Invité MarcM Publication: 7 mars 2010 Publication: 7 mars 2010 L’anglais envahit notre univers tant culturel, diplomatique qu’économique au détriment de la langue de Molière. Mais l’Allemagne est aussi concernée. Dans deux Länder du pays de Goethe, les procédures judiciaires pourront se faire ... en anglais ! Une réforme folle dénoncée par Marc Favre d’Échallens, de Défense de la langue française. Nous connaissons en France la déferlante linguistique anglo-américaine dans notre vie quotidienne avec les Carrefour Market ou Simply Market, et autres Happy Bonus, mais aussi avec le basculement à l’anglais de pacotille de Citroën qui vient d’adopter une communication largement en anglais. N’oublions pas également les rodomontades du président Sarkozy de faire de la France une nation bilingue, comme son ministre de l’Éducation nationale l’avait annoncé dès 2007(1). En octobre 2009 le Président persévère et déclare, d’ailleurs, que des enseignements fondamentaux du second degré pourraient être dispensés en langues étrangères. Il faut traduire les terminologies linguistiquement correctes de « bilingue » ou « langues étrangères » par « anglais », ainsi l’anglais est aussi devenu une langue de bois ! L’exclusion linguistique est aussi une désintégration sociale et entrepreuneuriale ; le plus anglophone n’est pas le plus performant. Même, Mme Parisot, présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) pointe (2) l’abus d’anglais dans l’entreprise qui nuit à sa bonne marche. De l’anglais dans les tribunaux allemands Mais ce projet de destruction linguistique touche d’autres pays en Europe. En effet, la destruction programmée des langues d’Europe vient de franchir une étape supplémentaire, cette fois, en Allemagne. Les ministres régionaux de la justice des Länder de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et d’Hambourg demandent une modification du code de procédure allemand pour que la langue anglaise puisse être utilisée dans les procédures judiciaires en Allemagne afin que les affaires économiques menées en anglais en Allemagne puissent, en cas de litige, continuées à l’être dans cette langue devant les juridictions commerciales et civiles. A ce projet sont associés des avocats d’affaires et des juges. Les cabinets d’avocats d’affaires anglo-saxons déjà présents en Allemagne (comme en France) sont, bien évidemment, favorables à ce projet du tout en anglais. L’anglais étant décrété par nos zélateurs anglolâtres comme la langue du commerce internationale, tout le processus économique doit pouvoir, selon eux, se dérouler en anglais. Oser parler en Allemagne d’entrave linguistique pour le simple fait de devoir parler allemand dans les cours de justice est grotesque. Ils sont fous, ces Allemands, de vouloir parler allemand en Allemagne ! L’Allemagne est le pays qui a un excédent commercial colossal et qui vend ses produits au monde entier. Si l’Allemagne vend ses productions, c’est en considération de leur seule qualité, de leur seule renommée et de la vigueur du commerce allemand. On voit ici que toutes les assertions sont bonnes pour imposer l’anglo-américain comme langue mondiale au seul bénéfice du monde anglo-saxon. Car utiliser l’anglais dans l’ensemble du processus économique constitue une avantage financier considérable à l’heure où la Grande-Bretagne, par exemple, a décidé de renoncer à rendre obligatoire l’apprentissage des langues étrangères. Les peuples européens doivent s’unir contre cette colonisation linguistique, ce bilinguisme forcé et inégalitaire, qui s’accompagne toujours de reniements et d’un déclassement social et culturel. Une langue qui ne sait plus exprimer le monde moderne, l’intelligence, la science, l’avant-garde, l’avenir en somme, est une langue qui disparaît. N’en déplaise aux promoteurs du « tout-à-l’anglais », la langue n’est pas un vecteur neutre de communication mais l’expression de visions propres du monde. La diversité linguistique, c’est la véritable ouverture au monde et aux autres. C’est écouter l’âme d’un peuple que de lui permettre d’exprimer son destin dans sa langue. Marc Favre d’Échallens est administrateur de Défense de la langue française et secrétaire de l’Académie de la Carpette anglaise.
