon économique une petite ligne en 25 KV 50 Hz. En fait, on en revient tout bonnement à un transfo point milieu pour le primaire et à deux secondaires... Par contre, je ne sais plus qui disait qu'il fallait un "baissez pantos" à la section de séparation... Il y a bien longtemps que ce n'est plus vrai et que ces sections sont parcourues avec juste le disjoncteur ouvert... Cette section doit par contre être faite à un endroit où il n'y aura pas normalement besoin de tractionner ou en descente par exemple...
Invité 5121 Publication: 21 février 2010 Publication: 21 février 2010 (modifié) désolé de troubler la fête, mais j'ai dans les mains un numéro de Notre Métier sans date car sans couverture qui a été publié quelques jours après la mort de Raoul Dautry, le 21 août 1951. On y lit page 46 .... La Reichsbahn étudie alors deux solutions, et les met en pratique : d'une part des sous-stations 50-16 2/3 avec des groupes convertisseurs statiques; d'autre part, l'alimentation directe de la caténaire et des locomotives à 50 périodes par ponction directe du monophasé sur le triphasé. ..... L'autre proposition admise par la Relchsbahn, utilisation directe de l'énergie à 50 périodes, trouve son application en 1934 sur la célèbre ligne Höllental : Fribourg en Brisgau à Neustadt et Seebrug en Forêt-Noire 56 km avec des rampes de 30 à 58 0/00 ... Après 1930, la Reichsbahn envisage donc l'utilisation d'une double ponction monophasée sur le réseau haute tension par montage Scott, avec des locomotives a redresseurs à vapeur de mercure suivant la formule des sous-stations roulantes. ... A la fin de 1935, on effectue les premières mises sous tension : on constate notamment que l'on peut renoncer au montage Scott des transformateurs à la sous-station de Titisee, la charge assymétrique du monophasé sur le triphasé ne dépassant pas les tolérances prévues. i page 47 : Nous avons vu que le Hollental avait abandonné le montage Scott à la sous-station de Tltisee, et grâce à un régulateur de tension en sortie de transformateur monophasé, on maintient facilement 22 kV à la caténaire, malgré les porte-à-faux de 10 à 30 km., en prenant le courant sur deux phases en bout d'une ligne triphasée 110 kV. Aucune remarque n'a jamais été faite, ni par le secteur, ni par les abonnés. Dans le cas de notre ligne expérimentale Aix-La Roche, même à l'heure actuelle, où le déséquilibre est maximum avec l'alimentation sur 1 phase Aix-Annecy, la phase 2, Annecy-La Roche, n'étant pas en service, et l'alimentation haute tension ne se faisant qu'à 42 kV, on ne dépasse pas 4 % avec une charge de 4.000 kVA. Les essais de la S.N.C.F. à Fribourg-en-Brisgau, avec des ponctions de 10.000 kVA sur un réseau à 110 kV ont montré que sur un réseau haute tension, le déséquilibre devenait presque négligeable, et l'était effectivement pour peu que les centrales soient équipées d'alternateurs pourvus d'amortisseurs et que les postes à très haute tension, même à distance, soient munis de compensateurs synchrones, il n'y a donc plus de problèmes, en 1951, pour ces questions réputées encore délicates fort récemment. Il suffît de se brancher sur une ligne assez solide pour assurer la fourniture de la puissance nécessaire, et dès que l'on dépasse 90 kV à l'alimentation haute tension, il n'est même plus nécessaire de prévoir un schéma de montage Scott ou Leblanc. Ce constat n'empêchera pas, en 1954 et sur l'insistance d'EDF, de mettre en service Valenciennes-Thionville avec des sous-stations type Scott sauf à Mont-St-Martin et Valenciennes, où elles se résument à une simple prise monophasée. Dans le n° spécial 496 de la Vie du Rail de mai 1955 consacré aux journées du 50 Hz de Lille, le projet Paris-Nord est lui aussi prévu en Scott. Les Scott seront abandonnés dès 1960 au profit de ponctions monophasées simples, une fois constaté leur peu d'effets sur un réseau THT bien charpenté comme il est devenu entre temps. autrement dit, sur une antenne alimentée par une seule sous-station il est totalement inutile d'utiliser un montage Scott, à moins de se trouver au fin fond du Kosovo ... et encore ! Sur le document : Le projet Valenciennes-Coblence, le projet de CC-14100 et l'annonce du décès de Raoul Dautry. Modifié 21 février 2010 par 5121
Invité TRAM21 Publication: 21 février 2010 Publication: 21 février 2010 désolé de troubler la fête, mais j'ai dans les mains un numéro de Notre Métier sans date car sans couverture qui a été publié quelques jours après la mort de Raoul Dautry, le 21 août 1951. On y lit page 46 page 47 : Ce constat n'empêchera pas, en 1954 et sur l'insistance d'EDF, de mettre en service Valenciennes-Thionville avec des sous-stations type Scott sauf à Mont-St-Martin et Valenciennes, où elles se résument à une simple prise monophasée. Dans le n° spécial 496 de la Vie du Rail de mai 1955 consacré aux journées du 50 Hz de Lille, le projet Paris-Nord est lui aussi prévu en Scott. Les Scott seront abandonnés dès 1960 au profit de ponctions monophasées simples, une fois constaté leur peu d'effets sur un réseau THT bien charpenté comme il est devenu entre temps. autrement dit, sur une antenne alimentée par une seule sous-station il est totalement inutile d'utiliser un montage Scott, à moins de se trouver au fin fond du Kosovo ... et encore ! Sur le document : Le projet Valenciennes-Coblence, le projet de CC-14100 et l'annonce du décès de Raoul Dautry. c'est très intéressant, et ça recoupe les renseignements que j'avais eu : à savoir que l'EDF, et la frilosité de ses ingénieurs, avait imposé des équipements parfois inutiles, voire surdimensionnés. cette pratique s'est encore rencontré lors des études de la LGV PSE, où un surdimensionnement des lignes EDF en THT avait été imposé, sur une base racine de 2...
