Dom Le Trappeur Publication: 24 mars 2010 Partager Publication: 24 mars 2010 Patronat routier... Ouest France mercredi 24 mars 2010 Rififi syndical chez les transporteurs routiers Secouée par la crise, la profession se désunit. D'importantes entreprises changent de fédérations,sur fond de concurrence et de désaccords, notamment sur la politique salariale. Dans le milieu du transport routier, l'affaire fait du bruit. Depuis plusieurs semaines, des dizaines de sociétés quittent la Fédération des entreprises de transport et logistique de France (TLF). Chez TLF, on minimise ce mouvement, arguant que, chaque année, le nombre de partants est équivalent à celui des nouveaux adhérents. Mais on ne cache pas que certains départs font mal... Fin 2009, c'est d'abord Mory (6 700 salariés) qui a claqué la porte. Puis, en début d'année, EB Trans (3 900 salariés) et, surtout, Norbert Dentressangle, l'un des poids lourds européens (28 000 salariés), sont partis rejoindre la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) (12 500 adhérents). Des départs qui ont surpris et déçu TLF. Mais qui s'expliquent. Privés contre public Le transport routier (36 000 entreprises) traverse une période difficile : activité en baisse de 10 % en moyenne, chute des prix de 5 % et 10 %, des centaines de sociétés en difficulté, dont beaucoup ont été liquidées, 20 000 emplois supprimés (1). Les entreprises françaises souffrent d'un manque de compétitivité face à une concurrence européenne agressive, handicapées, disent-elles, par le coût du travail et la fiscalité. Au sein de TLF, transporteurs routiers, spécialistes de la messagerie, acteurs du monde maritime et logisticiens cohabitent. Les transporteurs purs estiment que la structure ne défend pas assez leur secteur. Chez Norbert Dentressangle, on évoque « des intérêts divergents » qui rendent difficile l'élaboration de « projets communs ». Le groupe Dentressangle explique par ailleurs qu'il a « fait le choix de rejoindre une fédération qui regroupe des entreprises privées ». Traduction : l'un de ses principaux concurrents est Geodis (26 500 salariés), filiale de la SNCF, donc entreprise publique. « Elle n'a pas les mêmes contraintes ni les mêmes intérêts que nous », souligne-t-on chez Norbert Dentressangle. La FNTR n'hésite pas à parler de « concurrence déloyale ». Et à penser que Geodis a été le bras armé du gouvernement dans les difficiles négociations salariales de décembre entre syndicats de chauffeurs et patronat. Des négociations dont l'issue est jugée défavorable par les entreprises (augmentation moyenne de 3,60 %) et dans lesquelles le gouvernement est directement intervenu. La FNTR a d'ailleurs déposé récemment un recours contre l'arrêté d'extension de cet accord devant le Conseil d'État. Ambiance... Yann BESSOULE. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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