Inharime Publication: 7 mars 2010 Publication: 7 mars 2010 L'anglais envahit notre univers tant culturel, diplomatique qu'économique au détriment de la langue de Molière. Mais l'Allemagne est aussi concernée. Dans deux Länder du pays de Goethe, les procédures judiciaires pourront se faire ... en anglais ! Une réforme folle dénoncée par Marc Favre d'Échallens, de Défense de la langue française. Nous connaissons en France la déferlante linguistique anglo-américaine dans notre vie quotidienne avec les Carrefour Market ou Simply Market, et autres Happy Bonus, mais aussi avec le basculement à l'anglais de pacotille de Citroën qui vient d'adopter une communication largement en anglais. N'oublions pas également les rodomontades du président Sarkozy de faire de la France une nation bilingue, comme son ministre de l'Éducation nationale l'avait annoncé dès 2007(1). En octobre 2009 le Président persévère et déclare, d'ailleurs, que des enseignements fondamentaux du second degré pourraient être dispensés en langues étrangères. Il faut traduire les terminologies linguistiquement correctes de « bilingue » ou « langues étrangères » par « anglais », ainsi l'anglais est aussi devenu une langue de bois ! L'exclusion linguistique est aussi une désintégration sociale et entrepreuneuriale ; le plus anglophone n'est pas le plus performant. Même, Mme Parisot, présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) pointe (2) l'abus d'anglais dans l'entreprise qui nuit à sa bonne marche. De l'anglais dans les tribunaux allemands Mais ce projet de destruction linguistique touche d'autres pays en Europe. En effet, la destruction programmée des langues d'Europe vient de franchir une étape supplémentaire, cette fois, en Allemagne. Les ministres régionaux de la justice des Länder de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et d'Hambourg demandent une modification du code de procédure allemand pour que la langue anglaise puisse être utilisée dans les procédures judiciaires en Allemagne afin que les affaires économiques menées en anglais en Allemagne puissent, en cas de litige, continuées à l'être dans cette langue devant les juridictions commerciales et civiles. A ce projet sont associés des avocats d'affaires et des juges. Les cabinets d'avocats d'affaires anglo-saxons déjà présents en Allemagne (comme en France) sont, bien évidemment, favorables à ce projet du tout en anglais. L'anglais étant décrété par nos zélateurs anglolâtres comme la langue du commerce internationale, tout le processus économique doit pouvoir, selon eux, se dérouler en anglais. Oser parler en Allemagne d'entrave linguistique pour le simple fait de devoir parler allemand dans les cours de justice est grotesque. Ils sont fous, ces Allemands, de vouloir parler allemand en Allemagne ! L'Allemagne est le pays qui a un excédent commercial colossal et qui vend ses produits au monde entier. Si l'Allemagne vend ses productions, c'est en considération de leur seule qualité, de leur seule renommée et de la vigueur du commerce allemand. On voit ici que toutes les assertions sont bonnes pour imposer l'anglo-américain comme langue mondiale au seul bénéfice du monde anglo-saxon. Car utiliser l'anglais dans l'ensemble du processus économique constitue une avantage financier considérable à l'heure où la Grande-Bretagne, par exemple, a décidé de renoncer à rendre obligatoire l'apprentissage des langues étrangères. Les peuples européens doivent s'unir contre cette colonisation linguistique, ce bilinguisme forcé et inégalitaire, qui s'accompagne toujours de reniements et d'un déclassement social et culturel. Une langue qui ne sait plus exprimer le monde moderne, l'intelligence, la science, l'avant-garde, l'avenir en somme, est une langue qui disparaît. N'en déplaise aux promoteurs du « tout-à-l'anglais », la langue n'est pas un vecteur neutre de communication mais l'expression de visions propres du monde. La diversité linguistique, c'est la véritable ouverture au monde et aux autres. C'est écouter l'âme d'un peuple que de lui permettre d'exprimer son destin dans sa langue. Marc Favre d'Échallens est administrateur de Défense de la langue française et secrétaire de l'Académie de la Carpette anglaise. Prenons exemple sur nos "cousins" québécois qui n'utilisent aucun mot anglais et encore moins d'anglicismes...quand à notre Bon Président il est nul en Anglais!
Sébastien Martin Publication: 8 mars 2010 Publication: 8 mars 2010 Prenons exemple sur nos "cousins" québécois qui n'utilisent aucun mot anglais et encore moins d'anglicismes... Euh, c'est de l'ironie ?
Invité MarcM Publication: 8 mars 2010 Publication: 8 mars 2010 Prenons exemple sur nos "cousins" québécois qui n'utilisent aucun mot anglais et encore moins d'anglicismes...quand à notre Bon Président il est nul en Anglais! Ni le français que nous pratiquons .... !
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