Invité 5121 Publication: 21 février 2010 Publication: 21 février 2010 c'est très intéressant, et ça recoupe les renseignements que j'avais eu : à savoir que l'EDF, et la frilosité de ses ingénieurs, avait imposé des équipements parfois inutiles, voire surdimensionnés. toujours ces affreux ingénieurs .... pourquoi parler de frilosité quand il s'agissait d'être certain que le démarrage de 3 trains lourds en même temps n'allait pas faire sauter tout la région ?? c'est plutôt à leur honneur d'avoir été responsables !! Les montages tirant sur les trois phases se concevaient dans un contexte de forte consommation ferroviaire et faible puissance EDF installée. Ce n'est plus le cas nulle part en France. donc, ça, ça ne sert à rien ... avec une sous-station équipée de tels transfos, un simple couper-courant au droit de la SS permettrait d'équiper de façon économique une petite ligne en 25 KV 50 Hz.
Invité TRAM21 Publication: 21 février 2010 Publication: 21 février 2010 donc, ça, ça ne sert à rien ... hum... dans ce cas, pourquoi les experts en TCSP urbains déconseillent-ils formellement l'emploi du courant monophasé, permettant pourtant de fortes économies en sous-stations ? la réponse est simple : parce que les craintes d'EDF envers les déséquilibres entre phases imposent un recours au courant continu, seul garant à leurs yeux d'un équilibre quasi parfait entre phases... lors des études préliminaires, les coûts des abonnements proposés par EDF vont du simple au double entre monophasé et continu, à tension et puissance égale... je serais d'ailleurs curieux de connaître ce que la SNCF paye à EDF, au KW/H, en continu et en monophasé ?
Invité 5121 Publication: 22 février 2010 Publication: 22 février 2010 hum... dans ce cas, pourquoi les experts en TCSP urbains déconseillent-ils formellement l'emploi du courant monophasé, permettant pourtant de fortes économies en sous-stations ? la réponse est simple : parce que les craintes d'EDF envers les déséquilibres entre phases imposent un recours au courant continu, seul garant à leurs yeux d'un équilibre quasi parfait entre phases... Même les étudiants comme moi affectés exclusivement à des lignes sous 1500 V, connaissaient le danger des courants induits par la HT 50 Hz dans tous les conducteurs parallèles à la ligne de contact, en premier lieu les rails ..... ne pissez pas sur les rails !!! et dis donc pourquoi on limite même à 750 V la tension sur LAC, malgré le quadruplement des pertes en ligne par rapport au 1500 ??????
Invité 5121 Publication: 22 février 2010 Publication: 22 février 2010 lors des études préliminaires, les coûts des abonnements proposés par EDF vont du simple au double entre monophasé et continu, à tension et puissance égale... je serais d'ailleurs curieux de connaître ce que la SNCF paye à EDF, au KW/H, en continu et en monophasé ? EDF fournit du continu à la SNCF ???? dernière nouvelle ! Tu m'apprends donc que c'est EDF qui fournit le 1500 V à l'entrée des herses, donc c'est EDF qui gère les sous-stations ? je note ...
Invité TRAM21 Publication: 22 février 2010 Publication: 22 février 2010 (modifié) EDF fournit du continu à la SNCF ???? dernière nouvelle ! Tu m'apprends donc que c'est EDF qui fournit le 1500 V à l'entrée des herses, donc c'est EDF qui gère les sous-stations ? je note ... bon... tu le fais exprès, ou quoi ? je reformule : quels sont les tarifs pratiqués par EDF, pour alimenter les sous-stations SNCF des lignes en courant continu et en courant monophasé, sachant que les SS en continu ne provoquent pratiquement aucun déséquilibre entre phases, contrairement aux SS monophasées ? en ce qui concerne l'uniformisation des LAC de trams en 750 V CC, je pense qu'il s'agit plus d'un dogme technique (dont la France est si friande !) que d'une impossibilité technique ou réglementaire. pour l'APS, par contre, ça peut s'avérer plus délicat ! il n'y a pas si longtemps, une ligne de chemin de fer française passait en pleine rue avec du 2400 V CC (ligne de La Mure à Corps), aujourd'hui, le TMB circule en ville avec du 10 KV 50 Hz... en Suisse, le 1500 V CC en LAC et en voirie urbaine est courant (logique !), et ça ne pose aucun problème... pas plus que le monophasé des RhB en 11 KV 16,7 Hz... Modifié 22 février 2010 par TRAM21
Invité 5121 Publication: 22 février 2010 Publication: 22 février 2010 bon... tu le fais exprès, ou quoi ? oui ..... en ce qui concerne l'uniformisation des LAC de trams en 750 V CC, je pense qu'il s'agit plus d'un dogme technique (dont la France est si friande !) que d'une impossibilité technique ou réglementaire. dogme technique répandu sur toute la planète. Curieux quand même ... apparemment les autres pays sont tout aussi friands de dogmes techniques, malgré les exemples du TMB, des CJ et du RhB. en fait, ceux qui ont abouti à cette distinction sont probablement juste bons à tailler leurs crayons ... et encore ! Les normes européennes définissent le domaine de la basse tension (abréviation BT) comme les tensions comprises entre : 50 et 1 000 volts en régime de tension alternative, 120 et 1500 volts en régime de tension continue. Elle est divisée en BTA et BTB, respectivement en dessous et au-dessus de 500V en alternatif et 750V en continu.
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